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 Tu étais formidable... (Hjørdis) TERMINE

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Anja Søren

Anja Søren
fortælle mig ★
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date d'inscription : 29/04/2014
messages : 103
étude/emploi : Elle a d'abord commencé par faire des études de médecine, sûrement pour faire comme son père mais ça ne lui correspondait pas vraiment. Et finalement, elle a changé de voie, se rapprochant de la biologie et de l'étude des animaux marins. Aujourd'hui, elle travaille au Zoo avec les mammifères marins. Elle s'occupe de les nourrir, d'assurer les shows, de nettoyer les bassins etc...
ton conte préféré : Le dernier rêve du chêne.
MessageSujet: Tu étais formidable... (Hjørdis) TERMINE   Tu étais formidable... (Hjørdis) TERMINE EmptyMer 30 Avr - 21:56



j'étais fort minable, nous étions formidables !

8H30. C'est l'heure à laquelle Anja avait ouvert les yeux ce matin là et tout de suite, elle avait comprit que sa journée risquait d'être vraiment très naze. Pour commencer, elle n'avait pas eu le temps de prendre son café, préférant assurer la douche. Etant donné qu'elle commençait à 9H, elle ne pouvait pas faire les deux. Elle avait fait une croix sur le café, bien sûr à contre coeur. A peine sortit de sa douche expresse, elle s'était dirigée dans sa chambre pour dénicher une tenue qui ne laisserait pas supposer qu'elle n'avait quasiment pas dormi de la nuit. Elle ne pouvait décemment pas remettre les vêtements de la veille; même si évidemment il lui arrivait de le faire; elle avait bien trop peur de se trahir auprès de ses collègues; ils devaient certainement sentir la transpiration et l'alcool. Elle connaissaient ses acolytes de boulot par coeur, ils ne pourraient pas s'empêcher de lui poser des questions sur ce qu'elle avait de sa soirée et bien que celle-ci avait été merveilleuse, elle n'était pas du genre à raconter sa vie sur tous les toits. Le problème avec Anja c'est qu'elle mettait toujours trois heures à choisir ses fringues. Elle n'avait jamais été capable de les préparer la veille pour le lendemain. En fait, elle avait toujours trouvé absurde de faire une chose pareille. Elle s'était toujours dit qu'elle était totalement incapable de savoir le soir, ce qu'elle voudrait porter le lendemain. Hjørdis devait certainement être du genre à poser ses vêtements du lendemain sur une chaise afin qu'ils soient prêt pour qu'elle gagne du temps au réveil. Anja ne pu s'empêcher de sourire bêtement en pensant à cela. Elle ne lui avait jamais posé la question, elle devrait certainement y remédier ce soir; mais elle était persuadée de déjà connaître la réponse. Anja poussa un long soupire d'agacement. Si elle continuait de passer autant de temps devant son armoire, elle ne serait jamais à l'heure au travail; c'était impossible. Elle jeta un rapide coup d'oeil sur le lit et vit alors une jeune femme allongée dans celui-ci. Et merde, pensa t-elle. Elle l'avait presque oublié celle-ci. Pourtant, la nuit avait été merveilleuse. Ces derniers temps, Anja couchait surtout avec des femmes. Chose assez étonnante puisque jusqu'à ces derniers mois, elle avait plutôt tendance à alterner. Elle ne se serait certainement pas posé de question à ce sujet, si sa superbe colocataire ne hantait pas ses pensées jour et nuit en ce moment. C'était peut être l'explication. Anja cherchait peut être dans les bras d'une femme ce que ne lui apporterait jamais Hjørdis. Anja soupira. Elle n'avait pas le temps de penser à cela pour le moment. Elle attrapa la robe qui se trouvait par terre, au pied du lit et la lança en direction de la jeune femme. Réveil un peu brutal certainement mais elle n'avait pas le temps de faire dans la douceur. "Debout ! Je suis à la bourre. Je t'appellerai." Cette phrase sonnait à son oreille comme une douce mélodie rébarbative. C'était toujours la même qu'elle prononçait après une nuit avec une personne totalement inconnue quelques heures auparavant et finalement, elle ne rappelait jamais. Les souvenirs de la soirée refaisait doucement surface, lui rappelant le plaisir que cette brunette lui avait donné. La jeune femme se leva du lit et Anja ne put s'empêcher d'admirer ses magnifiques formes. Elle secoua rapidement la tête comme pour revenir dans la réalité. Pas le temps de fantasmer Anja, se répétait-elle à elle même. Un sourire presque niais apparu bêtement sur son visage. Cette nuit avait quand même été très, mais alors très très chaude. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas amené une fille aussi douée dans son lit. Néanmoins, elle perdit rapidement son sourire en voyant l'heure qu'affichait maintenant son réveil. 8H53. Plus de doute possible, elle ne pourra pas être à l'heure.

15h34, c'est l'heure qu'affichait son portable avec lequel elle était en train de jouer, quand elle entendit la voix de son père. "Chérie est ce que ça va ?" Anja poussa un long soupire. Dire que quelques minutes plus tôt elle était entourée de ses bêtes de la mer qu'elle aimait tant et qu'elle se retrouvait maintenant, malheureusement, dans un hôpital. Rien d'alarmant. Elle s'était juste coupée la main en découpant du poisson pour son meilleur amie Handersen, cet orque qu'elle aimait bien plus que les autres animaux marins dont elle avait le privilège de s'occuper. Ses collègues avaient jugé la blessure profonde et l'avaient conduit à l'hôpital malgré qu'elle n'avait pas jugé cela utile pour le coup. Elle leva les yeux au ciel devant son père soudainement presque lourd. Elle regarda rapidement son bandage. Elle avait eu trois points de suture et allait certainement s'en remettre rapidement, elle n'était quand même pas au bord du gouffre. "Papa t'es chirurgien et je n'ai pas besoin d'être opéré alors retourne auprès de tes patients d'accord ! Je vais bien !" Le problème d'Anja s'était d'avoir un père chirurgien. Elle ne pouvait plus aller aux urgences sans que son père ne soit mit au courant. "On m'a dit que ma fille était ici, c'est normal que je vienne voir comment tu te sens non ?" Elle regarda son père avec un petit sourire aux lèvres, elle ne pouvait pas l'empêcher de s'inquiéter pour elle et dans le fond, elle devait avouer adorer ça. Elle avait toujours eu besoin de son père. Néanmoins, elle allait bien et il avait parfois tendance à la surprotéger. Il ferait mieux de s'occuper d'Alec, pensa t-elle. Son petit frère allait bien plus mal qu'elle même s'il n'était pas à l'hôpital en ce moment. Comme à son habitude, elle ne put s'empêcher de lui dire ce qu'elle avait sur le coeur. "Et Alec, tu sais comment il va ? Tu l'as vu récemment ?" Alec et son père étaient en froid ces derniers temps. C'était un peu la même chose entre elle et Alec d'ailleurs. Néanmoins, elle ne se désintéressait pas totalement de lui. Il allait mal et il avait besoin d'elle. Il avait aussi et surtout besoin de son père. Dans le fond, elle n'était pas tellement mieux que lui. Si Hjørdis n'était pas là pour lui dire d'être présente pour son petit frère, elle ne serait certainement pas mieux que son père. C'était plus fort qu'elle, elle ne supportait pas de le voir se détruire dans l'alcool et la drogue. Finalement, son père était peut être dans la même situation qu'elle. Il poussa d'ailleurs un soupire devant la remarque de sa fille et avant qu'il n'eut le temps de répondre quoi que ce soit, la porte de la chambre d'hôpital s'ouvrit de nouveau mais pour laisser apparaître Hjørdis cette fois. Anja ne laissa pas le temps à la jeune femme dire quoi que ce soit. Elle n'avait pas besoin de le faire de toute manière Anja savait pertinemment ce qu'elle faisait là, elle aussi. "Pitié, je VAIS BIEN. Je me suis juste coupée." Les nouvelles vont trop vite dans cet hôpital. Elle leva les bras au ciel comme pour signifier qu'elle n'était pas en train de faire un AVC ou quelque chose dans ce genre. Elle connaissait suffisamment Hjørdis pour savoir qu'elle serait capable de l’ausculter. Devant la présence d'Hjørdis, le chirurgien embrassa tendrement sa fille sur le front. "Je te laisse, tu es entre de bonnes mains" avait t-il dit avant de lancer un regard complice à Hjørdis. C'était parfois assez étrange de les voir ensembles mais en même temps c'était plutôt logique. Hjørdis était interne en chirurgie, elle était forcément amené à travailler avec son père. Heureusement, Hjørdis n'était pas du genre à raconter à Anja comment il se comportait avec elle au boulot ou ce genre de chose. Elle n'aurait certainement pas aimé tout savoir. Une fois qu'il eu quitté la chambre, Anja regarda son amie dans les yeux, intensément surement trop peut être. Néanmoins, elle ne pouvait s'empêcher de la regarder avec cette profondeur. Dés qu'elle l'a voyait, surtout en ce moment, elle se demandait toujours comment il était possible qu'elle ne lui ait toujours pas sauté dessus. Cette fille était carrément canon ! Trois fois cent fois plus canon que celle avec qui elle avait passé la nuit malgré qu'elle aurait pourtant attribué une note aux alentours de 8 sur 10 à cette fille si elle avait dû à la noter. Hjørdis était clairement inotable. Et puis, c'était une personne si chère à son coeur, qu'elle ne pourrait jamais trouver une fille plus belle. C'était une évidence. Anja afficha un grand sourire, destiné à son amie et se leva finalement d'un bon. Elle passa une main dans ses cheveux et attrapa sa veste en cuir qu'elle remit par dessus son débardeur noir, laissant alors tomber ses cheveux sur ses épaules. Elle allait bien, elle n'avait pas envie de rester ici. Les hôpitaux lui avaient toujours donné la nausée. Elle n'aurait définitivement pas pu continuer à faire médecine. Elle se tourna de nouveau vers son amie, qu'elle jugeait d'ailleurs terriblement sexy dans cette blouse mais évidemment ça, elle préféra se retenir de lui dire. "Le soir, tu prépares les vêtements que tu vas mettre le lendemain ?" Anja avait prit un air faussement sérieux en posant la question et devant la tête de son amie, ne put s'empêcher de laisser exploser un léger rire. Ce n'était pas forcément le moment de discuter de cela mais Anja ne faisait jamais rien dans les circonstances prévues. Elle disait ce qu'elle voulait quand elle y pensait. Point barre. Voyant que la réponse se faisait attendre, elle se mit à sourire de plus belle. "Alors ?" Elle avait dit cela en sautillant sur place, comme une gamine devant un manège. Elle était comme ça Anja, un rien pouvait la faire rire ou encore l'émerveiller et peu importe qu'elle avait trois point de suture dans la main, cela n'enlevait rien à sa bonne humeur.

FICHE ET CODES PAR BROADSWORD.


Dernière édition par Anja Søren le Ven 9 Mai - 23:51, édité 1 fois
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Hjørdis Elgort
★ les cygnes sauvages

Hjørdis Elgort
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étude/emploi : interne en chirurgie/étudiante en histoire.
ton conte préféré : Une rose de la tombe d'Homère.
MessageSujet: Re: Tu étais formidable... (Hjørdis) TERMINE   Tu étais formidable... (Hjørdis) TERMINE EmptyJeu 1 Mai - 11:38




tu étais formidable
You came into my crazy world like a cool and cleansing wave. Before I, I knew what hit me baby you were flowing through my veins. I'm addicted to you, hooked on your love, like a powerful drug I can't get enough of, lost in your eyes, drowning in blue out of control, what can I do? I'm addicted to you! Addicted to you - Avicii.


La nuit avait été longue, ou courte selon le point de vue. Pourtant, ce soir là, Hjørdis avait décidé d'être raisonnable, de dormir, pour une fois. Pas beaucoup, mais au moins quelques heures. Pour ça, elle était rentrée aussitôt chez elle après sa journée à l'hôpital. Il y avait pourtant une séance du club de lecture à laquelle elle se serait bien rendue. Mais non, elle était rentrée, avait avalé un léger diner et c'était plongée dans ses bouquins d'histoire. Il y avait dans l'étude du passé, quelque chose qui la fascinait. Sans savoir pourquoi, sans chercher à le savoir non plus. Mais elle était fascinée par les rapports de causes à effets. Rien n'arrive jamais par hasards, il s'agit toujours d'une suite d'évènements qui en amène un autre moins anodin. Quatre heures ! C'est le temps qu'elle avait passé le nez plongé dans ses bouquins. Et, passionnée comme elle l'était, elle n'avait bien sûr pas vu le temps passer. Lorsqu'elle se plongeait dans son intérêt du moment, Hjørdis était comme déconnectée du monde. Si bien qu'il aurait pu y avoir une tempête au dehors, qu'elle ne s'en serait certainement pas rendue compte. Malgré tout, elle réussit à se sortir de ses bouquins à une heure, certes tardive, mais qu'elle jugeait raisonnable. Anja n'était toujours pas rentrée et peut-être ne rentrerait-elle pas, alors elle décida d'aller se coucher, sans l'attendre. Mais pour être honnête, elle aurait préféré que Anja ne rentre pas. Pourtant, à peine avait-elle trouvé une position confortable sous sa couette, qu'elle entendait sa colocataire rentrer. D'abord, un sourire s'était dessiné sur ses lèvres, se tenant prête à se lever pour aller la saluer. Mais son sourire s'évanouit lorsque le murmure d'une voix inconnue lui parvint aux oreilles. Anja n'était pas seule. Son estomac s'était alors serré et sa gorge était devenue sèche. Bien sûr, ce n'était pas la première fois qu'Anja ramenait quelqu'un, bien sûr ce ne serait pas la dernière, mais cela ne voulait pas dire qu'elle ne brûlait pas silencieusement de jalousie à chaque fois. Elle avait alors collé son oreiller sur son oreille, pour ne pas les entendre. Dieu pourtant qu'elle rêvait d'être à la place de cette autre personne, posant ces lèvres sur celle de Anja. Juste ça et son cœur se serait envolé, elle le savait bien. Elle n'avait pas besoin de plus, juste de goûter à ses lèvres et de se blottir dans ses bras. Oui, juste ça et elle aurait été satisfaite, le reste n'aurait été que bonus. Après, s'endormir lui fut impossible. Et la douce nuit de sommeil qu'elle avait envisagé s'était transformé en une longue nuit de torture. Pas étonnant alors, qu'au moment de se lever, elle n'était absolument pas de bonne humeur. Heureusement, il était tôt et Anja et sa conquête dormaient encore, et pour rien au monde elle n'aurait osé aller les réveiller. Un café, une douche et une pilule plus tard elle était d'attaque pour partir travailler.

