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Alors, le lien entre les deux est un peu atypique. En effet, ils se sont rencontrés alors que le jeune homme passait devant la maison d'Astrid, qui était littéralement en train de se faire tabasser par son mari. Le jeune homme est alors intervenu. L'extrait de ma fiche vous en dira plus. Maintenant, je les vois bien obnubilé l'un par l'autre, lui par cette jeune femme en détresse, et elle par son héros, qui ne lui aurait laissé que son numéro de téléphone en l'emmenant à l'hôpital. Ils ne se sont encore jamais rencontrés mais ils sont persuadés d'être liés par quelque chose de plus fort encore que cette histoire.

Extrait de ma fiche :
25 ANS. C'est trop jeune pour mourir. Mais elle ne sentait plus rien. Elle ne voyait plus. Une chaleur rassurante se déversait pourtant sur son visage, sans qu'elle ne sache d'où elle provienne. Astrid revoyait ses dernières années défiler. Ses études, son mariage, des rires, des cris, des larmes, des sourires, son frère, ses soeurs. Noir. Elle avait l'impression d'être enveloppé dans du coton. Etait-elle morte ? Impossible. C'est pas noir le paradis, si ? Mais non. Astrid ne voulait pas mourir. Ses soeurs et son frère comptaient sur elle, elle n'avait pas le droit de les laisser. Elle essayait d'ouvrir les yeux, mais elle se sentait bien dans le noir, alors elle n'essayait pas plus que ça. Des bruits sourds lui parvenaient par vague, elle pouvait percevoir des pas sur le parquet, elle sentait des présences humaines. Deux hommes. La jeune femme gémit et la réalité la frappa soudain. Il l'avait battu, encore une fois. Il l'avait frappé, roué de coups, insulté, et l'avait laissé là, comme une moins que rien. Une larme coula sur sa joue sans qu'elle puisse la retenir, avant qu'elle n'entende plus que le silence, puis à travers le voile flou qui lui barrait la vue, la jeune femme discerna deux jambes qui s'avançaient près d'elle. Prise de panique, elle tenta d'hurler et se recula vivement, tremblant de tout son corps. Ne me touche pas. Vas-t-en. Seulement, les mains qui se posaient sur elle étaient douces, elle ne les connaissait pas. Elle entendit l'homme murmurer des paroles réconfortantes, puis elle sentit ses bras la soulever. Puis ce fut à nouveau le noir. Lorsqu'elle se réveilla, elle était à l'hôpital, un morceau de papier était glissé dans le creux de sa main.