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« Rikke, Rikke, Rikke ! » Dans un soupire, la jeune fille laissa tomber son livre sur ses genoux, si elle ignorait son frère cadet ne serait-ce que le temps de finir la phrase qu’elle avait commencée, elle savait qu’il allait répéter son prénom à l’infini jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus supporter le son de sa voix. Il était plus sage de réagir maintenant, tant que ses nerfs tenaient bon. Bien-sûr, la jeune Rikke n’était pas quelqu’un de très colérique, elle avait au contraire une patience remarquable, cependant, elle était humaine, au bout d’un moment, elle finissait par craquer.  Elle ne pouvait, de toute façon, rien refuser à son frère cadet, elle était une grande sœur attentive, ce genre de fille qui disait toujours qu’elle ne laisserait rien arriver à son petit frère, même s’il n’avait que deux ans de moins qu’elle, il était un peu son bébé. Les parents Falke n’avaient pas à se plaindre d’un quelconque problème d’entente entre leurs deux enfants. Si dans certaines familles les enfants passaient leur temps à se disputer, ce n’était pas le cas de Rikke et Adrian. Ce ne serait jamais le cas se plaisait-elle à croire. Au sein de la petite famille, on entendait rarement des disputes. Il y avait une ambiance toujours calme, sereine et apaisante dans la petite maison dans laquelle il vivait, là à Odense, cette maison dans laquelle ils avaient emménagés récemment. Avant, ils vivaient à Copenhague, mais le père de famille avait reçu une promotion au sein de sa boite et   c’était à Odense qu’il devait travailler. C’était sans la moindre hésitation que le reste de la famille l’avait suivi. Odense était une ville qui faisait rêver la petite Falke depuis de longues années, c’était avec enthousiasme qu’elle était venue s’installer dans la ville du célèbre Andersen, un écrivain de talent, déjà à son jeune âge, elle se plongeait à cœur perdu dans les contes qu’il avait écrits. Elle était encore jeune, mais elle passait la plupart de son temps libre la tête plongée dans un livre. La littérature étant sa plus grande passion. Chaque phrase qu’elle lisait mettait en jeu son imagination, dans sa tête, des paysages se dessinaient, des personnages prenaient vie et c’était tout un monde qui évoluait au fil de ses lectures. Elle n’en avait jamais assez et quand elle terminait un livre, il lui en fallait rapidement un nouveau et puis un autre et encore un. Des fois, elle avait un peu l’impression de ne pas être comme les autres filles de son âge, cependant sa mère disait qu’elle préférait qu’elle reste plongée dans ses livres plutôt qu’elle commence à courir après les garçons. Sa mère était fière d’elle, c’était une femme aimante, une mère de famille exemplaire et voir ses enfants heureux dessinaient sur ses lèvres le plus beau souvenir du monde. La famille Falke était une famille heureuse, d’une simplicité qui aurait facilement pu en ennuyer certains, mais eux, ça leur convenait comme ça. Le plus tragique événement que Rikke avait connu dans sa vie jusqu’à présent, ça avait été la mort de son chat. Evènement dont on reparlerait sans doute jusqu’à sa mort puisqu’elle avait frappé le vétérinaire ayant piqué le pauvre animal, à la façon d’une folle sortie de l’asile. Seul incident dans le parcours sans faute de la petite fille. Depuis elle avait toujours une certaine rancœur envers les vétérinaires, mais sa mère disait que ça lui passerait en grandissant, bien que l’histoire en elle-même la suivrait toute sa vie, c’était presque devenu une histoire drôle dans la famille. « Qu’est-ce qu’il y a ? » Elle s’adressa à son jeune frère avec un large sourire sur le visage, le garçon avait l’air tout particulièrement enthousiaste si bien qu’elle pouvait deviner qu’il avait une idée derrière la tête. « Il a neigé, maman a dit qu’on pouvait aller jouer dehors ! » La tête dans son livre depuis plusieurs heures la jeune fille n’avait pas fait attention à la météo, mais elle quitta rapidement son lit pour regarder la neige par la fenêtre puis elle lança un regard à son frère. « Celui qui fait le plus gros bonhomme de neige ne débarrassera pas la table ce soir, d’accord ? » Il hocha rapidement la tête et avant même qu’elle n’ait le temps de se préparer pour aller dehors, le jeune garçon était déjà occupé à faire son bonhomme de neige, sous le regard attentif de leur mère.