Ce qu'elle appréciait par dessus tout dans le métier de chirurgien, c'était qu'il n'y avait pas de temps pour penser aux tracas de la vie. Parce que lorsqu'on tient du bout de ses doigts la vie de quelqu'un d'autre, il n'y a pas la place à l'erreur. Ainsi lui fut-il facile d'oublier sa nuit. Lorsqu'elle entrait dans un bloc opératoire, elle se sentait libre de tout poids. Le monde extérieur n'existait plus et cela importait peu. C'était certainement cette sensation qui l'avait gardé dans cette branche aussi longtemps et elle savait que c'était ce qui lui manquerait le plus une fois qu'elle laisserait tomber. Oui, parce qu'elle le savait, elle laisserait tomber. Peut-être pour devenir libraire, archéologue ou encore conservatrice de musée. Mais elle s'accrochait encore pour le moment, Dieu seul savait pourquoi et comment. En attendant, elle se trouvait là, au côté d'un neurochirurgien, les yeux posé sur le microscope, observant chacun de ces gestes. Elle n'avait jamais été doué pour rien de ce qui était manuel. Une vraie calamité en peinture, sculpture ou même menuiserie (pour vous dire combien elle avait essayé des choses bien différentes), mais lorsqu'il était question d'opérer quelqu'un, elle avait des doigts d'or. Une contradiction qu'elle n'avait jamais vraiment compris. D'ailleurs, elle avait été prise de panique la première fois qu'elle avait dû faire une suture, heureusement sur un cadavre. Elle avait si peu confiance en ses capacités manuelles, qu'elle l'avait même loupée. Heureusement pour elle, son professeur avait cru en elle et l'avait poussé à recommencer, encore et encore, jusqu'à ce qu'elle se sente finalement à l'aise et que son talent se montre petit à petit. Elle avait par la même occasion apprit que la fatalité, cela n'existe pas, qu'avec un peu d'effort et de volonté, on peu réussir quelque chose. Malgré tout, en dehors de la chirurgie, elle préférait se cantonner à des activités plus cérébrales que manuelles. Encore qu'elle avait un petit faible pour les sports à risque. Tel le saut à l'élastique ou encore la boxe (qu'elle n'avait pas encore essayé). Pendant plusieurs heures, elle resta là, debout et immobile, à observer et participé au retrait d'une tumeur cérébral. Et il fallait bien avouer que c'était un spectacle absolument magnifique à ses yeux. Le cerveau humain était l'organe le plus mystérieux du corps, le moins connu et le plus délicat. C'était sans aucun doute pourquoi elle préférait de loin la neurochirurgie à toutes les autres. Quand bien même la cardiologie pouvait se montrer tout aussi minutieuse et spectaculaire. On lui avait une fois que sous ses airs de reine des glaces, elle avait beaucoup trop de cœur et trop peu d'ambition pour devenir cardio-chirurgienne. Peut-être était-ce vrai, mais elle s'en fichait pas mal à vrai dire. Lorsqu'elle sortit enfin du bloc, elle avait les traits tirés, la nuque raidie et une faim qui lui tenaillait l'estomac. Mais elle n'eut pas le loisir d'aller se chercher quelque chose à la cafétéria que déjà un de ses collègues l'accostaient. « Parait que la fille de Søren est aux urgences. ». S'il avait voulu rajouter quelque chose, elle ne lui en avait pas laissé le temps. Bien sûr qu'il avait eu envie de jouer les commère en parlant d'un titulaire. Ce qu'il ignorait, c'était que la fille de Søren se trouvait aussi être sa colocataire et la fille qui hantait souvent ses nuits. Alors sa faim disparu vite et elle ne perdit pas une minute pour attraper le premier ascenseur qui descendrait pour les urgences.

Oui, elle avait encore un goût amère dans la bouche en repensant à la nuit que Anja avait passé, mais ce n'était rien comparé à l'inquiétude qu'elle ressentait. Après tout, son collègue n'avait guère eu le temps de lui dire pourquoi elle s'était retrouvée aux urgences. Hjørdis imagina le pire. Et si un de ses phoques l'avaient attaquée ? S'il lui avait arraché un bras ? Ou pire ! La blonde secoua doucement la tête pour effacer ces pensées. Ce n'était pas le moment. Et si quelque chose de grave était arrivé, elle savait que le docteur Søren ferait tout pour sauver sa fille. Ils n'étaient peut-être pas toujours d'accord sur tout et elle pouvait bien avoir souvent envie de l'étrangler, elle savait que lorsqu'il était question d'Anja, ils avaient presque la même inquiétude dans le regard. Ils l'aiment tous les deux après tout. Pas de la même manière, mais tout de même. Elle demanda où était le docteur Søren, persuadée qu'il était avec sa fille, et se dirigea aussitôt vers la chambre. Elle prit une grande inspiration pour reprendre face un peu et entra sans même prendre la peine de frapper. Elle pourrait toujours prétendre s'être trompée de chambre si cela posait problème. Elle avait vu juste, le père d'Anja était bien là, mais elle n'eut pas le loisir de le saluer que déjà la brune se mettait à parler. "Pitié, je VAIS BIEN. Je me suis juste coupée." Hjørdis leva les yeux au ciel. Bien entendu qu'Anja prétendait que ce n'était rien, le contraire l'aurait étonné à vrai dire. Elle se contenta de pencher légèrement la tête l'air de dire mais bien sûr. La vérité, c'était que Hjørdis n'était jamais très à l'aise quand elle se trouvait dans la même pièce que Anja et son père. Parce qu'il était son supérieur et qu'elle n'était pas bien sûre qu'il apprécierait les pensées qui la traversaient parfois quand elle regardait sa fille. "Je te laisse, tu es entre de bonnes mains". Un soupire inaudible s'échappa de ses lèvres alors qu'elle échangea tout de même un regard complice avec son supérieur. Au moins il avait confiance en elle pour prendre soin de Anja et c'était une belle preuve de respect pour ses capacités médicale selon elle. Le regard qu'Anja posa sur elle la fit légèrement rougir. Elle détestait ça quand sa colocataire le faisait. Enfin, elle détestait sa réaction, mais ne détestait pas tant que ça l'intensité du regard que Anja portait sur elle. En la voyant remettre sa veste, Hjørdis plongeant ses mains dans les poches de sa blouse en soupirant. Bien sûr qu'Anja refuserait de rester. Pourtant, la blonde aurait aimé jeté un coup d'oeil à cette coupure. Si c'était le docteur Søren qui l'avait recousu, elle ne doutait pas que c'était très bien fait, mais dans la possibilité où ce n'avait pas été lui, elle aurait aimé s'assuré que cela n'avait pas été un travail de bouché. Mais si la brune ne capitulait pas maintenant, elle le serait bien obligé le soir, quand elle insisterait pour lui changer son bandage. "Le soir, tu prépares les vêtements que tu vas mettre le lendemain ?" La question la laissa sans voix. Parce que de toutes les choses idiotes que Anja aurait pu lui sortir, ce n'était définitivement pas quelque chose à laquelle elle avait pensé. Mais le sourire que sa colocataire avait sur les lèvres était une large récompense. Ce sourire, c'était ce qu'elle préférait chez la blonde, alors pour rien au monde elle n'aurait souhaité le voir disparaître. "Alors ?" Bien sûre, prise dans ses pensées, elle en avait oublié de répondre à la jeune femme qui s'impatientait. « Hum oui et non. Je ne les prépares pas, mais je sais ce que je vais mettre oui. ». Hjørdis ne supportant pas le vraiment le désordre, principalement dans sa chambre, l'idée de laisser des affaires trainées (même propre et pliées) lui était insupportable. Mais parce qu'il était hors de question qu'elle passe du temps le matin à réfléchir sur ce à quoi elle allait porté, elle le faisait le soir, souvent juste avant de s'endormir. Ainsi tout était prêt pour le lendemain, du moins dans sa tête même si ça ne l'était pas physiquement. Elle s'approcha alors de son amie. « Tu me laisses jeter un coup d'oeil à cette coupure? ». Oui, Anja avait peut-être changé de sujet, mais il en fallait plus que ça pour que Hjørdis oublie pourquoi sa colocataire s'était retrouvée ici. Et elle avait vraiment envie de voir cette coupure et surtout ces points de sutures. Pour être rassurée. Elle fronça alors les sourcils. « Ils ont vérifié tes vaccins contre le tétanos ? Tel que je te connais t'as très bien pu oublier de les faire, même avec un père chirurgien! ». Oui, elle se faisait peut-être du soucis pour rien, mais elle ne pouvait pas s'en empêcher. Si elle était souvent froide avec un patient lambda, si un membre de sa famille ou un de ses amis passaient les portes de cet hôpital, elle serait la plus prudente des médecins, la plus douce aussi. Mais surtout la plus inquiète. Anja ne dérogeait pas à la règle. A vrai dire, elle était peut-être même pire avec sa colocataire.
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Anja Søren

Anja Søren
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étude/emploi : Elle a d'abord commencé par faire des études de médecine, sûrement pour faire comme son père mais ça ne lui correspondait pas vraiment. Et finalement, elle a changé de voie, se rapprochant de la biologie et de l'étude des animaux marins. Aujourd'hui, elle travaille au Zoo avec les mammifères marins. Elle s'occupe de les nourrir, d'assurer les shows, de nettoyer les bassins etc...
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MessageSujet: Re: Tu étais formidable... (Hjørdis) TERMINE   Tu étais formidable... (Hjørdis) TERMINE EmptyJeu 1 Mai - 14:31



j'étais fort minable, nous étions formidables !


Anja pouvait parfois être une vraie idiote ! Se blesser la main en coupant quelques poissons alors qu'elle travaillait tous les jours auprès de grosses bêtes bien plus féroces que deux trois petits poissons. Mais non, ce n'était pas son orque préféré qui l'avait blessé; il en serait bien incapable; mais bel et bien elle même qui n'avait pas été capable de couper droit ! Elle devrait certainement dormir d'avantage la nuit au lieu de sortir jusqu'à des heures impossibles. Peut être qu'en étant moins crevée, elle serait peut être plus attentive. Bref, peu importe. C'était ainsi. Elle se retrouvait maintenant avec une plaie dans la paume de main qui serait bientôt une vieille cicatrice, pas de quoi en faire un drame. Evidemment, pour son cher père, c'était véritablement une tragédie. Il l'avait toujours aimé plus que sa propre vie et il était fort à parier qu'il aurait même préféré s'entailler la main à sa place. Anja n'avait pas d'enfants, elle ne pouvait certainement pas comprendre qu'un parent puisse aimer autant son enfant. Néanmoins, elle comprenait une chose quand même, qu'il s’inquiétait pour elle. Même si elle ne le montrait que très rarement, Anja avait toujours été du genre à prendre soin des gens qu'elle aimait, si bien qu'elle aurait été prête à endurer n'importe quelle souffrance à leur place. La présence d'Hjørdis dans la pièce n'était donc pas étonnante. La jeune femme devait certainement s'inquiéter pour sa colocataire, chose totalement logique. Anja aurait été à sa place, elle serait venue en courant également. Pourtant, c'était toujours plus énervant quand c'était les autres qui s'inquiétaient pour elle. Anja n'avait jamais été le genre de fille à aimer qu'on s’apitoie sur son sort. Elle avait toujours eu une force importante en elle; qui lui venait sans doute du départ de sa mère; et n'avait pas besoin qu'on s'occupe d'elle comme d'un bébé. Elle n'avait que six ans à l'époque où sa mère s'était enfuie et dans le fond, elle avait perdu ce jour là, son innocence, l'obligeant à devenir adulte.

Le regard complice qu'échangeait son tendre papa avec sa colocataire était étrangement gênant. Anja savait que son père n'avait rien contre Hjørdis; qu'il la trouvait sans doute très douée comme médecin; mais elle n'était pas persuadée qu'il serait ravie d'apprendre que sa fille fantasmait secrètement sur son interne ! Fantasmer, c'est le mot. Hjørdis était là devant elle et Anja était totalement incapable de détourner son regard d'elle. En vérité, elle se concentrait pour ne pas laisser celui-ci parcourir le corps de sa colocataire. Ces derniers temps, c'était de plus en plus compliqué de résister. Pourquoi ? Elle n'en n'avait pas la moindre idée. Sans doute que plus l'attirance grandissait plus elle devenait difficile à dissimuler. Si seulement Anja avait pu embrasser les lèvres de Hjørdis. Ces lèvres qu'elle rêvait de goûter depuis des mois. Tant de fois, elle avait imaginé caresser le corps de son amie. Elle avait envie d'elle, c'était inévitable. Elle était totalement incapable de le nier, tout ce qu'elle pouvait encore réussir à faire, c'était le cacher à la principale intéressée; qui de son côté ne semblait pas du tout s'en rendre compte. La preuve, elle avait même décidé d'arranger un rencart entre Anja et son frère Kay. Une monumentale erreur ce dîner. Heureusement, Kay, tout comme elle, n'avait accepté que dans le but de faire plaisir à sa chère petite soeur, à qui, il fallait l'avouer, il était difficile de dire non. Anja devait se faire une raison, elle n'aurait jamais Hjørdis. Cette fille était tout ce qu'il y avait de plus hétérosexuelle et n'avait sûrement pas envie que cela change. C'était peut être l'explication au fait que ces derniers temps, Anja ramenait de plus en plus de jolies femmes dans leur appartement. C'était son moyen de tourner la page, de tenter d'oublier cette fille qui l'a rendait folle. Elle finirait bien par ne plus y penser non ?! Après tout, Anja n'était pas le genre de personne qui croyait à l'âme soeur ou à l'amour éternel et pourtant, elle ne pouvait s'empêcher, à chaque fois qu'elle voyait Hjørdis de se dire que cette fille là était sans doute son autre moitié. Quand Anja réussit enfin à détacher son regard d'elle, elle jugea qu'il était temps pour elle de quitter cette chambre blanche et froide. Elle avait d'autres choses à faire et son orque préféré n'allait pas l'attendre toute la journée. Elle connaissait Handersen, il serait capable de lui faire la tête et ça, elle n'aimait pas.

