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Olivia et Aron se sont rencontrés dans un parc, en plein centre de la ville d'origine de la demoiselle. Aron était à cette époque sur le point de finir son roadtrip et cette ville était une des toutes dernières qu'il allait visité. Il s'y plaisait, il ne lui restait que sept jours avant qu'il ne parte. C'est lorsqu'il s'amusait avec les enfants, qu'il remarqua Olivia. Elle était assise plus loin, elle le regardait faire des bulles gigantesques, entouré d'une ribambelle d'enfants. Elle souriait, tendrement, couvant du regard tout ceux tournant autour de lui. Lorsque l'effusion fut finie, il se permit alors de l'accoster. Ce n'est que près d'elle qu'il remarqua un fâcheux œil au beurre noir très mal dissimulé. « Bonjour » - « Bonjour, c'est vraiment gentil ce que vous faites avec ces enfants. » elle semblait touchée, surtout attendrie. Un doux silence, deux sourires qui se rencontrent, un lien qui se tisse de façon unique. Puis une question, sous un aspect anodin afin de ne pas faire peur, de ne pas la faire reculer. « Vous savez, je voyage avec une jeune femme qui pourrait vous aider à masquer ça. Moi par contre, je peux vous aider à le vaincre. » Sensibilisé par la fragilité évidente de la jeune femme, Aron n'était pas passé par quatre chemins. Olivia prit alors un temps de réflexion. D'abord choquée, troublée et honteuse, elle ferma les yeux quelques instants avant de prendre sa décision. Une semaine que ça dérivait, une semaine de trop déjà. « Oui, je le veux bien. » Le lendemain, l'homme ayant fait cela était arrêté. Aron avait aidé, il avait déclenché en elle l'alerte au stop, il lui avait montré en une seule phrase qu'il était temps qu'elle arrête de se laisser faire. Cela avait été sept jours en enfer avec une violence augmentant de jours en jours et Aron était comme un sauveur d'une situation, de façon inextremis.

Cette prise de conscience donna un nouveau souffle à la vie d'Olivia qui désire combattre à présent pour les droits des femmes. Elle désire faire part d'un projet visant à soutenir les femmes battues afin qu'elles acceptent l'idée qu'il faut qu'elles sachent dire stop, stop aux abus de tous genre.

Olivia qui venait de perdre sa mère un an avant et elle était tombée sous le charme de cet homme, profitant d'elle. Il lui interdisait bon nombre de choses, dont de poursuivre ses études mais surtout : s'émanciper de lui. Elle vivait à ses dépends, n'ayant aucun travail. C'est ainsi qu'après sa délivrance de ce joug violent, elle ne su que faire d'autre que d'aller en parler avec Aron. Plus qu'en parler, elle désirait le suivre. Le jeune homme prévoyait de partir dès le lendemain, il accepta. Ils ont fait de la route ensemble, un mois entier à visiter la France et les Pays-Bas. Ils apprirent à se connaître et ils développèrent une énorme complicité. Olivia n'avait qu'Aron au monde, n'ayant plus de famille, ni d'amis. Au bout d'un mois de voyage, Aron se rendit compte alors que quelque chose clochait et elle lui avoua sa grossesse. Considérant sérieusement les faits, il lui promit d'être une figure paternelle pour l'enfant et de l'adopter à la place du père, enlevant les droits à celui-ci.

Aron rentrant au Danemark, elle le suivit et vint s'installer à son tour à Odense. Elle est émerveillée par ces contes et y croit. Elle en est à sa quatrième semaine de grossesse. Un des problèmes majeurs, c'est qu'elle n'assume pas la paternité du père et n'ose pas contredire complètement les personnes se demandant si Aron est le père ou non. Elle découvre Odense, elle aime beaucoup. C'est vraiment un endroit où elle se sent chez elle alors qu'elle ne connait que très peu les rues encore. L'atmosphère lui est agréable et son danois sera bientôt parfait. Elle peut maintenant penser à son avenir, son futur et celui de son enfant.