« Le prince la prit donc pour femme, sûr maintenant d'avoir une vraie princesse et le petit pois fut exposé dans le cabinet des trésors d'art, où on peut encore le voir si personne ne l'a emporté. Et ceci est une vraie histoire. » Rikke referma le livre qu’elle tenait entre ses mains pour venir le poser sur le meuble de chevet, là juste à côté du lit de son frère. Elle posa son regard triste sur le corps du jeune homme, il était là allongé dans ce lit d’hôpital relié à des tonnes d’appareils dont elle ne supportait déjà plus le bruit. Cela faisait plusieurs semaines déjà qu’il était dans le coma. Elle lui avait toujours dit de faire attention avec son scooter, ça lui avait toujours semblé plus dangereux qu’une voiture. Elle ne savait pas exactement ce qui s’était passé cette nuit là, si c’était lui qui avait été imprudent ou bien l’autre conducteur qui avait commis une erreur et au fond, elle n’en avait pas grand-chose à faire. Savoir qui était coupable, ce n’était pas ça qui allait réveiller son frère. Les médecins disaient que le temps pourrait peut-être le sortir de là, mais ils ne semblaient pas avoir énormément d’espoir quant au cas du jeune Adrian Falke. Rikke elle, elle voulait en avoir. C’était son petit frère. Elle l’avait vu grandir et s’épanouir pendant toute sa vie, elle ne voulait pas le voir mourir. Il avait encore toute la vie devant lui et ce n’était pas un accident de scooter qui allait venir détruire tout ça. Elle n’avait jamais cru en Dieu et pourtant, elle était limite à prier pour qu’on lui rende son frère. Elle avait besoin de lui, il était un élément essentiel à sa vie. Elle ne voulait pas, elle ne pouvait pas vivre sans lui. Elle gardait espoir, il allait se réveiller et si ce n’était pas aujourd’hui, ce serait demain. Ses parents y croyaient aussi. A en juger les roses toutes fraiches dans le vase près de la fenêtre, sa mère était venue remplacer les fleurs fanées. Les deux femmes ne s’étaient pas croisées, sa mère travaillait beaucoup, tout comme son père, il fallait payer les frais d’hospitalisation et ils n’aimaient pas l’idée qu’elle les aide. Elle se disait elle, qu’elle ne voyait pas à quoi ça pouvait lui servir de gagner de l’argent tous les mois si elle ne pouvait même pas s’en servir pour aider son frère. Elle ne gagnait pas énormément d’argent, dans la bibliothèque où elle travaillait, mais c’était déjà ça et pour vivre, seule elle n’avait pas besoin de tout ça. Elle savait se contenter du minimum et si elle aimait refaire régulièrement sa garde-robe, elle pouvait se priver de ce petit plaisir pour aider son frère, il le méritait. La jeune femme jeta un coup d’œil à sa montre, il fallait qu’elle retourne travailler. Elle se leva de sa chaise, et attrapa son sac à main qu’elle avait déposé à ses pieds. Elle allait laisser le livre ici, elle reviendrait rapidement lui faire la lecture. Quand il était plus petit, il adorait qu’elle lui fasse la lecture. En grandissant, forcément, il préférait qu’elle se taise plutôt que de raconter des histoires à tout bout de champ, ils avaient eu leurs différents durant leur adolescence, des histoires stupides, des disputes rapides qui n’avaient jamais durées bien longtemps. Ils avaient toujours été très proches, elle aurait tout fait pour lui et il aurait tout fait pour elle. Une larme au coin de l’œil, elle déposa un baiser sur son front avant de quitter la pièce. Elle reviendrait rapidement, elle revenait toujours. Elle voulait passer du temps avec son frère, elle considérait qu’il n’y avait pas d’autres endroits où elle était plus attendue que dans cette chambre. Elle n’avait jamais été une grande fêtarde, adolescente, elle préférait rester chez elle plutôt que de participer aux soirées, elle ne traînait pas non plus beaucoup en ville. Elle préférait le calme et le silence et à jamais, elle préférait Adrian à tout le reste. Encore ce soir, elle viendrait ici, ignorait l’invitation de son petit ami, celles de ses amis, sans se soucier des conséquences. Les petits amis ne restaient jamais, des amis, elle pouvait toujours s’en refaire, mais un frère, elle n’en avait qu’un.

