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 tobias ⊱ emprisonnant les flibustiers, l'ennemi est démasqué.

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Tobias Østergård
★ les fleurs de la petite ida

Tobias Østergård
fortælle mig ★
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date d'inscription : 04/05/2014
messages : 52
étude/emploi : anthropologue, enseignant à l'université.
ton conte préféré : les cygnes sauvages.
MessageSujet: tobias ⊱ emprisonnant les flibustiers, l'ennemi est démasqué.   tobias ⊱ emprisonnant les flibustiers, l'ennemi est démasqué. EmptyDim 4 Mai - 20:48


 
Tobias Østergård
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Prénom(s) il aurait pu s'appeler Ebba, ou encore Ester. Ses parents voulaient une fille, manque de bol il a fallu que quelque chose lui pousse entre les jambes. Résultat des courses, sa mère a attrapé le premier prénom masculin qui lui est venu en tête : Tobias. C'est resté, ça lui colle à la peau, et le pire, c'est que ça lui plaît bien. ○ Nom  Østergård, ça a le mérite de dépayser quiconque voudra savoir son nom de famille. Au moins, quand on se donne la peine de l'écouter avec l'accent, on se doute qu'il vient d'un pays perdu quelque part au nord. ○ Âge 38 ans qu'il profite - ou gâche, c'est au choix - de sa vie, 38 ans et toujours pas de bambin à poupougner, 38 ans et toujours pas de bicoque sur la plage avec jardin, chien qui renifle la terre et pommier sous lequel se reposer. En bref, ça fait 38 ans que Tobias n'arrive pas à construire. Date de naissance un beau 14 décembre. ○ Lieu de naissance Esbjerg, DANEMARK ○ Nationalité danois jusqu'au bout des cheveux. ○ Origine(s) danois du côté de son père, islandais du côté de sa mère. Que du sang froid, que de la neige dans les doigts et du bleu à en mourir dans les yeux. ○ État civil célibataire depuis un bout de moment. A son plus grand dam, sa compagne a très mal supporté sa prothèse, sa jambe en moins, le malaise a duré des mois avant qu'elle ne claque la porte en pleurant. La vie est moche, la vie pue les ordures, mais c'est ça qui la rend excitante - il faut relativiser après tout. ○ Orientation sexuelle des gonzesses, des mecs, il se pose pas la question, s'il aime peu importe le sexe après tout. Tobias prend son pied d'un côté comme de l'autre, à quoi bon se poser des questions quand la réponse est déjà faite ? Bisexuel, ou même pansexuel, allez savoir. ○ Études effectuées BAC S emporté, licence dans la poche, master 1 obtenu, master 2 avec grande galère obtenu in-extremis. Cinq belles années la tête dans les bouquins, en sachant qu'il a trouvé l'anthropologie comme domaine qu'à l'âge de 22 ans, ses études se sont bouclés à 27 ans. Il n'a pas eu la foi de continuer plus loin, pour le moment il se contente de ce qu'il a. ○ Job ses diplômes hurlent haut et fort anthropologue, il l'est concrètement mais ce titre ne suffit pas pour le faire vivre. Par extension, il s'avère donc enseignant d'anthropologie à l'université d'Odense. ○ Ton conte préféré les cygnes sauvages. ○ Groupe chacun et chaque chose à sa place.
 
