Des couleurs, des senteurs, cette impression étrange de faire partie de la chocolaterie de Willy Wonka. C'est à peu près comme ça que Søren voit le jour des gâteaux, gamin, il ne ratait pratiquement jamais ces quelques heures à manger du regard les pâtisseries, à admirer les chefs en pleine élaboration d'un énorme cupcake. Gamin, ça le rendait tout chose, adulte, c'est à peu près la même chose. Regarder sans se lasser, apprécier la nourriture sans pour autant l'avoir en bouche, il sait que s'empiffrer n'est pas la solution - ce qui équivaudrait entre autres à le rendre malade, sûrement même pire. Les mains dans les poches, il se contente d'apprécier les sourires niais des gosses qui sont tâchés de chocolat, de fraise, même de menthe. Au moins, ça fait des heureux qu'il se dit, cette journée n'est pas que sous le signe du gavage, c'est aussi signe de la rêverie au plus haut point. Presque étonné de ne croiser personne du théâtre, ce ne serait même pas vexant qu'ils l'évitent, véritable peste depuis la semaine dernière, le metteur en scène espère de toute son âme qu'après ce plaisir pour les prunelles, il pourra respirer sereinement à nouveau.

Y'a un problème, un détail qui cloche, qui ne va pas dans cette photo trop parfaite de la ville en fleurs. Ses sourcils se haussent en entendant une femme au bord de la crise d'hystérie, les nuages couvrent ce ciel qui n'avait rien de menaçant le matin même. Ça sent le pourri, ou plus précisément, le cramé. Comme une odeur de fringue foutu au feu, d'un plat resté trop longtemps sur la plaque de cuisson, c'est curieux, c'est bizarre. En tout bon animal, il devrait fuir, malgré tout, il fait le contraire et s'approche en pinçant sa lèvre inférieure. « Monsieur le Maire, votre femme a disparu. » L'épouse du maire ? Disparue ? Ici, à Odense dans ce coin un peu perdu ? Il fronce les sourcils, perplexe et enfonce un peu plus ses mains dans ses poches sans fonds. Paraît que c'est une croqueuse de diamants, qu'elle se baigne dans une piscine à billets, qu'elle n'a de cesse de rire sur le dos des pauvres gens. Un mal pour un bien ? Il saurait pas trop dire, même ses pensées sont un véritable foutoir. Puis, l'allumette. Là il comprend, ou presque. Un frisson lui traverse l'échine, le pousse à faire un petit pas en arrière, il en heurte une blonde, s'excuse d'un sourire maladroit avant de se murmurer. « Oh bordel. » La malédiction. On la lui répète depuis qu'il sait vivement écouter, Andersen, ses histoires, des bêtises ? Et puis quoi encore. Il aurait tout vu, tout écrit dans ses contes pour retranscrire sa réalité à l'homme, une allumette craquée. Il ne voit que la petite fille, mais ça signifierait que tout est vrai ? Tout est enclin au doute, à la perdition complète. Si c'est bien ce qu'il pense, si c'est cette gamine qui l'a emportée avec elle, alors monsieur le maire pourra toujours rêver pour la revoir. Dire que tout devait être sous le signe de la bonne humeur, c'est raté.

une allumette, deux allumettes, trois ... oh.

Although I would like our world to change  It helps me to appreciate  those nights and those dreams. But, my friend, I'd sacrifice all those nights  If I could make the Earth and my dreams the same. The only difference is to let love replace all our hate, so let's go there. Let's make our escap.  Come on, let's go there, let's ask can we stay?  Higher - Creed.

