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LE FORUM FERME SES PORTES, IL EST TEMPS DE FAIRE SES ADIEUX A NOTRE BELLE VILLE D'ODENSE :*-*:
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 (a) ★ idiot. yours.

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MessageSujet: (a) ★ idiot. yours.   (a) ★ idiot. yours. EmptyDim 27 Avr - 19:55

You break my heart in the blink of an eye.



Encore une de ces journées assez nuageuses et pluvieuses, à Odense il ne fait pas toujours beau, il y a même plus souvent de la pluie que du soleil, ce qui pourrait déranger certaines personnes mais pas Sutter, la jeune femme aime le contact de l'eau sur sa peau et le bruit de l'orage. Assise sur la chaise de son bureau, la jeune femme est occupée à rédiger un devoir pour l'université tout en écoutant le bruit de la pluie cognant sur la fenêtre de sa chambre. Après une bonne demi-heure de travail, Sutter se lève de sa chaise, 18h30, elle va devoir se rendre à son travail. Certes la jeune femme a obtenu une bourse pour aller dans l'université de son choix mais elle devait quand même trouver de quoi payer son appartement et c'est d'ailleurs pourquoi elle a prit un job de serveuse à La Tequila Bar, certes, ce n'est pas LE job de l'année mais c'est suffisant. Après avoir récupéré son téléphone portable, son porte monnaie et ses clés Sutter se mit en route en direction de son lieu de travail. Le temps était toujours aussi mauvais, peut-être n'allait-elle pas travailler longtemps, généralement personne ne sort quand il fait un temps pareil, de toute façons qui voudrait sortir? Garée sur le parking, Sutter descend de sa voiture et constate avec contentement que peu de véhicules sont garés, ce qui signifie donc qu'elle ne resterait sûrement pas bien longtemps, elle a quand même emmené son devoir, histoire qu'elle ne reste pas occupée à conter le nombre de lattes du plancher pendant des heures. La jeune femme marche donc en direction de la porte d'entrée, ne cherchant même pas à se couvrir le visage ou la tête et une fois à l'intérieur du bâtiment elle n'en croit pas ses yeux, c'est plein, remplit. Son patron arrive alors en trottant « Sutter! Tu tombes bien! On allait bientôt manquer de personnel! » oui effectivement, la salle n'a jamais été aussi remplie, à croire que dans cette ville il faut qu'il pleuve pour que les gens aient envient d'aller boire un coup, étonnant. « Comment ça se fait qu'il y ait autant de monde? » - « Je ne sais pas, comme il s'est mit à pleuvoir d'un coup je pense que toutes les personnes qui étaient dehors sont venues se réfugier ici et attendent que l'orage passe. » son patron la pousse alors jusqu'aux vestiaires pour qu'elle se change. Une fois habillée, la jeune femme avance jusqu'au bar. « Hé Sutter! La table 50 attend de passer sa commande, tu veux bien ton occuper? » la jeune femme regarde en direction de ladite table et y aperçoit un homme aux cheveux blonds assis de dos. « Bien sûr, je m'en occupe. » Sutter récupère son calepin ainsi qu'un stylo bic noir et avance jusqu'à la table, une fois devant le jeune homme, elle ne prend pas la peine de le regarder. « Vous avez choisit? » dit-elle avant d'enfin lever les yeux, seulement elle n'en croit rien. Aron se tient devant elle, évidemment elle devait s'y attendre, si Andy était revenue c'est que lui aussi, mais elle ne pensait pas le croiser aussi rapidement, elle ne pensait pas le croiser tout court. « Oh non.. » dit-elle doucement en essayant d'être la plus inaudible possible.
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Aron Elgort

Aron Elgort
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ton conte préféré : le stoïque soldat de plomb.
MessageSujet: Re: (a) ★ idiot. yours.   (a) ★ idiot. yours. EmptyDim 27 Avr - 20:50





And you tossed it in the trash
You tossed it in the trash, you did
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« Anndrea, tu me saoules. » Elle riait et moi, je la regardais, désemparé. Pourquoi avais-je accepté sa requête au juste ? Ah oui, car c'était ma meilleure amie ainsi qu'à ce jour : la seule personne m'adressant la parole sans animosité. Elle me forçait à sortir, non pas que j'étais un retranché, un vrai ermite - ce qui serait plutôt ironique vu que j'ai passé deux années en roadtrip - mais je n'en avais guère envie. Pour voir quoi ou qui ? La ville ? Je la connaissais depuis que j'étais enfant et même si j'avais dans l'envie de la visiter pour je ne sais quelle raison, il pleuvait. Et qui est-ce que je pourrais aller voir ? Ma famille me fuyait, elle m'en voulait et mes amis, je les ai perdus de vue. Klemens n'était pas présent ces temps-ci et le reste de la famille Abrahamsen, je doute qu'ils ne m'accueillent chaleureusement. Après tout, j'avais soit disant participé au complot de l'enlèvement d'Anndrea au bout du monde. Puis, il y avait l'histoire avec Sutter mais ça, j'évitais d'y penser. Non pas que je n'ai jamais pensé à elle durant mon périple - bien au contraire même - mais disons que cela me faisait plus de mal qu'autre chose. « Au Tequila Bar, à quatorze heures d'accord ? » Et elle avait raccrochée, sans même attendre une réponse. J'émis un léger grognement mais j'obtempérais. Elle n'avait pas tord, ça me sortirais un peu. Une fois au bar, je me rendais soudain compte du nombre de personnes y étant par le bruit assourdissant me venant aux oreilles une fois la porte franchie. C'est moi ou tout le monde a décidé de se bourrer la gueule à quatorze heures ? Je pris une des dernières tables vides, une pouvant accueillir deux places. Je regardais le menu, je n'avais pas vraiment envie de boire mais si je devais attendre Anndrea, il le fallait bien. Une douce voix familière me vint aux oreilles, j'en restais complètement désemparé. « Vous avez choisit ? » Mes yeux vinrent de Sutter à ma table, puis de nouveau à Sutter, de façon automatique, tel un automate qui ne sait plus que faire. « Ehm. » Je me raclais la gorge, je me rasseyais correctement, je joignais mes mains puis je les posais à plat contre la table. J'attrapais la carte, j'allais devenir fou à ne pas savoir que faire. « Salut. » Salut ? Sérieusement ? C'est tout ce que tu avais trouvé à dire ? Sale idiot va. « Euh je veux dire,.. bonjour. » Mais quel abruti fini que je fais. J'avais envie de fourrer ma tête dans mes mains et de me frapper. Une forte émotion me prenait dans la poitrine et j'avais chaud. Je baissais les yeux, puis je les remontais vers son visage afin de la dévorer du regard. Ses yeux. Oh mon dieu, elle m'a tellement manqué. « Je, j'attends Anndrea. » Pourquoi avais-je besoin de me justifier ? Soudain, je compris que ce n'était peut-être pas la meilleure excuse à lui sortir. C'est à ce moment là que mon portable vibra. L'écran s'alluma automatiquement, on pouvait rapidement y lire qu'elle ne viendrait pas qu'elle avait eu une urgence. Même Sutter de là où elle se tenait, pouvait le lire. Je restais les yeux posés sur le portable, un peu tétanisé. « Je crois, que je vais prendre une limonade sans glaçons s'il te plait.. » C'était tout ce que j'avais su dire de correct, c'était abhérant.
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MessageSujet: Re: (a) ★ idiot. yours.   (a) ★ idiot. yours. EmptyDim 27 Avr - 22:51

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Sutter n'en revient pas. Aron. Aron Elgort. La seule personne qu'elle avait le moins envie de croiser. Ou alors au contraire. Elle ne sait plus quoi penser. Ils avaient vécus une année merveilleuse ensemble, une année de bonheur, sûrement la meilleure année de sa vie. Mais apparemment leur relation n'était pas destinée à marcher, après tout six ans les séparent, six, ce n'est pas rien. Lorsqu'il est parti, Sutter fut détruite et elle eu du mal à s'en remettre, pendant quelques temps elle se demandait même si il n'était pas parti pour lui échapper, pour éviter de revoir son visage. Mais le pire a été quand elle a découvert qu'il était parti avec sa sœur, sa propre sœur. « Ehm. » à croire que lui aussi est surpris de la voir, en même temps d'après la dernière chose qu'elle lui avait dite, autant dire qu'aucun n'avait vraiment envie de revoir l'autre, ce qui est assez compréhensible. Seulement Sutter a beau dire ce qu'elle veut, prétendre que pour elle, Aron c'est du passé, elle ne pourra pas dire qu'il ne lui a pas manqué, parce que c'est faux. « Salut. » un simple salut? c'est ça qu'elle mérite? pas de "désolée de t'avoir abandonnée" ? non, juste un salut, comme si tout était normal. « Euh je veux dire,.. bonjour. » - « Bonjour. » se contente-t-elle de dire tout en ne quittant pas son calepin blanc des yeux, elle n'ose pas le regarder, elle n'ose pas croiser son regard, car elle sait que, si ses yeux croisent les siens, elle pourrait ne plus arriver à les quitter. « Je, j'attends Anndrea. » Anndrea? Il attend Anndrea? apparemment il n'a pas prit beaucoup de temps avant de la remplacer. « Je vois. » tiens, quand on parle du loup. Le portable d'Aron se met à vibrer, et Sutter, curieuse comme elle est, ne peut s'empêcher d'y jeter un coup d’œil, parce que oui, ça l'intéresse. Le message indique qu'elle ne viendra pas, sur le moment, Sutter ne peut s'empêcher d'esquisser un petit sourire, si jamais il s'agissait d'un rendez-vous, ça veut clairement dire qu'il s'est prit un lapin. « Je crois, que je vais prendre une limonade sans glaçons s'il te plait.. » elle note alors sa commande sur son calepin, comme si elle n'allait pas s'en souvenir, il s'agit juste d'une simple limonade sans glaçons, inutile de le noter, mais elle voulait tout faire pour éviter de croiser son regard. « Très bien. » dit-elle toujours du même ton. Puis elle s'éloigne de la table tout en soupirant de soulagement. Ce n'est seulement que lorsque Sutter se retrouve au bar qu'elle se rend compte que son cœur battait vite, plus vite que la normale, aussi vite que lorsqu'elle était avec lui quand ils étaient toujours ensemble. A ce moment là, elle pourrait très bien demander à un de ses collègues de s'occuper de la table d'Aron mais elle n'en a pas envie, parce qu'elle a beau dire le contraire, ça lui fait plaisir  de le revoir, ça lui remémore de bons souvenir. Une fois avoir récupéré la limonade sans glaçons, la jeune femme se dirige de nouveau à la table d'Aron, essayant de reprendre son air indifférente. Mais une idée soudaine lui monte à la tête, elle aimerait pouvoir s'expliquer avec lui, comprendre pourquoi il l'a abandonné d'une telle façon. Alors qu'elle arrive devant la table d'Aron, la jeune femme fait sembler de reverser son plateau en ayant préalablement prit le soin d'ouvrir la bouteille en verre, renversant le contenu du récipient sur Aron. « Oh non, je suis vraiment maladroite! » dit-elle d'un ton faussement désolé en affichant un petit sourire satisfait. Oui, Sutter a fait cela pour trouver une excuse pour aller s'expliquer avec lui, mais elle a également fait ça pour se venger de tout le mal qui lui a fait subir.
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Aron Elgort