PARLE NOUS DE TOI
○ infectée, gangrenée, c'est à cause du diabète qu'il a perdu sa jambe gauche - non pas dans sa totalité, mais maintenant il porte une prothèse pour pouvoir marcher, celle-ci commençant au genou et se finissant bien évidemment au pied. ○ comme le fait précédent l'explique assez bien, Tobias souffre de diabète mais ceci que depuis peu de temps - à peine six ans. ○ son corps est sa page wikipédia, voir ses tatouages c'est comprendre sa vie. Pour commencer, on trouvera sur son poignet droit et son poignet gauche des bois de cerf, sur sa nuque un croissant de lune, un arbre mi-florissant mi-pourri en plein milieu de son dos. Dans l'idée, ils ne sont pas énormes, ne se voient pas autant que ça, mais contrairement à la génération d'aujourd'hui, ses tatouages ont le mérite d'être symboliques. ○ sa démarche n'est pas encore parfaite, au départ il se munissait même d'une canne qu'il garde encore chez lui. Il n'est donc pas rare de le voir légèrement trébucher, il faut se rassurer ce n'est pas un spasme, juste la galère habituelle de la prothèse. ○ fumeur invétéré, il n'est pas rare de le voir une clope au bec, malgré tout, il a de la chance - peut-être même trop -, ses dents ne sont pas encore jaunes, sa voix ne ressemble pas à celle d'une baleine échouée et surtout, sa respiration est loin d'égaler une mécanique qui déraille. ○ piètre cuisinier, lui faire confiance c'est passer sa soirée aux toilettes. ○ fervent adorateur de hard rock, il regrette que les groupes d'aujourd'hui soient à la limite du miteux. ○ boulimie de lecture, surtout de théâtre, c'est un bien grand admirateur du reconnu Shakespeare. ○ il a essayé diverses voies avant de trouver la sienne, en passant par la photographie, à l'éventuelle possibilité de percer en tant que chanteur dans un groupe de metal, gamin il voulait être militaire puis vétérinaire. Une tête trop pleine c'est jamais forcément bon, pourtant à force de réflexion il est tombé sur sa vocation qu'est l'anthropologie. ○ sa capacité d'analyse a le mérite d'être légèrement au-dessus de la normale, regarder, fixer, détailler, c'est son dada, si bien que ça peut en devenir énervant pour la personne qu'il veut en quelque sorte piéger. ○ les lieux dans lesquels il se sent le mieux restent les musées. L'histoire le fascine, l'homme le passionne autant que sa manière de marcher, quelque part anthropologie mélange aussi psychologie - que c'est compliqué. ○ se dévore la lèvre inférieure. ○ passe souvent sa main dans ses cheveux. ○ joue régulièrement avec ses bijoux - collier ou bague, peu importe. ○ son animal totem est la chouette. ○ s'endort facilement dans les salles de cinéma, allez savoir pourquoi. ○ il se coupe rarement les cheveux, plus c'est long, plus il aime et surtout plus il pourra faire de chignons ou quelconque bordel capillaire. ○ on ne le verra jamais complètement rasé, c'est simple, les fesses de bébé ça lui va pas sur le visage, alors Tobias a toujours des poils piquants sur la figure, que ça date d'il y a trois jours ou un peu plus. Au moins, ça a son charme ce côté Robinson Crusoé.
 
 
le dernier jour d'un condamné
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Lorsqu’Élisa se réveilla, les cygnes étaient déjà loin de la terre ; elle croyait rêver encore, tant il lui paraissait extraordinaire d’être ainsi portée au-dessus de la mer, si haut à travers les airs.