La question qu'Anja venait de poser à Hjørdis n'avait pas seulement pour but de détourner la conversation; même si elle avait au moins le mérite d'empêcher son amie de parler de sa main; elle voulait réellement savoir. Elle se posait la question depuis le matin et pour Anja, c'était important de toujours avoir les réponses à ses questions. Hjørdis pouvait être surprise mais dans tous les cas, Anja aurait sa réponse. Celle-ci ne tarda pas à arriver devant l'impatience d'Anja.  « Hum oui et non. Je ne les prépares pas, mais je sais ce que je vais mettre oui. » Cette fille était tout simplement incroyable ! C'était du moins la première chose que pensa Anja quand elle entendit la réponse de sa colocataire. Comment faisait elle ça ? Savoir à l'avance ce qu'elle porterait le lendemain. "Comment tu fais ça ? Comment tu peux savoir la veille ce que tu vas vouloir porter le lendemain ?" Anja avait prit un air sérieux et totalement surpris en posant sa question. La réponse l'intéressait grandement en plus. Anja apprenait toujours beaucoup de Hjørdis, elle était toujours incroyablement surprise par ce petit bout de femme si intelligente, si intéressante et surtout si organisée. Tout son contraire dans le fond. Quoi qu'il en soit, cette conversation n'intéressait pas Hjørdis autant qu'elle apparemment puisqu'elle avait déjà changé de sujet, lui demandant si elle pouvait voir sa blessure. Anja aurait pu le parier ! Hjørdis devenait prévisible ! Elle allait d'ailleurs lui tendre la main, sachant qu'elle ne pourrait lutter indéfiniment, son amie risquerait de l'avoir à l'usure, quand celle-ci lui posa une autre question. « Ils ont vérifié tes vaccins contre le tétanos ? Tel que je te connais t'as très bien pu oublier de les faire, même avec un père chirurgien! » Anja leva les sourcils totalement surprise par une telle question. Hjørdis ne connaissait pas son père ou quoi ?! "Tu crois vraiment que mon père m'aurait laissé partir vivre en dehors de chez lui si je n'avais pas été à jour ? ! J'ai eu tous les vaccins qui existent au monde !" Bon ce n'était peut être pas tout à fait vrai mais dans l'idée, c'était assez ressemblant de la réalité. Son père était un médecin hors du commun et un homme complètement hypocondriaque, étonnant pour un médecin d'ailleurs. Bref, sachant qu'elle n'aurait de toute manière pas le dernier mot, elle décida de s’asseoir de nouveau sur le lit se trouvant à ses côtés, tendant alors sa main à la jeune femme qui lui faisait face. "Je crois que tu devrais me les refaire, c'est une première année qui me les a fait et elle n'avait pas l'air très douée..." C'était une blague bien entendue mais devant la tête de son amie, Anja ne pu s'empêcher de laisser exploser un rire franc et joueur. Elle était tout le temps du genre à faire des blagues. C'était sans doute quelque chose de fatiguant à force mais elle était comme ça et ne comptait pas changer. La vie avait toujours été pour elle, un immense terrain de jeu. La chose qu'Anja détestait par dessus tout, c'était s'ennuyer alors elle rendait toujours des moments aussi inintéressants que celui-ci amusants. Sa joie de vivre était sans doute sa principale qualité et son principal défaut. "Tu verrais ta tête ! Je plaisante et je vais bien. C'est un super sexy médecin qui s'en est occupé. T'attends quoi pour sauter sur un médecin ? Ils sont tous canons dans cet hôpital." Anja devait être sado-maso ou quelque chose dans ce genre. Cette phrase qu'elle venait de prononcer avec le plus grand sourire du monde lui faisait pourtant terriblement mal. Elle n'avait pas envie que Hjørdis craque sur un médecin, sur personne d'ailleurs ! Elle voulait que Hjørdis craque sur elle. Elle aurait tellement aimé que Hjørdis se rende compte à quel point Anja aurait été prête à faire des efforts pour elle, à lâcher sa soif de liberté pour vivre normalement, comme tout le monde, avoir une vie de couple parfaite. Anja ne pouvait imaginer quelqu'un, homme ou femme d'ailleurs, toucher son amie. Cependant, ce corps, ce visage, cette personnalité si extraordinaire ne lui appartenait pas. Un jour, Hjørdis trouverait certainement chaussure à son pied. Elle finira bien par tomber amoureuse, vouloir se marier ou encore avoir des enfants. Anja détestait cette idée. Profondément. Pourtant, elle ne pouvait se résoudre à voir son amie malheureuse. Cela faisait longtemps que Hjørdis n'avait pas ramené quelqu'un à l'appartement. Anja ne questionnait pas son amie à ce sujet. Elle connaissait suffisamment Hjørdis pour savoir qu'elle n'était pas du genre à aimer se livrer, même avec elle. Anja préférait toujours la laisser venir. De toute façon, Hjørdis savait que Anja serait toujours là pour l'écouter si elle en avait le besoin. Les mots étaient sortis de la bouche d'Anja rapidement et dans le fond, elle n'avait pas le droit de les regretter. Hjørdis avait le droit d'être heureuse avec un beau médecin sexy et intelligent ! Néanmoins, elle perdit un peu son sourire et baissa finalement la tête. Soutenir le regard de Hjørdis devenait trop difficile.

Un silence qui sembla durer une éternité s'était installé dans la pièce. Ce n'était pas gênant en soit, Anja n'était pas effrayée par le silence quand il était entre elle et Hjørdis. Elle lui avait tendit sa main pour que l'interne en chirurgie puisse admirer la beauté du travail achevé de l'interne qui l'avait précédé. Soudain, la main de Hjørdis frôla la sienne. C'était une drôle de sensation. Une douce et enivrante caresse. Un léger frisson s'était d'ailleurs emparé du corps d'Anja. Elle ne pouvait lutter contre cela. C'était ainsi. Hjørdis touchait, même une infime, partie de son corps et elle ne pensait plus qu'à une seule chose : le désir qu'elle éprouvait pour elle. Alors, elle se contenta de fermer quelques micro secondes les yeux, profitant de cette caresse, pourtant pas censée en être une, avant de finalement les ouvrir de nouveau. Elle scruta son amie qui était alors totalement subjugué par cette plaie, peu intéressante pourtant. Anja observa chaque trait de son visage, en commençant par ses lèvres. Elles étaient tellement belles... Elle remonta légèrement les yeux pour s'arrêter sur les yeux de la belle, toujours le regard baissé vers la cicatrice; bien que Hjørdis devait certainement sentir le regard d'Anja sur elle. Anja fronça légèrement les sourcils. Hjørdis avait des cernes. Non pas que cela l'a rendait moins belle ou moins attirante, mais cela éveillait en Anja une certaine inquiétude. Depuis plusieurs semaines, Anja se questionnait beaucoup sur son amie. Hjørdis enchaînait les activités, ne prenant pas nécessairement le temps de se reposer et très clairement, Anje se demandait même si Hjørdis dormait. Elle en doutait parfois, pouvant voir de la lumière à 4H du matin dans sa chambre alors qu'elle commençait sa garde quelques heures après. L'idée même que Hjørdis puisse aller mal était insupportable. Elle mettait ça sur le compte du retour d'Aron mais elle avait pourtant l'impression que les choses s'arrangeraient entre eux. Du coup, elle ne savait pas trop quoi en penser mais elle détestait être impuissante à l'idée que son amie puisse aller mal. Elle finit donc par arrêter de l'observer si intensément et posa sa main sur le menton de la jeune femme pour qu'elle remonte la tête et que leurs yeux se croisent. "Ca va Hjørdis ? T'as l'air fatigué en ce moment ?" Anja avait prit un air sérieux cette fois. Un peu trop peut être. D'accord, il était possible que Hjørdis ne veuille pas lui parler de ses problèmes et elle en avait le droit mais Anja voulait au moins s'assurer qu'elle savait qu'elle pouvait le faire. "Et ce n'est pas une manière de te dire que t'as une sale tête ou quoi, tu n'as pas une sale tête, t'as juste l'air crevé., Tu devrais peut être lever le pied avec toutes tes activités non ?" Une petite dose d'humour pour faire passer la pilule. Elle regarda son amie dans les yeux, un léger sourire sur le visage, attenant que celle-ci lui dise quelque chose. N'importe quoi mais quelque chose qui aurait au moins le mérite de calmer l'inquiétude d'Anja.
FICHE ET CODES PAR BROADSWORD.
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Hjørdis Elgort
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Hjørdis Elgort
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MessageSujet: Re: Tu étais formidable... (Hjørdis) TERMINE   Tu étais formidable... (Hjørdis) TERMINE EmptyJeu 1 Mai - 18:16




tu étais formidable
You came into my crazy world like a cool and cleansing wave. Before I, I knew what hit me baby you were flowing through my veins. I'm addicted to you, hooked on your love, like a powerful drug I can't get enough of, lost in your eyes, drowning in blue out of control, what can I do? I'm addicted to you! Addicted to you - Avicii.


Hjørdis vivait à 100 à l'heure. Ce n'était pas une pile électrique pourtant, à vrai dire, elle était même plutôt du genre calme et silencieuse. Mais elle vivait à 100 à l'heure, s'accordant très peu de temps de repos. Elle n'avait pourtant pas toujours été comme ça. Elle se souvenait d'une époque, pas si lointaine que ça, où elle faisait régulièrement la grasse matinée, où elle accordait plus de temps à sa famille et ses amis. Mais aujourd'hui, elle jouait l'autruche et enfouissait sa tête dans le travail et les études pour ne pas penser à tout le reste. Et c'était facile. Parce que tout le monde sait que le poste d'interne c'est prenant. Parce que personne ne s'étonne en voyant des cernes sous ses yeux, après tout, elle travaille à l'hôpital, on sait bien que ce sont des horaires de fous. Alors elle s'enfonce dans son mensonge et quand cela ne suffit plus, elle trouve autre chose. En l'occurrence, il avait s'agit de ses études en histoire. En plus d'un véritable désire de changer de voie, c'était une occasion de plus de ne pas penser à tout le reste. Et qui y avait-il pour lui dire que c'était malsain ? Personne, parce que personne n'imaginait qu'elle pouvait avoir un malêtre profondément encré en elle. Elle avait fait en sorte que personne ne puisse l'imaginer. Alors on la laissait faire et elle s'enfonçait de plus en plus dans cette spirale infernale d'un combat contre le temps. Certaines femmes se battent à coup de chirurgie esthétique pour ne pas se voir vieillir, elle, elle se battait contre le manque de temps, contre le peu d'heure qu'il y a dans une journée. Finalement, elle se battait un peu pour vieillir plus vite, parce qu'en se fatiguant ainsi, elle raccourcissait sans aucun doute son espérance de vie. Elle n'était pas suicidaire pourtant, elle aimait la vie et ce qu'elle avait à offrir. Elle n'aimait juste pas ce que la vie lui avait offert jusque là. Elle voulait que cette attirance pour les femmes -et particulièrement Anja- disparaisse. Elle ne voulait pas sortir de l'ordinaire, elle ne voulait pas qu'on commence à parler d'elle dans les diners de famille. Elle voulait rester Hjørdis Elgort, la fille ennuyeuse qu'on connaît seulement de nom. Seulement, dans la vie, on a rarement ce que l'on veut, elle l'avait apprit à ses dépends. Et quand bien même elle aurait voulu garder son lieu de travail très loin d'un quelconque souvenir impliquant Anja, elle n'avait pu faire autre chose que d'accourir à ses côtés en apprenant sa présence. Parce qu'elle s'inquiétait sincèrement pour son amie et qu'elle ne se le serait pas pardonné si elle n'y avait pas été. Ainsi peut-être se rendrait-elle compte que se cacher et s'enfouir sous un emplois du temps trop chargé n'était pas la bonne solution. Peut-être, mais certainement pas. Hjørdis était de ces filles qui se complaisent dans le dénis et préfèrent se contenter de leurs mauvaises habitudes plutôt que de prendre le risque de bousculer un peu plus leur vie.

Elle fut soulagée en apprenant qu'il ne s'agissait que d'une coupure. Peut-être aurait-elle dû patienter un peu et en demander plus à son collègue avant de se précipiter auprès de son amie. Ce n'était qu'une coupure. Une coupure qui avait tout de même coûté quelques points de sutures. Alors ce n'était pas une coupure si anodine que cela. Bien sur, cela l'amusa tout de même légèrement. Il avait dû s'agir de la maladresse et de l'étourderie d'Anja bien sûr. Elle ne connaissait pas l'histoire de cette blessure, mais elle n'aurait pas été surprise d'apprendre que sa colocataire avait fait l'erreur de penser qu'elle pouvait rattraper un couteau en plein vol sans risque de se couper. C'est un amusement qu'elle garda pour elle, principalement à cause de la présence du père de Anja, mais aussi parce qu'elle ne voulait pas que Anja croit qu'elle prenait cela à la légère. Ce n'était pas le cas. Pas du tout. Déjà, si sa colocataire venait à se blesser grièvement, elle se retrouverait à devoir payer le loyer de leur appartement en entier. Excuse complètement bidon puisqu'elle savait pertinemment que ses parents l'aideraient si elle le leur demandait. Mais c'était un argument qu'elle mettait dans la balance oui. Ensuite, et surtout, elle ne le supporterait pas. Elle ne supporterait pas de voir Anja blessée, tout juste vivante. Pire, et là semblait être le paradoxe, elle ne supporterait pas de perdre Anja sans lui avoir dit ce qu'elle ressentait -ou du moins pensait ressentir- pour elle. Mais croyez-vous que cet incident lui donnerait le courage de parler à son amie ? Bien sûr que non, parce que cette peur, aussi peu rationnelle soit-elle, n'était rien contre sa peur, encore plus irrationnelle, que ses parents découvrent un jour qu'elle n'était pas celle qu'ils croyaient. Alors non, une petite coupure ne changerait rien. Rien du tout.

Anja l'avait vraiment prise au dépourvu avec sa question. Mais à bien y réfléchir, la réaction de Anja face à sa propre réponse la surpris au moins autant. "Comment tu fais ça ? Comment tu peux savoir la veille ce que tu vas vouloir porter le lendemain ?" Elle n'avait pas de réponse à donner à son amie. Elle le savait, c'est tout. C'était comme ça pas autrement. Et puis, pour être honnête, Hjørdis ne portait que peu d'attention à ce qu'elle portait. Oui, elle aimait se sentir belle et à l'aise, mais si un jour elle devait simplement porter un vieux jogging avec un sweat-shirt, cela ne lui poserait pas plus de problème que ça. Elle n'était pas comme ses filles qui passent trois heures à choisir leurs vêtements, non bien souvent elle se contentait de choisir des choses qui s'accordaient bien et n'y repensait plus. Et puis, sa garde robe n'était pas si garnie que ça, pour la simple et bonne raison qu'elle n'avait pas le temps d'aller faire du shopping.  S'il n'arrivait pas qu'on la traine de force, elle n'irait certainement qu'une fois tous les dix ans. C'est bien à cause de ce manque de réponse intelligente qu'elle avait à donner qu'elle préféra reporter la discussion sur la coupure de Anja. Après tout, l'histoire de choisir ses vêtements, cela lui paraissait tellement stupide comme conversation. "Tu crois vraiment que mon père m'aurait laissé partir vivre en dehors de chez lui si je n'avais pas été à jour ? ! J'ai eu tous les vaccins qui existent au monde !" Elle eu un léger signe de tête qui voulait dire c'est vrai t'as pas tord. Sa question avait peut-être été un peu stupide, mais au moins, la voilà qui était rassurée. Elle se demanda alors comment le père de Anja vivait le fait que sa fille soit en colocation avec une de ses internes. Après tout, ils s'étaient croisés une ou deux fois en dehors du travail et elle se demandait si cela le mettait aussi mal à l'aise qu'elle. Probablement pas, à moins qu'il ait des vu sur elle et qu'elle l'ignorait. Non, c'était dégueulasse comme pensée, alors elle la dégagea bien vite. Elle regarda alors Anja coopérer et se rassoir. Elle ne pensait sincèrement pas qu'elle abdiquerait si vite. Mais l'en remercia silencieusement. Elle n'avait pas la force de se battre avec son amie aujourd'hui. "Je crois que tu devrais me les refaire, c'est une première année qui me les a fait et elle n'avait pas l'air très douée..." A cette révélation Hjørdis fit des yeux aussi rond qu'un ballon. Comment le docteur Søren avait-il pu laisser une première année faire les points de sutures de sa fille ? Pas qu'elle doutait des capacités de la dite interne, mais tout de même, une première année. Mais bien sûr, Anja ne tarda pas à éclater de rire. En temps normal, Hjørdis aurait surement fini par rire aussi, c'était l'effet que Anja avait souvent sur elle. Mais pas là, la situation ne s'y prêtait pas vraiment à son goût. "Tu verrais ta tête ! Je plaisante et je vais bien. C'est un super sexy médecin qui s'en est occupé. T'attends quoi pour sauter sur un médecin ? Ils sont tous canons dans cet hôpital." Elle serra alors les dents face à la réplique d'Anja. Premièrement, l'idée même de sauter sur un médecin ne lui plaisait pas. Ils étaient ses collègues et elle préférait largement les laisser comme tel. Deuxièmement, un médecin ce n'aurait pas été possible, quand bien même Anja l'ignorait. Une médecin, ou une infirmière, encore à la rigueur. Mais surtout, ce qui lui déplus, c'était de savoir que Anja les trouvait tous sexy et qu'elle voulait la voir avec l'un d'eux. Parce que bien sûr, comment Anja aurait-elle pu s'intéresser à elle ? Elle était trop banale pour son amie, trop similaire à toutes les autres femmes qu'elle ramenait dans leur appartement. Non, pour Hjørdis, il ne faisait aucun doute que Anja ne pourrait jamais s'intéresser à quelqu'un comme elle. Et cela lui fit mal à cœur de se rendre compte que Anja l'imaginait même avec un de ces médecins qu'elle trouvait si sexy. Elle avait la nausée soudainement, mais se garda bien de le montrer. Elle ne prit même pas la peine de répondre à Anja, elle savait qu'elle risquait de se trahir si elle le faisait. Alors elle préféra laisser le silence s'installer.

