AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
LE FORUM FERME SES PORTES, IL EST TEMPS DE FAIRE SES ADIEUX A NOTRE BELLE VILLE D'ODENSE :*-*:
A TRÈS VITE POUR DE PROCHAINES AVENTURES :lov:
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le ...
Voir le deal

Partagez
 

 søren ⊱ nous sommes tous des mourants, le monde n’est qu’un hospice à ciel ouvert.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Søren Larsen
★ les fleurs de la petite ida

Søren Larsen
fortælle mig ★
● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ●
date d'inscription : 13/04/2014
messages : 430
étude/emploi : metteur en scène au odense teater.
ton conte préféré : le stoïque soldat de plomb.
MessageSujet: søren ⊱ nous sommes tous des mourants, le monde n’est qu’un hospice à ciel ouvert.    søren ⊱ nous sommes tous des mourants, le monde n’est qu’un hospice à ciel ouvert.  EmptySam 19 Avr - 16:45


 
Søren Larsen
● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ●  
Prénom(s) Søren. Le prénom d'un idéal appartenant à sa mère. Søren. Ce rien qui a voulu le construire. Søren. Comme une morsure profonde sur le coeur. Søren. Comme ce qu'il est et ce qu'il ne veut pas être à la fois. ○ Nom Larsen. Qu'il porte à vrai dire, avec un certain dégoût. Il aurait préféré avoir le nom de son père, celui qui s'est tiré après avoir engrossé sa jeune gonzesse de 17 ans. Dans les deux cas, il n'est pas fier du douteux mélange dont il est le fruit, et pourtant, il aurait préféré avoir le nom de celui qui est peut-être mort maintenant. ○ Âge 34 ans. Date de naissance 14 janvier 1980. ○ Lieu de naissance Odense, DANEMARK. ○ Nationalité danois. ○ Origine(s) danois jusqu'au bout des ongles. ○ État civil il n'a jamais été marié, en couple à quelques reprises, mais rien de bien concret. On verra célibataire sur sa tête, sur sa présentation tatouée à l'encre sur sa peau. ○ Orientation sexuelle il s'en tape, il s'en fou, il s'en cire. Homme ou femme, femme ou homme, après tout les sentiments et le désir sont deux choses incontrôlables, si elles viennent tant mieux. Si non, tant pis. ○ Études effectuées une année inutile en droit, six ans en arts du spectacle spécialité théâtre. ○ Job depuis quelques années, il peut être fier d'être metteur en scène au Odense Teater. Non pas reconnu dans le monde, mais petit à petit, il se fait une réputation toute particulière, parce que ce cher Søren a pour habitude de rendre vivant les contes d'Andersen. ○ Ton conte préféré le stoïque soldat de plomb. ○ Groupe le goulot de la bouteille.
 
PARLE NOUS DE TOI
○ a des antécédents boulimiques, il a souffert de cette maladie de 14 à 20 ans. Si tout ceci est techniquement terminé, il reste malgré tout encore fragile et comme les alcooliques, peut retomber très facilement dans son vice. ○ a été suivi par un psychothérapeute durant plusieurs années, s'il l'a grandement aidé, c'est l'art qui l'a permis de se sauver. ○ le théâtre s'est imposé à lui assez tardivement, c'est à l'âge de 24 ans qu'il a décidé de suivre quelques études théoriques, pour par la suite pouvoir aller à bonne école. ○ ses pièces se résument à des adaptations des contes d'Andersen, depuis qu'il est à l'Odense Teater - c'est-à-dire depuis près de 4 ans -, il a posé sur plateau six contes qui ont eu plus ou moins de succès. Son prochain défi est de s'attaquer à la petite fille aux allumettes, et de lui donner une autre dimension. ○ véritable fanatique des chats, il en a d'ailleurs un chez lui. Boule de poils noire et blanche, répondant au doux nom de Monsieur Chat. Plus original ? Non. Oh il aurait voulu le nommer Kay, mais Monsieur Chat, c'était plus amusant. ○ souffre d'une petite allergie à la poussière, à vrai dire, en tant que bordélique son appartement aurait dû refléter son état d'esprit. Et pourtant, quand on y pose le pied, tout est nickel parce qu'au bout d'un moment, éternuer à tout va, c'est assez embêtant. ○ son oeil droit est plus feignant que le gauche, ceci entraîne parfois des migraines et il n'est donc pas rare de voir des lunettes sur le bout du nez de Søren. ○ a la sale manie de se dévorer la lèvre inférieure. ○
 
 
l'homme qui rit
● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ●  
Alors, le soldat fondit, se réduisit en un petit tas, et lorsque la servante, le lendemain, vida les cendres, elle y trouva comme un petit cœur de plomb. De la danseuse, il ne restait rien que la paillette, toute noircie par le feu, noire comme du charbon.