Si Hjørdis avait bon nombre de défauts, la gourmandise n'en était absolument pas un. Plutôt du genre à se priver de nourriture qu'à en ingurgiter une quantité énorme, le jour des gâteaux restait un jour particulier. On l'y avait trainé si souvent quand elle était petite que c'était maintenant devenu une routine pour elle. Une habitude, une tradition, chaque année il fallait qu'elle s'y rende, quand bien même elle ne mangeait guère de ces gâteaux si appétissant. Cette année, elle avait même un brin de nostalgie, elle y croiserait peut-être Aron. Ce serait un peu comme au bon vieux temps, quand bien même elle ne retrouverait certainement pas l'insouciance qu'ils avaient à l'époque. Elle avait été plus ravie de ce rendre à cette évènement depuis qu'elle avait apprit que, cette année, l'argent serait reversé pour les enfants démunis. Une cause juste et bien choisie selon elle. Il fait beau, tout le monde à l'air d'apprécier cette journée. A vrai dire, c'était presque trop beau pour y croire. En temps qu'interne, elle avait déjà entendu bien des histoires qui commençaient parfaitement pour finir en catastrophe. C'était un de ces jours là et elle allait vite s'en rendre compte.

Elle soupira d'abord en voyant le temps se gâter. Elle n'avait pas prévu de parapluie et ne tenait vraiment pas à se retrouver trempée de la tête aux pieds. Mais il y avait quelque chose dans ce soudain changement qui ne lui semblait pas vraiment naturel. D'autant plus que la belle saison approchait alors cela ne faisait pas vraiment sens. Malgré tout, parce qu'elle n'était pas du genre à céder rapidement à la panique, elle continua de vagabonder quelques minutes entre les stands. C'est seulement l'agitation de la foule qui la fit sortir quelque peu de sa bulle. Quelque chose ce passait et cela semblait plus grave qu'elle ne l'imaginait. Alors, elle s'approcha de la foule qui commençait à se former autour d'une chose qu'elle n'identifia pas encore. Cette chose se révéla être le maire. Elle fronça les sourcils en entendant quelques chuchotements dont elle retira que la femme du maire avait disparu. L'odeur de brûlé lui monta alors au narine. En faite, cela faisait déjà quelques minutes, mais c'est seulement à ce moment qu'elle identifia vraiment cette odeur désagréable. Un frisson lui parcouru alors l'échine. Tout depuis ce changement soudain de temps lui avait semblé étrange, presque... Surnaturel. Oui, c'était bien ça le mot, cela semblait surnaturel. Il ne lui fallut guère plus de temps pour rapprocher la malédiction qui s'abattait sur Odense avec tout ça. Elle y croyait, depuis toute petite. Malgré sa formation scientifique et bien qu'elle avait depuis longtemps cessé de l'avouer, elle y croyait. Peut-être parce qu'elle ne pensait pas un quelconque humain d'imaginer toutes ces choses que Andersen avait écrites. Peut-être. Qu'importe, elle y croyait et cela lui fit froid dans le dos. Son instinct lui cria alors de fuir, d'aller trouver refuge dans son appartement, mais sa tête lui disait de rester, qu'il pourrait y avoir des blesser qui auraient besoin de leur aide. Alors, elle resta simplement là, les bras ballant le long du corps, incapable de prendre une décision. Rester ou fuir ?

Chocolate !

Oh, à propos, est-ce que vous saviez, que le chocolat a la propriété de déclencher la libération d’endorphine ? Ça vous donne la sensation d’être amoureux ! © belzébuth

Anja avait toujours adoré la journée du Cake Day et cela depuis qu'elle était gosse. Pourtant, contrairement à la plupart des autres enfants de son âge, Anja ne se jetait jamais sur les gâteaux. La raison principale à cela était que la plupart d'entre eux étaient au chocolat et Anja avait toujours détesté le chocolat. Il n'était pas possible pour elle de manger un seul morceau sans qu'elle n'ai la nausée. Alors elle se contentait souvent des succulents mais terriblement classiques gâteaux au yaourt. Alec n'avait jamais comprit comment c'était possible. Pour lui, le chocolat avait toujours été une drogue. Enfin, avant que l'alcool ne vienne le remplacer ! Cependant, Anja adorait cette journée parce qu'elle était l'occasion de faire la fête, de rencontrer pleins de gens et de s'amuser. Chose que son père avait d'ailleurs toujours détesté. Il avait toujours trouvé cette tradition débile mais s'était toujours forcé à emmener ses enfants pour qu'ils ne soient pas les seuls à ne pas avoir le droit d'y aller. Maintenant qu'ils étaient en âge d'y aller seuls, Monsieur Søren devrait être ravi.