Sa soeur, il l'aimait pas. C'était souvent ce qui lui passait par la tête à cet âge. Sa soeur, définitivement, il ne pouvait plus la voir. Depuis qu'elle était là, rien n'allait, depuis qu'elle était là, il n'avait plus droit à autant d'attention qu'avant. Elle accaparait l'attention, suppliait maman du regard pour avoir une embrassade alors que lui devait aller jusqu'à s'ouvrir un minimum la peau pour qu'elle s'inquiète. Tobias n'aimait pas Siv, Siv aimait Tobias. Lui restait planqué sur sa balançoire, à essayer en vain de la faire avancer d'avant en arrière, d'arrière en avant, seul le vent se donnait la peine de lui offrir un peu de bonheur. Il la jalousait. A un point où ses joues devenaient rouges à l'entente de son rire mélodieux. Il comprenait pas le petit, il pigeait pas pourquoi elle et pas lui. C'était une fille après tout, mais le truc, c'était que Siv, c'était la fille par excellence. Jolie, gentille, les cheveux longs et légèrement bouclés sur la fin, des yeux profonds comme les siens et un coeur aussi gros que l'horloge qu'était dans le salon. Siv c'était celle qu'ils voulaient au départ, Siv c'était le rayon de soleil dans cette trop grande maison pour trois. Tobias inspirait, expirait, soupirait le plus clair du temps en fixant ses jambes d'un air penaud. C'était dans ces moments-là qu'elle arrivait toute candide. « J'peux jouer avec toi ? » Qu'elle chantonnait toute mielleuse. L'aîné en venait à ne même plus la fixer tellement il connaissait ses traits sur le bout des doigts, elle avait la même tête que leur mère quand elle était petite. Oui, Siv avait le mérite d'être dégoulinante de bonté, c'était sûrement ça qui le rendait malade, parce que Tobias, lui, il l'était pas beaucoup avec elle - si ce n'est pratiquement jamais. Il ne lui tirait pas les cheveux, ne crachait pas sur sa robe, pourtant il lui parlait pas beaucoup. Il regrettait souvent même son apparence de bébé, elle chouinait parfois mais elle ne pouvait pas le narguer de ses dents blanches. Quand elle était bébé, Tobias il aimait Siv, maintenant il voulait juste qu'elle s'évapore comme de l'eau de pluie. « Nan. » De sa façon cinglante, celle qui avait la capacité de faire mal à Siv. Elle trouvait pourtant toujours le moyen de se faire accepter, elle chouinait, ne hurlait pas, mais laissait des petites larmes couler sur ses joues porcelaines. Siv, c'était une poupée, Siv c'était un jouet qu'il avait pas le droit de casser. Tobias se redressait avec un air dégoûté dans le regard, profondément touché par cette tristesse. Au fond, il l'aimait comme un frère devait aimer sa cadette, comme un protecteur devait aimer sa protégée, quant au fait de se l'avouer, de lui avouer, c'était une autre paire de manches. Il croisait ses bras sur son torse, se mettait accroupi face au petit être qui se plaignait, le gamin marmonnait alors. « T'es moche quand tu pleures. » C'était pas bien galant, c'était ni fait pour la rassurer. Pourtant, Siv savait que c'était un compliment, que quelque part, dans ce coeur jaloux résidait un chevalier blanc à l'armure d'acier qui ne cherchait qu'à la faire sourire. Après tout, il avait pas tort cet idiot, elle était pas la plus mignonne quand elle s'écrasait dans un amas de gouttes. Alors, ce qu'elle faisait Siv, elle séchait ses larmes et posait ses fesses sur la balançoire, attendant avec impatience que son frère bien-aimé la pousse. « Le plus fort que tu peux ! Jusqu'au soleil! » Sans s'en apercevoir, elle titillait le diablotin qui le possédait. Tobias poussait, poussait, poussait encore, puis Siv, volait, volait, jusqu'à ce qu'elle s'écrase lamentablement dans la boue. Mais, Tobias venait toujours mettre des pansements sur ses égratignures, il était toujours là dans l'ombre à guetter la moindre mocheté qu'elle pouvait se prendre en pleine figure.
Et quand Siv gloussait, il était tout chaud à l'intérieur.


