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si la solitude la guette, c'est parce qu'elle a peur de tomber dans les tourmentes des âmes perdues. l'abysse la guette, sombre dessin de son passé, sombre vestige de sa vie d'antan trop vite oubliée...

Elle le regarde autour d'elle, un semblant de tristesse s'installe dans son regard porcelaine. Elle refuse de laisser les larmes couler, mais c'est trop tard, une perle nacrée lui échappe, suivit d'une deuxième et d'un millier d'autres. La tête enfoncée dans son oreiller, elle pleure, son âme lui faisant offense, elle tente de reprendre sa respiration, de regagner son calme, en vain. Elle pleure. Elle n'est pas malheureuse, il ne s'agit pas d'une histoire de bonheur ou de contre-bonheur, elle pleure juste la tristesse d'un monde à part. Elle sait que dans la pièce à côté, sa mère agonise, sa mère souffre, elle se meurt dans le lit adjacent au sien, juste de l'autre côté du mur. Elle veut étouffer ses cris, montrer qu'elle sera forte, mais elle est trop jeune pour voir sa mère mourir. Dix-huit ans, c'est beaucoup trop petit pour ouvrir les yeux sur le monde adulte. Solveig pense. Solveig défaille. Elle est lamentation sur un lit de pétales de roses. Elle a peur. Elle se fait peur. Elle n'entend pas les paroles de son père, les cris qui montent pour tenter de réveiller sa dulcinée. Elle laisse ses parents en dehors de son monde, de la bulle qu'elle s'est créée pour ne pas souffrir. Elle suffoque, elle étouffe. Elle avale un sanglot, une nouvelle roulée de perles se fait sentir. Elle mouille son oreiller de sa tristesse, elle défie la mort de ne pas la prendre là maintenant. Sa mère est tout pour elle, ce qui compte le plus depuis que sa soeur est partie loin de son être. Elle aimerait tant la revoir, tant qu'elle soit là. Elle la consolerait, la cajolerait et lui murmurerait à l'oreille : tout va bien, elle va s'en sortir. Mais elle n'est pas là, non, elle se trouve à des milliers de kilomètres. Elle a mal, les larmes lancinent son cœur, il défaille, il lui fait méfiance et elle fini par ne plus voir le jour. Ses yeux clos, elle regagne la paix intérieur, elle retrouve un tant soit peu son âme enfantine. Non, la vie n'est pas faite pour elle. Elle veut rester un enfant, ne pas grandir, ne pas avoir à affronter les problèmes des grands, des adultes. Elle se fait offense et fini par s'endormir, bercer par le flot de larmes, noyer sous ses sanglots amers.



Son soupir regagne les murmures de la pièce. Elle attend son retour, elle sait qu'elle revient aujourd'hui. Elle aurait espéré que ça soit pour elle, mais elle a compris bien vite qu'elle revenait pour leur mère. Misérable créature au visage d'ange et au regard de diable. Elle a mal au cœur, elle à mal à l'âme. Son regard divague dans la petite pièce, elle n'espère plus rien, elle n'attend plus. La souffrance lui lancine tout son être et pourtant, elle accepte, elle vit avec. Voilà presque quatre ans qu'elle est partie, qu'elle l'a lâchement abandonné pour ses études. Solveig ne lui en veut pas, elle a juste souffert de son absence, de sa non-présence. Alors quand la porte d'entrée souffre et se referme dans un cliquetis bien particulier, elle redresse la tête, un sourire faux sur les lèvres. Oui elle est heureuse, mais elle a mal. Terriblement mal. Elle se lève, dandinant sur ses jambes toutes endolories par sa précédente posture qui bloquait le flux sanguin. Elle descend les escaliers, par principe elle l'ai aurait dévalé pour lui sauter dans les bras, mais elle est là pour leur mère. Elle lui vend un sourire amer, remplit de tristesse et d'absence d'esprit. Elle l'aime sa soeur, parce que ça a toujours été elles deux contre le reste du monde. Mais aujourd'hui, elle est fantôme face à Sonja, face à ce qui pourrait être désormais du passé. Elle ne s'avance pas, elle ne la prend pas dans ses bras. Elle attend, patiemment que leur enfance ressurgisse en pleine figure, que leurs années passées à jouer comme des gamines reviennent comme un claquement de doigt. Mais rien, juste du vide et du silence. Leur père arrive, sert Sonja dans ses bras et puis tout disparait. Elle le suit jusqu'à la chambre de leur mère et Solveig reste là, solitaire et amère. Tristes retrouvailles...