« Non, non, non. Encore une fois, non Søren. Ce n'est pas comme ça que tu dois te comporter, tu veux faire souffrir maman c'est ça ? Comme papa l'a fait ? » Silje Larsen du haut de ses vingt-six ans se perdait. Elle se paumait dans une route qu'elle ne connaissait pas, elle qui pourtant pensait avoir les cartes en main. Elle qui pensait beaucoup, mais n'agissait pas assez. Le gamin devant elle ne parlait pas, fixait avec une certaine tristesses ses chaussures un peu sales. Toutes neuves, toutes jolies, toutes brillantes qu'elle étaient il y a encore quelques jours. Søren avait fait une erreur, celle d'être né, d'être un enfant un petit peu turbulent, mais pas parfait. Il était la moitié de deux âmes, de deux personnes qui avaient eu la bonne idée de se montrer leur amour sous une couette. A cette époque, sa mère n'avait que dix-sept ans, comme surprise vint neuf mois plus tard cette petite chose. Ce petit être qui faisait saigner son pauvre coeur. Søren ne devait pas être comme ce garçon qu'elle avait aimé, même son nom elle l'avait oublié, jusqu'aux traits les plus beaux de son visage. Silja le savait, son fils ne devait pas devenir comme lui, il devait être une personne bonne, son propre idéal, le garçon avec qui elle aurait voulu passer toute sa vie. Alors les journées du bambin se résumaient à des critiques, des engueulades fusant contre les murs, l'empêchant parfois de dormir. Il était toujours trop ceci, trop cela. Mais, jamais assez bien, jamais parfait, jamais bon. Il était maladroit en tout, se contentait d'écouter sa mère d'une oreille incertaine et s'amusait du monde. Oui, Søren avait fait une bêtise, celle d'avoir un imaginaire plus fort que cette réalité qui avait comme but de l'étouffer. Il évitait de respirer, même de lui répondre, ça l'énervait sa dingue de mère, ça la poussait à poser ses mains sur ses épaules pour le secouer un peu.
« Tu m'écoutes quand je te parle ?! » Qu'elle disait de manière répétitive. Non, il n'écoutait pas, il n'écoutait plus, il connaissait son sermon sur le bout des doigts, si bien qu'il lui arrivait parfois à se surprendre à le murmurer. Ce n'est pas bon, ce n'est pas digne de toi. Au fur et à mesure, le gamin avait fini par détester cette voix comme on peut haïr un ingrédient ou encore un film, il ne supportait plus sa manière de susurrer les s à la manière d'un serpent, de rouler les r comme les russes. Il ne supportait plus rien chez elle. Mais, il l'aimait, bêtement, simplement, comme un enfant se devait d'aimer sa mère avec rage, passion et une certaine décadence douce. Tout avait le mérite d'être multiplié, souvent, il sentait son coeur s'emballer à l'idée de rater sa tâche, de ne pas convenir à ce que sa mère voulait. Il devait être doué partout. Savoir parfaitement lire, écrire, parler, jouer d'un instrument et surtout respecter les petites filles du voisinage. La tête brune ne pouvait être méchante, il devait vomir de la bonté, dégouliner de gentillesse pour mieux se faire tuer. Ce couteau planté, il le connaissait, le subissait de tout temps et étrangement, ne cherchait jamais à le sortir de sa plaie béante. Il était encore trop jeune pour pouvoir réagir, ou même s'enfoncer dans son propre enfer, alors il acquiesçait d'une mine déconfite et redressait ses deux grands yeux bleus. Ils étaient magnifiques, et si elle devait un minimum le complimenter, c'était pour cette porte ouverte sur son âme. Bleue comme l'océan, bleue comme un ciel sans nuages, bleue comme on en faisait plus, bleue comme ses yeux à elle, c'était la seule chose qu'il avait gagné dans ce lancé de dés foireux. Une paire d'yeux, de prunelles profondes ne sachant où regarder avec conviction. « J'suis désolé, maman. » Et ça se finissait toujours comme ça, parce que c'était lui la tâche sur le beau livre de Silje, c'était lui le petit bâtard, c'était lui qui avait fait fuir son bien-aimé. Dans cette petite maison située au Nord d'Odense, ça se déroulait toujours comme ça, parce qu'elle en avait décidé ainsi, parce que le sort ne pouvait pas changer et que son fils, était destiné à incarner ce qu'elle voulait. Søren n'était rien, pas même un être humain. Juste une poupée désarticulée bonne à pleurer.