Il avait perdu au lancer de dés. Il s'était ramassé au jeu de cartes. Il attendait trop, ça va passer qu'il disait, ça va passer. C'était rien de bien grave sa peau qui changeait de couleur, c'était rien de bien vilain cette douleur qui lui lançait des aiguilles dans la jambe, c'était rien d'ignoble cette impression d'être remplis de pu. C'était bien, c'était beau, c'était idyllique. Jusqu'à ce que Tobias se mette à hurler et qu'il ne puisse plus marcher. Il beuglait comme un cochon qui se faisait égorger, il suppliait ce bon Dieu de lui foutre la paix une bonne fois pour toutes, il injuriait comme jamais alors que sa compagne le traitait de gros con en tremblant. Tout était différent, tout tombait sous ses pieds sans que Tobias ne puisse s'en rendre compte. Il avait mal misé, résultat des courses, il avait laissé en route son âme entière. Il se souvenait pas, se remémorait rien du tout, il fixait juste difficilement le plafond blanc qui lui éclatait la rétine, à peine réveillé qu'il voulait déjà partir. Sa main droite était moite, étroitement serrée par une autre, ce visage il le connaissait aussi bien que le sien à force de l'avoir trop regardé, de l'avoir vu grandir en même temps que lui. « Hey le bel endormi, tu devrais... faire doucement. » Tobias comprenait pas un traitre mot de ce qu'elle disait, malgré tout il était heureux de la voir. Depuis qu'il avait déménagé à Odense, les ponts s'étaient écroulés, laissant la rivière couler devant leurs yeux impuissants. Siv était là, en chair en os et en maquillage. Pourquoi ? Il en savait rien, pourtant cette odeur lui redressait les poils des bras. Médicaments, piqûres, il se demandait ce qu'il avait encore foutu. Trop bu ? Une soirée qui aurait mal tournée ? Tout était flou, mais il avait pas cette fameuse gueule de bois qui l'empêchait de parler. Ses lèvres étaient pâteuses, sa voix enrouée, y'avait qu'un grand trou noir dans sa tête trop bondée de pensées inutiles. « Qu'est... s'est passé ? » Plus il papillonnait des yeux, plus les images étaient limpides. Sa cadette était au bord du rebord, à la limite de lui éclater à la figure, et certainement pas de la bonne manière. Elle jouait avec la pression qu'elle pouvait faire sur sa main, un coup c'était fort, un coup ça l'était moins, un coup elle allait lui casser les os, un coup il pouvait respirer tranquillement. Fallait pas lui dire deux fois, Siv paniquait.  « Kristina est pas loin, j'vais... j'vais lui dire que t'es réveillé. » Là, Siv voulait le lâcher, le laisser tomber. Elle avait pas le droit, pas maintenant alors qu'il avait profondément besoin d'une réponse, ce qui lui faisait le plus peur dans cette histoire, c'était son teint livide et sa manière de regarder son visage sans se lasser. Il avait été déformé, son nez avait été brisé et désormais, il n'était rien de plus que Voldemort. C'était ça ? Il en doutait, parce qu'en ce moment, il s'amusait à faire bouger le bout de ses narines. Tobias pouvait pas lui courir après, il s'accrochait au peu de peau qu'il avait dans les ongles, Siv et ses yeux, ils se baissaient sur sa jambe gauche et un sanglot lui arrachait la gorge. « J'suis désolée Tob'... Ils ont pas eu le choix, on a demandé toute les deux minutes si y'avait pas une autre solution, une alternative moins difficile à gober. Ils ont dû... » Elle avait pas eu le temps de dire le mot fatidique qu'il se redressait un peu. Sous sa couverture, y'avait un petit creux qui commençait au genou et s'arrêtait jusqu'au bout du lit immaculé. « J'suis... amputé ? » Il essayait tant bien que mal de bouger le dernier bout d'os qu'il lui restait, c'était encore difficile et douloureux. La sensation était étrange, il lui manquait quelque chose, ça avait le mérite d'être véridique au moins : il le sentait. Plus de pied, plus de mollet dans l’hémisphère gauche. Amputé, il était amputé, comme un revenu du Vietnam, amputé comme un soldat courageux. Alors que Tobias, il était tout sauf vaillant comme eux. Il se rendait pas compte, sûrement l’anesthésiant qui apaisait ses nerfs, pourtant, un film passait devant ses yeux, des petites brides, des morceaux douteux de la veille, ou de la matinée, il se souvenait plus des heures, du soleil et encore moins de la lune. La dégaine de sa sale jambe qui ressemblait à un lambeau de peste, sa tête qui tombait en arrière en pensant que ça irait mieux en s'époumonant, puis ses mains, ses mains qui serraient avec force ce qu'il pouvait attraper.  « Merde. » C'était rien de plus, rien de moins. Pas très profond, pas franchement désespérant, en somme c'était du Tobias tout craché. Inconsciemment, il se doutait que d'ici le lendemain il allait se dire que c'était pas possible, que de toute façon, ça ne pouvait pas lui arriver à lui. Et pourtant, l'existence aimait se moquer joyeusement de lui. « C'est plus... compliqué que ça aussi. C'est pas v'nu comme ça hein, comme tu dois t'en douter ? Selon les méd'cins, c'est, ouais, le diabète. » Quitte à avoir une emmerde, autant avoir la totale, c'était ce qu'il se disait. Il aurait voulu avoir des bouchons dans les oreilles pour ne plus rien écouter, mais, Tobias ne pouvait rien faire, il était inerte, comme un beau cadavre attendant de se faire ouvrir. Il respirait seulement pour se donner bonne conscience, peut-être qu'il aurait dû mourir avant son arrivée à l'hôpital, sûrement que son corps entier aurait crié à l'agonie. Il en riait de manière sèche en coin de lèvres, refermait ses paupières avant d'enfoncer l'arrière de son crâne dans le coussin. Sa soeur, il l'entendait marcher dans le couloir, chercher celle qu'il considérait comme sa promise. Kristina, sa voix aiguë s'entendait jusqu'ici, elle aurait voulu lui foutre une baffe, lui arrache les yeux, lui faire manger sa langue. Des tortures dont même le concerné n'avait pas idée. Le problème c'était lui, non pas qu'il avait construit cette situation de ses propres mains, malgré tout, il restait déclencheur de sa propre descente vers des enfers poisseux. C'était sûrement son diable intérieur qui causait, lui répétait que c'était pas le moment pour la voir. Pour une fois, Tobias l'écoutait et se contentait de la seule chose que personne ne pouvait lui enlever, rêver avant de rejeter sa cuisse solitaire, imaginer avant d'apprendre à marcher comme un bambin d'un an. Partir, pour revenir avec plus de douleur.