Il lui fallut quelques instants pour se reprendre, puis elle constata que Anja tendait toujours la main vers elle. Alors elle sépara la distance qui la séparait du lit où son amie était assise et lui prit délicatement la main. Tout en douceur, elle défit le bandage. Et son cœur battait trop vite dans sa poitrine en sentant la peau douce de son amie contre la sienne. Deux ans que personne ne l'avait touchée et qu'elle n'avait touché personne, alors comprenez bien que le moindre contact pouvait se montrer perturbant pour elle. Une fois le bandage retiré, Hjørdis eu tout le loisir de se rendre compte que les points de suture avaient été très bien fait. Elle passa même son doigt tout autour de la blessure, ne cherchant pas à ranimer la douleur dans la paume de Anja, mais plutôt à essayer de l'apaiser. C'était systématique chez elle, elle avait tendance à caresser les contours d'une blessure, que cela soit les siennes ou celles de ses proches. Et elle se perdit ainsi dans la contemplation de ce qui serait bientôt une cicatrice. Elle sentait le regard d'Anja posé sur elle et elle ne voulait surtout pas le croiser. Si elle plongeait ses prunelles dans celle de son amie, elle avait peur de ce qui se passerait. Pourrait-elle résister à cette envie si brûlante de poser ses lèvres sur les siennes ? Possiblement, elle était devenue assez douée pour réprimer ses envies les plus profondes, mais elle ne voulait surtout pas prendre de risque. Non elle ne pouvait pas le prendre. Pourtant, elle savait que cela n'offenserait surement pas Anja. Après tout, la brune avait connue bien des lèvres féminines avant les siennes. Elle le savait bien. Pourtant, même pleinement consciente de la bisexualité de sa colocataire, elle ne pouvait su résoudre. Mais lorsqu'elle sentit la main de son amie sur son menton, elle manqua presque de sursauter. Et son cœur se mit à battre encore plus fort, au point qu'elle était persuadée qu'on pouvait l'entendre, quand bien même elle savait que ce n'était pas possible. "Ca va Hjørdis ? T'as l'air fatigué en ce moment ?" Le plus gênant c'était maintenant l'air sérieux de Anja. Mais elle n'avait pas peur, son amie ne pouvait se douter une seule seconde de ce qui se passait vraiment dans sa tête. "Et ce n'est pas une manière de te dire que t'as une sale tête ou quoi, tu n'as pas une sale tête, t'as juste l'air crevé., Tu devrais peut être lever le pied avec toutes tes activités non ?" L'humour ne servit en rien à faire passer les choses plus facilement pour Hjørdis. Elle regarda un moment son amie, la scrutant pour essayer de savoir si elle avait ne serait-ce que l'ombre d'une idée sur ce qui pouvait se passer dans sa vie. Après tout, elles vivaient ensemble, Anja avait bien dû se rendre compte qu'elle veillait toute la nuit. Mais s'en souciait-elle ? Vraiment, Anja l'appréciait-elle assez pour s'en soucier ? La vérité, c'était que Hjørdis était bien trop persuadé que son amie avait mieux à penser qu'elle pour penser à la possibilité que oui, son amie s'inquiétait vraiment. « Tu n'as pas été très discrète la nuit dernière. ». Elle ne l'avait nullement dit sous la forme d'un reproche, quand bien même dans le fond s'en était un. « Et j'ai beaucoup de travail. Alors oui je suis peut-être un peu plus fatiguée que d'habitude. Mais je vais bien Anja. ». Doux mensonge. Elle se força même à offrir un sourire à son amie. Un sourire forcée. Et elle n'aimait pas ça. Pas avec Anja. Elle s'efforçait d'être le plus honnête possible envers son amie, essayant de ne lui cacher que ce qui était nécessaire. Et en soit lui mentir sur les raisons de ses marques fatigues, c'était nécessaire, mais elle n'aimait pas ça. Elle n'aimait pas lui sourire faussement. Et elle avait aussi l'impression qu'il faudrait plus qu'un sourire pour convaincre son amie. « Vraiment Anja, je vais bien. Peut-être un peu de surmenage, mais rien de bien méchant. Après tout, je suis médecin, je le saurais si quelque chose n'allait pas, pas vrai? ». Elle essayait de convaincre son amie comme elle le pouvait. Mais ne voulant pas avoir à faire face à son regard, elle se retourna pour aller chercher de quoi lui refaire son bandage. Pas longtemps. Et lorsqu'elle revint, elle focalisa son attention sur la main de son amie plutôt que sur tout le reste. Elle allait bien. « Après tout, ce n'est pas moi qui me suis coupée la main. Peut-être que c'est toi qui est trop fatiguée. Mais il faut dire que tu as des nuits agitées aussi. ». Encore une fois, elle l'avait dit d'un ton si neutre que le reproche était à peine perceptible. Mais elle jalousait tellement toutes ses personnes qui passaient la nuit avec Anja que cela en devenait de plus en plus difficile de le cacher. Elle reposa alors enfin le regard sur sa colocataire, évitant soigneusement de ne pas faire un arrêt sur ses lèvres si attirantes. Elle se noya un instant dans le regard de son amie. Oui, elle les jalousait vraiment et bientôt cela finirait par se voir, elle le sentait bien.
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Anja Søren

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étude/emploi : Elle a d'abord commencé par faire des études de médecine, sûrement pour faire comme son père mais ça ne lui correspondait pas vraiment. Et finalement, elle a changé de voie, se rapprochant de la biologie et de l'étude des animaux marins. Aujourd'hui, elle travaille au Zoo avec les mammifères marins. Elle s'occupe de les nourrir, d'assurer les shows, de nettoyer les bassins etc...
ton conte préféré : Le dernier rêve du chêne.
MessageSujet: Re: Tu étais formidable... (Hjørdis) TERMINE   Tu étais formidable... (Hjørdis) TERMINE EmptyJeu 1 Mai - 20:19



j'étais fort minable, nous étions formidables !


Anja et Hjørdis avaient toujours été de vraies opposées. A tel point que si l'une pensait blanc, l'autre pensait forcément noir. C'était une évidence, il n'y avait pas besoin de leur poser la question. Elles étaient le jour et la nuit. Il n'était pas étonnant qu'elles ne se soient jamais vraiment intéressées l'une à l'autre lorsqu'elles étaient ensembles en fac de médecine. Autant l'admettre aujourd'hui, Hjørdis n'était pas le genre de fille vers qui serait allée une fille comme Anja. En toute franchise, elle ne l'aurait peut être même jamais regardé. Le physique extrêmement attractif de la jeune Hjørdis aurait pu être un atout certain pour attirer Anja vers elle mais celle-ci avait toujours d'avantage craqué sur une personnalité. Certes, elle ne connaissait que très rarement les personnes qu'elle amenait dans son lit mais elles avaient toutes quelque chose en commun : une chose en elles, autre que purement physique avait attiré Anja. Un accent, un sens de l'humour prononcé, un charisme incroyable. Peu importe quoi, mais il fallait quelque chose. Hjørdis elle ressemblait surtout à une magnifique jeune femme coincée, voire bourgeoise catholique. Anja de son côté, elle était une rebelle avec une soif de liberté insatiable, toujours entourée de personnes amusantes, prêtes à passer des heures dans les soirées plutôt que dans les bouquins. Des opposées, voilà ce qu'elles étaient. Et pourtant, il avait suffit d'une seule rencontre ayant pour but de vérifier si elles étaient capable de partager le même appartement et Anja avait tout de suite su qu'elle allait adorer cette fille, pire qu'elle pourrait un jour l'aimer au point que Hjørdis devienne l'une des personnes les plus importantes de toute son existence. Plusieurs fois, Anja s'était demandé pourquoi. Peut être que dans le fond, elles avaient quand même des points communs. A bien y réfléchir, elles possédaient toutes les deux un caractère fort et bien trempé, ce qui avait parfois le don de provoquer des petites disputes dans l'appartement, mais jamais rien de bien méchant. Hjørdis était devenue la moitié d'Anja. C'était vraiment ce que ressentait Anja quand elle pensait à sa colocataire. Anja avait besoin d'elle pour retrouver un objet égaré, besoin d'elle pour retrouver le sourire si elle ne l'avait plus, besoin d'elle pour ne pas tuer Alec et surtout ne pas se fâcher définitivement avec lui. En fait, elle avait toujours besoin d'elle. Tellement, qu'à chaque fois qu'elle s'apprêtait à prendre une décision sur un coup de tête, comme à son habitude depuis qu'elle était en âge de prendre une décision, elle pensait systématique à Hjørdis. Elle se demandait si celle-ci ferait différemment et ça lui permettait de jauger plus aisément le pour et le contre. De son côté, Anja devait certainement apporter des choses à Hjørdis, puisqu'elles s'entendaient vraiment bien il fallait quand même l'avouer. Anja s'était toujours demandé de quoi il pouvait s'agir mais ne cherchait pas à savoir. Après tout, le mystère c'était parfois préférable. Plus les jours passaient et plus Anja tombait amoureuse de Hjørdis. C'était un sentiment qu'elle n'avait pourtant jamais connu jusqu'ici mais elle était certaine que c'était ce ressentit là que les gens nommaient "amour". Elle n'arrivait plus à se passer de Hjørdis, pas plus d'une journée en tout cas. Si elles ne se voyaient pas pendant plusieurs heures, l'une d'entre elles envoyait forcément un message à l'autre. La joie de la technologie ! Quoi qu'il en soit, lorsqu'on vit avec quelqu'un, on s'aperçoit de ce qui ne tourne pas rond. Anja savait que son amie allait mal. Celle-ci pouvait continuer de le nier ou de ne rien dire, Anja le voyait et c'était quelque chose de plus en plus difficile à supporter. Plusieurs fois, la nuit, quand elle voyait la lumière allumée sous la porte de Hjørdis, elle avait faillit entrer mais c'était finalement résignée. La peur peut être de se rendre compte que son amie était en souffrance, ou peut être juste la peur de ne pas savoir quoi faire pour calmer son mal être. Anja n'avait jamais été le genre de fille torturée ou encore dépressive. Elle avait toujours eu cette tendance à dévorer la vie, au point d'y perdre des plumes parfois. En effet, il arrivait certaines fois où la réalité rattrapait Anja, la frappant en pleine gueule comme avec Alec, ces derniers temps. Non, la vie n'était définitivement pas toute rose mais ça c'était quelque chose qu'Anja avait beaucoup de mal à concevoir.

« Tu n'as pas été très discrète la nuit dernière. » Ce fût la première réponse que donna Hjørdis quand Anja lui demanda si elle allait bien et surtout si elle dormait bien la nuit. Anja ne pu s'empêcher de faire une légère grimace devant cette remarque, se mordant la lèvre inférieur comme à son habitude lorsqu'elle était gênée. Autant l'avouer, dire une phrase pareille dans un moment comme celui-ci alors que la question initiale s'intéressait au sommeil de Hjørdis, était clairement un reproche déguisé et se voulant diplomate, sur le fait que Anja était un peu trop bruyante. Elle reconnaissait bien là le caractère de Hjørdis. Elle ne pouvait pas lui en vouloir de lui en faire part. Après tout, en colocation, on se doit d'être attentif aux autres. Bien sûre, Anja était loin de se douter que ce reproche était également pour signifier que Hjørdis était jalouse. Pour elle c'était impossible que son amie soit jalouse des conquêtes qu'elle ramenait régulièrement à la maison. Aoutch pensa t-elle néanmoins. Personne ne serait très à l'aise à l'idée d'apprendre que sa colocataire nous entend faire l'amour, ça va de soit. Anja préféra ne pas répondre à la "petite" provocation de sa coloc pour écouter la suite de ses explications. Certes, Anja faisait peut être trop de bruit mais elle ne faisait certainement pas des parties de jambes en l'air tous les soirs. « Et j'ai beaucoup de travail. Alors oui je suis peut-être un peu plus fatiguée que d'habitude. Mais je vais bien Anja. ». Anja n'en croyait rien. Elle était sûre que, ces derniers temps, Hjørdis allait beaucoup moins bien. La raison, elle l'ignorait mais elle finirait par le savoir. Peu importe que son amie ne veuille rien lui dire. Anja scrutait le visage de la jeune femme face à elle comme pour deviner ce qu'elle lui cachait. De plus, le sourire de Hjørdis n'avait pas été assez convaincant pour lui laisser penser qu'elle se trompait sur l'état de santé de son amie. En la regardant ainsi, Anja espérait trouver des réponses. Elle faisait toujours ça avec les personnes qu'elle connaissait suffisamment, se disant toujours que les réponses seraient marquées quelque part. Mais comme avec Alec quand elle utilisait cette technique, elle ne voyait pas grand chose sur le visage de Hjørdis, si ce n'était une certaine forme de fatigue. « Vraiment Anja, je vais bien. Peut-être un peu de surmenage, mais rien de bien méchant. Après tout, je suis médecin, je le saurais si quelque chose n'allait pas, pas vrai? » Trop de précision pour être sincère. Ce fut la première chose que pensa Anja mais se tût. Elle suivait son amie du regard, qui se dirigeait maintenant vers l'autre bout de la salle pour aller chercher de quoi lui refaire un bandage. "D'accord si tu le dis..." Oui Anja n'était pas convaincue et elle voulait que Hjørdis s'en rende compte. "Mais Hjørdis, je veux quand même que tu saches que je suis là pour toi si tu en as besoin...Juste au cas où" avait elle dit doucement et sérieusement alors que son amie revenait vers elle avec une bande.