L'adolescence, c'était pire que tout. L'adolescence, ça signifiait les changements, ça voulait dire l'esprit qui se torture à l'idée d'aborder quelqu'un pour lui avouer sa flamme, c'était l'horreur. Dans ce joyeux bordel, il avait pourtant trouvé quelque chose, comme une flamme agréable qu'il pouvait frôler du bout des doigts. C'était pas le voisin d'un côté, ni même un type de sa classe, il ne se souvenait plus comment il avait fini par le croiser, mais en sa compagnie il riait comme il ne pouvait jamais se le permettre. Svend était quelqu'un qu'il ne nommait pas, il ne pouvait pas le dire meilleur ami, c'était trop tôt, et pourtant il savait qu'il pouvait lui faire confiance, tout lui avouer, y compris les crises que sa mère pouvait lui faire. Tout. Sauf une chose. La tête au-dessus de la cuvette, Søren dégueulait comme un lendemain de cuite, mais là, pas une goutte d'alcool dans son sang. Non, il vomissait parce qu'il se foutait le doigt dans la bouche, parce qu'il titillait cette glotte visqueuse pour faire sortir ce qu'il avait avalé en masse quelques minutes plus tôt. Ses tripes dansaient, souffraient comme jamais, ce n'était pas la première fois, et comme toujours, ce n'était certainement pas la dernière. Sa mère ne savait pas, c'était tant mieux. Il ne voulait pas causer encore plus de soucis, parce que quoi qu'il pouvait faire à cette époque, rien n'allait. C'était l'adolescence, il valdinguait avec son poids comme on jouait d'un yoyo, ne se trouvait pas assez beau pour penser un jour atteindre cette perfection déraisonné. Alors Søren se détruisait à petit feu, il avalait une quantité monstrueuse de nourriture pour mieux la faire sortir après. Il s'en voulait, il se détestait, et peut-être que s'il avait eu assez de courage les évènements auraient été autres. « Putain... » A genoux face au trône de porcelaine, il ne pouvait même pas se payer le luxe de respirer à pleins poumons. C'était ignoble, immonde, et ça sortait de son propre estomac, ça n'avait pas eu le temps de digérer que ça tombait dans le fin fond d'abysses sans nom. Il était malade. Mais ça, il ne le savait pas. Pour lui, c'était normal, à la fois embarrassant mais logique. Tout se mélangeait dans son esprit, tout pourrissait à une vitesse déconcertante. Tout comme Silje, il se perdait dans des chemins qu'il ne connaissait pas, il pensait les gérer. Oui, mais Søren pensait trop sans réellement connaître le danger. Il pouvait pisser le sang, se crever la gorge, être carbonisé par la bile, le jeune garçon ne pouvait pas se permettre un faux pas. Non, il devait tout bonnement se renier, être quelqu'un d'autre. Un sac d'os sur deux jambes, cherchant délibérément à se trouer les organes.