Aron Elgort
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MessageSujet: Re: (a) ★ idiot. yours.   (a) ★ idiot. yours. EmptyLun 28 Avr - 19:41





And you tossed it in the trash
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Elle est belle, plus que jamais. Enfin, je n'ose pas la regarder trop longtemps, de peur de.. de peur de quoi au juste ? Je n'en savais trop rien, juste que j'avais du mal à poser mon regard sur elle trop longtemps et pourtant, mon être tout entier ne vibrait que pour elle en cet instant. Je ressentais des vagues de chaleur parcourir mon corps, surtout ma poitrine et cela me fit remémorer un certain souvenir. Vous savez, ce moment où tout deux, nous nous tournions autour. Comme des adolescents lors de leur premier flirt - ce qui était surement le cas pour elle d'ailleurs. On se lance des regards en coin, on se sent tout étrange lorsque l'autre lui parle, on fond quand on voit cette même-personne nous sourire. Je me souviens très bien en avoir ressenti ces mêmes effets et par là, j'avais tout simplement associé cette sensation si inhabituelle, cet état rempli de ressentis, au flirt et à la découverte de l'autre. Or, je ne pouvais nier que c'était exactement la même sensation à ce moment précis et que non, nous ne flirtions pas, loin de là d'ailleurs. Pour me donner un semblant de contenance, j'agrippais le bout de papier qui servait de récapitulatif à boissons et autres cocktails que servait le Tequila Bar. Mes yeux ne lisaient pas, ils se concentraient même sur un point idiot du prospectus, un ananas qui dansait. Comment un ananas pouvait danser ? Un ananas pouvait-il avoir une conscience ? Se marier, faire l'amour, se battre, fumer une cigarette, couler un bronze.. Bien sûr que non, un ananas, ce n'est qu'un ananas, un fruit, rien de plus. D'ailleurs, j'avais l'impression d'en être un également à ce moment-même. Oh, pas un ananas, plutôt un fruit. Ah mais non, l'expression c'est être un légume ? Alors oui, j'étais un légume. Tellement que je n'ai même pas ressenti le temps qui s'est déroulé entre le moment où j'ai énoncé ma commande tel un automate et celui lorsqu'elle est revenue. Par contre, ce que j'ai bien pu ressentir, ce ne fut pas un bon baiser passionné, rempli de fougue et d'un amour retrouvé.. non, mais un liquide frais, presque glacial, retombant contre mon torse. « Ah, HA, ah. » Imaginez-moi me relevant et sautillant sur mes pieds au fur et à mesure que l'eau pénétrait contre ma peau autre fois chaude et douillette. « Oh non, je suis vraiment maladroite! » Je pose mon regard sur elle et en l'espace d'un instant, j'éclate de rire. Je me reprends, ok qu'est-ce tu fous à rire toi ? « Ouais c'est ça. » Je garde un sourire en coin, je devine largement la pensée qu'a eu Sutter lorsqu'elle a du revenir du bar en me voyant, la limonade dans la main. Je ne m'en offusque même pas, je n'ai pas le temps pour me vexer pour cela, surtout que je ne pense pas en avoir le droit. A cet instant, je me remercie de ne pas avoir commandé de glaçons. Je puais le citron à trois kilomètres et c'est bien une des choses que j'aime le moins au monde. Le citron. Alors pourquoi avais-je commandé une limonade me direz-vous ? C'est juste que je la tolère plus que le citron. J'ai une mine un peu dégoutée en sentant tout ce parfum, elle y avait mit une bonne dose bien forte de cet agrume acide et amer. Attrapant du bout des doigts deux parties de mon teeshirt, je lui demandais « Où est-ce que je pourrais aller rincer tout ça ? Autant être mouillé mais ne pas sentir le citron à des kilomètres. » J'osais la regarder dans les yeux, soutenir son regard qui s'était fait fuyant il y a quelques minutes, même langoureux pour son calepin.
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MessageSujet: Re: (a) ★ idiot. yours.   (a) ★ idiot. yours. EmptyLun 28 Avr - 21:42

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Il n'a pas changé, du moins les seules choses qui sont différentes sont sa couleur de cheveux qu est d'un blond plus clair et sa peau qui est plus matte, sûrement toutes les dues au soleil. Il est toujours aussi beau, Sutter se souvient des raisons pour lesquelles elle est tombée folle amoureuse de lui, pour son sourire, ses beaux yeux verts, son charme et toutes ces choses qui le rendent irrésistible à ses yeux. Seulement elle ne peut pas se permettre de penser ça de lui, du moins elle ne peut plus. Ces deux dernières années étaient destinées à l'oubli, à l'oubli de souvenirs et de sentiments, bien que ce ne fut pas totalement réussit. En effet, Sutter a essayé toutes choses possibles pour essayer de se sortir Aron de la tête et de la rupture, elle est sorti, elle a rencontré des gens, des garçons - tout à fait convenables d'ailleurs - seulement Aron était omniprésent dans sa tête, elle ne pouvait pas arrêter de penser à lui. Il vient de rire, son rire est également toujours le même, toujours ce même rire dont Sutter rafolle, ce rire qui la faisait rire à son tour. La jeune femme ne peut s'empêcher d'esquisser un sourire lorsqu'elle l'entend, mine de rien ça lui fait du bien de se rendre compte qu'il peut toujours rire en sa présence, comme quoi il ne la méprise pas tant que ça, pas autant que elle peut le mépriser. Non, elle ne le méprise pas, le mépris est un bien grand mot, mais elle lui en veut de s'être retrouvée seule du jour au lendemain. Parfois elle se demande même si il est conscient du mal quil lui a fait, du mal quelle a ressentit après son départ. Probablement pas. « Ouais c'est ça. » Ouais c'est ça. Exactement. Sutter se dit qu'elle aurait tout de même pu essayer d'avoir l'air plausible dans son explication alors que là on aurait pu lui décerner le prix de la pire actrice de l'année. « Où est-ce que je pourrais aller rincer tout ça ? Autant être mouillé mais ne pas sentir le citron à des kilomètres. » la jeune femme lève les yeux vers lui et ose enfin croiser son regard, ils se fixent mutuellement pendant quelques secondes, quelques secondes qui paraissent comme de longues minutes. « Euh.. oui bien sûr. » dit-elle tout en reprenant ses esprits. « Suis-moi. » se contente-t-elle de dire tout en passant devant lui. Elle jette un dernier coup d’œil derrière elle pour s'assurer qu'il la suit, puis pénètre dans la réserve pour ensuite entrer dans ce qui ressemble le plus à des toilettes. Elle s'adosse à un lavabo puis regarde de nouveau Aron dans les yeux. « Désolée pour la limonade, tu sais à quel point je suis maladroite! » Oui, elle tient à s'excuser, parce qu'elle n'assume pas son geste, certes elle en est fière mais elle ne l'assume pas, puis elle ne va pas lui dire qu'elle l'a fait exprès, ce serait mal vu en vue des circonstances. Elle récupère une serviette dans un des placards sous les lavabos dont elle possède la clé, puis la pose sur le côté du lavabot. « Hum, tu veux enlever ton tee-shirt ou tu préfères le passer sous l'eau directement sur ta peau? je comprendrais. » Quelle question stupide, voilà qu'elle devient timide et stressée maintenant. En même temps elle ne va pas lui demander de se déshabiller comme cela, ce qui serait déplacé en vue des circonstances.
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Aron Elgort

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MessageSujet: Re: (a) ★ idiot. yours.   (a) ★ idiot. yours. EmptyLun 28 Avr - 22:14





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Il y avait des saveurs qu'on ne pouvait pas se voir. En l'occurrence pour moi, le citron faisait partit de la liste de ces saveurs. Même dans un smoothie, mélangé à d'autres fruits ou légumes, je le sentais et je détestais ça. Mes yeux se plissaient et ma bouche formait une expression dégoutée par l'acidité du citron me faisant me mettre hors de moi. A cause de ça, je me privais de pas mal de choses à vrai dire, mais je n'en avais jamais eu honte. Le citron, c'est dégueulasse, point. La limonade par contre, ça passe mais uniquement si elle est bien sucrée. En l'occurrence, je pense que je n'aurais pas apprécié ma boisson si j'avais pu la boire parce que vu l'odeur se dégageant de mon torse, ça aurait été bien trop citronné pour moi. Comment ça je suis difficile ? Sutter accepte ma requête et je me lève, attrapant mon portable et le mettant dans la poche arrière droite de mon jean. Nous passons alors dans un endroit que j'imagine être la réserve, puis la salle-de-bain pour le personnel. Je reconnaissais tout ce fonctionnement, j'étais serveur pendant trois semaines dans une ville côtière en Australie. Il n'y a plus de bruits ici, ou tout juste un son de fond, nous sommes tous les deux. « Désolée pour la limonade, tu sais à quel point je suis maladroite! » J'esquisse un petit sourire tandis que je regarde mon teeshirt et l'étendue des dégâts. « Je pense que tu es plus désolée pour la limonade que pour moi. » Je m'en fichais qu'elle m'ait renversé sa limonade, ça ne m'énervait pas du tout. C'était même plutôt le contraire, ça m'amusait car j'aimais voir ce tempérament chez elle. Elle me tend une serviette. « Hum, tu veux enlever ton tee-shirt ou tu préfères le passer sous l'eau directement sur ta peau? je comprendrais. » Elle comprendrait ? Je n'étais pas pudique, je ne l'avais jamais été. C'est plutôt moi qui comprendrait si elle ne voulait pas que j'enlève mon teeshirt. Je me pince les lèvres quelques instants, hésitant. « Euh, ça dépend, tu comptes m'étrangler avec une fois que je ne l'aurais plus sur le dos ? » Toujours l'humour, j'étais un beau abruti quand même. Je m'efforçais de ne pas rire, d'avoir juste un minuscule sourire en coin que je ne pouvais pas contrôler. Admettre cela, c'était lui montrer en quelques sortes que je savais mes fautes. Je savais que je méritais une bonne gifle, je me demandais même quand est-ce qu'elle me la donnerait. J'enlevais alors mon teeshirt et je revenais sur mes pensées. Oui, en fin de compte je me sentais gêné maintenant de l'enlever devant elle. Non pas qu'elle voit mon torse, mais plutôt car cela me mettait dans une position assez.. charnelle devant elle. Je garde le tissu en main et je le trempe après avoir actionné l'eau. Je ne peux m'empêcher de jeter un coup d'oeil à Sutter à travers le miroir. Je me mouille le torse, j'essaie de faire vite. J'attrape la serviette. « Merci. » A sa place, je n'aurais même pas dépanné le mec qui m'a brisé le cœur. Mais c'était Sutter, et depuis toujours je savais qu'elle était une bien meilleure personne que moi.
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MessageSujet: Re: (a) ★ idiot. yours.   (a) ★ idiot. yours. EmptyLun 28 Avr - 23:10