Hjørdis entreprit de refaire le bandage de la main d'Anja ce qui eu pour effet de provoquer un nouveau frisson à la jeune femme. Comment pouvait elle lui faire autant d'effet juste en l'effleurant du doigt ? C'était totalement incompréhensible. Anja baissa machinalement la tête vers sa main et s'assura en même temps que les frissons ne pouvaient pas être remarqué par Hjørdis. Heureusement ! Ressaisie toi bordel pensa Anja comme pour se donner le courage de ne rien faire de totalement irréfléchie : comme par exemple, attraper le visage de son amie pour l'embrasser. Voilà, cela ça aurait été complètement stupide ! Anja se serait certainement pris une gifle et elle aurait été mérité. Après tout, Hjørdis n'avait certainement pas envie de se faire embrasser par sa colocataire. Anja avait beau être bisexuelle, ça ne lui donnait pas tous les droits. Sa bisexualité, elle l'avait découvert assez tôt. Elle n'avait que seize ans la première fois qu'elle avait finit sa nuit dans les bras d'une fille. En même temps, Anja avait toujours été très précoce. Avec une fille, elle avait goûté à d'autres plaisirs charnels et une seule fois lui avait suffit pour savoir qu'elle aurait envie de recommencer. Finalement, elle préférait peut être faire l'amour avec une femme. Ce n'était d'ailleurs pas celle d'hier soir qui allait la contredire et certainement pas Hjørdis non plus, à en juger sa remarque. « Après tout, ce n'est pas moi qui me suis coupée la main. Peut-être que c'est toi qui est trop fatiguée. Mais il faut dire que tu as des nuits agitées aussi. » Et encore un reproche ! Toujours déguisé mais la deuxième fois, ça passe toujours moins bien. Anja laissa échapper un petit soupire presque silencieux avant de regarder son amie, qui cette fois ne regardait plus sa main mais ses yeux. Les yeux de Hjørdis étaient terriblement magnifiques. Si bien qu'Anja avait souvent l'habitude de se perdre dans son regard. Et dans un cas comme celui-ci ce n'était pas une simple métaphore. Il fallait vraiment qu'elle cesse de regarder Hjørdis où elle ne pourrait plus résister à ce désir si fort que son corps lui faisait ressentir à chaque fois que Hjørdis était dans les parages. Sans parler de ses battements coeur qui s'accéléraient toujours. Alors pour une fois, ce qui était assez rare, Anja baissa légèrement la tête, voulant à tout prix détacher son regard des yeux de sa colocataire. "Hum désolée...J'essaye pourtant d'être discrète." Ajoutant à sa phrase une légère mou, elle passa sa main, encore libre et en bonne santé, dans ses cheveux comme lorsqu'elle était gênée ou encore énervée. Là, c'était clairement de la gêne. "Si tu veux, je me contenterais de faire...Euh...Ce que je fais, dans ma voiture comme ça plus de relations sexuelles dans l'appartement." L'idée que Hjørdis puisse l'entendre prendre du plaisir avec une autre fille était assez étrange. En fait, c'était même complètement déstabilisant. Ces filles n'étaient que des jouets bien fades. La vérité, c'était que ces nuits là, la seule fille avec laquelle Anja avait envie de coucher se trouvait dans la chambre d'à côté, absorber par ses bouquins et apparemment en train de l'entendre. Quoi qu'il en soit, ce n'était certainement pas la seule explication à la fatigue de Hjørdis.

Une fois que celle-ci eu enfin terminé son bandage, Anja lui adressa un léger sourire, suivit d'un :"Merci Doc', je me sens beaucoup mieux !" Et toc une petite dose d'humour pour signifier à son amie qu'en toute franchise, elle lui avait surtout fait perdre du temps puisque ses points de sutures étaient parfaits. Elle se leva alors de nouveau du lit, se trouvant tout d'un coup trop proche de Hjørdis. Bien trop proche. La distance qui les séparait était mince et bien que ça leur était sans doute arrivé d'autre fois, ce n'était pas pour autant moins difficile à gérer. Anja baissa de nouveau la tête, décidémment, elle perdait rapidement ses moyens aujourd'hui. Elle passa alors à côté de Hjørdis, tendant de ne pas s'attarder sur le fait qu'elle venait de la frôler pour se dégager de son amie et se rapprocher de la porte comme pour s'enfuir en courant de cette situation plus que critique. Pourtant, Anja s'arrêta brusquement et se tourna doucement vers Hjørdis. Elle avait beau n'avoir rien dit, Anja savait que Hjørdis lui cachait quelque chose. "Je sais que tu dis aller bien mais...Hjørdis peut être que...Aron est revenue et je sais qu'il a toujours été extrêmement important pour toi alors si tu pouvais essayer de mettre ta colère de côté, il pourrait sans doute t'aider..." Anja avait dit cela sur un ton calme et posé. Cela ne lui ressemblait pas mais elle faisait toujours ça quand elle se risquait à parler d'Aron avec son amie. C'était un sujet sensible autant le dire. Il lui avait fait terriblement mal en partant réalisé son rêve à l'autre bout du monde et même si Anja ne comprenait pas toujours pourquoi elle lui en voulait autant, elle se disait que Hjørdis devait certainement avoir de bonnes raisons. Néanmoins, Aron était peut être le seul qui pouvait aider Hjørdis. C'était une évidence. Anja avait déjà eu l'occasion de les voir ensembles avant le départ de celui-ci et ils étaient totalement fusionnels. Anja s'approcha alors de son amie et passa une mèche des cheveux de celle-ci derrière son oreille. Geste totalement amical et qu'elle aurait pu faire à n'importe qui et pourtant, elle le regretta presque aussitôt. Comme à chaque fois qu'elle touchait Hjørdis en fait. Quelle conne pensa t-elle. Elle avait terriblement de mal à lui résister et pourtant elle continuait à avoir ce genre de geste de tendresse envers elle. A croire qu'elle aimait se faire souffrir.
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MessageSujet: Re: Tu étais formidable... (Hjørdis) TERMINE   Tu étais formidable... (Hjørdis) TERMINE EmptyVen 2 Mai - 16:57




tu étais formidable
You came into my crazy world like a cool and cleansing wave. Before I, I knew what hit me baby you were flowing through my veins. I'm addicted to you, hooked on your love, like a powerful drug I can't get enough of, lost in your eyes, drowning in blue out of control, what can I do? I'm addicted to you! Addicted to you - Avicii.


Hjørdis croyait au coup de foudre. Il lui avait toujours semblé qu'il ne lui suffirait que d'un regard et elle saurait. Et c'était peut-être pour ça qu'elle avait mit autant de temps à se rendre compte que sa colocataire lui faisait ressentir quelque chose qu'elle n'avait jamais vraiment connu. Elle ne mettait pas vraiment de mot sur ce que c'était. De toutes façons, elle n'avait personne à qui en parler. Elle n'avait pas eu le coup de foudre pour Anja. Certes, le courant était rapidement passé entre elles, malgré leurs différences, mais cela n'avait pas été un coup de foudre. Pas pour Hjørdis en tous cas. Au début, cela lui était bien égal que sa colocataire ramène quelqu'un à l'appartement. Après tout, Anja était majeure et vaccinée, elle faisait bien ce qu'elle voulait. Mais, sans savoir pourquoi, Hjørdis avait toujours été un peu gênée lorsqu'il lui arrivait de voir son amie en sous-vêtements.  Elle avait longtemps mis ça sur le dos d'une certaine jalousie. Après tout, elle n'avait jamais pu nier que sa colocataire était une femme sexy, une qualité qu'elle n'a s'accordait pas. Elle se trouvait mignonne, mais sexy, surement pas. Puis, il y a deux ans, elle avait commencé à regarder Anja différemment. A penser à Anja différemment. Après avoir prit conscience de son attirance pour les femmes, elle s'était rendue compte que si elle se sentait mal à l'aise devant la quasi-nudité de sa colocataire, c'était parce qu'elle l'attirait. Quelque chose de purement physique. Quelque chose qui finit par lui passer quelques semaines plus tard. Du moins, elle s'était convaincue que c'était le cas, après tout, selon elle, c'était simplement un enchainement d'évènements perturbant qui l'avait poussée à se sentir attirée par son amie, rien de plus. Alors elle avait réussit à tout faire revenir à la normal. Ou presque. Maintenant, elle connaissait la raison de ces échecs avec les hommes et y avait définitivement fait une croix. Elle avait même fait une croix sur tout relation amoureuse, refoulant son attirance pour les femmes tout en refusant de faire souffrir un homme qu'elle ne pourrait pas aimer. Et tout allait bien pour elle. Elle vivait un semblant de bonheur et elle n'en demandait pas plus. Mais la jalousie avait commencé à grandir doucement en elle. Chaque fois qu'elle entendait Anja rentrer avec une conquête, elle se sentait de plus en plus oppressée. Elle l'avait tout de même présenté à Kay, pour essayer de redonner un peu d'entrain à son frère, mais peut-être un peu pour elle aussi. Peut-être que voir Anja et son frère ensemble l'aiderait à faire taire sa jalousie. L'effet avait été inverse pour être honnête. Elle avait presque aussitôt regretté son idée. Elle ne pensait pas qu'il se soit passé quelque chose entre Kay et Anja, elle avait refuser de poser la question, mais ça avait été le moment de sa prise de conscience. Le moment où elle avait compris qu'elle ne saurait jamais faire taire sa jalousie ou son attirance pour sa colocataire. Elle l'avait dans la peau et la seule chose qu'elle pouvait faire, c'était de le caché. C'était ce qu'elle avait fait, mais cela devenait chaque jour un peu plus difficile. Chaque nuit où Anja ne rentrait pas seule, elle avait de plus en plus de mal à retenir les larmes qui menaçaient d'inonder ses yeux. Chaque jour, elle devait faire preuve de self contrôle pour ne pas dévorer sa colocataire des yeux. Et voir Anja s'inquiéter pour sa santé, cela n'aidait. Oui elle était fatiguée et il y avait une bonne raison à ça, elle ne dormait pas, ou que peu, s'aidant de médicament. Elle devenait peu à peu une droguée incapable de vivre sans ses petites pilules, mais ça, elle ne l'avouerait pas à son amie, même sous la torture.

Alors elle préféra mettre la faute sur le manque de discrétion de sa colocataire. Ou sur du surmenage. Mais pas sur la vérité. Jamais sur la vérité. Mais mentir, ça fatigue aussi. Parce que ça demande beaucoup d'énergie d'inventer des mensonges, de forcer des sourires. Alors forcément au bout d'un moment, même les meilleurs finissent par se montrer moins convainquant. Et c'était ce qu'il venait de se passer, elle le savait bien. Elle savait bien qu'elle n'avait pas réussit à totalement convaincre Anja. Elle le voyait sur le visage de son amie. Elle essaya quand même de lui assurer que tout allait bien. En vain. "D'accord si tu le dis..." Oui, elle le disait et elle était prête à le répéter le nombre de fois qu'il faudrait pour que Anja la croit. "Mais Hjørdis, je veux quand même que tu saches que je suis là pour toi si tu en as besoin...Juste au cas où". Elle le savait bien. Anja n'avait pas besoin de le lui dire, elle le savait. Elle savait qu'elle pourrait compter sur son son amie pour être une épaule attentive et réconfortante. Après tout, elle lui avait parlé de Aron, de combien son départ lui avait fait mal. Bien sûr, elle n'avait pas tout avoué, mais elle s'était confié et ça, ce n'était pas quelque chose de si anodin pour la blonde. Et si elle ne c'était pas sentit suffisamment en confiance avec Anja, jamais elle n'aurait pu le faire. Elle lui adressa tout de même un sourire qui voulait dire Je sais.

Hjørdis était bien loin de se rendre compte de l'effet qu'elle pouvait provoquer à Anja chaque fois qu'elle la touchait. Et qu'aurait-elle fait si elle s'en était rendu compte ? Aurait-elle prit conscience qu'elle avait plus de valeur aux yeux de sa colocataire qu'elle ne le croyait ? Non. Parce que la blonde était tout simplement incapable de comprendre ces signaux. On la traitait souvent de coincée derrière son dos, elle le savait bien. Et dans le fond, ils avaient peut-être raison. Peut-être que si elle acceptait de se laisser aller un peu plus, alors tout serait plus simple. Mais Hjørdis ne s'entendait pas très bien avec le mot simplicité et préférait être au cœur de leurs insultes plutôt que de lâcher prise. Elle allait bien et ce n'était pas parce qu'elle vivait différemment qu'elle n'était pas heureuse. C'était ce qu'elle se répétait chaque fois. Parce que quand il n'y a personne pour nous réconforter, il faut bien le faire sois même. Et en parlant de lâcher prise, une fois le bandage terminé, elle se laissa aller dans les prunelles de sa colocataire. Elle aurait pu passer des heures à la regarder. Juste rester là et la regarder. Bien sûr, elle ne le faisait pas, cela aurait été bien trop curieux et Anja aurait certainement fini par lui poser un nombre incalculable de question ou à la prendre simplement pour une folle. Mais là, elle se laissa aller à le faire. Mais Anja baissa la tête, à son plus grand regret. Quand bien même elle ne le fit pas voir. "Hum désolée...J'essaye pourtant d'être discrète." Ce n'était pas un peu plus de discrétion que Hjørdis voulait, mais elle n'avait aucun droit de priver Anja de ses plaisirs charnels. Après tout, elle devait bien s'avouer que cela lui manquait un peu à elle. Mais elle n'était pas aussi libre que sa colocataire et l'idée de sortir, de draguer le premier venu et de le ramener chez elle ce n'était pas vraiment quelque chose qu'elle envisageait. Le premier venu ? Oui, parce que personne ne devait savoir. Personne. "Si tu veux, je me contenterais de faire...Euh...Ce que je fais, dans ma voiture comme ça plus de relations sexuelles dans l'appartement." Hjørdis serra un peu les dents. Au moins elle ne l'entendrait plus. Mais elle saurait. Elle comprendrait bien ce que sa colocataire avait fait en l'entendant rentrer tard. Et puis, elle ne pouvait pas condamner son amie à une vie sexuelle confiner dans l'étroitesse de sa voiture. Alors elle donna la seule réponse qui lui sembla juste. « N'importe quoi ! T'es autant chez toi que moi. Je mettrais des boules quies ! ». Elle ne le ferait pas. Elle avait horreur de ces choses là. Mais Anja n'avait pas besoin de le savoir et elle ne voulait pas que son amie se sente gênée de faire ce qu'elle avait envie de faire dans l'appartement. Tant qu'elle le faisait dans sa chambre et pas ailleurs, bien entendu. Avec tout ça, elle en avait presque oublié qu'elle tenait toujours la main de son amie dans la sienne. Le bandage était pourtant terminé. Alors elle la libéra, avec un peu de regret malgré tout.

