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 (a&h) and i don't feel right when you're gone away.

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Hjørdis Elgort
★ les cygnes sauvages

Hjørdis Elgort
fortælle mig ★
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date d'inscription : 26/04/2014
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étude/emploi : interne en chirurgie/étudiante en histoire.
ton conte préféré : Une rose de la tombe d'Homère.
MessageSujet: (a&h) and i don't feel right when you're gone away.   (a&h) and i don't feel right when you're gone away. EmptyDim 27 Avr - 18:28




and I don't feel right when you're gone away
I'm still reachin' for the light, I'm still usin' up the night and you know I'll be alright. I'll be holding on. When I stand alone I don't need no memories, all the rest are gone. I'll be holding on. I know how it is, I don't steal no memories of all the ones you know. I'll be holding on. I'll be holding on - Doro pesch.


« Hey, vas t'en, ta garde est finie Elgort! ». Comme ces mots sonne doux à son oreille. Elle s'était assoupie sur un brancard qui trainait là. Juste deux minutes, ça ne pouvait pas faire de mal après tout. Il fallut tout de même que son collègue lui donne une petite tape sur l'épaule pour qu'elle réagisse enfin et se lève. Elle avait de large cernes sous les yeux, le teint granuleux et les yeux rougis. Elle prévoyait de rentrer chez elle et de s'accorder une petite demi-heure de repos avant d'aller à son cour du soir. Et elle se réjouissait vraiment à cette idée. Juste fermer les yeux, pendant trente longues minutes. Elle n'avait pas dormis la nuit dernière. Rien de bien surprenant pour la demoiselle, mais cela faisait déjà plusieurs nuits sans sommeil qu'elle accumulait et son corps était épuisé. C'est seulement lorsqu'elle arriva dans les vestiaire et qu'elle commença à retirer sa blouse, qu'elle se souvint du rendez-vous convenu avec Aron. Elle aurait dû s'en réjouir, après deux années de séparation, elle aurait dû se réjouir de le revoir et de passer du temps avec lui. Ce n'était pas vraiment le cas. Malgré tout l'amour qu'elle vouait à son frère, elle lui en voulait toujours autant que le jour où il leur avait apprit son départ. Deux ans s'étaient écoulé, mais la blessure n'avait toujours cicatrisé, mais, en reine des faux semblants, elle avait joué le jeu en compagnie de leur famille. Aujourd'hui, elle le verrait seule et, forcément, cela changeait la donne. Elle soupira avant de finir de se changer. Elle regarda ensuite son reflet dans le miroir. Elle ne pouvait définitivement pas se présenter devant Aron ainsi. Fond de teint, rouge à lèvres et mascara, l'aidèrent à être plus présentable et à cacher les signes évident de son manque de sommeil. Bien sûr, berner Aron serait plus difficile que de berner tous les autres, il la connaissait trop bien, mais au moins, c'était déjà un début. D'un geste rapide et sans réfléchir, elle attrapa la boite de médicament sur l'étagère de son casier. Elle ne pourrait pas tenir la fin de la journée sans un petit peu d'aide. Habitude, mécanisme, elle prit un cachet qu'elle avala aussitôt avec une gorgée d'eau. Finalement, elle noua ses cheveux en une queue de cheval toute simple, se regarda une nouvelle fois dans le miroir et décida qu'elle était suffisamment présentable.

Malheureusement pour elle, quitter l'hôpital s'avéra être une tâche plus compliqué qu'elle ne l'aurait envisagé. Interpellée par la femme d'un des patients de chirurgie, elle dû expliquer à celle-ci que son mari était toujours en chirurgie et qu'elle devait se rendre dans le service pour avoir plus d'information. Elle dû aussi refuser la proposition du titulaire de cardiologie d'aller assister à son opération du myocarde. Peut-être que si la médecine avait vraiment été sa vocation, elle aurait envoyé un message à Aron pour remettre à plus tard leur rendez-vous. La vérité, c'était que Hjørdis refusait bien souvent des opérations, préférant les offrir sur un plateau à ses collègues internes, plus que ravie de pouvoir se battre pour. On lui avait déjà dit qu'elle gâchait son talent, ce à quoi elle répondait qu'elle en avait plus d'un. C'était peut-être prétentieux, mais cela n'en restait pas moins vrai. Quand elle réussit tout de même à franchir les portes de l'hôpital, son téléphone se mit à vibrer. Bien qu'elle comptait simplement l'éteindre, lorsqu'elle vit l'appellant, elle ne pu pas s'y résoudre. « J'ai pas le temps Anja, je suis à la bourre! ». Elle se tut, laissant à sa colocataire la chance de lui parler. « Ils sont sur l'étage du bas, à droite.... C'est bon tu les as ? Parfait, à ce soir! ». Elle leva légèrement les yeux au ciel face au peu d'organisation de sa coloc'. Si elle n'était pas là pour ranger derrière elle, leur appartement serait sans aucun doute un véritable foutoir. Elle éteignit son téléphone avant de le ranger dans la poche arrière de son jean. Si elle devait s'engueule avec Aron, autant le faire sans être dérangé. Mais il faut dire qu'au vu des obstacles qu'elle rencontrait pour aller à ce fameux rendez-vous, cela ne présageait rien de bon. Vraiment.

Lorsqu'elle arriva enfin au jardin Andersen, elle fut remplie d'un sentiment de nostalgie, se souvenant avec bonheur des longues promenades qu'elle faisait autre fois avec Aron le jour de leur anniversaire. Un souvenir terni par les deux années où elle avait dû venir seule. Au début, elle avait pensé ne pas venir, puis, le jour fatidique, elle ne pouvait s'en empêcher. Peut-être était-elle trop attachée aux traditions et habitudes pour son bien être. Mais sans ça, que lui restait-il ? Sans cette sécurité, cette certitude ? Seulement la peur de l'inconnue. Ainsi, quand était venu le premier avril, elle avait fait la seule chose qu'elle savait faire, elle était venue ici même, avait parlé au vent et au plante, comme une folle qui se serait échappée de l'asile. Et c'est comme ça qu'elle avait pu trouver la force d'imaginer une nouvelle vie, sans la présence de son jumeau. C'était pas parfait, mais c'était toujours mieux que rien. Maintenant, il était revenu et il était peut-être temps de recoller les morceaux, mais ce ne serait pas simple. Pour avoir assisté à plusieurs chirurgies cardiaques, elle était bien placée pour savoir qu'il est compliqué de réparer un cœur. Alors d'accord, là c'était différent, c'était simplement métaphorique et il ne lui avait pas brisé le cœur, y avait juste fait une belle entaille, mais tout de même. Elle l'aperçu au loin et le regarda un moment. Elle avait envisagé la possibilité qu'il ne serait pas là, qu'il se serait défilé. Et elle n'était pas trop sûre de savoir si elle était heureuse de voir qu'il avait tenu parole, ou agacée de constater qu'il tenait son engagement. Malgré tout, elle parcouru les quelques mètres qui les séparaient et se mit à côté de lui. « C'est bête quand même, si t'étais rentré plus tôt, genre, vingt-sept jours plus tôt, tout aurait été différent. ». Elle n'était pas chaleureuse et n'avait pas l'intention de l'être. Elle n'avait jamais oublié ce sentiment d'abandon. Jamais. Et elle n'oublierait jamais qu'à cause de lui, elle vivait un mensonge. Oh bien enveloppé dans une jolie vie, mais un mensonge tout de même. Elle aurait pu l'oublier vingt-sept jours plus tôt, juste pour une journée, juste pour leur anniversaire, et alors leurs retrouvailles auraient pu avoir une toute autre allure. Mais non, il était rentré trop tard. Tant pis pour lui.
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Aron Elgort