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Si Sutter a prit un poste au La Tequila Bar c'était avant tout pour payer ses études, mais lorsqu'elle a reçu sa bourse pour l'université, la jeune femme a quand même décidé de garder ce travail, considérant que ça allait être une bonne expérience pour entrer dans la vie active.  Depuis qu'elle est jeune, la jeune femme rêve de devenir danseuse étoile, ballerine, aller danser à l'opéra et interpréter le Lac des Signes devant des milliers de spectateurs, Seulement après la mort de son père Sutter n'a plus vraiment été la maîtresse de son destin, du moins en ce qui concerne ses études. Elle ne dit pas que c'est de la faute de son père, loin de ça, seulement qu'elle ne contrôle plus ses choix. Pourtant son tatouage est censé signifier que nous sommes maître de notre destin, qu'on est libre de choisir et libre de nos actions, seulement apparemment ça ne s'applique pas à toutes les circonstances. Sutter poursuit donc actuellement des études scientifiques, non pas que ça ne lui plaise pas, au contraire elle est tout de même satisfaite de ses études, sachant qu'elle ne peut désormais plus réaliser son rêve la jeune femme a une autre ambition, devenir astronome. Tout le monde a ses passions, certains sont des collectionneurs de timbres, d'autres de pièces, encore d'autres sont passionnés de musique mais en ce qui concerne Sutter, - excepté la danse - elle adore tout ce qui touche à l'astronomie, les étoiles et tout ce qu'on ne sait pas encore concernant l'univers, elle aimerait donc devenir astronome et étudier sa passion, quoi de mieux pour s'épanouir dans son travail? « Je pense que tu es plus désolée pour la limonade que pour moi. » Sutter ne peut s'empêcher de laisser un échapper un petit rire tout en baissant la tête, elle n'irait pas à aller jusque là, mais elle doit avouer que cette petite vengeance, aussi minime soit-elle, lui fait en quelque sorte du bien. Un grand sourire se dessine sur les lèvres de la jeune femme, voilà quelle vient de se rappeler que justement, Aron déteste le citron, elle qui pensait qu'il s'agissait du pamplemousse, voilà pourquoi il a l'air autant dégoûté. « Euh, ça dépend, tu comptes m'étrangler avec une fois que je ne l'aurais plus sur le dos ? » bonne initiative. Sutter regarde ses mains en se rendant compte qu'elles sont elles aussi collantes, la limonade a jugé bon d'également éclabousser ses mains. Tout en frottant ses mains avec du savon, la jeune femme ne peut s'empêcher de lâcher un petit rire « Je suis vraiment désolée pour la limonade, javais oublié à quel point tu détestes le citron. » elle se racle la gorge, pourquoi se met-elle si facilement à rire, il ne faut pas, ce serait trop facile de lui pardonner aussi rapidement. Mais ces moments où Sutter a le sourire aux lèvres, où elle rigole lui rappelle leurs moments moments de complicité et où ils étaient encore fous amoureux l'un de l'autre, mais ça, c'était avant, et inutile de se refaire du mal en se les remémorant. « Et ne t'en fais pas pour ton tee-shirt, je ne voudrais pas risquer de finir en prison. » dit-elle avec un petit sourire en coin toujours pendu aux lèvres. Lorsque Sutter détourne le regard de nouveau vers Aron, se dernier a enlevé son tee-shirt et est en train de le rincer dans de l'eau stagnante dans un des lavabos devant lui. Gênée, Sutter détourne rapidement le regard. Sur le coup elle se sent stupide, comme si elle ne l'avait pas vu comme tel des dizaines de fois. Les circonstances sont certes différentes mais après tout ce n'est qu'un homme. Sutter sent le feu lui monter aux joues, toujours au mauvais moment. Ce n'est plus la gamine qu'il a connue, celle qui rougissait lorsqu'ils se lançaient des regards ou qu'ils se souriaient discrètement, il fallait qu'elle se contrôle. « « Merci. » dit-il en récupérant la serviette. Au moins il fait toujours preuve de politesse, ce qui est un bon point « Je t'en prie. » et maintenant, que va-t-il se passer? Evidemment, Sutter a envie de lui demander pourquoi, pourquoi il est parti comme ça, comme un voleur. Il fallait juste qu'elle se lance et c’est ce qu'elle fit. « Pourquoi? » pourquoi, un simple pourquoi? il se demande sûrement de quoi elle parle, évidemment ça résonne plus logique dans sa tête à elle. « Pourquoi être parti comme ça? » voilà, elle l'a dit. Elle doit savoir si c'est de sa faute ou si c'est lui qui en avait marre de vivre comme ça.
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Aron Elgort

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MessageSujet: Re: (a) ★ idiot. yours.   (a) ★ idiot. yours. EmptyLun 28 Avr - 23:42





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Elle s'excuse de nouveau pour la limonade tandis que mon nez est retroussé, une grimace amère sur le visage. Elle semble se souvenir que je déteste le citron et je souris, elle n'a pas oublié certains détails. « C'est rien, c'est moi qui suit idiot d'avoir prit une limonade. J'aurais du commander un coca, au moins j'aurais senti seulement le sucre. » Dans l'évidence qu'elle m'aurait également jeté un coca sur moi si ça avait été une commande différente. Elle rit lorsque je ne pus m'empêcher de faire de l'humour sur mon teeshirt et ses possibles envies de meurtres envers moi. Son rire me réchauffe, il me fait du bien. J'apprécie ce moment, ce moment presque chaleureux qui ressemble un peu à ceux que nous avions avant. Avant, ce mot, je le déteste ces temps-ci. J'ai l'impression que tout le monde entier est contre moi pour ne pas être resté dans cet 'avant' de ma vie. Oui j'ai fui, oui je n'ai pas assumé, oui j'ai eu peur et j'ai pas bien géré. Mais oui il fallait que j'aille de l'avant. Je pense par contre que j'ai vraiment tout foutu en l'air avec Sutter. Ce n'était pas la meilleure façon de la quitter, elle et notre amour. Je dis notre amour car depuis, jamais il ne s'est passé une seule fois où mon cœur a pu battre pour une autre. J'esquissais un sourire aux allures nostalgiques tout en frottant mon teeshirt dans l'eau. J'allais être complètement trempé. Je me rinçais le torse qui était un peu collant, puis je le séchais avec la serviette. Rester le corps humide, en ce temps, c'était bon pour attraper mal. Je la remerciais, je sortais mon teeshirt de l'eau puis j'essayais de l'essorer sans mettre de l'eau partout. Pendant ce temps, elle vint m'interpeller par la question dont je savais que je devrais y répondre un jour. Et ce jour était aujourd'hui. J'arrêtais ce que je faisais, mon teeshirt n'était plus tordu n'importe comment, j'émettais une pause dans mon activité et je pris un temps pour réfléchir avant de répondre. Pourtant, je savais déjà la réponse, il fallait juste que je sache comment lui formuler. « Parce qu'il y avait trop de pression dans ma vie, trop de peurs pour mon avenir. Je ne savais pas comment y faire face. » Je baissais les yeux, regardant mon teeshirt comme s'il était l'une des choses les plus tristes de ma vie. « Donc j'ai fui, j'ai tout lâché. Même ce que j'avais de plus cher. Même ce que j'avais réussi à ne pas foirer. » J'haussais les épaules, je lui avais jeté un coup d'œil sans vraiment le vouloir lorsque j'avais parlé de ce qui m'étais cher. « Et j'ai quand même réussi à foirer ça aussi. Je n'avais aucune confiance en moi. » Je me passais une main sur le visage, fermant mes yeux quelques instants. Je me sentais mal de dire cela, mais j'avais répété la scène plusieurs fois dans ma tête, je savais mot pour mot ce que je devrais lui répondre ce jour-là, la vérité, la stricte vérité. « Je m'excuse d'avoir été un gros connard, d'avoir été qu'un lâche. Et.. » je pris une longue inspiration en plongeant mon regard dans le sien quelques instants. « Je sais que tu ne veux plus me voir, je comprends, je, je ne savais pas que tu travaillais ici, je suis désolé. » Je l'étais vraiment. Je me rappelais très bien de ses derniers mots à mon adresse, ils m'avaient torturés pendant longtemps. Ma main serrait mon teeshirt, non pas pour lui retirer l'eau, mais pour me contrôler. Si je m'écoutais, je la prendrais dans mes bras pour l'embrasser. Pourtant, je pensais l'avoir oubliée. Mon regard était sombre, ne fixant plus Sutter mais seulement le morceau de tissu mouillé. « J'espère au moins qu'en te quittant, tu as trouvé mieux. Tu le mérites. » En vrai, une toute petite partie de moi étouffée me disait 'non, c'est faux, tu espères qu'elle t'ai attendu' et je m'en voulais encore un peu plus. Je pris mon teeshirt complètement et le mit sur mon dos en frissonnant contre ce contact trop humide et trop froid. Je me mettais face à elle, le regard dans le sien. « Je n'attends pas à ce que tu me pardonnes, j'ai été con. Tu sais la vérité et c'est un peu tard, j'en suis désolé. Maintenant, je devrais m'en aller parce que.. » Je serrais les dents, fermant les yeux quelques secondes. « parce que, même si je n'ai pas le droit de te dire cela, rester en ta présence me tue à petit feu. »
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MessageSujet: Re: (a) ★ idiot. yours.   (a) ★ idiot. yours. EmptyMar 29 Avr - 1:00