On pardonnait tout à Østergård. C'était un fait qu'il avait fini par se mettre clairement en tête. On lui pardonnait tout, même le pire. Il se souvenait qu'une fois, il était rentré dans un état plus que pitoyable, des vêtements neufs, de différentes marques achetés la veille, avec de la boue, des déchirures, de l'herbe en bonus pour agrémenter ce beau bouquet de rigolade. Sa mère ne voulait pas rire, malgré tout, face à ses grands yeux bleus sa peau rouge retombait blanche et elle murmurait que c'était pas bien grave. On pardonnait tout à Østergård. C'était aussi le cas du côté de son père, il se souvenait qu'une fois il avait fait la bêtise de jouer avec ses bateaux en bouteilles, le jeunot avait utilisé une chaise pour les attraper, manque de coordination, maladresse incomprise. Quoi qu'il en soit, deux bouteilles venaient de tomber, affolant le père comme jamais. Il avait débarqué les yeux écarquillés, ses épaules tremblaient de peur, à la fois de rage envers la chair de sa chair. Suffisait que Tobias prenne les bouts entre ses mains avec des yeux larmoyants pour qu'il passe une main dans ses tiffes, lui aussi il disait que c'était pas bien grave. Oui, on pardonnait tout à Østergård pour sa belle gueule, sauf ce morceau de corps qu'il lui manquait. Ce petit détail, cette erreur monumentale, elle ne pouvait pas la voir. L'idée d'avoir dans son lit un semi-cul-de-jatte n'était pas flatteur, ça la gênait, ça la foutait en pelote, elle en avait sûrement marre des ré-éducations répétitives. Kristina, elle l'aimait comme une folle au départ, comme on pouvait vivre des passions rares. Malgré tout, Tobias le voyait, c'était qu'un gros mensonge dont elle cachait son origine. Sa prothèse était pas franchement agréable à regarder, c'était pas encore la meilleure des meilleures, mais elle suffisait pour le moment à le faire tenir debout. A l'autre bout de la pièce, sa canne à tête de renard trônait avec une certaine classe, il avait mis certes beaucoup d'argent dedans mais quitte à ne ressembler qu'à une moitié d'homme, autant essayer d'avoir un peu d'allure. Tobias réagissait pas des masses, restait planté sur le canapé en fixant Kristina qui déglutissait difficilement. De là, il pouvait presque entendre les battements rapides de son coeur cassé. « J'peux pas Tob', j'peux plus. C'est pas vivable pour moi, tu... J'veux pas passer ma vie à t'assister. » Il fronçait les sourcils, outré. Jamais il n'avait demandé à ce qu'on lui donne un coup de main, jamais il n'a voulu qu'elle se décarcasse pour lui à ce point. C'était elle qui se rendait malade, c'était elle qui voulait que l'ancien Tobias revienne le plus vite possible, l'anthropologue qu'elle aimait, l'anthropologue pour qui elle aurait tout fait à l'époque. Dorénavant, il n'était plus qu'un vieux jouet dont elle voulait se débarrasser. Ses poings se serraient, sa respiration se bloquait progressivement, s'énerver, il ne devait pas s'énerver, Kristina n'avait pas besoin de ça alors qu'elle le foutait dans les poubelles comme un moins que rien. « Pardon ? Que j'sache Kristi, j'suis pas encore au stade de porter des couches. Ma jambe a été coupée, ouais, mais j'tiens encore la route, j'ai pas encore la tête qui flanche ou mes organes qui m'sortent par la bouche. Que tu m'traites d'assisté, j'suis pas d'accord. S'tu veux te trouver une bonne raison pour m'envoyer chier, qu'elle reste réaliste au moins. » Sa voix s'élevait dans les airs, grave, morne, elle était un mélange de tout. A vrai dire, il ne se rendait sûrement même pas compte de la situation. Il se faisait jeter, plaquer, foutre contre un mur. Kristina était lâche, faible, contrairement à lui qui voulait se battre pour ce couple bancal, qui cherchait à tout prix à vivre dans une normalité décapante. Malgré tout, rien ne l'était, c'était ça qui devait déranger la belle brunette aux yeux noirs. Ce devait être les regards lancés à Tobias quand il galérait à bien marcher, ou alors les gamins qui disaient de lui que c'était un pirate à jambe de bois. Parce que plus rien n'était standard, parce qu'il avait eu le malheur d'être passé sous le bistouri. Ce qu'il faisait alors, il se marrait jaune, violet, bleu, orange, c'était pas bon pour lui, ni pour elle. Tobias se redressait un peu pour mieux dire. « C'qui te dégoûte c'est ma prothèse, c'qui te file la gerbe c'est que j'suis plus qu'un petit quart d'homme. C'est vrai, bon Dieu pourquoi j'y ai pas pensé, qu'est-ce que ça doit être dégueulasse de se faire un type comme moi. » Sa compagne ne comprenait pas ce qui lui arrivait sur la figure, un genre d'ouragan à la façon de celui qu'elle aimait. Elle paniquait un peu plus, ses bras tombaient le long de son corps et sa main menaçait de s'écraser sur sa joue. Non en fait, elle ne menaçait même pas, elle n'avait pas eu le temps d'y réfléchir sérieusement qu'un bruit sourd avait envahi irrémédiablement le salon. Une claque, une gifle, ou alors un poing ? L'anthropologiste n'en savait rien, il redoutait juste le retour de flamme, au moins ses dents ne tombaient pas comme des mouches, c'était un bon début. « Va t'faire foutre. » Ses mains se lançaient vers ses valises, elle allait se tirer, loin, très loin de loin, peut-être même qu'elle allait partir dans un autre pays. Tobias en savait rien, mais ce qu'il voulait tout de suite, c'est qu'elle passe la porte et ne revienne plus jamais. Ses pas résonnaient dans ses oreilles comme une sale mélodie qu'on lui avait greffée dans les tympans deux jours auparavant. Kristina allait claquer sa porte sur son passé, sur ce qui aurait pu être son futur. Une dernière fois, Tobias ouvrait sa grande bouche. « LA VÉRITÉ FAIT MAL HEIN ?! » Encore plus à lui qu'à d'autres.