Aron Elgort
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MessageSujet: Re: (a&h) and i don't feel right when you're gone away.   (a&h) and i don't feel right when you're gone away. EmptyDim 27 Avr - 20:21





I see that you've come so far
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« Aron, tu devrais essayer de les voir quand même » voici les sages mots qu'Anndrea trouva bon d'adresser à Aron en cette fin de semaine. Le jeune homme était vautré comme jamais dans son canapé, portant encore l'habit qui fut son pyjama la nuit précédente, c'est à dire un short en coton marron et un teeshirt blanc. Il grogna, la tête enfouie dans le seul coussin se trouvant sur le meuble de cuir. Il se redressa légèrement et son expression faciale fut digne d'une taupe aveugle, une taupe aveugle qui tirait la tronche. « Comme si ils voulaient me voir, tu sais très bien qu'ils y sont réticents. » Son visage retomba contre le tissus dans un bruyat soupire. Anndrea vint s'asseoir sur le rebord du canapé, une seule de ses jambes s'appuyait, l'autre tombait dans le vide. Sa main vint alors frapper d'un petit coup sec l'épaule du brun. « Allez, ne fais pas ta fillette et appelles-les ! » Pour réponse, un nouveau grognement. La blonde poussa alors un long soupire et roula des yeux avant de se relever. « D'accord, comme tu veux. » Il ne fallut qu'elle fasse que quelques pas seulement pour qu'Aron se redresse, un air faussement indigné sur le visage. Anndrea lui tournant le dos, eut un petit sourire. Elle avait prévu sa réaction. Après tout, elle avait passé deux années avec lui, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. De quoi en savoir long sur la manière de fonctionner de son meilleur ami. « Hé, tu me laisserais mourir comme une otarie dans ce canapé jusqu'à la fin de mes jours ? Tu ne me pousses même pas à renouer ? Mais quelle meilleure amie tu fais ! » Elle rit à sa dernière phrase, les yeux remplis de malice. « C'est vrai que je suis une mauvaise personne, je veux juste que tu disparaisses pour avoir ta collection de bracelets brésiliens. » - « Combien de fois vais-je te répéter que je n'en ai jamais acheté ! » Il était désormais debout, face à elle, les bras croisés. « Mais oui, je l'ai trouvée ta boite à trésors et à part tous ces papiers de bonbons déjà mangés, il y en a une tonne de bracelets ! De toutes les couleurs en plus ! t'es une vraie fille ! » - « Tu mens ! Tu mens comme tu respires, c'est pas possible ! » Il s'approchait d'elle et au goût de la jeune femme, c'était une approche dangereuse pour sa personne. Elle savait très bien ce qu'il projetait de faire mais même en le sachant, elle ne su s'enfuir assez vite qu'il avait déjà palpé ses côtes de ses doigts. Un fou rire, un vrai et le premier depuis qu'ils étaient rentrés de voyage. Cela leur faisait du bien, ils se chamaillaient de nouveau. Pour Aron, c'était un véritable soulagement d'avoir Anndrea à ses côtés. C'était surement la seule relation qui n'avait pas changée en négatif depuis ces deux ans, la seule qui avait évoluée. Le fait de rire avec elle, ça le détendait même. Depuis qu'il était rentré, il n'avait vu sa famille que de façon furtive, dans un repas qui s'était déroulé très vite. Tout le monde était soudain affairé à d'autres choses. Hjørdis avait l'hôpital et son nouveau cursus d'histoire, Kay avait sa boutique et Märta devait partir travailler dans un lieu dont Aron n'avait pas eu le temps de  retenir le nom. Ils avaient été présents par pur politesse, ou alors par ordre des parents, non par envie. Seul ses parents étaient présents, jusqu'à ce que son père se fasse appeler pour son boulot. Rester seul avec sa mère à papoter tout un après-midi ? Ni lui, ni elle ne le voulait. Il s'en était alors retourné dans son nouveau appartement avec un arrière goût amère. Cette rencontre fut comme bâclée et ça l'attristait profondément. Il savait très bien qu'il ne serait pas très bien reçu par son frère et ses sœurs, mais à ce point, il n'avait jamais voulu se l'imaginer.

Anndrea ne s'en était pas démordu de son conseil et une fois qu'ils furent calmés, elle lui recommanda de nouveau de contacter l'un d'eux. Aron savait très bien avec lequel des trois il voulait reprendre contact très vite et c'est tout naturellement qu'il dégaina son téléphone un peu plus tard dans l'après-midi. Au mesure que son répertoire défilait, il se rendait compte qu'il y avait vraiment beaucoup de personnes qu'il avait laissé derrière lui, beaucoup qui n'allaient pas être tendres lorsqu'il les reverrait. Le prénom de sa sœur jumelle apparu et soudain, il hésita. L'appeler ou lui envoyer un simple message ? Vu son accueil l'autre jour, il valait mieux qu'il lui envoie un texto. Il la connaissait, si elle voyait son nom s'afficher maintenant, elle préférerait laisser sonner que répondre. La réponse se fit attendre, il en profita pour flâner dans son quartier. Le quartier ouest lui était moins inconnu que les autres, il avait passé son enfance dans la demeure familiale située dans un autre quartier. Pourtant, c'est bien le calme, le mystère et la nature de ce côté de la ville qui l'avait le plus attiré lors de ses recherches en urgences, quelques jours auparavant. L'emménagement s'était déroulé très vite, dans la journée-même. A vrai dire, ni lui et ni Anndrea n'avaient une tonne d'affaires après ce voyage. Lorsqu'il reçu la réponse de sa sœur, il ne pu que remarquer la froideur du message.