« Rikke, les docteurs ont dit qu’il n’y avait plus d’espoir. » Elle avait l’impression qu’elle n’allait pas tarder à balancer tout ce qui lui passait par les mains. Elle se fichait de ce que les docteurs pouvaient bien dire. Elle ne voulait pas que son frère meure, il allait se réveiller, c’était une certitude qu’elle gardait au plus profond d’elle-même. « On doit encore attendre. C’est votre fils ! Vous ne pouvez pas le laisser mourir ! » Elle ne voulait pas abandonner, elle ne pouvait pas perdre espoir. Certes, ça faisait un an maintenant, mais elle ne voulait pas entendre parler de le débrancher. Elle savait que les médecins s’intéressaient à ses organes encore valides comme des rapaces, mais le premier qui viendrait vers elle pour lui parler de ça ressortirai de la pièce avec le nez cassé. Elle n’était pas méchante, encore moins violente d’ordinaire, mais mieux valait ne pas la titiller quant au sujet de son frère. Ses parents voulaient à peine en parler, c’était la première fois depuis des mois qu’ils s’adressaient à elle en parlant d’Adrian, d’habitude, ils cherchaient d’autres sujets. Elle avait oublié combien de fois ils l’avaient interrogée à propos du travail ou de ses amours comme s’ils cherchaient désespérément un moyen d’évincer le sujet Adrian, le sujet qui faisait mal. « C’est notre fils et peut-être qu’il est temps qu’il puisse enfin reposer en paix. » Il n’y avait pas d’endroit pour reposer en paix, elle n’avait plus cinq ans. Quand son chat était mort, on lui avait presque sorti le même refrain, il allait au paradis des chats, il allait reposer en paix, mais elle n’était pas dupe, il n’y avait pas plus de paradis des chats que de paradis des hommes. Elle ne croyait pas en Dieu, elle n’avait jamais mis les pieds dans une satané église et à quoi bon ? Sa mère y croyait, sa mère s’était esquintée les genoux à prier le bon Dieu pour qu’il ramène son fils et jamais il n’était revenu. Voilà qu’elle abandonnait maintenant. « Il n’est pas mort ! » Elle posa ses yeux sur les machines qui continuaient leur infernal bruit, l’électrocardiogramme indiquait les battements de son cœur.  Cœur qui battait surtout grâce aux multiples machines, mais c’était une chose qu’elle ne voulait pas admettre. Il était en vie, il allait se réveiller. Elle y croyait encore. « Rikke, on ne peut pas continuer comme ça ! » Enfin, son père prenait la parole, ça semblait être la première fois depuis une éternité. Ça semblait être la première fois depuis une éternité qu’ils se parlaient tous les trois, si tant était qu’on puisse appeler ça parler, elle, elle ne parlait pas, elle hurlait. « Alors laissez tomber ! Mais moi je continue, je peux payer si c’est ça votre problème ! » Elle pouvait payer, elle avait une assurance, elle avait un travail et maintenant un rôle au théâtre, elle pouvait le faire et s’il fallait qu’elle prenne un job de stripteaseuse dans un club puant l’alcool et les mecs dégueulasses pour arrondir ses fins de mois, elle le ferait. Il n’y avait qu’une chose qu’elle ne ferait pas pour Adrian et c’était, le laisser mourir. « Il est temps de le laisser partir. » Rageusement, elle attrapa les papiers que ses parents s’étaient apprêtés à signer et elle les déchira à tel point qu’il n’en restait que des confettis. Dans le même geste de colère elle attrapa son sac, elle devait partir. « Je jure que si vous osez signer ces maudits papiers, jamais je ne vous le pardonnerais ! » Elle quitta la pièce, claquant si fort la porte que les murs en tremblèrent presque. Ce n’était pas des paroles en l’air, elle ne leur parlait plus depuis la première fois qu’ils avaient évoqué la possibilité de débrancher le jeune homme, maintenant qu’elle les avait vus, prêts à signer les papiers, elle sentait la rage déborder en elle. Ils ne pouvaient pas faire ça, elle ne pouvait pas les laisser faire. C’était à peine si elle s’était rendu compte qu’elle était montée dans sa voiture et qu’elle était arrivée au parking de la salle de théâtre. Elle perdait presque la notion du temps parfois, perdue dans sa rage. Elle essuya ses larmes, appliqua suffisamment de maquillage sur son visage pour masquer toute sa peine, puis elle quitta sa voiture pour aller rejoindre Soren. Heureusement pour elle, sans qu’elle ne puisse l’expliquer dès qu’elle était dans la même pièce que lui, tous ces problèmes semblaient s’envoler, c’était peut-être la magie de la comédie, peut-être autre chose, elle ne savait pas, elle ne savait plus rien ; juste, qu’avec lui, sur les planches de la scène, elle se sentait mieux que nulle part ailleurs.
   