Le mensonge avait fini par éclater. Au bout de quatre ans dans un silence de plomb, à vouloir se cacher derrière des sourires faux, Svend l'avait découvert. Son secret, son jardin à lui, et à la fois cette main du diable qui le tirait dans la boue. Une porte séparait les deux futurs adultes, un énorme bout de bois qui dans ce cas présent, faisait office d'une immense forteresse qu'il ne pouvait pas briser. C'était impossible et un silence de mort régnait, c'était pas beau à entendre, si bien qu'au lieu de gueuler de lui ouvrir, il avait fini par se taire pour écouter. Søren était planqué dans son lieu de prédilection, les toilettes étaient devenues son temple, son exutoire, là où il se sacrifiait durant plusieurs minutes jusqu'à ne plus pouvoir parler correctement, il ne causait pas mais pleurait silencieusement. C'était qu'un gosse, c'était toujours qu'un gosse et il allait certainement le rester encore des années. Sa mère n'était pas là, certainement dévorée par son travail et son envie de trouver une conquête fiable, passer la bague au doigt au plus crédule des passants, et pouvoir enfin offrir à son fils, la vision de l'homme bon qu'elle aurait voulu avoir. Mais, pour le moment, il ne pouvait pas réfléchir, il paniquait, sentait son coeur se froisser au moindre battement - et à dire vrai, il n'entendait que ça. Boum. Boum. Boum. Son répétitif, agaçant, si bien qu'il aurait voulu hurler, mais il ne voulait pas se faire passer pour un cinglé des grands chemins. Svend en avait vu assez, Svend en savait déjà beaucoup trop. « DÉGAGE. BORDEL SVEND BARRE-TOI. » Sa voix claquait comme le grincement d'un vieux portail. C'était maladroit, pas forcément joli à entendre, ça se mélangeait un peu dans ses larmes salées et ça s'oubliait dans sa peau. Svend passait une main fébrile sur la poignée, rien, elle était définitivement fermée, il avait tout bouclé pour qu'il ne puisse pas l'atteindre, et au moins, ça avait le mérite d'être un minimum douloureux. « Si tu m'donnes une bonne raison de me tirer, alors oui. » Il aurait bien voulu disparaître, être comme une autruche et mettre sa tête dans la terre pour ne plus jamais apparaître. Il avait cette sensation étrange de n'être qu'un parasite, que tout ce qu'il touchait perdait de sa couleur, de son coeur, et si après tout il devait tomber, c'était tout seul. Sa salive avait du mal à couler le long de sa gorge, il s'en plaignait un peu en rageant entre ses dents. C'était vide dans sa tête, une bonne, une mauvaise raison, des petits démons s'amusaient à lui gratter la caboche pour mieux l'embrouiller. Oui, à ce moment précis, Larsen fils aurait voulu s'éteindre. «  Parce que... parce que j'veux pas que tu m'vois comme ça. » C'est vrai qu'il était blanc, qu'il avait des cernes prêtes à s'écrouler sur le carrelage, que sa peau commençait sérieusement à ne faire qu'un avec ses os, que ses yeux étaient rouges à l'instar des junkies du centre-ville. C'est vrai. Il voulait que personne ne le voit. Pas même lui. Il voulait juste qu'on le laisse, il voulait juste... juste... la paix. Il inspirait, expirait, menacer de flancher et attendait seulement la réponse de Svend, entendre ses pas s'éloigner au loin. Tout comme sa mère, il devait l'abandonner, il n'avait pas le choix. Søren n'était pas bon, mauvais pour quiconque pourrait ne serait-ce que le regarder, et il se répétait ce coup de fouet sans cesse, jusqu'à ce qu'il lui ratatine l'esprit. Il coulait de partout, il se sentait dévoré par des vagues dont il ne connaissait pas l'origine. Inconsciemment si. Tout était de sa faute, ou du moins, une petite partie.  « Je pense t'avoir vu dans pas mal d'états, tu sais ? Ta première cuite était mémorable, tout comme quand tu tapes un squatte chez moi, faut voir comment tu dors mon gars. » Son frère comme il l'appelait, il riait, parce qu'il ne trouvait rien de mieux pour adoucir son coeur. C'était ça qui marchait, des années auparavant, quand l'un partait dans un délire incompréhensible, l'autre suivait sans savoir pourquoi. C'était pour se muscler les joues, ou encore oublier un instant toute la peine du monde. Il ne se comprenait plus, pourtant, il était levé, prêt à ouvrir cette foutue porte qui cachait sa honte. Elle avait beau se faire la malle quand il voulait, elle l'arrachait de l'intérieur. Parfois y'avait un peu de sang, mais c'était jamais assez. Son slogan était presque devenu : manger pour mieux régurgiter, avaler pour mieux se planter. Il perdait à son propre jeu, il ne connaissait plus ses règles, Svend devait lui les rappeler. Oui, c'était ça son but. Un grincement, les deux regards se croisaient. Le sourire du plus vieux venait de s'effacer de son visage, comme on effaçait de la craie sur un tableau noir. Søren avait pourtant cette chance de pouvoir lire dans ses yeux comme dans un livre ouvert, ils avaient les mêmes. Profonds, bleus, à vous faire perdre toute votre crédibilité. Au fond, ils étaient pas si différents que ça, ils se rejoignaient dans leurs défauts, leurs qualités, dans leurs malheurs. D'un seul coup, il sentait plus son souffle, il se sentait bêtement protégé, dans les bras de celui qui l'avait toujours soutenu. Svend était là. Svend était toujours là. Quand ça allait bien, quand ça partait en vrille, quand il doutait, quand il fonçait trop. Il le serrait dans ses bras comme s'il allait s'évaporer, comme s'il s'avérait que toute leur amitié se basait sur un mensonge, une chimère formée par un tas de sable. Il était là. Ce n'était pas un rêve. Ni un cauchemar. Un sanglot craquait la tension, tout venait d'être relâché. Søren fermait les yeux alors que toute sa rage marquait sa peau jusqu'à tomber sur la chemise sombre de son ami d'enfance. Svend s'oubliait, ne pensait plus à rien et fixait les toilettes. Un si petit endroit, un lieu banal dans une baraque simple, et pourtant, c'était sous ses yeux. Il ne l'avait pas vu, jusqu'à la dernière minute. Ses mains se serraient sur son dos, il aurait voulu tout lui arracher, lui foutre dans la tête qu'il devait une fois pour toute se libérer. Ils étaient que deux idiots, cherchant à comprendre la vie, deux pauvres crétins à la recherche des rêves. Mais, ils se perdaient, s'enfonçaient dans les ténèbres. Comme deux enfants. Pourtant, l'un des deux venait de se prendre une claque monumentale, comme une quinzaine d'années en plus en pleine figure. La vérité, elle faisait mal, la réalité, il devait l'adoucir pour Søren.
Et sa souffrance, devenait la sienne.