Il était présent en premier au Jardin Andersen le lendemain. Aron s'était même débrouillé pour y être deux heures avant. Il ne se lassait pas de la beauté des lieux et seul un œil connaisseur comme lui pouvait remarquer les traces à peine visibles montrant que le festival pour Andersen s'était déroulé il y a peu. C'est avec une grosse dose d'émotion nostalgique qu'il se balada à travers les milles et unes plantes pour enfin se poser sur un banc, leur banc. Le temps passait et le jeune homme était trop bien plongé dans ses pensées pour faire attention au temps. Finalement, Hjørdis vint et au fond de lui, il fut soulagé. Son absence aujourd'hui l'aurait découragé pour ses efforts à renouer avec sa famille. Il n'avait qu'une envie, la prendre dans ses bras. « C'est bête quand même, si t'étais rentré plus tôt, genre, vingt-sept jours plus tôt, tout aurait été différent. » En effet, il le savait. Aron ne répondit pas mais il se levait, l'accueillant. Une main sur l'épaule de sa sœur légèrement plus petite que lui, il offrit une requête. « Laisses-moi te prendre dans mes bras, s'il te plaît. » Sa demande avait été dite comme dans un demi supplice, une envie irrépressible mais dictée à se taire à cause de cet interdit imposé par cette distance, ce fossé qui s'était creusé entre eux deux. Il n'était plus question de sourire, il n'était plus question de faux semblant pour Aron. Il n'avait jamais su mentir sur sa nature profonde, sur ses émotions devant sa sœur et ce n'est pas aujourd'hui qui déroge à la règle. La réponse se fit attendre, trop attendre pour Aron qui la prit tout de même dans ses bras. Lorsqu'elle fut contre lui, son premier réflexe fut de coller sa joue contre ses cheveux blonds. L'odeur familière de sa sœur vint alors à lui et il en eut les larmes aux yeux. C'était un fait chez les Elgort, Aron était le plus sensible malgré son attitude et en cet instant, il bouillonnait. Comme si la machine de ses émotions s'était remise à fonctionner. Il avait bien du l'éteindre durant le voyage, trop torturé, il s'était résolu à faire un travail plutôt pénible sur lui-même afin de diminuer la souffrance qu'il ressentait quant à sa séparation avec sa famille. Ce n'était pas facile non, ça ne l'étais toujours pas aujourd'hui.
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Hjørdis Elgort
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MessageSujet: Re: (a&h) and i don't feel right when you're gone away.   (a&h) and i don't feel right when you're gone away. EmptyLun 28 Avr - 17:48




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Hjørdis n'était pas vraiment connue pour tourner autour du pot pendant des heures entières, plutôt pour sa franchise et son manque de tact dans les situations les plus délicates. Un défaut qui lui avait valu quelques remontrances à l'hôpital. Il est vrai que sortir un oh putain il est foutu devant un patient qui allait bientôt découvrir qu'il était atteint d'un cancer de stade terminal, n'était pas la meilleure attitude à avoir. Alors bien sûre qu'elle était venu à leur rendez-vous, parce que si elle n'avait pas voulu le voir, elle le lui aurait dit. Qu'importe combien elle l'aurait blessé, elle n'aurait certainement pas accepté un rendez-vous pour ne pas y venir. Sauf peut-être si elle avait oublié, auquel-cas -après s'en être souvenu-, elle se serait confondu en excuses auprès de lui et tous ses efforts pour lui faire comprendre combien il l'avait blessé en partant auraient volés en éclats. Heureusement, elle s'était souvenu. Et lui aussi était venu. Heureusement, elle n'aurait jamais pu le lui pardonner. Il l'avait abandonné une fois, il n'avait plus le droit de lui poser un lapin. Elle le savait, s'il n'était pas venu... Non, elle refusait d'y penser, ce n'était pas le moment d'imaginer les  innombrables manières de le tuer qu'elle aurait trouvé s'il ne s'était pas pointé. Il était là et elle avait enfin l'occasion de lui déverser tous les reproches qu'elle avait formulés silencieusement pendant deux ans. Du moins, c'était l'idée, tout ne se passerait peut-être pas comme ce qu'elle l'avait si souvent imaginé. Elle regretta son manque de réponse face à sa manière peu chaleureuse de lui dire bonjour. Mais bien entendu, des deux, il avait fallut que ce soit Aron le plus sentimental. A eux deux, ils envoyaient valsé les stéréotypes homme/femme. Lui, le sentimental de la famille, peu avare en démonstrations d'affections, du moins avec elle, elle, l'handicapée des sentiments, pour qui murmure un je t'aime a toujours été difficile. Sauf peut-être avec lui, mais tout de même, il fallait bien souvent qu'il insiste pour connaître le fond de sa pensé. Et elle craquait toujours, parce qu'il était son Ronron et qu'elle était sa Lady D.. Mais en deux ans, elle s'était endurcie, s'était encore plus renfermée, faute de quelqu'un à qui parler. « Laisses-moi te prendre dans mes bras, s'il te plaît. ». Cette réaction, cette supplication, elle aurait presque pu la deviner. Dans le fond, peut-être que lui n'avait pas tellement changé. Peut-être qu'il était toujours son Ronron, mais pouvait-elle encore être sa Lady D. ? Et elle resta là, pantoise, sans lui répondre. Pourtant, elle était belle et bien encline à le laisser faire, parce que derrière son mur de froideur, elle désirait plus que tout se réfugier dans les bras de son frère. Comme avant, comme quand elle allait mal et qu'il lui suffisait qu'il la prenne dans ses bras pour se sentir mieux. Oui, elle en avait envie, pourtant elle resta là, sans mot dire. Et son silence devrait vraiment être un supplice pour son frère, puisque celui-ci ne pu s'empêcher de la prendre dans ses bras, malgré tout. Elle resta d'abord les bras ballant le long du corps alors que la chaleur de son frère l'enveloppait. Elle huma son parfum, malgré elle, et se demanda s'il en avait changé ou si elle avait tout simplement oublié l'odeur qu'il avait avant. Finalement, elle se laissa aller à cet élan de sentimentalisme, serrant son frère dans ses bras à son tour. Elle lui accordait un moment de répit, un moment pour savourer son retour, un moment en souvenir du bon vieux temps.

