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Assis au sol, dos contre la porte fermée, le garçon de dix ans se plonge dans son conte. Les cygnes sauvages, encore. Il essaye de lire à voix haute pour n'entendre que le son de sa voix. Il fronce les sourcils, se force à entrer dans le conte, à aider cette fille à coudre ses manteaux, et à quitter la réalité qui l'entoure. Mais sa voix d'enfant est trop faible face aux cris, elle ne les recouvre pas. Ugo lâche le livre, ferme les yeux et se bouche les oreilles. Quelques larmes silencieuses coulent le long de ses joues. Cette situation dure depuis trois mois et le petit garçon qu'il est à cet instant ne sait pas encore que cette situation continuera de durer. Non pendant quelques mois mais pendant onze ans. Onze longues années de cris, de coups et de pleurs.

Ugo a vingt-et-un ans depuis deux jours et il n'a toujours pas trouvé de sens à sa vie. Pourtant, il y a deux mois, il a pris une décision assez conséquente en arrêtant brusquement ses études de médecine. Enfin, "brusquement", il savait très bien que ça finirait par arriver alors il ne voyait aucune raison de retarder le moment fatidique. Cloitré dans sa chambre au fond de son lit, il est réveillé par le bruit de la porte d'entrée qui claque. A moitié endormi, il sait tout de même que ce bruit est inattendu à deux heures de l'après-midi. D'un mouvement lent il se lève, attrape sa batte de baseball au passage -il ne sait même pas pourquoi il en a une, d'ailleurs- et avance silencieusement vers le salon. La voix que trop familière de son père lui arrive aux oreilles, accompagnée d'une voix féminine qui n'est pas celle de sa mère. Baissant sa batte de baseball, il arrive tout naturellement dans le salon. "Putain, t'es pas en cours, toi ?" Il se laisse tomber dans le canapé, prend soin d'ignorer son père et cette fille habillée bien trop légèrement pour la saison et savoure ce moment gâché pour son père. Ugo se doutait depuis quelques années déjà que son père n'était pas fidèle. Peut être même qu'il ne touchait plus sa mère depuis bien longtemps et ce n'était pas plus mal. "Bonjour à toi aussi papa. Tu me présentes pas ta nouvelle femme ? Je dois l'appeler maman ou petite sœur ? Parce qu'on dirait vraiment qu'elle sort du lycée.." Le sang monte au visage de son père, il bouillonne de colère et d'humiliation. Ugo daigne enfin lui accorder un regard. "J'ai arrêté l'université il y a deux mois, maintenant. La médecine, c'est pas pour moi. Ça n'a jamais été pour moi". La jeune fille se racle la gorge, son malaise se ressent à des kilomètres. Elle s'excuse à peine du dérangement et s'en va loin d'ici. Son père a raté sa chance avec elle et n'en aura surement pas une deuxième. Il laisse exploser sa colère sur Ugo à coups d'insultes et de coups tout court. Et il ne s'attendait surement pas à ce que son fils se défende, pour une fois. Le petit garçon a grandi et il ne se laisse plus faire. Finis les allers-retours à l’hôpital, finis les coups qui n'en finissent plus, finis les silences. Ugo s'est tu pendant trop longtemps. Pour la première fois, l'étonnement se lit sur le visage de son père. Il ne s'était jamais retrouvé en position d’infériorité dans cette maison. "A partir de maintenant, tu ne lèveras plus jamais ta main sur maman ou je te jure que tu le regretteras".

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Il va au terrain vague où il allait souvent avec ses potes il y a quatre ans. Ils fumaient, buvaient, parlaient de la vie, des filles, de l'avenir... Pour sur, l'avenir, il ne l'avait pas imaginé comme ça. Ugo avait pensé aux pires scénarios possibles mais ça, non. Jamais. Il avait toujours secrètement espéré que son père parte en premier. Qu'il ferait plus de bien mort que vivant. Qu'enfin, sa mère serait libre. Mais elle a trouvé sa liberté d'une autre façon...
Il court, court jusqu'au terrain vague. Il trébuche de temps en temps, peut être que ses jambes écorchées saignent mais il s'en fout. Il court et s'écroule. Il ne montre aucune résistance et se laisse tomber au sol, sur les genoux. Et puis tout sort, cette putain de douleur qui le ronge de l'intérieur, il la hurle hors de lui. Son souffle est court, les larmes viennent d'elles-mêmes. Ses poings s'abattent contre le sol à plusieurs reprises, comme si le sol y était pour quelque chose. Ça ne devait pas se passer comme ça, ça ne devait pas se passer comme ça... Il y a eu une erreur, c'est juste un cauchemar. Demain il se réveillera dans son lit et sa mère sera dans la cuisine en train de faire le petit-déjeuner. Elle ne devait pas partir ! Pas elle ! Et puis il y a cette petite phrase agaçante qui surgit dans ses pensées, cette petite phrase qui vous enfonce un peu plus dans votre peine "les meilleurs partent en premier". Comme si c'était normal ! Les meilleurs devraient rester et être heureux. C'est quoi ce monde qui fait tout à l'envers, hein ? Pourquoi les bons finissent sous terre et les connards restent à boire des bières devant la télé ? En quoi tout ça est juste ?

Uc.
   

pseudo/prénom ⊱ alone together. / prisca âge ⊱ 17 ans. ton personnage est ⊱ un inventé. avatar ⊱ Boyd Holbrook. crédit ⊱ écrire ici. comment vous êtes arrivé(e) là ⊱ Le coureur de jupons des Elgort... Comment il s'appelle déjà ? Ah oui, Aron. que pensez-vous du forum ? ⊱ pas mal du tout  . un dernier petit mot ⊱ Je me pose la question...   est-ce que ce sont des licornes en boules ou des bonhommes roses avec des phallus violets sur la tête ?
   

Code:

  <pris>boyd holbrook</pris> ⊱ [i]ugo svendsen[/i]

   

 

T'as pas encore terminé ?

   coucou toi
Cela fait cinq jours que tu as posté ta fiche, mais elle n'est toujours pas terminée. Nous la déplaçons donc dans les fiches en danger Malheureusement, si tu ne te manifestes pas dans les deux jours qui arrivent, nous, administratrices toutes gentilles que nous sommes et qui t'aimons très fort, seront obligées de te supprimer Heureusement, on peut t'accorder un délai si tu veux, ouais, on sait, on est trop cool