Quand son passé refait surface, elle oublie les tourments du présent, elle se revoit heureuse, un sourire gravé sur ses lèvres cristallines. Elle se voit courir dans le jardin pour attraper sa soeur, et quand elle devient le loup, c'est l'inverse qui se joue. Elle a les yeux qui brillent, les yeux d'une enfant heureuse, parfaite et unique. Mais quand la réalité reprend le dessus, elle goûte à l'amertume sur ses lèvres et sur sa langue qui a remplacé le sucré de la douceur enfantine. C'est pour cela qu'elle a refusé de grandir, d'affronter la vie des grands, de passer son temps à se battre pour survivre dans ce monde qu'elle a fini par haïr. Alors quand on lui demande, elle fait semblant, elle prétend que tout va bien, qu'elle est une fille heureuse et comblée même sans amour. Mais sa soeur voit, sa soeur comprend. Son cœur est brisé, détruit en mille morceaux. Et alors Sonja revient, Sonja redevient sa soeur. Solveig retrouve le sourire dans ces moments de partage, d'échange et qui n'appartient qu'à elles. Elle ne lui ment pas, elle ne peut pas cacher la vérité de toute façon. Sonja lit à travers elle et Solveig comprend les moindres gestes de sa soeur. Elles sont liées, unies et telles deux jumelles, elles ne peuvent vivre l'une sans l'autre. Mais parfois, il arrive que la réalité les rattrapent à nouveau, et alors Solveig redevient l'enfant sauvage, l'immature inconsciente de la situation alors que Sonja reprend sa place d'adulte dans le monde qui lui revient. Les souvenirs s'estompent, les souvenirs disparaissent, mais ils restent là, au creux de la paume, prêt à revenir à la charge si on les appellent. C'est comme un cercle infernal et vicieux, un cercle sans fin qui coule dans les veines, qui recouvre l'âme, qui torture l'être. Un cercle final, qui ne prend jamais fin...



Son cœur a laissé la place à l'abandon, à une déchéance hors norme qui asséché son âme. Sonja est partie depuis maintenant un an, un an que Solveig n'a pas vu sa soeur, n'a pas pu rire avec elle. Sa présence lui manquait, son affection lui manquait. Elle voulait la retrouver, la revoir à nouveau mais rien, c'était juste un vide immense qui stagnait en elle. Puis il y a eu cette apparition, comme divine. L'irréalité prenait le pas sur le réel, la vie devenait plus joyeuse, moins douloureuse, moins amère. Solveig se redonnait une chance de vivre et cela grâce à la sa beauté, à sa moitié, Irene. Elle la connaissait de bien des années, mais Irene n'avait pas été comme tous les autres. Non, Irene ce n'était pas l'amie de passage qui s'enfuit après avoir découvert qui est Solveig. Irene, elle est restée, envers et contre tout. Irene, elle a beau ne plus voir le jour, elle est magnifique. Irene c'est la princesse déchue de son trône, la princesse prisonnière de l'affreux bandit qui veut devenir roi. Solveig elle aime Irene parce qu'elle est belle Irene, elle est sa perfection à elle. En fait, elles sont deux poupées de porcelaine, chacune à leur manière. Elles sont toutes deux fragiles et magies. Au fond, elles sont l’opposée l'une de l'autre, mais c'est ce qui rend leur relation unique, parfaite et harmonieuse. Elles sont plus fortes l'une avec l'autre. Elles sont les amies qui observent les constellations dans le ciel, espérant un jour en devenir une. Être aussi parfaite qu'une étoile, brillait de milles feux et étinceler à l'infini. Simplement, Solveig, elle sait pas qu'Irene, elle l'envie. Non, Solveig ignore que son amie aimerait retrouver le côté enfantin qu'elle a perdu trop vite. C'est peut-être pour cela, qu'Irene et Solveig, elles sont amies, qu'elles se sont trouvées sans réellement se chercher. Elles sont les perfections du monde enfoui, elles ignorent leurs puissances, elles ignorent qu'un jour, elles éclateront. En fait, elles pensent que leur amitié est indéniable, indétrônable. Malheureusement tout à une fin. Et un jour, elles se feront automatiquement souffrir, mais pour l'instant, elles n'y penses pas. Elles rêvent, comme deux enfants tourmentées par la vie qui s'inventent un monde pour échapper à l'affrontement de la réalité trop dure...