Mais ce moment fut cours. Peut-être un peu trop, elle ne pouvait pas le laisser l'amadouer à coup de câlin trop réconfortant. Il savait ce que cela faisait d'être celui qui part, il devait maintenant savoir ce que ça fait d'être celle qui reste. Elle fit un pas en arrière, s'éloignant de lui. Et, sans signe précurseurs, elle le gifla. Sans retenue, sans compassion. Elle le gifla comme on gifle un amant qui nous à tromper, comme on gifle une amie qui nous a trahi, comme on gifle un frère qui nous a abandonné. Elle y avait mit toute la colère qu'elle avait accumulé depuis ce fameux jour où il le leur avait annoncé. Le bout de ses doigts la picotaient un peu, mais dieu que cela lui avait fait du bien. Quoi qu'en dirait un spectateur objectif, il l'avait mérité cette gifle. Et elle avait dû attendre deux années pour la lui donner. « Je te jure Aron, je te jure que si t'es revenu pour nous dire que tu vas t'installer à Tombouctou ou Kuala Lumpur, je te tue. Et crois-moi, j'ai eux deux ans pour imaginer un millier de manières de le faire. ». Elle se devait de le lui dire, parce qu'elle ne supporterait pas un nouvel abandon. Parce qu'elle ne le lui pardonnerait jamais. Parce que s'il repartait demain ou dans un mois, il pourrait aussi bien être mort que ce serait la même chose à ses yeux. Cela pouvait sembler cruel, c'est vrai, mais elle savait pertinemment que c'est ce qu'elle ressentirait. Et pourtant, Dieu qu'elle l'aimait son frère et dans le fond, c'était ce qu'elle venait de lui dire, pas vrai ? De manière détournée, dure et presque insensible, mais c'était ce qu'elle venait de lui dire. Si elle ne l'avait pas aimé, il aurait pu partir s'enterrer dans une cabane en Afrique qu'elle n'en aurait rien eu à faire. Machinalement, un peu mal à l'aise, elle resserra sa queue de cheval. « Ça en valait le coup au moins? ». Elle devait savoir. Elle devait savoir si ces deux années passés à découvrir le monde avait valu toutes ces conséquences. Elle avait besoin qu'il lui dise qu'il avait été heureux pendant deux ans, qu'il avait finalement trouvé sa voix, celui qu'il voulait devenir. Bien sûr qu'elle avait suivit son site web, en secret, niant chaque fois qu'on lui posait la question. Mais elle devait l'entendre de sa voix. Elle devait l'entendre dire que ça en avait valu le coup, parce que si l'un d'eux avait pu faire ressortir du bon de ces deux années, alors ce serait déjà ça.
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Aron Elgort

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MessageSujet: Re: (a&h) and i don't feel right when you're gone away.   (a&h) and i don't feel right when you're gone away. EmptyLun 28 Avr - 21:48





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Aron. Le prénom que sa mère lui avait donné à sa naissance, un jour pluvieux d'avril. Il y a de cela vingt-sept ans et vingt-sept jours. Quel hasard. Tout ce que le jeune homme sait de cette journée, c'est que son père a pu voir un arc-en-ciel en sortant fumer sa clope après l'accouchement. N'aurait-il pas pu rester avec sa femme ?  Celle-ci haletant encore après que ses jumeaux soient sortis de son être, de son corps. Cela avait été un dur labeur de faire sortir une tête après l'autre, cela avait été épuisant. Ce fut par voie naturelle, par chance les deux bébés s'étaient mis d'accord pour se tourner convenablement dans le ventre de leur mère. Des jumeaux. Ils avaient apprit que ce serait des faux lors du quatrième mois, une fois qu'on détermina qu'Aron avait bien un organe génital masculin et que Hjørdis non. Faux disent-ils, mais Aron n'a jamais senti cette séparation. Certains ne se parlent presque pas, certains ne se ressemblent pas au point de vue physique et mental. Leur mère a entendue beaucoup d'histoires sur ces faux jumeaux qui ne se considéraient presque pas comme frères et soeurs au fil de leur vie. Cela l'avait attristée, mais qu'elle en soit réjouie car ses enfants ne furent pas ainsi. Au contraire même, ils se complétaient. L'un était la finition de l'autre en quelques sortes et cela avait toujours fonctionné entre eux. Aron connaissait Hjørdis plus que quiconque, Hjørdis connaissait Aron plus que quiconque. C'était un fait réel qui n'avait jamais subit de caprices des circonstances jusqu'aujourd'hui. Bien évidemment, chacun n'avait changé entièrement de personnalité, d'âme, depuis deux années. Pourtant, Aron voyait le changement chez Hjørdis et sa sœur devait le voir en lui. Le jeune homme sentait cette distance, cette remontrance contre lui. D'abord par leur câlin. Ils n'étaient pas très habitués à en faire à l'un et l'autre, ce n'était pas des personnes qui se prenaient dans les bras à tout bout de champs. Non, lorsqu'ils le faisaient, ça avait toujours de la valeur, une certaine importance essentielle aux yeux des deux. Aron en avait rêvé de ce câlin, il se l'était imaginé cette accolade, tout comme leurs retrouvailles et malheureusement, cela ne s'était pas déroulé aussi bien que prévu. D'abord le fossé qui s'était creusé entre son frère et ses sœurs avait été bien plus que visible lors de leur première rencontre quelques jours plus tôt. S'il n'avait pas été là, ça n'aurait peut-être pas été pareil, ils auraient tous ris ensemble et passés un bon moment. Oui mais voilà, Aron était de retour. Le jeune Elgort comprenait très bien de quoi il en ressortait mais il ne pouvait rien y faire.

Sentir les bras de sa sœur finir par s'enrouler autour de sa taille, c'était un ressenti presque jouissif. Enfin ce contact, enfin un semblant de 'comme avant'. Aron en profita comme jamais, Hjørdis lui avait vraiment beaucoup manqué. Après tout, c'était sa sœur jumelle, pas une simple connaissance. Très vite, elle se sépara de lui et il eut comme un poids sur la poitrine, un sentiment de manque, tel un drogué en manque de son héroïne, en l'occurrence, sa sœur. Il ne vit pas le coup venir, tout juste qu'elle s'était reculée bien trop à son goût puis un mouvement furtif alors qu'il posait son regard sur sa sœur. La seconde d'après, il se faisait gifler. Ainsi, dans ce jardin, bien de choses se seront passés. Des cris de joie, des pleurs, des confessions, des rires confus, des sourires malicieux, de délicieuses conversations, une gifle pleine de colère. Sa tête dévia vers la gauche en suivant la force que sa jumelle avait mit dans son coup. Il ne dit rien, n'esquissa aucun sourire, ne laissa ses yeux s'embuer, il serra juste les dents. Sur sa tempe, un nerf battait à toute allure, non pas qu'il était énervé, mais peiné. Attristé d'avoir ressenti toute cette souffrance rien qu'en plongeant son regard dans celui de la jeune blonde. Il avait cette impression d'avoir reçu un poids encore plus énorme sur la poitrine, sur son cœur. S'il avait été réel, il serait enfoncé dans le sol, bien loin de la surface, à niveau des autres miséreux ayant fait l'équivalent d'une atroce action. En l'occurrence, pour Aron c'était son départ, qualifié d'abandon pour Hjørdis. Il le savait, il avait comprit dès le repas de l'annonce de son roadtrip. A peine avait-elle réagit du bout de ses lèvres, qu'il comprenait que ce serait très difficile de panser la blessure de sa sœur. Et pourtant il était parti, oui, il s'en était éloigné.