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Elle venait enfin de lui poser la fatidique question, cette simple formulation qui l'avait torturé depuis deux ans maintenant. Sutter n'était pas effrayée par la question en elle-même mais surtout par les éventuelles réponses. Elle avait beau en vouloir à Aron, ce n'est pas pour autant qu'elle ne se remettait pas en question, après tout, il se pouvait très bien qu'elle soit fautive et qu'elle ait fait quelque chose de mal, quelque chose qui le fasse fuir. Ou tout simplement le fait de devoir vivre leur relation secrètement a également été une des sources du problème, certainement la plus embêtante. Aron se tenait devant elle toujours torse nu, et bien qu'elle devait être plus occupée à faire autre chose la jeune femme ne put s'empêcher de remarquer à quel point son physique était toujours le même et toujours aussi plaisant à regarder, bien que le moment ne soit pas attribué à ce genre de pensées. Enfin, il allait lui donner des explications, elle allait comprendre la raison de son départ et enfin découvrir si ce fut de sa faute ou pas, si elle avait pu éviter tout cela. Elle était prête à se remettre en question, pour lui. Le voilà qui finit par s'expliquer, la jeune femme attendait ces explications depuis trop longtemps pour laisser l'impasse dessus, elle le regarde et ne le quitte pas des yeux une seconde pendant ses explications. Elle se rend compte que ça a été dur pour lui aussi, elle s'est toujours dit que pour elle ce fut compliqué de surmonter cette épreuve, une parmi tant d'autres. Être abandonnée comme elle l'a été, mais elle ne sait jamais demandé ce que lui avait pu ressentir, et elle se rend compte qu'il a autant souffert qu'elle. Elle remarque que, pendant son explication et sa justification il lui jette de petits regards, comme pour vérifier si elle était toujours là, quelle l'écoutait toujours. En le regardant, on pouvait facilement le voir en train de toucher son tee-shirt trempé de tout les côtés, comme si il essayait de gérer son stress. Ce qui est bien évidemment compréhensible, ce n'est jamais facile de se dévoiler devant des personnes, qu'elles vous soient inconnues ou non. « J'espère au moins qu'en te quittant, tu as trouvé mieux. Tu le mérites. » si il savait que là, pendant ces deux dernières années elle n'avait que pensé à lui, qu'il a été le seul homme à occuper ses pensées jour comme nuit. Certes elle voulait l'oublier pour ne plus avoir à souffrir d'avantage mais elle n'y est jamais arrivé, tout simplement parce qu'elle tenait trop à lui et qu'un an de relation et de bonheur ne pouvait pas s'effacer aussi rapidement, même avec tout la volonté du monde. Quand on ne veut plus souffrir, on est prêt à tout. Et lui? Avait-il trouvé mieux? S'était-il consolé dans les bras d'une autre femme, il y a à peine une heure Sutter aurait affirmé et se serait mit en tête que oui, effectivement il était allé voir ailleurs pour se changer les idées, mais à l'heure d'aujourd'hui, avec lui, tous les deux dans cette pièce la jeune femme n'est plus sûre de rien. Sutter avait baissé la tête, elle ne pouvait plus le regarder dans les yeux parce oui, oui elle était en colère contre lui, mais elle était également heureuse d'être de nouveau à ses côtés, et également dévastée parce quelle venait d'entendre. Se retrouvant à présent juste à quelques centimètres de lui, la jeune femme leva instinctivement le regard, le regardant dans les yeux « Je n'attends pas à ce que tu me pardonnes, j'ai été con. Tu sais la vérité et c'est un peu tard, j'en suis désolé. Maintenant, je devrais m'en aller parce que.. » elle senti les larmes lui monter aux yeux, oui, elle était émue parce qu'elle venait d'entendre, par ces excuses mais elle était également envahie d'espoir, l'espoir que ce ne soit pas totalement fini « parce que, même si je n'ai pas le droit de te dire cela, rester en ta présence me tue à petit feu. » A ce moment là, la jeune femme était tiraillée par l'envie de le frapper, de l'attirer contre elle ou de fondre en larme. Elle voudrait le frapper pour ce qu'il venait de lui avouer, elle ne voulait pas retomber amoureuse d'une garçon qu'elle a mit trop de temps à essayer d'oublier. Elle voulait l'attirer contre lui pour enfin sentir son corps contre sien, se sentir de nouveau protégée. Elle voulait pleurer toutes les larmes de son corps pour ce qu'il venait de lui dire, ce n'aurait pas été des larmes de tristesse ni de joie mais des larmes d'espoir. « Je suis désolée Aron. Désolée d'avoir porté un jugement trop hâtif. » elle s'essuya la joue qui était sèche, comme mouillée par une larme seulement présente dans ses pensées. « Mais tu aurais pu te confier à moi! Tu aurais pu m'en parler... ou à quelqu'un d'autre mais tu n'aurais pas du fuir comme tu l'as fais! Il n'y a pas que moi qui ait été atteinte par ton départ, tu aurais même du penser à ta famille à ce moment là. A moins qu'ils aient eu le privilège d'être prévenus, eux. » oui, peut-être avaient-ils étaient prévenus. Peut-être avait-il jugé bon de les prévenir, après tout rien n'est plus important que la famille, et Sutter en est bien au courant. « Et non Aron, si tu veux savoir il n'y a eu personne d'autre. Parce que la seule personne qui ait occupée mes pensées ces deux dernières années, c'est toi. » Cette fois ce n'est pas une larme sortie de son imagination qui s'écoule de son oeil gauche mains une vraie larme chaude, seulement la jeune femme s'empresse de l'essuyer pour ne pas laisser à Aron le temps de la voir, de toutes façons il allait bien remarquer ses yeux gonflés et rougis. « Ne sois pas stupide, tu ne peux pas partir. Tu as vu le temps qu'il fait, tu tomberais malade avec ce que tu portes. » dit-elle suivit d'un petit rire nerveux pour essayer de cacher ses larmes. Non, elle ne venait pas de lui pardonner, seulement de lui avouer qu'il a toujours de l'importance pour elle.
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Aron Elgort

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MessageSujet: Re: (a) ★ idiot. yours.   (a) ★ idiot. yours. EmptyMar 29 Avr - 13:17





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Je venais de me dévoiler, mes sentiments, mes émotions et surtout la vérité. Je voulais à présent partir, non pas fuir de nouveau comme je l'avais fait il y a deux ans, mais plutôt fuir son regard et cette situation qui me donnait bien trop d'émotions à mon goût. Sensible j'étais, sensible je resterais jusqu'à la fin de ma vie. Or, je n'avais pas envie de fondre en larmes, surtout que je ne me sentais pas capable de rester comme un enfant à pleurer dans cette salle-de-bain durant un bon quart d'heure. Oh, je n'avais pas envie de pleurer à cause de cette vérité dérangeante, non, ce n'était pas une cause assez profonde pour moi car cela, je l'avais assimilé depuis longtemps que j'avais été un bel idiot. Non, je bouillonnais à cause de la souffrance que j'avais du lui donner en la quittant sans explications, cette souffrance que je ressentais actuellement, rien qu'en me tenant à ses côtés. Rester là, à moins d'un mètre de sa personne, c'était une vraie difficulté, je n'arrivais pas à assumer complètement. Elle vint alors à faire ce que je n'attendais pas du tout d'elle, elle s'excusa. Je relevais le regard, les sourcils un peu froncés, interloqué. Mon regard se posait sur son beau visage, mes yeux avertis des larmes qu'elle essayait de contenir. « Mais tu aurais pu te confier à moi! Tu aurais pu m'en parler... ou à quelqu'un d'autre mais tu n'aurais pas du fuir comme tu l'as fais! Il n'y a pas que moi qui ait été atteinte par ton départ, tu aurais même du penser à ta famille à ce moment là. A moins qu'ils aient eu le privilège d'être prévenus, eux. » Je me pinçais les lèvres, je comprenais son point de vue et j'hochais la tête de façon négative. « Ils l'ont été que la journée de mon départ, comme toi. Je savais qu'ils me retiendraient, que vous me retiendrez tous si je vous avertissais. Et je me sentais bien trop idiot d'avoir peur de ce genre de chose, je n'assumais pas ma faiblesse, jamais je ne voulais en parler à quiconque.. » Encore maintenant, ça m'étais difficile de l'avouer, cette faiblesse. Bien qu'elle soit presque totalement combattue grâce au roadtrip et le travail qu'il a fait sur moi, il restait en moi une part d'incertitude. Doutes provenant des réactions de ma propre famille me mettant à l'écart. Je ne pourrais jamais me reconstruire et me projeter dans l'avenir si tous les êtres m'étant cher, ne voulaient plus de moi. Je me rendais compte de plus en plus combien j'avais été un beau connard en les laissant ainsi, il est vrai que ce n'était pas la meilleure chose à faire, ou en tout cas pas comme ça. « Et non Aron, si tu veux savoir il n'y a eu personne d'autre. Parce que la seule personne qui ait occupée mes pensées ces deux dernières années, c'est toi. » Un autre coup dur. Au lieu de m'en réjouir, cela m'anéantis presque. L'avais-je à ce point blessée pour qu'elle n'arrive pas à s'en remettre ? Je ne peux mentir, entendre ceci me faisait tout de même du bien mais avais-je le droit d'en être satisfait ? Non, car je restais sur ma position quant au jour où j'ai décidé de mettre fin à notre couple. Elle méritait mieux, elle méritait quelqu'un d'autre donc je n'avais pas le droit d'espérer, même si elle pensait elle-même qu'il y avait de l'espoir. Il ne devait plus y en avoir, en tout cas pas pour de l'amour, non, je finirais pas lui faire mal de nouveau. Une autre larme sur son visage, une larme de trop encore. Je baissais les yeux, serrant les dents. Je tremblais un peu dans ce teeshirt mouillé, j'essayais de me sécher en vain avec la serviette mais ce n'était pas évident. Je me fermais à elle, de nouveau, si je m'ouvrais je n'en ferais que souffrir d'autant plus, surement elle aussi. « Ne sois pas stupide, tu ne peux pas partir. Tu as vu le temps qu'il fait, tu tomberais malade avec ce que tu portes. » - « Tu as ton service, je ne vais pas trainer ici alors qu'Anndrea ne me rejoint pas, rester ici ne fera que me rendre d'autant plus malade.. je pense rentrer chez moi. » Et c'était tout ? Nos retrouvailles se finissaient là ? Je tentais de porter ma main à son visage, comme je faisais avant en caressant de mon pouce sa douce joue, mais je me ravisais à mi-chemin. Mon regard était troublé, il y eu quelques secondes de silence. « Oublie moi s'il te plaît, apprend à m'oublier, il le faut. » Mes mots étaient sortis sans que je n'y réfléchisse. Je ne reviendrais pas dessus, je les assumais et je les voulais réellement.
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MessageSujet: Re: (a) ★ idiot. yours.   (a) ★ idiot. yours. EmptyMar 29 Avr - 14:57