Anja avait déjà rencontré au moins une dizaine de personnes qu'elle connaissait depuis le début de la fête. Elle était l'une des seules à ne pas prêter plus d'attention que cela aux gâteaux. A quoi bon ? La plupart d'entre eux étaient recouvert de chocolat blanc, au lait ou noir. Beark ! Peu importe que c'était un aphrodisiaque elle ne pouvait se résoudre à manger ce truc. De toute manière, elle n'était pas vraiment du genre à avoir besoin d'aphrodisiaque ! Soudain, l'ambiance changea brusquement. Le soleil avait tout d'un coup disparu laissant place à un nuage gris et presque effrayant. Une odeur d'allumette craquée se faisait maintenant sentir et Anja ne pu s'empêcher de se figer sur place. Depuis qu'elle était gosse, elle ne supportait pas voir une allumette. Sans doute parce qu'elle avait toujours peur que cette gamine qu'Andersen avait décrite ne soit pas si inventée que cela. Sa grand mère avait, durant toute son enfance, raconté la légende selon laquelle cette petite fille était toujours là, quelque part, hantant la ville à tout jamais. Monsieur Søren s'était montré plusieurs fois désagréable avec sa mère, voyant qu'à cause de cette histoire; qu'il jugeait stupide; sa petite fille faisait souvent des cauchemars. Et oui c'était vrai. Anja n'avait pas beau ne pas être une trouillarde, il y avait toujours eu quelque chose dans les contes d'Andersen qui l'effrayait. Était ce parce que quand elle les lisait, elle avait toujours l'impression de lire une part de réalité ? Était ce tout simplement parce qu'elle vivait à Odense ? Elle l'ignorait mais elle détestait la tournure qu'était en train de prendre cette journée. Elle avait beau avoir grandit, elle avait toujours peur de cette légende et elle y croyait toujours. C'était comme si elle entendait tout d'un coup la voix de sa grand mère lui raconter de nouveau. Les choses n'allèrent pas en s'arrangeant quand elle comprit que la femme du Maire avait disparue. Elle n'avait jamais porté cette femme dans son coeur mais quelque chose était étrange...Beaucoup trop étrange pour que Anja ne puisse réellement se sentir à l'aise ici. C'est pourquoi, elle prit la décision de partir. C'était sans doute préférable. Le courage faisait pourtant partie de ses qualités mais à cet instant précis, celui-ci avait totalement disparu. Cependant, elle aperçu un peu plus loin Hjørdis et se résigna donc à disparaître. Elle ne pouvait pas s'enfuir lâchement alors que sa colocataire préférée se trouvait dans les parages. Anja se faufila un passage parmi la foule et arriva finalement aux côtés de son amie. "Tu ne crois pas qu'on devrait fuir ?" Elle s'en voulait un peu que Hjørdis pense qu'elle était une trouillarde alors elle avait dit ça avec une légère pointe d'humour dans la voix, voulant laisser croire qu'elle gérait absolument bien la situation. Après tout, elle n'avait pas envie de laisser croire à toute la ville qu'elle croyait à cette histoire !