Elle n'avait montré aucune retenue et Aron le ressentait. Que ce soit du point de vue moral, mais également physique. Sa joue chauffait et il savait qu'elle devait s'être coloriée d'une rougeur certaine. « Je te jure Aron, je te jure que si t'es revenu pour nous dire que tu vas t'installer à Tombouctou ou Kuala Lumpur, je te tue. Et crois-moi, j'ai eux deux ans pour imaginer un millier de manières de le faire. ». Ça, il pouvait bien la croire. Il était même certain de ce que sa sœur avançait. Mais qu'elle se rassure, il ne repartait pas. Aron ne prit pourtant pas la peine de répondre dans l'instant d'après, assumant encore le coup qu'il venait de recevoir. La gifle n'était rien, la douleur venait de ce qu'il avait lu dans les yeux de Hjørdis, et de ce qu'il lisait encore. Il ne pouvait détacher son regard de sa sœur, ça lui était impossible. Il desserra les dents et il se pinça le nez de ses deux doigts en fermant les yeux. Une manière à lui de se reprendre d'une certaine façon quelques instants. Son regard de nouveau posé sur elle, ses bras revinrent pendre le long de son corps. « Ça en valait le coup au moins? » Il hocha très vite la tête, ça, il pouvait répondre sans y réfléchir, sans avoir de remords. Oui ça valait le coup, car il avait réalisé son rêve et sa sœur l'aimait toujours. Il le savait, mais ce qu'il comprenait aussi c'était que leur relation était changée à présent. « Oui ça valait le coup, sauf si au final je vous perds tous, je te perds surtout. » Aron avait fait cette conclusion à voix haute autant pour lui que pour elle, c'était sa réponse, point. Il n'allait pas disserter dessus, tout était dit, elle comprendrait. Sa main droite vint gratter sa nuque quelques instants. Il avait autant de tics nerveux que de tics montrant qu'il réfléchissait. « Alors qu'est-ce que je fais ? Je me terre jusqu'à ce que tu veuilles bien m'adresser la parole ? Je reste disponible uniquement pour les repas de famille froids et distants ? Vous m'ignorez jusqu'à la fin de mes jours pour me punir ? Je culpabilise jusqu'à la fin de mes jours pour avoir réalisé mon rêve dans un mauvais timing ? » C'était clairement ça le problème, le mauvais timing. Il était partit sans voir que Kay souffrait déjà, il était partit en abandonnant ses sœurs qui prenaient en maturité sur elles-même et sur le monde. Il n'aurait pas eu le droit de vivre avant ses trente ans s'il écoutait les besoins de sa famille. Pourtant, il les comprenait et lui, il n'avait pas le droit de leur en vouloir. Eux, ils avaient le droit de le détester apparemment et ça, ça le rendait fou d'une certaine manière.
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Hjørdis Elgort
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MessageSujet: Re: (a&h) and i don't feel right when you're gone away.   (a&h) and i don't feel right when you're gone away. EmptyMar 29 Avr - 17:54




and I don't feel right when you're gone away
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La colère brulait toujours dans les prunelles océans de la blonde. Une colère qui était resté si longtemps intériorisée. Si tout le monde avait vite compris qu'elle en voulait à Aron, personne n'avait jamais prit la mesure de sa colère. Avaient-ils cherché à savoir ? Elle n'en était pas certaine pour être honnête. Leur aurait-elle donné un aperçu ? Certainement pas. Anja était peut-être la seule à avoir eu un aperçu, parce qu'il n'était pas aussi facile de jouer la comédie qu'elle ne le faisait croire et oui, il lui était arrivé de craquer, une fois seule dans sa chambre. Peut-être sa colocataire avait-elle entendu ses sanglots. Elle n'en savait trop rien, mais cela n'avait plus d'importance aujourd'hui. L'important, c'était que le principal intéressé était dorénavant au courant. Il l'avait sans aucun doute lu dans ses yeux, il la connaissait suffisamment pour, mais surtout, s'il ne l'avait pas compris avec l'intensité de cette gifle, c'est qu'il était plus idiot qu'il n'en avait l'air. Mais le bon côté des choses, c'était que maintenant ce voile de colère pouvait se lever. Elle avait imaginé des tas de choses à dire à son frère, mais la vérité, c'était que rien n'aurait été aussi efficace que cette gifle. Mieux encore, avec ça, elle n'avait même pas besoin de lui dire en quoi son timing avait été pourris. Elle n'avait pas besoin d'avouer ô pourquoi sa réaction était si égoïste. Ainsi verrait-il qu'elle avait changé, mais il n'en verrait pas tout l'étendue. Il y a deux ans, elle s'était sentie prête à parler de ses doutes et interrogations à son frère, plus maintenant. Et, tout comme il lui avait caché son départ, elle lui cacherait la véritable raison de sa colère. A la différence que lui ne l'apprendrait peut-être jamais. Et peut-être se rendrait-il compte de la douleur silencieuse de sa sœur, mais elle redoublerait d'effort pour le cacher. Ce ne serait pas facile. Elle pensa alors à Anja, un léger nœud dans l'estomac. Elle devrait se montrer plus prudente en sa présence. Si Kay n'avait pas remarqué les regards qu'elle lui lance quand personne ne regarde, elle était persuadé que Aron ne passerait pas à côté. Parce qu'il savait lui, que le plus important pour la comprendre c'était de faire attention à son langage corporel. Il devait sans aucun doute connaître tout ses tics. Mais elle connaissait aussi tous les siens. Alors le voir se pincer le nez en fermant les yeux ne la surpris pas plus que ça. Il venait de se prendre une gifle de plein fouet, sans avertissement, sans signes précurseurs, alors quoi de plus normal que d'avoir besoin de se reprendre un instant. Et elle se serait sentit presque coupable si ce geste ne l'avait pas elle même libérée d'un poids. Même si, elle l'avait aperçu, ce poids se trouvait dorénavant sur les épaules de son frère. Elle l'avait porté deux ans, il pouvait le porter un peu à son tour. Le regard persistant d'Aron sur elle la mettait mal à l'aise, si bien qu'elle resserra une fois de plus la queue de cheval. Elle sentait la fatigue monter de nouveau en elle, mais la repoussa d'un léger mouvement de tête. Elle ne voulait pas que son frère pense qu'il l'ennuyait, leur relation était déjà suffisamment désastreuse comme ça. Mais heureusement, il ne perdit pas de temps pour répondre à sa question. « Oui ça valait le coup, sauf si au final je vous perds tous, je te perds surtout. » Alors c'était déjà ça. Si cela avait valu le coup pour lui, alors tout n'avais pas été perdu. Malgré tout, elle avait légèrement envie de le gifler de nouveau en entendant la fin de sa phrase. S'il croyait sincèrement pouvoir la perdre, il se mettait le doigt dans l'oeil. Oui elle lui en voulait, oui elle était froide et distance. Oui, il faudrait du temps pour reconstruire cette relation qui avait été mise à l'épreuve, mais jamais, non jamais, il ne la perdrait totalement. Du moins, tant qu'il ne partait pas de nouveau. « Alors qu'est-ce que je fais ? Je me terre jusqu'à ce que tu veuilles bien m'adresser la parole ? Je reste disponible uniquement pour les repas de famille froids et distants ? Vous m'ignorez jusqu'à la fin de mes jours pour me punir ? Je culpabilise jusqu'à la fin de mes jours pour avoir réalisé mon rêve dans un mauvais timing ? ». Oui, c'était juste le timing qui avait merdé. Kay allait mal et Aron n'avait rien vu. Et dans son égoïsme sur le sujet, Hjørdis ne pouvait même pas avouer qu'elle lui en voulait pour ça. Parce qu'elle était persuadée que la présence de Aron n'aurait rien changé. Qu'aurait-il fait de plus qu'elle et Märta après tout ? Bien sûr qu'elle avait tout de même une pointe d'amertume en pensant qu'il n'avait pas été là pour leur frère, mais ça, elle le lui aurait pardonné en un battement de cil. D'ailleurs, elle savait pertinemment qu'elle prendrait la défense d'Aron si elle se retrouvait entre Märta et lui. Qu'importe combien elle pouvait lui en vouloir aussi.