"Merci Doc', je me sens beaucoup mieux !" Hjørdis leva les yeux au ciel. Oui elle avait regardé ses points de sutures pour rien et alors ? Elle s'inquiétait pour son amie, c'était tout. Et si elle s'était retrouvée avec des points de sutures affreux qui auraient laissé une très moche cicatrice hein ? Elle se devait de vérifier. Mais elle n'eu pas le temps de dire quoi que ce soit, bien trop surprise de la soudaine proximité avec Anja. Et son cœur sembla s'arrêter pour repartir de plus belle. Elle faisait toujours tout pour éviter ce genre de situation. Un frisson parcouru tout son corps et elle se passa la langue sur les lèvres. De là, elle pouvait sentir le parfum de son amie, sa chaleur aussi et dieu qu'il fut difficile de ne pas réclamer encore plus de proximité. De ne pas coller son corps à celui de sa colocataire. Et le mouvement de la brune pour se dégager n'aida pas. Hjørdis ferma un instant les yeux en soupirant. C'était tout son être qui réclamait Anja, mais elle n'écoutait que sa tête et elle, elle refusait. Lorsqu'elle ouvrit de nouveau les yeux, ce fut pour voir Anja se diriger vers la porte et elle esquissa une légère moue discrète. Mais la brune se ravisa. "Je sais que tu dis aller bien mais...Hjørdis peut être que...Aron est revenue et je sais qu'il a toujours été extrêmement important pour toi alors si tu pouvais essayer de mettre ta colère de côté, il pourrait sans doute t'aider..." Elle serra de nouveau les dents. Anja n'avait aucune idée d'à quel point elle venait de toucher une corde sensible. Elle baissa la tête légèrement, pour essayer de ne pas en vouloir à son amie d'avoir mis ce sujet sur le tapis. Elle la releva rapidement, pour constater qu'Anja s'était de nouveau rapprocher et sentir sa main remettre une de ses mèches de cheveux derrière son oreille. Anja devait arrêter de se comporter ainsi avec elle. Elle ne voulait pas de sa gentillesse. Ou plutôt si, elle en voulait et cela lui réchauffait le cœur, mais ça rendait les choses encore plus compliquées. Machinalement, Hjørdis se recula. Elle n'était pas de ces gens à aimer qu'on les touche. Elle pouvait même réagir très violemment quand un inconnu se permettait de poser les mains sur elle. « S'il se comporte comme tu le fais avec Alec, je ne vois pas comment il pourrait m'aider. ». Elle regretta presque aussitôt sa phrase. Parce que non seulement elle avait avoué à demi-mot qu'il y avait bien quelque chose qui n'allait pas, mais en plus elle avait évoqué un sujet sensible. Alec. Il était souvent la cause de petites disputes entres-elles. Parce que Hjørdis trouvait Anja beaucoup trop dur avec son frère. Elle voyait la détresse et la peine du jeune homme mais Anja semblait y être totalement immuniser et penser que son frère pourrissait sa vie juste pour le plaisir. Hjørdis avait vu Kay sombrer dans l'alcool, elle savait que ce n'est jamais par plaisir. Mais elle ne savait pas comment ouvrir les yeux de son amie, ni comment aider Alec. Mais elle le comprenait, vraiment. Elle se posa une main sur le front en soupirant. « Je suis désolée Anja, j'aurais pas dû dire ça. ». Elle était sincèrement désolée. « Je suis tellement stupide ! T'es là à vouloir m'aider et moi... ». Elle se tut alors. Le problème quand elle était fatiguée, c'est qu'elle avait trop tendance à laisser échapper des choses qu'elle n'aurait pas dû. Se reprenant, elle fit alors la chose la plus stupide qu'elle aurait pu faire, elle sourit. « Je vais bien d'accord ? J'ai pas besoin d'Aron ou de qui que ce soit. Je vais bien! ». A force de le répéter, peut-être que Anja finirait par y croire. Peut-être qu'elle même finirait par y croire. Pensant que son amie se contenterait de tourner les talons face à ce grossier mensonge, elle s'assit sur le lit en baissant la tête. Non elle n'allait pas bien non, mais cela faisait si longtemps maintenant qu'elle avait presque réussit à ce convaincre que si. Mais Aron était revenue et comme une gifle son mal être s'était de nouveau imposé à elle. Et il y avait Anja qui, sans le savoir, la torturait un peu plus chaque jour. Mais même au pied du mur, même après avoir légèrement craquée, elle restait là à assurer que tout allait bien.
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Anja Søren

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étude/emploi : Elle a d'abord commencé par faire des études de médecine, sûrement pour faire comme son père mais ça ne lui correspondait pas vraiment. Et finalement, elle a changé de voie, se rapprochant de la biologie et de l'étude des animaux marins. Aujourd'hui, elle travaille au Zoo avec les mammifères marins. Elle s'occupe de les nourrir, d'assurer les shows, de nettoyer les bassins etc...
ton conte préféré : Le dernier rêve du chêne.
MessageSujet: Re: Tu étais formidable... (Hjørdis) TERMINE   Tu étais formidable... (Hjørdis) TERMINE EmptyMer 7 Mai - 19:56



j'étais fort minable, nous étions formidables !

Il y a des moments étranges dans la vie. Des moments où tout semble aller dans un sens bien précis et tout d'un coup, notre vie prend un sens très différent sans qu'on comprenne réellement pourquoi. Ce fût le cas de la vie d'Anja quand elle rencontra Hjørdis pour la première fois ou plutôt la première fois qu'elle l'a remarqua. En quelques minutes, Anja aurait dû se douter que sa vie ne serait plus jamais la même. Assise en face de cette fille qui lui posait des questions afin de s'assurer qu'elle serait suffisamment "bonne" pour pouvoir partager le même appartement, Anja aurait dû sentir que cette fille deviendrait l'une des personnes les plus importantes de son existence. Dans le fond, peut être que si elle l'avait su, elle aurait fuit. Anja n'était pas du style à fuir devant le danger ou encore à ne pas affronter ce qu'elle ressentait vraiment mais Hjørdis était devenue, en quelques mois à peine, la chose la plus dangereuse de sa vie. En effet, Anja savait maintenant qu'elle n'était plus en mesure de vivre sans cette femme et d'un autre côté, elle savait qu'elle ne pourrait continuer à vivre éternellement à ses côtés. Le désir et surtout les sentiments qu'elle éprouvait pour Hjørdis finiraient par lui nuire. Soit, Anja risquerait par passer à l'acte, prenant alors le risque de perdre cette amie si chère à son coeur; soit, elle ne tenterait jamais rien et devrait se résoudre à l'entendre lui demander de partir, le jour où Hjørdis serait enfin amoureuse de quelqu'un. Car oui, bien que cela faisait longtemps que Hjørdis n'avait pas ramené quelqu'un à l'appartement, elle n'allait pas rester célibataire toute sa vie. Elle était bien trop belle et intelligente pour cela. C'était pour cette raison qu'Anja avait autant peur de sa colocataire; parce qu'elle savait que son bonheur dépendait maintenant de cette fille ! C'était une chose très étonnante. Anja avait beau être du genre à aimer beaucoup de gens, jamais personne; autre que sa famille en tout cas; n'avait eu autant d'importance à ses yeux. C'était donc ça l'amour ?! Vouloir le bonheur de l'autre avant le sien ? Rester aux côtés d'une personne qui finira par nous nuire sans avoir le courage de partir ? Regarder cette même personne en espérant pouvoir faire quelque chose pour l'aider ? Car oui, Hjørdis avait beau dire le contraire, Anja ne pouvait pas y croire. Hjørdis n'allait pas bien. Elles vivaient ensemble. Anja n'était pas totalement stupide. Alors elle avait finalement décidé de rester dans cette chambre d'hôpital qu'elle détestait tant. Elle avait besoin de savoir ce qui n'allait pas. Besoin de comprendre et surtout, elle avait besoin que Hjørdis aille mieux. C'était pour cette raison qu'elle avait parlé d'Aron. Prenant toutes les précautions possibles car Aron, le jumeau de la belle blonde, avait toujours été un sujet sensible. Tout comme Alec d'ailleurs. C'était sans doute pour cela que Anja ne s'attendait pas à ce que Hjørdis le mette sur le tapis, surtout pas de cette manière.

« S'il se comporte comme tu le fais avec Alec, je ne vois pas comment il pourrait m'aider. » Cette phrase, elle était douloureuse. Hjørdis n'avait pas le droit de lui dire une chose pareille, surtout pas maintenant alors qu'elle était là en train de s'occuper d'elle, alors qu'Alec n'avait pas donné signe de vie depuis maintenant plusieurs jours et bien que Anja ne le montrait pas, cela l'inquiétait énormément. Anja ne put s'empêcher de soulever les sourcils, surprise par la réaction de son amie. Aron était un sujet toujours très sensible malgré son retour et Hjørdis était vraiment irritable aujourd'hui. "Okay..." Ce simple mot, il voulait tout dire. Il voulait surtout dire que Anja avait été blessé par la réaction de son amie et elle devait le savoir puisqu'elle poursuivit presque aussitôt. « Je suis désolée Anja, j'aurais pas dû dire ça. » C'était une évidence, elle n'aurait pas dû. Anja s'énervait toujours très vite quand il s'agissait d'Alec. Elle n'était pas très douée pour cacher ce qu'elle ressentait, elle ne l'avait jamais été et même si Hjørdis était son amie, elle ne se privait pas pour lui dire les choses lorsqu'elle était en colère. En règle générale, les deux jeunes femmes se disputaient très rarement mais cela arrivait souvent quand les sujets Aron et Alec étaient abordés. Les relations fraternelles peuvent être des sujets très sensibles...La famille en général. Anja avait beau considérer avoir beaucoup de chance et avoir eu une enfance heureuse, certains souvenirs étaient toujours très douloureux. Les souvenirs de sa mère notamment. Quand Anja était encore une enfant, les gens passaient leur temps à lui dire qu'elle était le portrait craché de sa mère. A l'époque, elle était heureuse quand on lui disait cela. Elle avait toujours trouvé sa mère infinément jolie et était particulièrement proche d'elle. Quand elle a eu six et que sa mère a quitté le domicile conjugale sans l'emmener, Anja n'a plus jamais supporté qu'on les compare. Pourtant, son père continue de le faire encore et encore. A croire qu'il n'a toujours pas compris qu'elle préfèrerait être comme Alec. Lui au moins, il ressemblait à leur père, il ressemblait à celui qui était encore là...Comment cette femme avait elle pu partir sans ses enfants ? Quel genre de mère peut faire ça ? Le genre de mère qu'elle a eu apparemment. Trois ans, c'est le temps qu'il avait fallu pour qu'Anja se décide enfin à tourner la page. Si sa mère ne voulait pas d'elle alors elle ne voudrait pas de sa mère non plus. C'était ainsi après tout et heureusement, elle avait son père et son petit frère. Alec avait toujours été le genre de frère dont on peut rêver. Un peu casse pied sans doute et cherchant toujours à ennuyer sa grande soeur; mais il était un enfant heureux. Ou du moins, il en avait l'air. En réalité, il ne l'était sûrement pas. Ou alors pourquoi allait il si mal aujourd'hui ? Anja avait toujours mit les réactions actuelles d'Alec sur le compte de la disparition de leur mère. Elle avait laissé un vide au creux de son coeur et résultat, il passait son temps à essayer de se détruire. Une raison de plus pour que Anja se mette à détester encore plus cette femme; que jadis, elle avait appelé maman. Cette époque était résolue et Anja avait apprit à grandir seule. Contrairement à son frère, elle n'avait pas eu besoin de tester toutes sortes de choses interdites ou encore dangeureuses. Elle s'était contentée de vivre et d'être heureuse. Quelque chose qu'Alec ne comprenait pas et Hjørdis non plus apparemment. « Je vais bien d'accord ? J'ai pas besoin d'Aron ou de qui que ce soit. Je vais bien! » Elle se répétait bien trop pour que ce soit sincère. Et en réalité, pour le moment, ce mensonge n'était pas le principal soucis d'Anja. Elle était en colère et devait le dire à son amie. De toute manière, elle n'avait jamais été douée pour cacher ce genre de chose alors autant que ça explose maintenant, sinon cela arriverait ce soir à l'appartement. "Comment peux tu te comparer à Alec ? C'est un drogué et un alcoolique ? Je ne crois pas que ce soit ton cas alors t'en fais pas, Aron ne devrait pas se comporter de la même manière que moi." Les choses avaient été dites d'un ton froid mais relativement neutre. Cela ne ressemblait pourtant pas à Anja. Elle n'avait jamais su être neutre. Avec Anja c'était tout noir ou tout blanc. Elle était joyeux ou triste. Heureuse ou en colère. Il n'y avait pas de juste milieu et pourtant là, il semblait y en avoir un. C'était sans doute parce que la personne en face d'elle était Hjørdis. Finalement, elle n'avait plus envie du tout de rester dans cet hôpital. A quoi bon ?! Anja était en colère et elle préférait prendre l'air. Pourtant, au moment de quitter la chambre, elle se retourna de nouveau vers Hjørdis. On pouvait lire dans son regard car elle était énervée, triste et déçu aussi. Alec lui manquait,beaucoup mais elle ne pouvait pas s'occuper de lui plus qu'elle ne l'avait déjà fait. Elle ne pouvait pas comprendre qu'il se détruise comme ça et surtout, elle ne pouvait pas assister à ça; parce que c'était bien trop douloureux. Anja n'était pas aussi forte que ça lorsqu'il s'agissait d'Alec. "Tu sais quoi ? Tu es peut être douée pour faire comme si tout allait bien Hjørdis mais pas moi okay ?" Son ton était toujours froid mais cette fois, beaucoup moins neutre. Elle comptait bien dire ce qu'elle pensait même si elle prenait le risque de blesser son amie. Et après tout, c'était vraie. Hjørdis était douée pour cacher certaines choses, pas Anja. "Je suis très heureuse que tu ais reussis à t'occuper de Kay pendant qu'il s'écroulait sous l'alcool, tu es très forte Hjørdis bravo ! Mais je ne suis pas comme toi. Et Alec n'est pas Kay." Elle poussa un long soupire avant de regarder pronfondément son amie dans les yeux. "Le mieux c'est peut être qu'on évite de parler de nos familles respectives à l'avenir ! Alec est mon frère et je le gère comme je veux !" Son regard était noir et Hjørdis pouvait certainement le voir. Ce n'était pas parce qu'elle était sa colocataire qu'elle pouvait tout lui dire. Anja avait bien le droit de gérer de sa famille comme elle le désirait. Pourtant, Hjørdis n'avait pas tord dans le fond mais l'avouer maintenant était impossible pour Anja. Le sujet était bien trop sensible, bien trop douloureux. Peut être que dans le fond, c'était à elle même qu'elle en voulait. Oh oui, elle s'en voulait de pas être comme Hjørdis, de ne pas pouvoir aider Alec.