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Elle n'aurait jamais pensé que leurs retrouvailles se dérouleraient de cette façon là, elle n'imaginait même pas le revoir après ce qu'elle lui avait dit la dernière fois qu'ils se sont vus. Certes, la jeune femme regrette de lui avoir dit ça, mais sa colère avait prit le dessus et elle ne pouvait plus vraiment contrôler ce qu'elle disait sous le coup de sa colère et à aujourd'hui, elle le regrette. « Ils l'ont été que la journée de mon départ, comme toi. Je savais qu'ils me retiendraient, que vous me retiendrez tous si je vous avertissais. Et je me sentais bien trop idiot d'avoir peur de ce genre de chose, je n'assumais pas ma faiblesse, jamais je ne voulais en parler à quiconque.. » alors eux non plus n'avait dont pas été prévenu. Sutter ne l'aurait jamais été si cette fameuse journée elle n'était pas allée le voir, c'est elle qui a prit les devant et qui a tenté de s'expliquer avec lui, et ce n'est que lorsqu'elle a vu les valises d'Aron qu'elle a comprit que cela allait sûrement être le dernier jour qu'elle le voyait. Et si ce jour là elle n'avait pas prit cette initiative, et si elle était restée chez elle serait-il venu la voir? Aurait-il prit la peine de lui avouer ses ambitions? et il avait raison, elle aurait voulu le retenir et l'empêcher de partir à l'autre bout du pays, elle aurait tout fait pour tenter de l'en empêcher et de le retenir. Seulement cela aurait-il marché? Aurait-il changé d'avis? rien n'est sûr. « Tu as ton service, je ne vais pas traîner ici alors qu'Anndrea ne me rejoint pas, rester ici ne fera que me rendre d'autant plus malade.. je pense rentrer chez moi. » alors comme ça c'est de cette façon que ça va se terminer? Il va la quitter et l'abandonner une nouvelle fois. Son service, oui, elle a son service. Seulement si son patron avait besoin d'elle, il serait déjà venu, il cherche vraiment une raison pour s'en aller et l'abandonner de nouveau, pourquoi est-il aussi fuyant, apparemment il n'est pas aussi content qu'elle de la retrouver. « Je vois. » dit-elle en soupirant et en baissant la tête. Que pouvait-elle dire d'autre? Qu'elle se sent une fois de plus trahie et coupable, non, elle n'aurait pas osé lui dire cela. « Alors tu fuis encore c'est ça? A croire que tu ne sait faire que cela. » ses mots étaient durs, c'est vrai. Mais elle voulait lui montrer comment il lui avait fait et il lui fait du mal, comme si il ne pouvait pas rester dans la même pièce qu'elle plus d'une heure. « Oublie moi s'il te plaît, apprend à m'oublier, il le faut. » Elle ose enfin relever la tête pour croiser son regard, elle ne croit pas ce qu'elle vient d'entendre. Il lui demande de l'oublier alors que juste avant elle lui a avoué que pendant ces deux dernières années elle n'a pensé que à lui? Comment pouvait-elle l'oublier maintenant alors que pendant deux ans elle n'a pas réussit. « Tu ne peux pas me demander ça. Pourquoi tu t'obstines à vouloir que je t'oublie? Tu crois que c'est facile pour moi?! »  oui, elle s'est énervée, ça y est. Mais elle ne comrenait pas comment pouvait-il lui demander ça, lui demander une chose aussi égoïste. A ce moment là, la jeune femme n'a qu'une seule envie, le raisonner, lui mettre une bonne gifle pour essayer de lui remettre les idées en place, ce qu'il n'a aparamment pas. Et c'est ce qu'elle fit.  Ni une ni deux la jeune laisse sa main partir, sans vraiment se contrôler et en seulement quelques secondes la main de la jeune femme atteint la joue d'Aron, sur le coup elle ne comprend pas vraiment ce qu'elle vient de faire. Ce geste, elle l'a seulement pensé, elle n'a jamais voulu le faire en réalité. Puis elle commence à rire nerveusement, puis à éclater de rire « Je suis vraiment désolée! » rouge écarlate, la jeune femme a du mal à contrôler son fou rire, seulement c'est nerveux chez elle et elle ne peut s'en empêcher.  Elle récupère rapidement la serviette pour en mouiller un bout avec de l'eau pour ensuite l'appliquer à l'endroit même où sa main a prit contact avec la peau du jeune homme. « Je suis vraiment vraiment désolée, je n'ai jamais voulu faire cela. Enfin.. techniquement si je l'ai voulu mais je ne voulais pas vraiment le faire. J'ai honte... » et oui, elle venait de tout gâcher encore une fois.
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Aron Elgort

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MessageSujet: Re: (a) ★ idiot. yours.   (a) ★ idiot. yours. EmptyMar 29 Avr - 16:47





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Je voulais m'en éloigner le plus vite possible, d'elle, de cette situation. Non pas que je ne voulais pas sa présence à mes côtés, au contraire même, une partie de moi voulait la prendre dans mes bras, l'embrasser avec passion et recommencer, rattraper le temps que nous avions perdus lors de ces deux années. Mais la partie rationnelle qui m'habitait, elle me dictait tout le contraire. Je devais partir vite, vite avant que la partie remplie d'émotions, dictée par mon cœur, ne m'interpelle à faire certaines choses dont ma raison ne voulait pas. Il fallait que je fasse ça avec classe, que je ne la brusque pas afin de ne pas réveiller en elle de nouveau un abandon similaire à celui d'il y a deux ans. Mais je n'étais pas très doué avec mes mots, surtout lorsque j'étais sous pression. Sa réaction ne se fit pas attendre, soupirant et baissant la tête, elle était déçue, je pouvais le voir. « Alors tu fuis encore c'est ça? A croire que tu ne sait faire que cela. » Je fermais les yeux sous cette phrase, c'était dur, dur à entendre. Mes sourcils étaient froncés et je portais mes doigts à mes yeux, les pressant contre. Je ne soupirais pas, je respirais normalement. Tout se jouait dans ma tête, celle-ci qui d'ailleurs me faisait un mal horrible. J'avais l'impression que mon cœur battait tellement fort qu'il résonnait à l'intérieur. Ma poitrine elle, n'en menait pas large sous ce nouveau poids qui venait de se rajouter. Je serrais les dents, ramenant mes bras contre mon corps, j'ouvrais les yeux et je lui recommandais de m'oublier. Elle relève la tête et encore une fois, je peux sentir sa douleur qui ne fait qu'accentuer la mienne. « Tu ne peux pas me demander ça. Pourquoi tu t'obstines à vouloir que je t'oublie? Tu crois que c'est facile pour moi?! » Elle s'énervait et je restais muet. Je sais que ce que je lui demandais était quelque chose de difficile, mais c'était ce qu'il fallait et elle ne pouvait pas comprendre mon point de vue, aveuglée par les sentiments qu'elle a pu avoir à mon égard d'autre fois. La gifle ne se fit pas attendre et ma tête vola sur le côté. Elle n'avait pas été aussi violente qu'un homme avec de bons muscles, mais j'avais senti la puissance du coup et je fronçais les sourcils, de nouveau. Hier, j'ai eu droit à celle de Hjørdis, aujourd'hui c'était celle de Sutter. Demain, qui m'en mettra une ? Je comprenais les motivations des deux, et j'assumais ces gifles. Si ça pouvait leur faire du bien, autant qu'elles s'y essaient. Néanmoins, cela ne faisait que renforcer mon sentiment  de culpabilité à leur égard, sentant plus que jamais la haine qu'elles ressentaient à propos de mon départ, de leur abandons. Sutter s'excusa aussitôt, contrairement à Hjørdis, elle vint même à en rire. C'était un rire purement nerveux et j'esquissais une moue un peu désemparée. Je n'allais pas rire avec elle, je continuais de me taire. Elle se dépêcha de mettre de l'eau sur le bout de la serviette afin de m'en appliquer sur la joue mais j'arrêtais son geste. Je n'allais pas me faire materner alors que je voulais qu'elle s'éloigne de moi. Je reposais la serviette sans même ne m'être soulagé la joue que je sentais chaude et à vif. C'était la même que celle d'hier, l'autre allait finir par être jalouse. « Sutter » commençais-je, cherchant mes mots. « Je ne fuis pas, je ne fuis plus. » je m'étais rectifié, c'était nécessaire. « Mais il faut que tu comprennes que je ne sentirais pas légitime le fait de revenir dans ta vie, je t'ai fait trop de mal et rien que de te regarder dans les yeux, je peux sentir cette amertume que tu me portes. » Je soupirais, le regard troublé. « Ne croit pas que je le veuille, m'en aller. Mais c'est ce que ma conscience me dit de faire car je ne veux plus te faire de mal. Et si tu m'oublies,.. » Nouvelle pause, c'était assez difficile pour moi de dire ces prochains mots. « Si tu m'oublies, c'est le mieux pour toi. » Ce ne l'était pas pour moi, mais après tout, je ne voulais que son bien à elle. Je crois que c'est ce que les personnes amoureuses font non ? Rechercher le bien de l'autre en priorité car elles les aiment. Alors oui, j'étais amoureux de Sutter, éperdument même. C'est pour cela qu'elle devait m'oublier.
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MessageSujet: Re: (a) ★ idiot. yours.   (a) ★ idiot. yours. EmptyMar 29 Avr - 19:05