La colère s'estompait et elle pouvait commencer à réfléchir un peu plus objectivement. Oui, dans cette histoire, elle était égoïste. Aron avait réalisé son rêve. Un rêve de gamin. Parce qu'il en avait toujours parlé Aron. Elle même aurait aimé voir le monde, mais tout un chacun savait qu'elle ne partirait jamais d'Odense. Pas par peur, elle avait essayé des choses bien plus dangereuses dans le fond. Plutôt parce qu'elle appartenait à ce genre de personne qui naissent dans une ville et y meurent. C'était ainsi, elle ne s'en portait pas plus mal. En voulait-elle un peu à Aron d'avoir réalisé son rêve sans elle ? Oui aussi. Mais il n'était pas l'heure de penser à tout ça. Il était trop tard maintenant. Et elle savait ce que Aron devait faire. « Tu te bats ! Tu baisses pas les bras. Toutes les familles ont des hauts et des bas, certaines ne se relèvent pas. Nous, on est pas comme ça. ». C'était presque la promesse d'un pardon. Une confession à demi-mots qu'elle ne pourrait lui en vouloir indéfiniment. Et cela se voyait dans ses yeux qu'elle était sincère. Si Hjørdis était parfois animée de doute, elle ne doutait jamais de la capacité de sa famille à se remettre des pires épreuves. Elle ne guérirait jamais complètement, mais elle pardonnerait. « Et arrêtes d'être bête cinq minutes. Toi et moi on est ensemble depuis le début, on sera ensemble jusqu'à la fin. Si t'espérait te débarrasser de moi aussi rapidement, tu te mets le doigt dans l'oeil. T'es le plus vieux mais certainement pas le plus intelligent. ». Elle esquissa un sourire, comme ça, sans mine de rien. Non, leur relation n'était plus comme avant, ne le serait peut-être jamais plus, mais il pouvait sans nul doute voir le changement chez sa sœur. Voir combien cette gifle avait été salvatrice pour leur relation. Elle n'avait pas pardonné, pas encore. Il y aurait encore des reproches, de pics lancés ici et là, mais maintenant, elle se laisser aller à un peu d'humour. C'était pas la promesse d'un accueil plus chaleureux la prochaine fois, mais c'était un début.
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Aron Elgort

Aron Elgort
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MessageSujet: Re: (a&h) and i don't feel right when you're gone away.   (a&h) and i don't feel right when you're gone away. EmptyJeu 1 Mai - 13:13





I see that you've come so far
To be right where you are
How old is your soul?

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Les jardins Andersen ont souvent été un lieu d'échappatoire pour lui. Sans qu'il n'en évoque un seul mot à sa sœur, ou quiconque, il venait se réfugier en ces lieux régulièrement. Aron, c'est quelqu'un qui réfléchit souvent, un peu trop même. Il pense à tout, les détails, les conséquences, les causes possibles, toutes les répercussions de tel ou tel acte, qu'il soit propre à lui même ou encore ceux des autres. Sa tête chauffe, plus que jamais lorsqu'il est dans un conflit. Qu'il soit d'ordre familial, amical, ou encore qu'il touche à ses études, le boulot, l'avenir, il venait se réfugier ici. Pourquoi ici ? Tout simplement car il ne se sentait pas jugé et surtout pas sous surveillance. Vous savez, lorsqu'il vivait encore dans la demeure familiale, sa chambre était entourée de celles de son frère et de sa sœur. Non pas qu'il les pensait capables d'écouter aux portes -bien qu'à y réfléchir, Märta, la plus fouineuse pourrait le faire - mais il était comme entouré pour lui, prit au piège entre ses propres pensées qui ne cessaient de le remuer, ainsi que les quatre murs de sa chambre plus sa famille l'entourant. Les années passèrent et même lorsqu'il eut son propre appartement, il désira revenir en ces lieux pour que ses pensées puissent être libres, au calme, à l'air frais. C'était indispensable pour lui de réfléchir parmi ces jolies plantes, ça l'apaisait. Il n'avait pas eu le temps d'y aller réellement avant de prendre sa décision pour le roadtrip, en aurait-il été de même si tel avait été le cas ? Vous ais-je déjà dit que le jeune Elgort souffrait de crises d'angoisse étant petit ? Elles venaient principalement lorsqu'il se sentait étouffé, lorsqu'il avait été enfermé dans une pièce (de préférence petite) pendant trop longtemps à son goût. Il suffoquait alors, cherchant son souffle, ses poumons se compressaient, sa gorge se nouait, sa tête lui tournait. C'était comme si son monde basculait et il avait besoin d'évasion, du grand air. Ce n'est pas pour rien que le rêve du roadtrip s'était imposé en lui depuis qu'il était enfant. Du moins, adolescent, car lorsqu'il était plus jeune, ce n'était que le Danemark et toutes ses îles qu'il souhaitait visiter. En effet, à force de lire des dizaines et des dizaines d'expéditions de grands explorateurs et de faire sa liste des endroits où il voulait aller, des choses qu'il voulait expérimenter, il s'était résolu à comprendre que ce ne serait pas qu'un simple projet de voyage banal, mais un vrai roadtrip. Sa to do list, comme il l'appelle si bien, elle est toujours dans ses affaires, raturée désormais de toutes parts.