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MessageSujet: Re: Tu étais formidable... (Hjørdis) TERMINE   Tu étais formidable... (Hjørdis) TERMINE EmptyMer 7 Mai - 21:28




tu étais formidable
You came into my crazy world like a cool and cleansing wave. Before I, I knew what hit me baby you were flowing through my veins. I'm addicted to you, hooked on your love, like a powerful drug I can't get enough of, lost in your eyes, drowning in blue out of control, what can I do? I'm addicted to you! Addicted to you - Avicii.


Hjørdis aurait sans aucun doute pu devenir une excellente actrice. Avec le temps, elle avait apprit à mentir, à imiter des sentiments qu'elle n'avait pas, à perfectionner plusieurs sourires... Certains diraient que cela a commencé avec le départ de Aron, ceux là se trompent. Cela a commencé à l'adolescence et les premiers émois amoureux. Ou plus, des premiers émois amoureux de ses amies. Elle les entendait chaque jour parler des garçons, de combien elle rêverait de sortir avec le plus populaire du lycée, à perdre leur virginité. Elle, elle était plutôt intéressée par tout ce que la vie avait à proposer et qui n'impliquait pas une relation amoureuse. Mais on la trouvait déjà étrange, bien qu'elle ne fit jamais partit des losers du lycée, elle était même quelque peu populaire, alors elle avait suivit le mouvement. Elle avant accepté de sortir avec un de ces garçons dont ces amies ne cessaient de parler. Et elle n'avait rien ressentit. Enfin, rien qui ne l'avait transcendé. Elle n'avait pas eu se picotement dans l'estomac dont on lui avait parlé. Elle n'avait pas sentit son cœur battre plus vite, ses mains devenir moites et ses joues rosir. A la place, elle s'était sentit drôlement inconfortable quand il avait prit sa main pour la première fois et elle avait dû faire un gros effort pour ne pas prendre un air dégouté après qu'il l'ait embrassé pour la première fois. Mais elle s'était dit qu'avec le temps, elle finirait par apprécié, alors elle avait continué de jouer la comédie. Encore et encore. Jusqu'à ce qu'elle devienne si douée pour inventer des sentiments qu'on l'ait demandé en mariage. Cela semblait être quelque chose d'anodin, quelque chose que toutes les filles auraient aimé vivre, mais Hjørdis, cela avait été plus perturbant qu'elle ne l'aurait cru. Elle s'était finalement rendu compte que ce qui n'était que mensonge pour elle, était quelque chose de vraiment très réel pour quelqu'un d'autre. Elle avait brisé un cœur sans vraiment le vouloir. Juste pour rentrer dans le moule, pour faire ce qu'on attendait qu'elle fasse. Oui, elle aurait pu devenir une excellente actrice. Sauf lorsqu'elle était privée de sommeil et qu'elle se bourrait de médicament pour tenir debout. Là ses performances devenaient plus que médiocre. Elle venait d'en avoir la preuve. Mais comment la blâmer, elle n'avait pas dormit la nuit précédente et venait de passer de longues heures dans un bloc opératoire à devoir se montrer attentive et minutieuse. Ses nerfs étaient mis à rude épreuve, la fatigue et les médicaments n'aidaient pas, au contraire, ils la rendaient encore plus irascible qu'elle ne pouvait l'être parfois. Résultat des courses, elle n'avait pas su convaincre Anja qu'elle allait bien, au point de pousser son amie à évoquer un sujet sensible et à lui répondre en abordant un sujet tout aussi sensible. Elle regrettait sincèrement ses mots, jamais elle n'aurait dû évoquer Alec, elle le savait bien. Mais dans son esprit embrumer de sommeil, rien n'était vraiment clair et tout ce qu'elle souhaitait c'était qu'Anja cesse de se faire du soucis pour elle. Enfin, si elle avait été honnête avec elle même, elle aurait aussi pu s'avouer qu'elle souhaitait tout simplement se lover dans les bras d'Anja et de pleurer. Relâcher la pression pendant quelques minutes. Sans rien dire, sans rien confesser ni avouer. Juste rester là à pleurer dans les bras d'une amie. Bien entendu, ce ne serait jamais le cas, parce que Anja ne serait jamais qu'une amie et qu'elle savait que si elle craquait, il lui deviendrait encore plus difficile de cacher ses sentiments profonds pour son amie. Alors oui, elle effaçait cette possibilité de son esprit et se persuadait que tout ce qu'elle voulait, c'était qu'Anja cesse de se faire du soucis pour elle et qu'elle la croit lorsqu'elle lui disait que tout allait bien. Mais ses aveux à mi-mots avait suffit à faire disparaître tout espoir, sauf peut-être si Anja n'avait écouté qu'à moitié, se concentrant sur le fait qu'elle ait évoqué Alec. Dieu qu'elle l'espérait.

"Okay..." Hjørdis avala difficilement sa salive. La blonde détestait blesser son amie comme elle l'avait fait. Mais il n'y avait pas de marche arrière possible. Elle n'avait pas en sa possession un TARDIS pour remonter le temps (oui, quand la demoiselle sort le nez de ses bouquins, elle aime regarder quelques séries télévisées). Alors il ne lui restait que les piètres excuses qu'elle bafouilla à son amie. Ca et continuer de lui assurer que tout allait bien. De toutes façons, Anja n'écouterait pas, pas vrai ? Elle serait déjà partie en courant depuis longtemps. Anja n'aimait pas les hôpitaux, elle le savait bien, et la seule raison qu'elle avait eu de rester c'était elle, or maintenant qu'elle l'avait blessée, elle n'en avait plus aucune. Ô Hjørdis ne doutait pas qu'elle aurait le droit à quelques répliquent cinglante lorsqu'elles se retrouveraient à l'appartement, mais elle avait sincèrement cru que son amie fuirait ce lieu en courant après les mots qu'elle avait eu. Mais elle s'était visiblement trompée et, assise sur le lit, elle sursauta légèrement en entendant la voix de son amie. "Comment peux tu te comparer à Alec ? C'est un drogué et un alcoolique ? Je ne crois pas que ce soit ton cas alors t'en fais pas, Aron ne devrait pas se comporter de la même manière que moi." Elle serra les dents. Anja n'avait aucune idée de combien elle pouvait avoir tord. D'accord elle ne se présentait pas à la porte de l'appartement d'un de ses frères dans un états épouvantable avec le besoin d'un endroit où dormir et de sérieuses dettes de jeu. D'accord elle faisait bonne figure la plupart du temps et ne s'accordait que quelques moments pour craquer lorsqu'elle était seule dans sa chambre. D'accord son comportement n'était en rien celui d'Alec, pourtant elle était tout aussi droguée que lui. Finalement, le plus con dans cette histoire, c'était qu'elle en avait conscience. Elle était médecin, elle connaissait les signes d'une dépendance, elle en connaissait tout autant les risques et conséquences. Alors oui, elle savait que c'était ce qu'elle était en train de devenir, voir même était déjà devenu, mais ce n'était pas pour autant qu'elle avait la solution pour se sortir de ce mauvais pas. Parce qu'elle en avait besoin. Elle avait besoin de ne pas dormir, pour pouvoir garder son esprit occupé sur tout un tas de choses qui n'impliquait ni Aron, ni Anja. Penser à Aron ne ferait que remonter sa colère et sa rancoeur, penser à Anja rendrait la cohabitation plus difficile et la ferait rêver de choses auxquelles elle ne devait pas rêver. Alors oui, Anja avait tord, elle était bien plus semblable à Alec qu'elle ne le laissait voir. La différence était qu'elle avait plus de retenue et savait bien le cacher. Mais cela ne changerait rien à la colère d'Anja, mais elle l'avait cherché, c'était elle qui avait appuyé sur le bouton qu'il ne fallait pas. Vous savez, celui qui est rouge et où il y a marqué ne pas appuyer. Oui, parce qu'elle était à ce point masochiste qu'elle préférait, inconsciemment, attiser la colère de son amie plutôt que d'avouer que non, rien n'allait vraiment. Elle ferma les yeux un instant, sentant Anja prête à partir de nouveau. Mais une fois encore son amie se ravisa, comme si elle sentait que tout ça devenait une torture pour elle et qu'elle avait bien l'intention de continuer à la torturer. "Tu sais quoi ? Tu es peut être douée pour faire comme si tout allait bien Hjørdis mais pas moi okay ?" Oui, bien sûr qu'Anja n'avait pas finit de déverser sa colère. Mais à sa différence, Anja ne savait pas garder les choses pour elle, elle ne savait pas jouer avec les faux-semblant et vous faisait aussitôt savoir qu'elle vous en voulait. Elle aurait pourtant souhaité que cette fois, juste cette fois, elle se contente de partir. Mais non. "Je suis très heureuse que tu ais reussis à t'occuper de Kay pendant qu'il s'écroulait sous l'alcool, tu es très forte Hjørdis bravo ! Mais je ne suis pas comme toi. Et Alec n'est pas Kay." Hjørdis se releva alors rapidement du lit. Si elle n'avait pas le droit de parler d'Alec sans faire exploser son amie, celle-ci n'avait pas le droit d'aborder les problèmes d'alcool qu'avait eu Kay. Ce n'était pas parce qu'ils avaient eu une vie aisée qu'ils avaient eu une vie facile, Kay peut-être un peu moins que tous les autres. Et elle n'avait été en rien forte. Elle n'avait été qu'une épaule attentive pour son frère, une âme toujours prête à lui tendre la main quand il en avait besoin, mais finalement, rien de plus. Parce que Kay et elle n'avait pas une relation si parfaite que ça et qu'il lui aurait été impossible d'être plus finalement. Anja venait de lui rappeler sa culpabilité, combien elle avait laissé leur père traiter Kay comme il l'avait fait, combien elle n'avait jamais dit ouvertement qu'elle trouvait ça injuste. Combien elle n'avait été que la lâche qu'elle serait toujours, celle qui observe en silence. Et avec la culpabilité venait la colère, celle qu'elle dirigeait normalement vers elle même et qu'elle était soudain encline à faire exploser sur Anja. Mais sa colocataire ne le méritait pas. "Le mieux c'est peut être qu'on évite de parler de nos familles respectives à l'avenir ! Alec est mon frère et je le gère comme je veux !" C'étant sans aucun doute la décision la plus mature à prendre. Mais pour une fois, juste une fois, Hjørdis décida de ne pas être mature.

Elle s'approcha de quelques pas de son amie. Doucement. Comme un félin prêt à bondir sur sa proie. Et c'était un peu ce qui allait se passer. Sauf qu'elle n'avait rien de vraiment félin, sauf peut-être sa crinière blonde. Mais Anja allait tout de même être la proie de sa culpabilité, de sa colère, de sa fatigue et de sa frustration. Elle serra de nouveau les dents avant de prendre la parole. « Tu crois vraiment que je suis si différente d'Alec ? Il est alcoolique et droguée et moi j'ai ma propre addiction Anja ! Oh bien sûr c'est pas une addiction qui m'amène à venir frapper à la porte de mes frères quand je touche le fond, mais une addiction reste une addiction. Il aime se bourrer la gueule, moi j 'aime occuper mon esprit avec un emplois du temps plus que chargé. Chacun son truc! ». Bien sûr que non elle n'irait pas jusqu'à avouer la vérité à Anja, bien sûr que non elle ne franchirait pas cette fine ligne qui la rapprocherait peut-être d'une solution à sa situation. A croire qu'elle aimait trop souffrir. Elle reprit une longue inspiration. « Et ne compare pas ta relation avec Alec et ma relation avec Kay Anja ! S'il te plais ! Kay et moi n'avons jamais été et ne seront jamais aussi proche que toi et Alec l'avaient été. Et tu sais Anja, tout ce qu'il a besoin c'est que tu sois là pour lui, pour l'écouter! ». Quelque chose se brisa alors dans la voix de Hjørdis. Quelqu'un pour l'écouter, c'était ce dont elle avait manqué. C'était de ce mal qu'elle souffrait. Elle ne pouvait pas s'empêcher de faire l'amalgame entre Anja/Alec et Aron/elle. Il était partit quand elle avait eu besoin de quelqu'un à qui parlé et c'était aujourd'hui la raison de sa souffrance silencieuse. Finalement, peut-être que c'était aussi pourquoi Alec souffrait tant, parce qu'il semblait qu'il ne pouvait pas parler à sa sœur. Oui, quelque chose se brisa dans sa voix et sur son visage aussi. Ses traits n'étaient plus déformés par la colère mais par une certaine douleur et une certaine tristesse. Les larmes lui montèrent alors aux yeux et elle ne se donna même pas la peine de les empêcher de couler le long de ses joues. « Je suis pas forte Anja ! Tu te trompes ! Si je l'avais été, Kay n'aurait peut-être pas eu à subir toute cette pression et ne serait peut-être jamais tombé dans l'alcool. Je suis pas forte, je l'ai juste écouté. Bien sûr que ça fait mal de voir son frère se détruire ainsi. Mais Anja, des fois, quand rien ne va, qu'on ne sait plus vers où aller, tout ce dont on a besoin, c'est de quelqu'un à qui parler. ». Les traces de colères s'étaient effacées. Là, devant son amie, Hjørdis laissait apercevoir son cœur meurtrie. Elle était trop fatiguée pour luter contre les larmes, trop fatiguée pour faire semblant. Non, elle ne parlerait pas, non elle ne se confierait pas, mais au moins elle en venait à la conclusion que oui, elle n'allait pas bien. Du revers de la main, elle essuya les larmes qui avaient continué de couler sur ses joues avant de se retourner pour être dos à son amie. Elle ne pouvait plus l'affronter, elle n'avait pas la force de continuer à se disputer avec elle.
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Anja Søren

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étude/emploi : Elle a d'abord commencé par faire des études de médecine, sûrement pour faire comme son père mais ça ne lui correspondait pas vraiment. Et finalement, elle a changé de voie, se rapprochant de la biologie et de l'étude des animaux marins. Aujourd'hui, elle travaille au Zoo avec les mammifères marins. Elle s'occupe de les nourrir, d'assurer les shows, de nettoyer les bassins etc...
ton conte préféré : Le dernier rêve du chêne.
MessageSujet: Re: Tu étais formidable... (Hjørdis) TERMINE   Tu étais formidable... (Hjørdis) TERMINE EmptyMer 7 Mai - 22:25



j'étais fort minable, nous étions formidables !