Dire que Liv avait attendu ce jour depuis des semaines serait un mensonge. Non, parce que la vérité était qu'elle l'avait attendu depuis des mois. Le Cake Day était une invention du seigneur à ses yeux. Manger des pâtisseries à l’œil pour une somme ridicule, n'était-ce pas là  le rêve de n'importe quelle personne avec un minimum de palais ? Elle avait même fermé la boutique pour cette fête si spéciale et s'était levé inhabituellement tôt pour se préparer mentalement à dévorer plus que son estomac le permettrait. Parce que oui, ce genre de chose nécessitait un entraînement psychologique. Ce fut donc après près de deux heures à faire la diète devant son ordinateur -ce qui était beaucoup pour la gourmande qu'était Liv- qu'elle se décida d'abandonner son pyjama rose bonbon et ses chaussons Star Trek pour enfiler une tenue des plus confortables qui lui permettrait par la suite de cacher son ventre gonflé par la surdose de crème fouettée qu'elle allait engloutir. Peu élégante mais à l'aise Liv quitta donc son appartement et ses chats pour aussitôt plisser les yeux face au soleil éblouissant qui illuminait les rues. Elle n'aimait pas le soleil. Ça faisait des reflets sur les écrans de télévision, ça l'obligeait à sortir et ça lui filait toujours de vilaines rougeurs sur sa peau si pâle. Mais elle devait passer cet obstacle pour attendre son objectif ! Frodo ne s'était pas arrêté devant les armées d'orcs lui, elle pouvait bien résister à un peu de soleil ! Avec un air déterminé, elle fouilla dans son sac pour en sortir ses lunettes de soleil, prit une grande inspiration et avec un petit air dramatique digne de celui d'Horacio dans les Experts, les posa sur son nez. Et après s'être attiré le regard intrigué de sa voisine, elle enfourcha son vélo et se mit en route vers le Saint Graal.
Elle n'arriva qu'un petit quart d'heure plus tard au lieu où se déroulait le fameux Cake Day. Pile à l'heure, comme toujours quand il s'agissait de nourriture. La foule qui se tassait déjà devant la petite maison la fit sourire. Peut-être allait-elle croiser quelques connaissances, avec un peu de chance. C'était toujours plus agréable de manger avec ses amis, non ? Chantonnant, elle se fondit dans la masse, ne devenant qu'une tête blonde parmi les autres. Curieuse et peu intéressée par le maire autour duquel plusieurs personnes s'agglutinaient, elle réussit à repérer son metteur en scène préféré et se dit qu'elle allait pouvoir le rejoindre un peu plus tard, s'il n'était pas trop occupé. Puis finalement, ce furent les gâteaux qui retinrent le plus son attention et elle saliva d'avance en les imaginant déjà en train de fondre sous sa langue. Mais son petit fantasme s'effaça bien vite quand elle remarqua les nuages gris qui recouvrirent le ciel anormalement vite et l'horrible odeur de cramé qui envahit le lieu. Un des cuisiniers avait-il laissé une tarte trop longtemps au four ? Dans ce cas, c'était un terrible gâchis ! Mais alors qu'un des pâtissiers brandissait fièrement la pièce principale du festin, un détail attira l'attention de la jeune blonde. Une allumette, plantée au milieu de la crème fouettée. Peut-être que si Liv n’avait pas été cette foutue rêveuse croyant encore que le croque-mitaine existait, elle n'aurait même pas pensé à ce conte. Mais alors que l'on annonçait l'enlèvement de la femme du maire (chose à laquelle elle prêta peu attention, puisque de toute façon, elle détestait cette croqueuse de diamants et son air pédant), l'image de la petite fille aux allumettes s'imposa dans son esprit. Et elle ne put empêcher son cœur de s’accélérer à cause de l'excitation et de la peur. Elle aurait dû emmener son matériel de détective parce qu'elle aurait pu se la jouer Mystère et Compagnie. Dommage qu'il lui manquait un Scooby Doo et du courage. Elle ne put même pas s'empêcher de grimacer en se rapprochant de Søren  qu'elle avait repéré un peu plus tôt.

« Soren ! » Elle s'approcha après l'avoir interpellé et prit son air de conspiratrice. « Je sais à quoi tu penses et moi, toutes ces histoires de malédiction ça me fait flipper alors je t'engage comme garde du corps. Parce que c'est certain que c'est ça hein ? La petite fille aux allumettes. » Et elle retira ses lunettes dans un second mouvement dramatique, parce que, pourquoi pas.