« Je sais pas c'que vous avez fait avec votre prothèse, mais elle est presque H.S, va falloir en refaire une autre. » Posé sur une chaise blanche, ses yeux valdinguent d'un bout de la pièce à l'autre. Ce médecin, il le connaît pas beaucoup, avant lui, y'avait un autre prothésiste, plus âgé, paraîtrait que la retraite est arrivée plus vite que prévue. Résultat des courses, il se retrouve avec un jeunot - ou du moins, il se rapproche déjà plus de son âge que l'ancien - au sourire digne d'une pub pour un dentifrice. Il regarde la prothèse. Dany Nordskov qu'il s'appelle, il aurait pu douter de lui au départ, pourtant il fait bien son boulot. Souvent, quand il n'y a rien à dire, l'un balance sa vie un peu miteuse à l'autre, ils se marrent dans cet endroit où tout est propice aux larmes. Ils oublient leurs réalités. « C'qui veut dire, une démarche à la Docteur House jusqu'à ce j'en ai une autre. » Tobias dégaine une grimace en passant une main fébrile sur sa nuque, manquait plus que ça, lui qui ne veut jamais attirer l'attention, surtout pas à l'université. Son coeur palpite plus rapidement à cette idée, soupirant à la limite du désespéré il ajoute maladroitement. « Ah, super. » Le doc' redresse la tête et hausse les épaules, c'est qu'il est désolé pour lui en plus. Il doit être la seule personne à pouvoir admirer son ignoble morceau de genou sans bout, oui, Dany Nordskov a la chance, le privilège de savoir qui est vraiment Tobias. Un petit bruit, un genre de clic comme un coffre qui se ferme et revoilà sa jambe entière ou presque. C'est amusant, il a souvent l'impression d'avoir été construit en kit, qu'à la réalité, ses parents avaient commandés un gamin sur internet et celui-ci avait été libéré dans une immense caisse en bois. Abordant un sourire, il penche sa tête sur le côté pour détailler le médecin peu crédible en blouse blanche. Il saurait pas dire pourquoi, il a pas cette fameuse gueule à l'emploi, à la rigueur celle d'une star étrange guitare en mains. Amusé par cette image, ses prunelles se baissent, là où tout bouge, il manque un truc. « Y'a eu du grabuge avec Madame Nordskov ? » Une grimace de la part du fameux Dany qui ne sait visiblement rien cacher, pas même à un patient qu'il commence à connaître aussi bien que sa poche. L'alliance n'est plus là, le fameux anneau unique pour tout jeune marié n'existe plus alors que du plus loin qu'il se souvienne, Dany jouait souvent avec. Maintenant, il n'a plus de quoi de se calmer. Se redressant avec une mine dépitée, il se tâte à tout dire, à se confier à ce juste patient qui ne devrait rien connaître de lui. C'est vrai, pourquoi lâcher ses malheurs à un type qui pourrait se comporter comme la meilleure des vipères ? « Pas la peine de vous sentir obligé de répondre. Si jamais, j'croise les doigts pour vous ? » En son for intérieur, il les décroise, un peu d'hypocrisie ne fait jamais de mal, pas pour Tobias en tout cas. Ah les couples, ça marche sur le fil du rasoir, les mariages sont faits pour toujours se casser joyeusement la figure. S'il en est étonné ? Presque pas, si ce n'est dire pas du tout. « Vous embêtez pas, c'est déjà aux oubliettes de toute manière. » Une moue sur le visage du blessé de guerre qui ne sait pas quoi répondre. C'est jamais drôle, ni une partie de plaisir, malgré tout, c'est peut-être mieux pour lui. Du moins, jusqu'à ce que ses prunelles se posent sur une photo au fond du bureau. Une belle rousse aux yeux brillants avec à ses côtés Nordskov. Dégoulinant d'amour de tous les pores, il ne peut s'empêcher d'être touché, presque par logique, par principe, il attrape sa main droite pour la serrer un peu. Un geste qui lui refile un frisson, lui traverse le bras et vient se loger derrière sa nuque. « J'suppose que c'est laid de dire ça mais, essayez d'pas sombrer hein ? Non parce que bon, c'est d'jà assez chiant de trouver un bon prothésiste à Odense alors... » Il arrive à le faire rire, il est récompensé comme jamais. C'est doux, c'est agréable à porter en son âme. Il sait pas pourquoi, mais il regrette déjà son départ, il en a même pas l'envie de passer son seul pied valide en dehors de la pièce, de voir se refermer ce bout de bois sur son rendez-vous du mois. « Moi j'devrais faire ça pour vos beaux yeux ? » Tobias hoche la tête avec une certaine fierté, qu'on le dise égoïste, il plaidera coupable les mains en l'air. Tous les deux debout, ça se termine sur une poignée de main, peut-être un juste merci murmuré de la part de Dany, il ne sait pas s'il a très bien entendu. Cette poignée de mains, elle a duré que quelques secondes, mais assez pour que le mutilé sente la sienne complètement vide. Un dernier regard jeté, un mouvement de tête puis plus rien. Mais Tobias s'en fout, il est arrivé à le faire sourire, et c'est tout ce qui compte.