passé + colocation avec svend


Il désespère, en a marre de cette longue mascarade. Elles sont ridicules à se dandiner comme des canards et prendre des voix enjolivées, elles ne valent rien, pas plus qu'une pierre ou un brin d'herbe. Elles sont quelconques, puent la recherche de célébrité et ne comprennent pas ce qu'il veut. Le metteur en scène s'enfonce dans son siège dans un soupir dépité, stylo dans une main, carnet dans l'autre, son mot du jour est. « Suivante ! » Gueulé de manière répétitive, monotone. Au départ motivé par cette audition pour trouver enfin visage à l'héroïne de son histoire, maintenant, il n'y a plus rien. Son coeur ne bat plus aussi vite, ses yeux menacent clairement de se fermer et il tape régulièrement des pieds, signe d'un mécontentement conséquent. Il est seul dans cette pièce, cette immense salle qui un jour, accueillera encore une de ses folies. C'est farfelu, ça mélange le moderne et l'ancien, c'est le choc de deux mondes qui ne devaient pas se rencontrer. Søren l'a fait, Søren le fait toujours. Il ne veut pas écouter les autres, à la rigueur Svend, mais il ne répond qu'à ses propres idéaux. Plus personne ne lui impose ses lois, parce que depuis, il a eu le temps de s'en inventer, de se reconstruire. Aujourd'hui, même s'il n'arrive pas à se définir, il est quelqu'un, un être comme un autre, cherchant la raison de sa venue dans ce monde. Il est ce qu'il est. Inspirant longuement, il regarde avec une certaine insistance sa montre. C'est bientôt l'heure de partir, de clore cette connerie monumentale pour la journée. Il se surprend alors à imiter une des pimbêches qui est venue toute sourire. Elle n'avait pas l'innocence de la petite fille, personne ne l'a, ou peut se vanter en avoir ne serait-ce que la moitié. Sa tête tombe en arrière, il fixe le plafond et ses oreilles se tendent en percevant des bruits de pas. Réguliers, discrets, puis ils s'arrêtent. Søren ne lève pourtant pas la tête, ses paupières se ferment alors qu'il ajoute. « Présentation, interprétation, et ne m'fais pas perdre mon temps. J'ai assez souffert pour la journée. » Il est imbuvable, après tout, ses nerfs commencent à lâcher. Elle pourrait partir la jolie fille sur le plateau, elle pourrait se tirer en lui faisant un beau doigt d'honneur parce qu'il est pompeux. Elle ne bouge pas la brunette, elle reste plantée dans le sol comme un arbre centenaire. « Rikke, juste Rikke. J'vais essayer de ne pas vous endormir dans ce cas. » Un prénom amusant, original, agréable, il sonne musique dans sa tête, si bien qu'il ne lui laisse pas le temps de commencer qu'il la coupe déjà. « Et bien, Juste Rikke, j't'écoute. » Il peut entendre sa longue inspiration jusqu'ici. Puis, sa voix fluette s'élève dans les airs, tombe, frappe le sol, puis le plafond, le mur droit, puis gauche, les mots coulent dans sa langue comme on peut boire de l'eau. Facilement. Simplement. C'est doux, c'est beau, c'est amplifié de manière enfantine. Son estomac se tord un peu, ses prunelles s'écarquillent. C'est elle qu'il veut. Enfin son visage daigne se montrer, elle ne bouge pas beaucoup la Rikke. Ce qu'il remarque en premier, c'est sa chevelure brune qui tombe avec nonchalance sur son dos, ses doigts fins qui parcourent l'invisible et ses grands yeux qui scindent la salle. Sa pauvre horloge interne panique, frappe contre sa peau jusqu'à lui faire ressentir une drôle de sensation. C'est comme ça, c'est tout, il ne l'explique pas, d'un mouvement de main il lui dit de s'arrêter. Puis le silence vient à parler à sa place, un sourire large s'installe sur son visage. Rikke est parfaite pour elle. Rikke est au-dessus de tout pour une pauvre allumette. « Un problème ? » Il peut lire sa peur sur son visage, elle doit vouloir fuir en courant à ce moment. Søren le sait, il connaît sur le bout des doigts cette impression que le monde tombe sous vos pieds. Alors que, dans son cas, ce n'est pas ça. Il se redresse d'un mouvement vif, c'est qu'un gosse devant un énorme paquet de bonbons. « J'te veux. Les répétitions commencent à partir de la semaine prochaine, j'veux t'voir à 14h dans cette salle. Compris ? » Rikke hoche la tête de façon si rapide qu'elle montre sa joie malgré elle. Elle le remercie, mais le son ne sort pas, Søren a sûrement fait sa journée, il lui a offert un peu de bonheur dans ce monde malade. Et lui, lui, il est bêtement heureux, heureux de sentir son coeur battre à vive allure, heureux d'avoir trouvé l'étincelle qui manquait à son existence.

pseudo/prénom ⊱ Laura.  :yup:  âge ⊱ 18 balais. ton personnage est ⊱ un inventé.  :uou:  avatar ⊱ HUGHCUTIEDANCY. crédit ⊱ écrire ici. comment vous êtes arrivé(e) là ⊱ j'ai vu la lumière.  :king:  :proud:  que pensez-vous du forum ? ⊱ PURAISE Y'EST SEXEY.  :happy:  :nyu:  un dernier petit mot ⊱  :mex:  :rb: 
 
Code:
 <pris>hugh dancy</pris> ⊱ [i]Søren Larsen[/i]
   
Revenir en haut Aller en bas
 

søren ⊱ nous sommes tous des mourants, le monde n’est qu’un hospice à ciel ouvert.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» NOS COUPAINS ★ les meilleurs du monde
» on restera les divisions de la joie + (søren & svend)
» søren ⊱ mais qu'est-ce qui brille sur nos regards ? ce sont tes yeux noirs.
» LES TOPS ★ voter pour nous
» Mona ღ « On a tous besoin d'un plus petit que soi. »

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Fortælle Mig ★ :: verden ligger for dine fødder :: vil du ikke slippe :: velkommen-