Le Cake Day. Qui serait assez fou pour refuser une fête de ce genre aux odeurs de cacao, de noisette et de sucre glacé que les enfants lèchent avidement autour de leurs doigts dans l'impatience d'en déguster encore plus ? Quand il le pouvait il était toujours partant pour ce genre de festivités, que ce soit une exposition d'artistes du quartier, une pièce de théâtre montée par une école ou une récolte de vieux vêtements pour des personnes dans le besoin. Pour lui c'était normal, c'était quelque chose qui le faisait sourire, l'occupait et lui permettait de rencontrer du monde, de croiser de nouveaux amis et bavarder derrière un verre dans une ambiance convivial et qui lui donnait l'impression d'avoir pleinement vécu cette journée. Il allait encore moins refuser quand il s'agit de gâteaux, de boissons sucrées et autres friandises. Même s'il n'appréciait pas grandement le maire et fuyait à toute allure les ragots le concernant dont on voulait lui faire part, Svend était venu avec le sourire, saluant rapidement quelques personnes qu'il reconnaissait dans la foule, évitant de justesse le passage d'enfants se poursuivant sous les soupirs de leurs parents qui abandonnaient l'idée de les contrôler et fini par atteindre le buffet après une poignée de main rapide de son ancien collègue. Un moelleux au chocolat, des perles colorées de sucre, des fleurs glacées au parfum de menthe et de citron... Svend était perdu dans la contemplation de cette image culinaire et la dégustation, oubliant même s'il était venu accompagné, qui était présent et même ce qu'il avait fait de la journée. Seul comptait ce morceau de cake dont il mangeait déjà la dernière bouchée d'une fourchette prête à choisir rapidement un autre met.

Soudain, une étrange sensation. Un frisson, le vent qui se lève pour faire disparaître directement l'agréable temps qui avait régné toute la journée, emportant avec lui le soleil pour laisser place à une pénombre désagréable, presque dérangeante et inquiétante. Svend se dit à voix basse que c'était vraiment chiant que le climat change ainsi, juste au moment de la fête, songeant déjà à aller récupérer le pull qu'il avait laissé dans sa voiture et n'ayant pas eu le temps de faire un pas que l'agitation générale le percuta. « Mesdames et messieurs, je vous prie de bien vouloir rester calme. Je... » « Monsieur le Maire, votre femme a disparu. » Comment ça, disparue ? Svend fronça les sourcils, un morceau de gâteau toujours en bouche qui lui donnait l'air d'un hamster qui cache ses réserves. Il n'en revenait pas, les rumeurs qu'il avait entendu d'un air suspicieux et peu convaincu s'avéraient donc être vrais ? Elle était partie avec l'argent et s'était moquée de tous ? Mais où ? Et puis, il vit cet objet qui lançait déjà un flot de réactions parmi la foule. Une allumette, éteinte. Oh non, c'est pas vrai. Et comme pour lui confirmer l'idée qui était en train de naître dans son esprit, une voix s'échappa des hauts-parleurs au-dessus de la scène. Elle lui faisait grincer les dents, ça lui touchait l'estomac comme si on voulait le retourner et se moquer de lui. Parce que c'est tout ce qu'il voyait, un petit plaisantin voulait faire capoter l’événement et avait choisi le bon moment pour le faire. La disparition de la femme du maire devait être liée, il y avait certainement une explication logique, mais pas forcément plaisante à entendre pour le maire. Parmi la foule, tout le monde ne semblait pas du même avis, des chuchotements lui parvinrent et Svend esquissa un sourire sincère à un enfant qui s'accrochait à la nappe près de lui. « Ne t'en fais pas, c'est juste une blague. Il ne faut pas avoir peur. » Au fond, il connaissait pertinemment le nom qui brûlait le bout des lèvres des personnes présentes mais Svend n'y croyait pas un instant. La réalité n'était pas ainsi.