Se prendre une gifle de sa sœur, cela ne fit que le remettre d'autant plus sur terre. Il se rendait compte bien plus que jamais qu'il avait tellement foiré, que des gens en étaient presque haineux quant au sujet de leur abandon. Ils lui en voulaient, ils avaient été blessés et cela, Aron le comprenait, il l'assimilait surtout. Sa joue était encore chaude, elle ne lui faisait guère mal, mais c'était plutôt le poids sur ses épaules, sur sa poitrine et dans son cœur, qui était le plus douloureux. Il l'observait se resserrer sa queue de cheval, tout en assimilant le fait qu'elle avait toujours le même genre de tics. Au moins une chose qui n'avait pas changé, dont il n'aurait pas à s'inquiéter. Quant à lui, il ne pouvait s'empêcher de se gratter la nuque, c'était ainsi. Il détestait la simple idée que sa famille le déteste, qu'elle veuille prendre ses distances avec lui. Il leur en voulait lui aussi, de lui en vouloir autant. D'être aussi distants, froids et aggressifs. Aron comprenait, il savait qu'il n'aurait pas du les avertir six heures avant son vol, en plein repas. Aron n'était pas idiot, son départ précipité était la cause de toute cette haine. Néanmoins, ils savaient qu'un jour il partirait et ce que le jeune Elgort savait également, c'était que s'il les avait avertis bien avant, jamais ils ne l'auraient laissé partir. A les écouter, il aurait fait son voyage bien plus tard, alors même qu'il serait censé fonder sa famille ou pire, lors de sa retraite. Alors oui, il leur en voulait mais lui, il n'avait pas de mots à dire. Pourtant, il ne pu s'empêcher de la provoquer un peu, lui jetant quelques mots au visage, insinuant qu'il n'avait qu'à se terrer et rester dans l'outrance de culpabilité qu'ils lui mettaient jusqu'à la fin de ses jours, jusqu'à ce qu'ils veulent bien renouer avec lui. « Tu te bats ! Tu baisses pas les bras. Toutes les familles ont des hauts et des bas, certaines ne se relèvent pas. Nous, on est pas comme ça. » Elle n'avait pas tord, les Elgort ont toujours su retomber sur leurs pattes, même après les pires combats. Il eut une sombre pensée pour Kay. « Et arrêtes d'être bête cinq minutes. Toi et moi on est ensemble depuis le début, on sera ensemble jusqu'à la fin. Si t'espérais te débarrasser de moi aussi rapidement, tu te mets le doigt dans l'œil. T'es le plus vieux mais certainement pas le plus intelligent. » Il haussa les sourcils, essayait-elle d'être amicale maintenant ? Sa colère semblait être retombée, mais Aron devinait qu'elle pouvait encore être ardente si jamais il allumait la mèche d'une quelconque manière. Il ne répondait pas tout de suite, le jeune brun ne pensa même pas répondre à son sourire à vrai dire. Non pas qu'il ne le souhaitait pas, se fermant, non, il n'y pensait juste pas, un peu trop étourdi. Il comprenait ce sourire par quelque chose de positif à l'horizon. Ce n'était pas pour maintenant, mais c'était pour plus tard. Alors il eut une part de soulagement, une toute petite. « Je n'ai juste pas envie de me battre contre des gens que j'aime et qui me détestent ou détestent mon rêve. Je sais que j'ai merdé, j'ai été un abruti de partir de cette façon. Mais toute cette distance, cette froideur, cette haine presque, ça me tue. » Aron se passe une de ses main sur le visage et il continua. « M'enfin, j'ai même pas le droit de me plaindre, c'est moi qui a créé cette situation, c'est moi qui doit prendre tout dans la face. » Son visage dessina une petite moue, son regard était rempli de réflexions. « Encore heureux que je ne suis pas mort en route, vous auriez étés capable de venir me ressusciter pour mieux me tuer après. » Il croisa les bras contre son torse, son regard s'attardant sur une petite fille arrivant près d'eux. Elle était adorable et elle représentait tout ce qu'il voulait retrouver. L'innocence et la jouissance de la vie.
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Hjørdis Elgort
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MessageSujet: Re: (a&h) and i don't feel right when you're gone away.   (a&h) and i don't feel right when you're gone away. EmptyJeu 1 Mai - 15:36