 
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Dernière édition par Tobias Østergård le Lun 5 Mai - 15:34, édité 20 fois
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Hjørdis Elgort
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MessageSujet: Re: tobias ⊱ emprisonnant les flibustiers, l'ennemi est démasqué.   tobias ⊱ emprisonnant les flibustiers, l'ennemi est démasqué. EmptyDim 4 Mai - 20:52

Un anthropologue diabétique qui a perdu une jambe? Azy, moi je veux un lien  :red: :red: :red: 

C'est bien d'avoir craqué  :ivil: re-bienvenue :lov:.
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Astrid-Wilma Abrahamsen
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MessageSujet: Re: tobias ⊱ emprisonnant les flibustiers, l'ennemi est démasqué.   tobias ⊱ emprisonnant les flibustiers, l'ennemi est démasqué. EmptyDim 4 Mai - 20:53

Bon je t'aime quand même :boude:
Rebienvenue :heart:

Et puis t'as un prénom trop swag, ouais ouais :red:
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Klemens-Jørn Abrahamsen
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étude/emploi : passionné par les langues, il a d'abord choisi cette voie à l'université. se rendant compte que ce n'était pas un choix qu'il souhaitait sur le long terme et son futur, il revint sur sa passion première : la cuisine. il a donc suivi des cours d'hôtellerie-restauration et en est ressorti diplômé. il a enchaîné divers postes dans des restaurants puis a ouvert son propre établissement qui marche très bien, le sortebro kro.
ton conte préféré : la petite sirène, au grand étonnement de tous.
MessageSujet: Re: tobias ⊱ emprisonnant les flibustiers, l'ennemi est démasqué.   tobias ⊱ emprisonnant les flibustiers, l'ennemi est démasqué. EmptyDim 4 Mai - 20:57