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A ce moment là, Sutter se sentait extrêmement bête, oui bête. Elle venait de le gifler sans aucune raison, surtout motivée par sa colère. De plus elle s'était mit à rire, nerveusement, il devait la prendre pour une vraie idiote, car c'est ce qu'elle pensait d'elle. Elle s'en doutait depuis longtemps déjà, elle se disait que si ils devaient se revoir, leur relation n'allait plus être la même, de plus elle s'était dit qu'elle serait impartiale avec lui, elle se l'était juré. Seulement voilà qu'elle le revoit et qu'elle est prête à retomber sous son charme, sous le charme d'une image, d'une personne qui n'est plus la même dorénavant. Après l'incident de la gifle, il n'avait pas réagit, elle s'attendait au moins à ce qu'il se défende, à ce qu'il montre son indignation, mais non, rien du tout, aucune réaction. Il vint même arrêter son geste quand elle tenta de se faire pardonner en appliquant de l'eau sur sa joue, c'est vraiment là qu'elle comprit que tout avait changé. Comment avait-elle pu être aussi naïve et croire que ça allait s'arranger aussi rapidement. Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants. Non, ce ne se passe que dans les contes ces choses là, jamais dans la réalité, ce serait trop beau et trop simple. « Je ne fuis pas, je ne fuis plus. » elle le regardait dans les yeux. Alors que faisait-il? Il n'assumait juste pas les choix qu'il avait par le passé, clairement. « Mais il faut que tu comprennes que je ne sentirais pas légitime le fait de revenir dans ta vie, je t'ai fait trop de mal et rien que de te regarder dans les yeux, je peux sentir cette amertume que tu me portes. » il n'avait pas tord, non, il avait même plus que raison. Elle se mit à baisser la tête, elle avait honte une fois de plus. Sa haine était-elle aussi visible? Que devait-il pensait d'elle? Que ce n'est une femme hargneuse désireuse de vengeance? Sûrement qui sait. « Ne croit pas que je le veuille, m'en aller. Mais c'est ce que ma conscience me dit de faire car je ne veux plus te faire de mal. Et si tu m'oublies,.. » la tête toujours baissée, Sutter ne veut pas écouter la suite de cette phrase, ayant peur d'entendre la suite. Et c'est dans ces longues secondes que silence que Sutter remarqua qu'il ne pleuvait plus, plus aucun bruit sourd venant de la toiture au contact des gouttes d'eau sur les tuiles. Voilà pourquoi son patron n'était pas venue la chercher pour lui dire qu'il avait besoin d'elle, la moitié des personnes étant présentes dans la salle avant qu'elle ne s'absente devaient déjà être parties, ayant profité de ce court moment sans pluie pour rentrer chez elles. Et à ce moment là, la jeune femme est aimerait être une de ces personnes, elle aimerait rentrer chez elle plus que tout au monde et faire comme si ce moment n'avait jamais eu lieu. Au fond elle aimerait ne pas l'avoir revu, ça lui aurait évité de ressentir de la colère et de la haine. « Si tu m'oublies, c'est le mieux pour toi. » lorsqu'il formula cette phrase, il la sorti de ses pensées. Elle releva doucement la tête pour plonger ses yeux dans les siens. Evidemment, il fallait qu'elle l'oublie encore une fois. « Comment tu peux savoir ce qui est bien pour moi? »  dit-elle en un soupir d'exaspération. Elle baissa la tête vers ses mains puis elle se mit à toucher ses bracelets instinctivement, laissant quelques fois apparaître son tatouage lorsque deux bracelets se séparent pour ensuite de nouveau se réunir, au moins, eux, se retrouvaient. « Pour une fois, je vais faire ce qu'on me dit de faire. Je vais t'oublier, ce ne sera comme si tu n'avais jamais existé. » dit-elle avant de lui jeter un coup d'oeil hargneux, encore une fois elle était en colère contre lui, c'était bien le seul à pouvoir la mettre dans ces états là. Elle lui passa devant en frôlant son épaule et s'arrêta devant la porte. « En tout cas, si tu décides de quitter encore une fois le pays. »  elle prit une grande inspiration. « N'oublie pas ma soeur. »  dit-elle avant d'esquisser un sourire hypocrite. Il voulait qu'elle l'oublie? Pour de bon? Très bien.
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Aron Elgort

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MessageSujet: Re: (a) ★ idiot. yours.   (a) ★ idiot. yours. EmptyMar 29 Avr - 19:52





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Elle me détestait, elle me détestait, elle me détestait. Il fallait que je me le répète, encore et encore afin d'arrêter d'avoir de l'espoir en nous deux. Je l'avais mit dans une poubelle, je l'avais jeté dans les ordures, j'avais laissé partir notre amour, notre couple qui fonctionnait pourtant si bien. Je l'avais blessée, c'était finit, il ne fallait pas que je cherche à avoir de l'espérance pour notre avenir car il n'existait plus à mes yeux. Non pas que je ne le voulais pas, mais je ne le concevais pas. Pour moi, du moment que quelqu'un m'a fait du mal - en l'occurrence si une personne m'avait fait le coup que j'ai osé faire à la jeune femme que j'aimais - je ne lui pardonnerais pas, je la détesterais pour longtemps et je n'aurais plus foi en cette personne même si elle essayait de se racheter. Je n'aurais même plus confiance en elle sur tout point, sur ce qu'elle avancerait surtout, ses promesses, tout. Alors pourquoi est-ce que je devrais essayer d'avoir une nouvelle chance, si à ses yeux, je n'ai plus aucune crédibilité. Je sais que tout le monde ne fonctionne pas comme moi, mais idiot que je suis, j'attribue tout de même mes modes de fonctionnement la plupart du temps, aux autres. Ne fais pas à ton prochain ce que tu ne veux pas qu'on te fasse. J'aurais du m'en tenir à ce dicton, car maintenant celui que j'ai, il serait plus "ne laisse pas ton prochain te considérer autre que comme toi même tu le considérerais s'il était dans ta position". Je lui demande de m'oublier tout en l'observant garder la tête baissée depuis que j'ai commencé à lui expliquer ce que je pensais. Mais elle relève le regard et le pose sur moi. « Comment tu peux savoir ce qui est bien pour moi? » Ce que je peux savoir c'est que mon comportement lui, n'a pas été bien pour elle. « Pour une fois, je vais faire ce qu'on me dit de faire. Je vais t'oublier, ce ne sera comme si tu n'avais jamais existé. » Sous cette dernière tirade, je ferme les yeux douloureusement. C'était une chose de lui demander de faire quelque chose, ç'en était une autre de la voir le faire. J'aurais préféré que cela se fasse plus doucement, une fois que je serais parti de l'établissement même. Elle était en colère, je ne l'avais jamais vu autant en colère et je m'attendais même à ce qu'elle me frappe à nouveau, sans s'excuser cette fois-ci. « En tout cas, si tu décides de quitter encore une fois le pays. » Mon pouls bat fort, je serre les dents. « N'oublie pas ma sœur. » m'achève t'elle d'un sourire hypocrite. Et sans que ma raison ne le veuille, sans même ne réfléchir à mes gestes, sans ne pouvoir m'arrêter et me contrôler, je m'approchais d'elle, réduisant l'espace qui nous séparait. A cet instant, je mettais en l'air toutes mes précédentes paroles d'un geste. D'un seul geste, je réduisais à néant tous mes efforts pour lui montrer que je voulais qu'elle s'éloigne, d'un seul geste, je me dévoilais moi et mon cœur, moi et ma souffrance, moi et mon amour profond pour elle. Celui-ci était tellement fort qu'il avait rejeté d'une force incroyable la pression que ma raison me donnait. Elle-même ayant dicté tous mes actes précédents, voilà qu'elle cédait et laissait place à mon amour. Je calais rapidement mes paumes de mains contre ses deux joues et je collais mon corps au sien. Elle recula et rencontra le mur derrière elle et c'est ainsi que je l'embrassais. Je déposais mes lèvres avec fougue, passion et amour sur les siennes. D'un geste doux, j'attrapais le moment présent pour le faire s'arrêter. Ce n'était que l'espace de quelques secondes, tout juste le temps de presser mes lèvres contre les siennes un peu plus fortement, tout juste le temps de les caresser à nouveau tendrement. J'en avais rêvé, en secret bien évidement, je me voilais la face au petit matin, me disant que je n'avais point rêvé ou que c'était une autre fille. Or, c'était toujours le visage de Sutter qui revenait lorsque je rêvais de camarades féminines, toujours le sien. Celui que je chérissais tant, celui que j'avais trahi aussi. A cette pensée, je me séparais brusquement. Je n'avais pas le droit, mais quel idiot j'étais ! J'avais le regard troublé, je le gardais sur son visage pourtant, sans mentir sur ce que je ressentais à cet instant-là, je ne baissais point les yeux. Je ne pensais pas à m'excuser, je n'en avais pas envie en fait. Elle voulait que j'assume ? Voilà, j'assumais. Ou plutôt, mon cœur assumait, pas ma raison, mais entre les deux, c'était un peu une guerre ouverte à celui qui fait le plus dégâts. Devrais-je m'en aller ? Oui je devrais. Allait-elle me le pardonner un jour si je partais maintenant ? Surement pas.
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MessageSujet: Re: (a) ★ idiot. yours.   (a) ★ idiot. yours. EmptyMar 29 Avr - 22:49