Elle est belle la poupée à se déhancher dans les rues de la ville. La nuit est tombée. Elle n'a plus peur du noir, le noir ne l'effraie plus. Elle a dix-neuf ans, bientôt elle sautera le pas et aura vingt ans. Mais la poupée de porcelaine n'est pas pressée de grandir, la poupée veut rester éternelle, garder son âme d'enfant et ne pas grandir. Un Peter Pan au féminin. Mais la poupée elle cherche pas son Peter Pan, ni même sa Wendy au masculin. Non, elle n'aime pas l'amour, l'amour c'est pas pour elle, l'amour c'est trop bancal pour qu'elle se fraye un chemin jusqu'à lui. L'amour ça lui fait peur, ça l'effraie, plus que le noir, plus que le vide. L'amour c'est un sentiment qui la dégoute, qui l’écœure. Quand elle entend parler d'amour, elle a envie de vomir. Non, l'amour c'est pas fait pour les enfants, et encore moins pour elle. La poupée de porcelaine cassée. Simplement, la poupée, elle se doute pas encore qu'elle va rencontrer le pseudo âme-sœur. Ouais, le Peter Pan au féminin, va rencontrer son Wendy au masculin. Il est beau, si beau qu'on dirait presque qu'il est irréel. Ses yeux, d'un bleu azur transperce le cœur de Solveig alors qu'elle n'ose bouger. Elle sait qui il est, tout comme lui sait qui elle est. Solveig et Kris. Kris et Solveig. C'est pas comme si c'était des inconnus l'un pour l'autre. Ils se connaissent depuis qu'ils sont gamins, des amis d'enfances perdu de vu quand Kris a décidé de grandir, de prendre sa vie en main mais que Solveig a voulu rester une gosse. Elle l'a alors vu partir, s'éloigner d'elle pour faire ce qui était le mieux pour lui. Solveig et Kris, c'était l'amitié improbable. Elle, c'était la gosse de riche, la petite capricieuse qui avait tout ce qu'elle désirait dans un claquement de doigt. Lui, c'était le bâtard, l'enfant non désiré, le bourreau des cœurs. Tout les opposés, et pourtant, ils sont tombés amoureux amicalement l'un de l'autre. Ils sont devenus des inséparables, des merveilles du monde. Kris et Solveig contre le reste du monde. C'était beau, c'était magique, c'était parfait. Puis tout a disparu, envolé, effacé. Pouf. Solveig a la poisse, Solveig porte malheur. Tout le monde abandonne Solveig. Sonja, sa mère, Kris... Personne n'aime la poupée aux allures d'ange et au cœur brisé. Mais Kris, il est revenu, pas vers Solveig, non, mais il est quand même revenu. Kris l'enfoiré, Kris le coureur de jupons. Solveig, elle veut pas l'aimer, elle veut pas s'enticher de celui qu'elle voulait considéré comme son infini. Simplement, Solveig et Kris c'est une histoire inévitable, c'est une histoire qui dure depuis si longtemps que même une coupure ne peut détruire. Non, Solveig et Kris c'est les âmes-sœurs maudits...

pseudo/prénom ⊱ laurie aka mocking jay. sur la toile. âge ⊱ dix-sept été, bientôt dix-huit. ton personnage est ⊱ un inventé, sorti tout droit de mon cerveau de patate. avatar ⊱ barbie palvin, la plus parfaite au monde. crédit ⊱ envol bleu & tumblr. comment vous êtes arrivé(e) là ⊱ via bazzart, qui est mon meilleur ami. que pensez-vous du forum ? ⊱ il est trop beau, trop parfait. il déchire, il dépote. un dernier petit mot ⊱ je vous love déjà.  et si jamais vous recherchez n'importe quel type de liens, je suis ouverte aux propositions.  

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