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Hjørdis n'avait jamais vraiment été proche de ses parents. A vrai dire, elle avait parfois l'impression de même n'avoir jamais eu de relation avec eux. Ce n'était pas qu'elle ne les aimait pas, ni même qu'ils ne l'aimaient pas, seulement, ils semblaient ne pas trouver le moyen de comprendre leur fille et elle n'avait jamais fait d'effort pour leur montrer comment faire. Et c'était sans aucun doute un moyen de protection pour elle. Après tout, elle avait vu combien son père pouvait être dur avec Kay et combien les relations entre Aron et leur mère n'étaient pas toujours très joyeuses. Alors, elle était restée en retrait, silencieuse, préférant se concentrer sur ses études et tous ses autres centres d'intérêts que sur comment lier des liens avec ses parents. Et puis, elle n'en avait jamais vraiment ressentit le besoin. Elle avait ses frères et sa sœur après tout. Surtout, elle avait Aron. Malgré tout, elle était restée la seule constante dans la famille Elgort. Kay avait tenu tête à leur père, avait sombré dans l'alcool. Aron lui avait fuit, les abandonnant pour vivre son rêve. Quant à Märta, elle avait toujours été la rebelle de la maison, alors dans le fond, plus personne ne s'étonnait vraiment de ses ''coups d'état''. Mais elle, Hjørdis Elgort, était le genre d'enfant dont tout le monde rêve, le genre qui vous rend fière et dont vous parlez à tous les repas de famille. Oui et elle s'était promise de le rester après le départ de son frère, pourtant, cela n'avait jamais rien changé dans ses relations avec ses parents.  Et on ne parlait pas d'elle aux diners de famille, parce qu'il y avait tellement plus de choses intéressantes à dire sur tous les autres. Et ça lui convenait. Moins on lui posait de questions, moins elle n'avait besoin d'inventer de mensonge. Pourtant, elle n'était pas aussi parfaite qu'elle voulait bien le faire croire et les parents Elgort tomberaient certainement de haut s'ils venaient à apprendre qui était vraiment leur fille. Ses frères et sa sœur étaient sans aucun doute plus conscient que tout ça n'étaient que façade, mais percer les murailles de Hjørdis n'était pas chose aisée. Sauf peut-être pour Aron, mais il venait à peine de rentrer et honnêtement, il devait avoir bien d'autre chose en tête que de chercher à connaître tous les secrets de sa sœur. Et puis de toutes façons, il n'obtiendrait pas de confession de la part de sa sœur en ce moment. Il était encore trop tôt, le pardon total encore trop loin, quand bien même elle avait conscience de l'égoïsme de sa rancoeur. Et à cet instant, elle aurait aimé se retrouvée transportée dans un bloc opératoire. Seul endroit où ses pensées semblaient se mettre de leur propre chef dans le bon sens. Seul endroit où elle se sentait toujours calme et sereine. Mais elle se trouvait dans le jardin Andersen et cela devrait faire l'affaire. Et son frère avait intérêt de se battre. S'il avait le malheur de lui dire qu'il n'en avait pas la force, elle aurait celle de le gifler de nouveau. Il ne pouvait pas baisser les bras, il ne pouvait pas tout laisser tomber encore une fois. Et sa veine tentative d'humour sembla passer bien au dessus de la tête de son frère. Elle ne s'en offusqua pas toute fois. Aron n'était pas le seul à blâmer après tout. Il avait bien le droit de lui en vouloir de ne pas l'avoir soutenue ses deux années pas vrai ? Une notion qui lui était un peu étrangère parce qu'elle n'y avait jamais pensé jusque là. Mais il était vrai qu'il était partit au bout du monde sans le soutient de sa famille, quelque part en elle, elle savait que cela n'avait pas dû être facile. Sans doute s'excuserait-elle de cela plus tard. « Je n'ai juste pas envie de me battre contre des gens que j'aime et qui me détestent ou détestent mon rêve. Je sais que j'ai merdé, j'ai été un abruti de partir de cette façon. Mais toute cette distance, cette froideur, cette haine presque, ça me tue. ». Elle le regarda se passer une main sur le visage et elle soupira doucement. Le problème quand elle se retrouvait face à son frère, c'était qu'il ne savait que trop bien comment jouer avec sa corde sensible pour qu'elle finisse par s'adoucir. Et le regret et la peine dans la voix de Aron, c'était plus qu'il n'en fallait surement pour gagner une partie de son cœur. Elle détestait voir sa famille souffrir, même lorsqu'elle leur en voulait. « M'enfin, j'ai même pas le droit de me plaindre, c'est moi qui a créé cette situation, c'est moi qui doit prendre tout dans la face. ». Elle serra légèrement les dents. Elle avait envie de le gifler une deuxième fois. Bien sûr que non il n'avait pas le droit de se plaindre ! Il avait choisit de partir, il devait maintenant en assumer les conséquences. En quelques secondes, il avait réussit à la faire passer de la tendresse à une nouvelle colère. Colère plus mitigée cette fois cependant. « Encore heureux que je ne suis pas mort en route, vous auriez étés capable de venir me ressusciter pour mieux me tuer après. ». Elle se mordit alors la lèvre, signe qu'elle essayait de canaliser sa colère. Elle voyait bien la détresse dans les yeux d'Aron, son réel désir de renouer avec sa famille et sa peine en les voyant si froid à son encontre et à cause de tout ça, elle voulait vraiment faire un effort. Pour lui. Pour eux.

Elle se passa à son tour une main sur le visage, histoire de se réveiller un peu. La vérité, c'est qu'elle se serait bien donnée deux claques à elle aussi. Ce qui aurait certainement été une meilleure idée que de se bourrer de médicament devant son frère. Mais comme elle n'avait pas tellement envie qu'il ne pense qu'elle était devenue folle durant son absence, elle se contenta donc de se passer cette main sur le visage. Elle ne s'occupa pas de la petite fille que son frère observait, préférant l'observer lui. Il était plus vieux et ça se voyait quand elle y prêtait attention. Peut-être était-ce simplement parce qu'il avait prit en maturité. Il y avait tant de chose qu'elle avait pu répondre à ce qu'il venait de lui dire. Mais une semblait primordiale. « On ne te déteste pas. Moi, en tous cas, je ne te déteste pas. ». Il devait l'entendre. Elle refusait qu'il puisse croire une chose pareille. Elle ne voulait pas parler pour Kay ou Märta, ni même pour leurs parents, mais elle, elle ne le détestait pas le moins du monde. En vouloir à quelqu'un et le détester était pour elle deux notions bien différente et si ce n'était pas le cas pour Aron, alors elle se devait de le lui signifier. « Et tu sais quoi ? Je déteste même pas ton rêve ! Tu sais ce qui a fait mal ? C'est que tu ne m'en parles pas ! Je veux dire, je peux comprendre que tu n'ai rien dit aux parents ou à Kay et Märta, mais à MOI ? Je croyais qu'on n'avait pas de secret l'un pour l'autre... ». Sa voix se brisa alors. Oui, elle l'avait vraiment cru. Aujourd'hui, elle savait que c'était faux. Aujourd'hui, elle avait elle même des secrets qu'elle garderait bien cachés. Mais à l'époque, oui, elle croyait vraiment qu'ils n'avaient pas de secret. Et, en dehors du fait qu'il était partit au moment où elle avait besoin de lui, c'était finalement ce qui lui avait fait le plus mal. C'était peut-être la raison de ce sentiment d'abandon si fort qu'elle avait ressentit. Parce qu'une part d'elle s'était sentie trahie. Elle se reprit et s'éclaircit légèrement la voix. « Tu sais, je sais bien que c'est égoïste de t'en vouloir comme ça. Mais j'y peux rien, c'est comme ça. Quand t'es partit Kay avait besoin de toi et moi aussi. Alors oui c'est égoïste, mais c'est comme ça. ». Et c'était certainement la chose la plus proche d'excuses qu'il n'aurait jamais de sa part. Parce qu'elle est comme ça Hjørdis, incapable de dire les choses correctement, incapable de les dire de la bonne manière ou même clairement. Au point même de ne pas se rendre compte qu'elle venait peut-être de déclencher un questionnement chez son frère qu'elle aurait voulu éviter. En quoi pouvait-elle bien avoir besoin d'elle à l'époque ? Mais elle ne s'y attarda pas, préférant croire que Aron ne noterait pas ce détail.
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