pseudo/prénom ⊱ sweet poison, anaïs aussi appelée khaleesi (dans mes rêves ouais  ). âge ⊱ 21 ans. ton personnage est ⊱ le scénario de soren   . avatar ⊱ emilia clarke. crédit ⊱ sil. comment vous êtes arrivé(e) là ⊱ top site, je suis la seule meuf qui est arrivée avant l'ouverture, boulet de l'année quoi   . que pensez-vous du forum ? ⊱ j'ai tout de suite craqué sur le rose de la ban, les couleurs en générale et le contexte plutôt cool. un dernier petit mot ⊱ C’est marrant les petits bouts de fromage par terre. C’est ça que vous appelez une fondue ?.
   

Code:

  <pris>emilia clarke</pris> ⊱ [i]rikke falke[/i]

   

Tu passes dans l'autre monde

NUL. TU RECOMMENCES. Genre je suis pas crédible avec la fiche de validation ? Eukey, eukey, je peux même pas te faire peur. Bah écoute, que dire ? J'ai adoré te lire. Ta plume est très fluide, jolie, on ressent la douceur de Rikke à travers tes mots, puis surtout la relation avec son frère qui prône complètement, la juste petite phrase sur Søren passe crème comme tout - parce que bon, on peut pas dire que ce soit passionnel pour le moment, ça fait pas des milles et des milles qu'ils se connaissent - non, franchement, je sens que je vais me régaler en rp avec toi. En plus on a un Svendoudou, ça va être amazing. Seul petit bémol, c'est que tu as confondu "comptes" et "contes" Bon t'en a pas parlé tout le long de la fiche mais voilà, j'ai juste tiqué là-dessus. Un petit peu d'inattention mais c'est pas bien grave, ça m'arrive aussi - souvent même J'te valide donc avec plaisir ma sublime   - le beau dérivé de ma belle J'ME CASSE CIBON. Puis, hâte d'écrire avec toi.   

Je vais donc pouvoir commencer à te conter une histoire, il était une fois une aventurière qui errait dans la ville d'Odense connue grâce au très cher Andersen, celle-ci était à la recherche d'une nouvelle ville afin d'y vivre paisiblement et d'y travailler entouré de licornes. Cependant pour pouvoir vivre elle avait une quête à remplir, celle de se faire le plus d'amis possible. Une fois la quête terminée, l'aventurière se sentit tellement bien à Odense qu'elle décida d'y inviter des personnes étrangères lui étant chères, ou même encore d'aller les rechercher tout en oubliant pas de leur parler des rumeurs de malédiction qui courent dans les rues d'Odense.

C'est ainsi que j'interromps le conte, laissant ton imagination t'envahir afin de te laisser toi-même rédiger la suite de ce conte qui au final est ta propre histoire N'oublie pas que l'essentiel, c'est de s'amuser