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Sutter n'avait jamais été autant en colère, jamais elle n'avait dépassé ses limites, jamais elle n'était sortie de ses gongs, jamais elle ne s'était autant énervée contre quelqu'un, pas même sa mère ou sa famille, jamais. Si elle suivait ce que son esprit lui dirait, elle lui mettrait une deuxième gifle, ne s'excuserai pas et partirait, le laissant seul comme il l'a si bien su le faire deux auparavant. Deux, c'est un chiffre qui revient beaucoup en ce moment, d'ailleurs quand on y réfléchit, presque tout a une paire. Deux oreilles, deux bras, deux jambes, deux yeux, de roues et cetera. Comme si on était prédestiné à vivre à deux, à trouver sa paire, celle qui nous correspondra jusqu'à la fin de notre vie. Et est-ce que Aron était cette fameuse paire, celui qui allait vivre avec Sutter jusqu'à la fin de leurs vies, personne ne le sait. Sutter ne le voudrait pas, d'ailleurs en ce moment même elle voudrait qu'il retourne où il était une semaine auparavant, elle aimerait ne pas avoir eu cette conversation et ne pas le détester plus qu'elle ne le détestait. Est-ce qu'elle aimerait ne jamais l'avoir rencontré? Non, loin de là, elle ne regrette en aucun cas sa rencontre avec Aron, parce que ce fut son premier amour, la première personne qu'elle a réellement aimé et qu'elle aimera sûrement toujours. Il est impossible d'oublier son premier amour, la première personne avec qui on a découvert les premières expériences de la vie, les plus excitantes et les plus passionnantes. Donc non, Sutter ne peut pas souhaiter de ne jamais avoir rencontré Aron, parce que sans lui, sans le mal qu'il lui a fait, elle n'aurait pas avancé comme elle l'a fait, elle ne serait pas la même personne. Peut-être aurait elle changé en bien, ou au contraire en mal, mais jamais on ne le saura. Elle venait de lui balancer la pire phrase qu'elle n'avait jamais sorti à quelqu'un, car elle venait de le blesser, mais elle venait également de blesser sa soeur en quelques sortes, alors qu'elle, elle n'y est pour rien. Elle ne le savait pas pour Aron, personne ne le savait d'ailleurs, et peut-être que personne ne le saura dorénavant. Alors qu'elle s'attendait à ce qu'il s'énerve, qu'il lui balance autre chose pour se justifier, il ne fit rien de tel. Il avança vers elle, et Sutter le regarda faire, allait-il partir et claquer la porte, en réduisant toute chance pour qu'ils se reparlent, si elle ne l'avait pas déjà fait. Mais ce n'est pas ce qu'il fit, une fois devant elle, ses deux mains vinrent se poser sur les joues de la jeune femme et elle ne le quitta pas des yeux, comme si elle se retrouvait paralysée par son contact, comme si tout ses membres devenaient engourdis. L'espace entre eux furent d'autant plus réduits quand leurs corps se collèrent, elle voulait réagir, le repousser en lui avouant que ce ne doit pas être aussi facile, qu'il n'a pas à s'approcher d'elle et la prendre tendrement dans ses bras pour que tout redevienne un temps soit peu normal, mais elle n'y arrive pas, elle n'arrive même plus à parler, la seule chose qu'elle arrive à faire c'est de se reculer pour venir s'adosser au mur derrière elle sans le quitter des yeux. Ce mouvement de recul était la seule chose qu'elle était encore en mesure de faire. Sans que Sutter n'ait eu le temps, ni le cran de se défendre, de s'imposer, il posa ses douces lèvres contre les siennes. Et en une seconde elle se retrouva deux ans en arrière, se remémorant le goût de ses lèvres, les frissons que lui donnait son toucher, son sentiment de protection quand il l'a tenait dans ses bras, il n'y avait que eux deux, eux deux seuls face au monde, seulement eux comptaient. Inconsciemment, elle posa sa main droite sur son torse et sa main gauche sur sa nuque, comme elle avait l'habitude de le faire. Elle aurait voulu que ces quelques secondes s'éternisent, qu'ils restent tous les deux dans les bras l'un de l'autre pendant des heures, mais ce n'était pas possible, ce ne l'était plus. Puis il s'écarta, plus brusquement qu'il n'était arrivé. Et Sutter resta toujours paralysée, la regard vide. Tiraillée entre l'envie de le frapper et de l'embrasser, elle était perdue, comme elle avait l'habitude de l'être quand il s'agissait d'Aron. Elle s'approcha de lui, et plongea ses yeux dans les siens, puis comme elle l'avait pensé, elle lui mit une seconde gifle, sur l'autre joue. Seulement pour celle-là, elle était consciente, elle voulait le faire. « Comment veux-tu que je t'oublie après ça... » dit-elle en baissant enfin le regard, puis de nouveau, des larmes lui montèrent aux yeux et elle éclata en sanglots, une nouvelle fois. « Est-ce que au moins tu penses à moi lorsque tu me demandes de t'oublier et que tu viens m'embrasser juste après ?! » non, sûrement pas. En effet, il allait être encore plus difficile de l'oublier après tout cela. Seulement une part de la jeune femme, au plus profond d'elle a apprécié ce moment et aimerait qu'il refasse la même chose, seulement elle ne se l'avouera pas , ni à elle-même, ni à lui. « Bon sang Aron à quoi tu joues... » puis elle le regarde, de nouveau, essayant de sécher ses larmes. Encore une fois, elle pleurait pour lui.
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Aron Elgort

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MessageSujet: Re: (a) ★ idiot. yours.   (a) ★ idiot. yours. EmptyMar 29 Avr - 23:53





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Sa douce peau, elle m'enivrait. Sa douce voix ? Elle m'enchantait. Tout son corps, tout son être, ce qui la définissait, j'en étais amoureux. Éperdument, follement. Mais je ne devais pas me laisser aller à mes sentiments, je devais réfléchir avec ma raison, rien d'autre. Or, l'embrasser n'était pas exactement le type d'ordre que me donnerait ma raison. J'avais flanché, j'avais faillit à parole, j'avais tout simplement faibli. Mais en réalité, était-ce se montrer faible, que de marcher par son cœur ? Je pense que ça dépendait des cas. En l'occurrence, j'aurais du me contenir. Pourtant, cela m'avait fait du bien de renouer avec elle. Ses lèvres m'avaient manqué. Sutter m'avait manqué. Même si elle était en colère, son rire que j'ai pu entendre juste avant et tout ce qui la composait, qu'elle soit en bonne ou mauvaise humeur, cela me faisait chaud au cœur de le voir de nouveau. Pourtant, cela me détruisait aussi. Elle avait accepté le baiser, posant sa main chaude contre ma nuque et l'autre sur mon torse. Un doux retour en arrière, il y a deux ans. Nous avions nos habitudes comme chaque couples, nous, nous nous embrassions ainsi souvent. C'était agréable. Mais je me séparais, un peu trop vite, un peu trop avec brutalité. J'aurais du être plus doux, j'aurais du réfléchir et ne pas me séparer sous le coup de tête, sous la réapparition de ma raison dans mon cerveau. « Comment veux-tu que je t'oublie après ça... » Elle baissait la tête, meurtrie plus que jamais et soudain, mes yeux s'embuèrent. Ma gorge se noua et mon sang battait au rythme fort de mon cœur dans mes veines. Non, ne pleures pas, s'il te plait. Mais c'était trop tard. « Est-ce que au moins tu penses à moi lorsque tu me demandes de t'oublier et que tu viens m'embrasser juste après ?! » Oui je pensais à elle et c'était ça le problème. Je pensais trop à elle, elle me rendait fou. Mais ce à quoi je ne pensais pas, c'était aux conséquences. Encore une fois, je n'avais pas réfléchi plus loin que l'action, aux conséquences morales, comme lors de l'annonce du roadtrip. Quel abruti j'étais. Elle pleurait à chaudes larmes tandis que mon regard s'embuait de plus en plus. De mes yeux rougis, je serrais les dents plus fort encore. Je n'avais qu'une envie, me frapper la tête contre un mur. Mais elle me gifla, une nouvelle fois et là encore, j'assumais le coup avec ma propre douleur émotionnelle. Un silence, un silence rempli de significations. Je pouvais presque entendre à voix haute sa voix et celles de ma famille me dire 'tu l'as bien mérité', répété inlassablement, comme dans mes cauchemars. Elle continuait de pleurer, essayant de sécher ses larmes, je retenais toujours les miennes. « Bon sang Aron à quoi tu joues... » - « Excuses-moi.. » Enfin je parlais, pour mieux repartir dans le silence mais surtout, je revenais près d'elle pour l'embrasser de nouveau. Oui j'étais persistant, oui je ne savais pas ce que je voulais. Elle revenait contre le mur mais cette fois-ci je n'avais qu'une main contre sa joue car l'autre était posée sur ses reins afin de la coller d'autant plus contre moi. Quitte à me prendre encore une gifle, je voulais goûter de nouveau à ses lèvres et lui montrer que j'étais désolé. Je n'étais pas doué pour les démonstrations d'amour, surtout pas dans mes mots, j'étais nul à chier même, mais mon amour, mes excuses, elles se faisaient surtout en gestes. Mes lèvres contre les siennes, j'osais de nouveau m'épanouir l'espace d'un instant. Ce baiser, il était tendre mais douloureux. Mes larmes se mélangeaient aux siennes désormais et nous pouvions sentir le salé de celles-ci venir se glisser sur nos lèvres. J'osais approfondir le baiser, quitte à jouer le tout pour le tout. Je voulais profiter au maximum car je savais que je n'aurais peut-être pas ce privilège une nouvelle fois. Ce baiser se fit plus long, plus langoureux. J'en savourais chaque secondes avec plénitude, je revivais. Nous nous embrassions puis ré-embrassions avec fougue et envie. Puis la déchéance, l'ascenseur émotionnel qui vint s'abattre de façon brutale, nous revenions sur terre. « Sutter, je te dérange peut-être ? » Je me séparais d'elle doucement cette-fois ci, bien que je fus alerte. Un homme de forte corpulence se tenait dans l'encadrement de la porte de la salle d'eau. Il croisait les bras sur son volumineux ventre et la regardait d'un air interloqué et réprobateur. Ma main avait glissée contre la sienne et mes doigts s'étaient entre-mêlés avec les siens de façon naturelle, instinctive. « Ce n'est pas le moment, ni le lieu de faire ça ici. Partez. » Je devinais alors les magasines qu'il tenait cachés dans son dos. C'était pour ça qu'il voulait qu'on parte, pour cela qu'il n'était pas content qu'on soit dans son lieu fétiche. J'étais dégoûté et j'essuyais furtivement les larmes encore humides sur mes joues. Je fis une légère pression sur ses doigts d'un air entendu pour ensuite lui relâcher sa main. J'attrapais ma veste en cuir et je sortais rapidement. Elle allait me tuer. « Je dois prendre l'air. » J'étais sujet à des crises d'angoisse depuis tout petit, surtout quand j'étais confiné dans une petite pièce pendant longtemps. Je suffoquais un peu et je me dépêchais de revenir jusqu'à la salle principale du bar, Sutter sur mes talons. « Je dois prendre l'air. » Je ne m'attendais pas à ce qu'elle me rejoigne, mais il fallait que je sorte sinon j'allais commencer à faire une crise. Ah, foutue circonstances.
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MessageSujet: Re: (a) ★ idiot. yours.   (a) ★ idiot. yours. EmptyMer 30 Avr - 22:35