:lov: :red: :lov: :red: :lov: :red: :lov: :red: :lov: :red: 
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Tobias Østergård
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date d'inscription : 04/05/2014
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étude/emploi : anthropologue, enseignant à l'université.
ton conte préféré : les cygnes sauvages.
MessageSujet: Re: tobias ⊱ emprisonnant les flibustiers, l'ennemi est démasqué.   tobias ⊱ emprisonnant les flibustiers, l'ennemi est démasqué. EmptyDim 4 Mai - 21:04

Quitte à faire un croulant, autant qu'il tombe en morceaux. :laugh: :hehe: 
Merci à vous les moumours, pas de souci pour le lien Jøjø.  :yup: 
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Liv Myklebust

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date d'inscription : 23/04/2014
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étude/emploi : Antiquaire.
ton conte préféré : Le Rossignol et l'Empereur de Chine.
MessageSujet: Re: tobias ⊱ emprisonnant les flibustiers, l'ennemi est démasqué.   tobias ⊱ emprisonnant les flibustiers, l'ennemi est démasqué. EmptyLun 5 Mai - 11:44

:bwag: Arrête de piquer tous les beaux avatars, I hate love you so much  :red: 
Bref, je vais pas faire ma grosse hystérique parce qu'on sait ce que ça donne quand je vois Jared, mais ton personnage il roxxe des poneys en mini jupes donc je viendrais te violer squatter ta fiche de lien très bientôt !  :chica: 
Et re-bienvenue aussi  tobias ⊱ emprisonnant les flibustiers, l'ennemi est démasqué. 2168157522 
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Tobias Østergård
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étude/emploi : anthropologue, enseignant à l'université.
ton conte préféré : les cygnes sauvages.
MessageSujet: Re: tobias ⊱ emprisonnant les flibustiers, l'ennemi est démasqué.   tobias ⊱ emprisonnant les flibustiers, l'ennemi est démasqué. EmptyLun 5 Mai - 12:01

OH, c'est mauvais pour mes chevilles ça. :chica: Contente que le début plaise en tout cas, ça me ksaolsjkalksjalksja. :laugh: Avec plaisir pour le lien et merci.  :nyu: :pony: 
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Anja Søren

Anja Søren
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date d'inscription : 29/04/2014
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étude/emploi : Elle a d'abord commencé par faire des études de médecine, sûrement pour faire comme son père mais ça ne lui correspondait pas vraiment. Et finalement, elle a changé de voie, se rapprochant de la biologie et de l'étude des animaux marins. Aujourd'hui, elle travaille au Zoo avec les mammifères marins. Elle s'occupe de les nourrir, d'assurer les shows, de nettoyer les bassins etc...
ton conte préféré : Le dernier rêve du chêne.
MessageSujet: Re: tobias ⊱ emprisonnant les flibustiers, l'ennemi est démasqué.   tobias ⊱ emprisonnant les flibustiers, l'ennemi est démasqué. EmptyLun 5 Mai - 18:24

Wahoo, re-bienvenue avec cet être plein de mystère et ayant réussit à attiser mon intérêt... :red: :red: 

J'ai vraiment hâte de le voir évoluer par la suite et après avoir lu ta fiche, mais seulement en diagonale je l'avoue  :beuh: , je suis toujours amoureuse de ta plume. :heart:
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Tobias Østergård
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MessageSujet: Re: tobias ⊱ emprisonnant les flibustiers, l'ennemi est démasqué.   tobias ⊱ emprisonnant les flibustiers, l'ennemi est démasqué. EmptyLun 5 Mai - 18:26

Merci Jajachérie. :bril: C'est pas grave pour la lecture en diagonal, j'peux comprendre, j'me suis étalée comme une crêpe. :mdl: - ouais je devrais me modérer. :nope: Contente que Tobias te plaise. :heart:
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MessageSujet: Re: tobias ⊱ emprisonnant les flibustiers, l'ennemi est démasqué.   tobias ⊱ emprisonnant les flibustiers, l'ennemi est démasqué. Empty

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tobias ⊱ emprisonnant les flibustiers, l'ennemi est démasqué.

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