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Elle ne comprenait pas, elle était complètement perdue. Il lui disait qu'il fallait qu'elle l'oublie, totalement, et à la seconde d'après il venait poser ses lèvres sur les siennes de façon normale, comme si c'était habituel. Comment devait-elle réagir? Devait-elle accepter ce baiser et faire comme si tout était redevenu normal? Que signifiait ce baiser? Qu'il voulait se rattraper? Qu'il l'aimait encore? Ou juste voulait-il savoir si c'était toujours la même chose? Seul lui le sait. Il n'avait pas changé, du moins ses baisers n'avaient pas changés, pendant ces quelques secondes elle avait pu retrouver le goût de ses lèvres et ça lui avait fait plaisir, bien qu'elle soit prise par la surprise et qu'elle ne s'y attendait pas, ce qui fut d'autant plus plaisant comme c'était totalement inattendu. Elle venait de le gifler, pour la deuxième fois mais il ne fit rien, comme il n'avait rien fait pour la première fois. Elle ne voulait pas s'excuser et elle ne comptait pas le faire, pourquoi le faire d'ailleurs? Il jouait avec elle, à croire que ça l'amusait de la faire tourner en rond, à lui faire croire des choses et à lui faire dire des promesses qu'elle ne tiendrait pas. Elle venait de lui dire qu'elle comptait et qu'elle allait l'oublier, une bonne fois pour toute cette fois, mais comment pouvait elle s'y résigner après tout cela? Comment allait-elle même pouvoir s'empêcher de penser à lui? cela allait être impossible et elle s'en doutait fortement. « Excuses-moi.. » enfin c'était à son tour de s'excuser, elle s'attendait à ce qu'il parte, qu'il l'abandonne encore une fois, ou alors qu'il lui explique qu'elle devait l'oublier et faire comme si il n'était jamais revenu, une fois de plus. Mais il fit complètement le contraire, il avança de nouveau vers elle pour l'embrasser, une fois de plus. La jeune femme recula de nouveau contre le mur derrière elle, le même mur auquel elle s'était appuyé à peine cinq minutes auparavant. Seulement ce baiser fut plus langoureux et plus fort que le précédent. Une des mains d'Aron vint se placer sur ses reins, pour que leurs corps se rapprochent, encore plus prêts qu'ils ne l'étaient. De nouveau, elle ne voulait pas qu'ils se séparent, elle voulait que ses secondes s'éternisent et qu'ils restent tous les deux, rien que tous les deux. Sutter comprit qu'elle n'était pas la seule en larmes dans la pièce lorsqu'elle senti les jours mouillées d'Aron sur les siennes, il pleurait lui aussi, et elle espérait qu'il pleurait pour ce qu'elle lui avait dit auparavant, en effet, si il pleurait pour ce qu'elle venait de lui dire ça voulait dire qu'il se sentait concerné et qu'il comprenait ses erreurs, et cela rendait Sutter heureuse, car ça signifiait que ça pourrait peut-être s'arranger, seulement elle n'est pas sûre qu'elle pourrait lui faire confiance à nouveau. Ils s'embrassaient, sans s'arrêter et une des mains de Sutter vint dans les cheveux du jeune homme pour ensuite redescendre dans son dos, elle voulait vérifier qu'il était bien là, avec elle, et que ce n'était pas encore un de ces rêves idylliques. Seulement ce fut de courte durée puisque la porte de la salle d'eau s'ouvrit brusquement. « Sutter, je te dérange peut-être ? » c'était le gérant du bar, Sutter soupirait puis baissait la tête, jamais elle n'avait été à ce point embarrassée, il allait sûrement lui faire une fois de plus la leçon. Aron se recula et descendit sa main sur celle de Sutter et tous deux nouèrent leurs doigts, elle était de nouveau heureuse et esquissait un petit sourire de satisfaction. « Ce n'est pas le moment, ni le lieu de faire ça ici. Partez. » il avait parfaitement raison, mais lui, qu'allait-il faire ici? c'était facile à deviner en vue de la façon avait laquelle il essayait de cacher les revues qu'il tenait derrière son dos. « Je dois prendre l'air. » Aron pressa doucement les doigts de la jeune femme avant de sortir rapidement de la pièce et elle en conclut qu'elle devait le suivre, au moins ils n'allaient pas se quitter comme cela, elle allait peut-être avoir la chance de s'expliquer avec lui, pleinement. Sutter le suivit, elle se retourna et pu admirer le gérant qui refermait la porte tout en souriant à pleine dents à la vue d'un des magazine dans sa main gauche, vraiment répugnant. Une fois dehors, la jeune femme se sentit nerveuse, et elle ne comprenait pas pourquoi. C'est comme si ils étaient tous deux redevenus adolescents et qu'ils se tournaient de nouveau autour, elle ressentait ce genre de nervosité. Elle ne savait plus vraiment quoi lui dire après ces deux baisers. « Bon... » dit-elle en s'approchant de lui mais tout en restant à une distance convenable, plus convenable qu'auparavant. « Suis-je toujours censée t'oublier après tout cela? » elle espérait que non, elle espérait qu'ils pourraient au moins rester en contact. Elle ne savait plus quoi penser encore une fois, elle ne savait pas si elle venait de lui pardonner en acceptant ces baisers, elle ne savait pas ce qu'il pensait d'elle, elle ne savait de nouveau rien. « Quoiqu'il en soit je te remercie de m'avoir expliqué les raisons de ton départ. » seulement elle aurait aimé qu'il lui en parle avant, évidemment. Elle ne savait pas si elle pouvait de nouveau lui faire confiance, peut-être que après tout cela, il allait de nouveau la quitter. Peut-être que ce n'était qu'une façon de faire oublier ce qu'il avait fait et ce qu'il ferait.
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Aron Elgort

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MessageSujet: Re: (a) ★ idiot. yours.   (a) ★ idiot. yours. EmptyVen 2 Mai - 0:41





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Je n'étais pas censé la rencontrer aujourd'hui, elle et ses si jolis yeux, elle et son sourire à en émerveiller plus d'un. Mon coeur n'était pas supposé s'emballer la première fois que je la revoyais, il aurait du rester au calme dans ma poitrine et se taire, battre tel étant son principe premier. Or, j'avais l'impression que mes sentiments, mes émotions, tout mon être entier avaient été retournés, liquéfiés, malaxés puis rejetés sur le sol froid de l'établissement. Mon esprit était aussi brumeux que ce ciel gris et sombre que je rencontrais au dehors, mon cœur était aussi transfiguré que si j'étais passé dans un broyeur et modulateur d'affection. Moi qui me pensait vacciné, moi qui me pensait sauf de toute rencontre inopinée. Bien évidement je savais que je tomberais sur sa personne à Odense, c'est une petite ville. Aussi vite ? J'espérais que non, et pourtant elle fut une des premières personnes à qui je dus m'expliquer. Destin ? Hasard ? Je pense plutôt que c'était le temps prévu afin de m'expliquer pour de bon, d'étaler mes sentiments tel que les vendeuses de marchés font sur leurs étalages. Ouais, totalement. Elle avait pu me voir faible, fort, idiot, guéri, amoureux, blessé, torturé. Et tout cela, en même pas l'espace d'une seule heure. Andy qui n'avait pas eu le quart de cela en deux ans, en serait jalouse. Mais il n'y avait que Sutter pour me faire ressentir ainsi. Aussi fort soit-il ce phénomène, il pouvait également m'enfoncer au bas fond de la terre. Ces nouveaux baisers ? Merveilleux, cet homme débarquant ? Dégoutant. Je lâchais un soupire à son adresse lorsque je le dépassais, mais cela ne le dérangea pas le moins du monde. Il pensait déjà à sa prochaine victime, son prochain fantasme et je plaignais à présent sa famille et même ses employés. Je devais m'en éloigner, déjà car il me donnait une forte envie de répulsion, mais également car je commençais à suffoquer. Voici que mes angoisses d'autre fois revenaient au galop, que mes poumons se serraient, que ma gorge se nouait. L'air ? Indispensable et surtout urgent. C'est ainsi que lorsque je franchis la porte du tequila bar, je respirais à plein poumons tout l'air frais que je pouvais, avant de relâcher le tout dans un long souffle. Le cycle de la vie était bouclé, le CO2 relaché, c'était ainsi que me l'expliquait ma mère lorsqu'il fallait que je me calme. Je fermais les yeux, profitant de tout l'air qui m'était à portée. Le calme s'installa peu à peu et je me délectais de cette odeur acre, presque sucrée, non, salée.. L'odeur de pluie après un bel orage, tout simplement. Elle était indescriptible mais si plaisante. Sutter m'aida à revenir sur terre et je lui lançais un regard doux malgré moi. « Suis-je toujours censée t'oublier après tout cela? » je baissais les yeux et mes lèvres soufflèrent un léger soupire. Elle m'en voudrait peut-être, mais je n'avais guère envie de répondre à cette question maintenant. Je pense d'ailleurs qu'elle ne voulait pas que j'y réponde réellement. « Quoiqu'il en soit je te remercie de m'avoir expliqué les raisons de ton départ. » J'acquiesçais furtivement en lui lançant un maigre sourire. Je gardais un écart entre nous, il ne fallait pas que je lui ressaute dessus. « Je te remercie de m'avoir écouté, et comprit. » ma voix s'était faite rauque, je me raclais la gorge. « Je.. » Une de mes mains se mit à gratter ma nuque. « J'imagine qu'on va se revoir un jour.. » Par un jour, j'entendais là par 'bientôt'. J'étais soudain intéressé par la vie qu'elle menait. « Tu es partie dans les études au fait ? Dis-moi que tu les éblouis tous à la danse. » Je n'avais aucune idée si elle avait poursuis son rêve ou non, j'espérais que oui car chacun le mérite. Sauf si bien sûr, vous désirez un génocide mais ça, ce n'est que des gens plutôt extrêmes qui rêvent de cela et Sutter n'était pas ainsi, fort heureusement.
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