Est ce qu'Anja n'avait pas de coeur ?! Parfois, elle se posait la question. Elle n'était pas comme tous ces gens qui l'entouraient. Son frère, son père ou même Hjørdis. Elle n'allait jamais véritablement mal. Elle n'était pas aussi torturée ou névrosée qu'ils pouvaient l'être. Alors était ce parce qu'elle n'était pas humaine ? Parce qu'elle n'était pas capable de ressentir la douleur ? Non bien sûr que non. Elle avait des sentiments. Elle était triste, en colère, joyeux, amoureuse, amusée et tout ce que vous voulez. Seulement, elle était optimiste. Elle avait apprit que la vie était beaucoup trop courte. D'abord quand sa mère était partie. Oh bien sûr, elle lui en voulait. Mais d'un autre côté, elle ne pouvait pas s'empêcher de se dire que sa mère avait suivi ses envies et que rien que pour ça, parfois, il lui arrivait de la comprendre. Pour Anja suivre ses envies avait toujours été quelque chose d'important. Elle ne pouvait pas supporter que quelqu'un ou quelque chose lui dicte sa vie. Ensuite, elle avait vu sa grand mère mourir et son enfance s'envolée encore un peu plus. Cette grand mère si importante qui avait été comme une mère pour elle. Tout le monde est destiné à perdre sa grand mère, il n'y a rien d'étonnant là dedans mais Anja en avait beaucoup souffert. Et finalement, elle avait finit par prendre l'optimisme de celle-ci. Elle avait finit par se dire que puisqu'elle n'avait qu'une vie et que celle-ci serait sans doute courte et passerait beaucoup trop vite, elle devait la rendre aussi belle que possible. Alors oui, elle essayait toujours de ne pas sombrer dans la colère ou dans la tristesse. Sauf quand bien sûr, Alec se détruisait. Là, elle se sentait envahit de sentiments si négatifs, qu'elle préférait l'ignorer. Méthode affreuse dans le fond puisqu'elle ne pouvait s'empêcher, le soir, dans son lit, de penser à lui. De se demander où il était et s'il était encore en vie et pourtant, elle ne prenait jamais la peine de lui envoyer un message ou de l'appeler. C'était trop dur. Peut être que dans le fond ça rendait sa vie si merveilleuse pas si merveilleuse que ça. Du pur égoïsme finalement.

Parler d'Aron et de Kay à la suite n'avait peut être pas été la meilleure idée d'Anja. C'était douloureux pour toutes les deux de parler de leurs familles et pourtant, elles continuaient de le faire. A croire qu'elles cherchaient toutes les deux à rendre l'autre heureuse mais qu'elles s'y prenaient assez mal finalement. Anja voulait que Hjørdis soit heureuse. Elle voulait qu'elle renoue avec Aron, comme avant, comme lorsqu'ils étaient inséparables. Elle savait que Hjørdis en avait terriblement besoin. De son côté, Hjørdis voulait sûrement la même chose pour Anja. Car c'était vrai, Anja et Alec avaient été très proches, durant plusieurs années d'ailleurs. Il était quasiment sa seule famille après tout. « Tu crois vraiment que je suis si différente d'Alec ? Il est alcoolique et droguée et moi j'ai ma propre addiction Anja ! Oh bien sûr c'est pas une addiction qui m'amène à venir frapper à la porte de mes frères quand je touche le fond, mais une addiction reste une addiction. Il aime se bourrer la gueule, moi j 'aime occuper mon esprit avec un emplois du temps plus que chargé. Chacun son truc! » Elle n'avait pas tord sur ce coup là. Hjørdis était une droguée du boulot. Une droguée du rangement et de l'ordre. Ce n'était certainement pas normal d'être comme ça. Elle noyait ses problèmes dans le boulot, multipliant les études comme Alec multipliait les conneries. Ils se ressemblaient peut être beaucoup après tout et c'était peut être pour cette raison que Anja aimait autant Hjørdis. Elle ne pouvait pas s'empêcher d'aller vers les gens névrosés. Tous autour d'elle l'étaient ! A croire qu'elle les attirait. Elle regarda Hjørdis dans les yeux qui s'était maintenant approché d'elle et aurait voulu rajouter quelque chose mais elle ne trouva rien à dire. Hjørdis avait raison, il n'y avait rien à dire de plus et puis, son amie ne lui en laissa pas le temps de toute manière. « Et ne compare pas ta relation avec Alec et ma relation avec Kay Anja ! S'il te plais ! Kay et moi n'avons jamais été et ne seront jamais aussi proche que toi et Alec l'avaient été. Et tu sais Anja, tout ce qu'il a besoin c'est que tu sois là pour lui, pour l'écouter! » Okay, là non plus elle n'avait pas tord. Elle avait même raison sur toute la ligne. Alec avait besoin d'elle, il avait besoin qu'elle l'écoute. Seulement, elle n'était plus capable de le faire. Elle avait passé deux ans à l'écouter, à essayer de le comprendre et elle n'y arrivait pas. Elle n'y arrivait plus... Il était comme un étranger pour elle maintenant et c'était sûrement ça le plus effrayant. Finalement Anja était peut être une trouillarde. Elle avait peur de l'inconnu, peur de cet inconnu que devenait son frère au fil du temps. D'ailleurs, plus elle s'éloignait de lui, plus il devenait un autre. Un cercle vicieux voilà ce que c'était. Mais elle ne pouvait plus, c'était plus fort qu'elle. Elle sortit rapidement de ses pensées lorsque son amie prit de nouveau la parole. Mais cette fois, elle était en larmes et c'était douloureux ça aussi. Terriblement douloureux. La tristesse des gens était quelque chose que Anja avait toujours détesté. Enfin, ça dépendait des gens bien évidemment, elle n'était pas non plus Mère Térésa ! Quoi qu'il en soit, la tristesse et les larmes de Hjørdis, elle les détestaient. " Je suis pas forte Anja ! Tu te trompes ! Si je l'avais été, Kay n'aurait peut-être pas eu à subir toute cette pression et ne serait peut-être jamais tombé dans l'alcool. Je suis pas forte, je l'ai juste écouté. Bien sûr que ça fait mal de voir son frère se détruire ainsi. Mais Anja, des fois, quand rien ne va, qu'on ne sait plus vers où aller, tout ce dont on a besoin, c'est de quelqu'un à qui parler. » Anja serra les dents comme pour s'empêcher de pleurer à son tour. Alors Hjørdis allait mal. Anja avait raison. Bien sûr, elle continuait de parler d'Alec mais à travers lui, elle parlait d'elle finalement. Seulement d'elle. Sinon pourquoi pleurait elle ainsi ? Hjørdis se tourna alors dos à Anja. Celle-ci n'aimait pas ça. Hjørdis n'avait pas besoin de se cacher pour pleurer. Anja pouvait l'aider. Elle voulait l'aider... "J'ai passé deux ans à l'écouter Hjordis. A l'entendre dire qu'il voulait une mère, que mon père me préférait...Deux ans à essayer de le sortir de la merde dans laquelle il plongeait sous mes yeux. Je ne veux plus l'écouter parce que je ne peux plus supporter sa souffrance...Je la ressens dés qu'il me regarde. " Tous ces mots, Anja les avaient prononcé sur un ton doux et calme. D'une voix basse. Toujours de dos à Hjørdis, elle n'avait pas jugé utile de la regarder alors qu'elle avait elle même du mal à retenir ses larmes. Elle n'était pourtant pas du genre à pleurer mais Alec lui avait toujours fait éprouver un sentiment de culpabilité et de souffrance important. "C'est égoiste je sais.." Cette phrase, elle était plus pour elle même. Après tout, c'était le cas.

Anja prit une profond inspiration et finit par faire face à son amie, se déplaçant légèrement pour se retrouver devant elle. Anja détestait quand Hjørdis et elle se disputaient et elle détestait encore plus l'idée d'être responsable des larmes de son amie. Elle ne pouvait pas supporter ça. Elle n'avait pas le droit de faire du mal à Hjørdis. Elle n'avait pas le droit d'être responsable d'une seule de ses larmes. Une fois devant elle, elle plongea alors ses yeux dans le regard de la jeune femme. Elle voulait qu'elle la regarde. Elle avait envie de voir ses magnifiques yeux et elle voulait surtout que son amie cesse de pleurer. "Mais tu vois, avec toi c'est différent. Tu ne veux pas parler à Aron ? D'accord mais parle moi ! Parce que je...Parce que tu es importante Hjordis, terriblement importante et que je ne sais pas comment je vais pouvoir supporter de te voir aller mal toi aussi...Alors tant qu'il est encore temps et que tu n'es pas aussi foutu que peut l'être Alec, laisse moi t'aider." Elle avait faillit lui dire "je t'aime". Oh que oui, elle avait faillit. Et dans les faits, elle lui avait déjà dit. Mais vous savez parfois, on prononce des mots sans faire véritablement attention au sens qu'ils ont. Alors oui, Anja avait dit à Hjørdis qu'elle l'aimait en sortant de sa chambre par moment ou juste quand elles s'amusaient. Néanmoins, si elle l'avait dit à ce moment précis, ce mot aurait prit un sens bien différent cette fois. Un sens beaucoup plus réel et ce n'était pas envisageable. Anja le savait, si elle le disait maintenant, elle ne pourrait pas résister à l'embrasser. Elle ne pourrait pas empêcher son coeur de battre plus fort et Hjørdis risquerait de s'en rendre compte. Dans le regard d'Anja, on pouvait toujours lire beaucoup de choses. Trop de choses...Anja se mit à sourire légèrement, soutenant toujours le regard de son amie et elle vint alors poser sa main sur la joue de la jeune femme afin de lui retirer une larme avec son doigt, une larme qui coulait toujours sur ses joues. "Je déteste quand tu pleures. Je déteste quand on se dispute..." Anja avait pensé chaque mots. Ils étaient terriblement vrais et sincères. Elle fit un nouveau sourire à son amie mais en réalité, elle n'avait qu'une seule envie, la prendre dans ses bras. Là, tout de suite maintenant. Pas pour l'embrasser, juste pour la serrer contre elle, juste pour enlever ce mal qui rongeait Hjørdis de l'intérieur.


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Hjørdis Elgort
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MessageSujet: Re: Tu étais formidable... (Hjørdis) TERMINE   Tu étais formidable... (Hjørdis) TERMINE EmptyJeu 8 Mai - 9:21




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Elle n'était en rien différente d'Alec et Anja devait s'en rendre compte. Il fallait que son amie ouvre les yeux, si elle en voulait à son frère, alors elle devait lui en vouloir à elle aussi. Ils n'utilisaient pas les mêmes artifices pour effacer leur souffrance intérieur, mais cela ne voulait pas dire que les uns étaient meilleures que les autres. La blonde pensa alors à ses parents. Que penseraient-ils s'il savait que leur fille, qu'ils croyaient si parfaite, ressemblait plus qu'il n'y paraissait à ce fils qui les avaient tant déçu. Parce que oui, il semblait que tomber dans l'addiction soit un trait familiale. Elle eu une boule à l'estomac en se disant qu'ils blâmeraient sûrement Kay, lui reprochant d'avoir donné un mauvais exemple à sa petite sœur. Pourtant, il n'y était pour rien. Si Kay lui avait apprit quelque chose, c'était qu'il fallait beaucoup de force pour se sortir d'une mauvaise passe. De la force et du courage. Deux qualités dont elle était dépourvue. C'était parfois ironique de voir qu'elle pouvait se ruer sur n'importe quelle scène d'accident sans y réfléchir à deux fois, mais combien elle était transie de peur chaque fois qu'on lui demandait de s'ouvrir émotionellement. N'empêche qu'elle restait la seule des enfants Elgort à n'avoir rien fait d'irrationnel ou d'irresponsable, alors bien sûr que ses parents trouveraient quelqu'un d'autre à blâmer. Elle prit alors conscience que si elle devait blâmer quelqu'un pour son mal-être c'était peut-être ses parents et non Aron. Malgré son manque de relation avec eu, c'était pour eux qu'elle s'était réfugié dans cette vie de mensonge. Pour ne pas changer, pour rester la bonne vieille Hjørdis, juste un peu plus occupée, juste un peu plus introvertie, mais toujours cette bonne vieille Hjørdis qu'ils avaient connu toute leur vie. Oui, mais c'était plus facile de blâmer Aron, elle avait moins peur de lui.

C'est seulement lorsqu'elle pu gouter au sel de ses larmes qu'elle comprit qu'il n'y aurait jamais de retour en arrière, que rien ne serait jamais vraiment comme avant. Jamais plus elle ne pourrait convaincre Anja que tout allait bien, pas après ça. Oh, elle pourrait toujours continuer à lui murmurer ses mensonges, mais la brune ne les croirait plus jamais, elle le savait bien. Ainsi elle se sentait faible face à son amie. Elle ignorait comment elle pourrait se sortir de cette situation maintenant qu'elle avait atteint le point de non retour. Bien sûr, il y avait une solution toute simple, tout avouer à Anja. Lui avouer ce qu'elle était la seule à lui faire ressentir. Presser ses lèvres contre les siennes et en accepter toutes les conséquences. Mais si Hjørdis avait été connue pour son courage, elles n'en seraient jamais venue à avoir cette conversation. La blonde avait déjà imaginé ce que sa vie aurait pu être si elle avait eu le courage de s'accepter telle qu'elle l'était. Elle ne comptait plus le nombre de fois où elle avait imaginé cette vie de couple avec Anja. Ce qui était plus qu'impossible, elle savait bien que son amie n'était pas de ceux qui s'engagent sur du long terme. De plus elle s'était convaincue depuis longtemps déjà que son amie ne pourrait jamais la voir autrement que comme une amie. Après tout, Anja pouvait avoir qui elle voulait, pourquoi se serait-elle ennuyée avec elle ? Elles étaient bien trop différente pour faire un couple crédible, n'est-ce pas ? C'était en tous cas ce que Hjørdis se répétait chaque fois qu'elle laissait son imagination l'emmener dans un monde où tout était plus simple. À cette instant, elle souhaitait plus que tout être transportée dans ce monde, mais elle n'y arrivait pas. Alors, de la pire des manières, elle venait de mettre son cœur à nu devant Anja. Elle avait laissé coulé ses larmes, s'était servie d'Alec pour murmurer sa propre souffrance. Et c'était certainement la première fois qu'elle se montrait aussi faible devant sa colocataire et elle détestait ça. Elle ne voulait pas que Anja la voit comme ça. Parce qu'il lui serait impossible de donner une véritable explication à son amie et que cela ne conviendrait pas à la brune, elle le savait bien. Mais il était trop tard et elle n'avait plus d'autre choix que de faire avec. Alors elle chercha un peu d'intimité en tournant le dos à son amie, mais cela n'était pas le confort que lui offrait les quatre murs de sa chambre, c'était certain. Et elle ne pouvait même pas partir en courant, parce que Anja se trouvait sur le chemin entre elle et la porte. Elle était prise au piège. "J'ai passé deux ans à l'écouter Hjordis. A l'entendre dire qu'il voulait une mère, que mon père me préférait...Deux ans à essayer de le sortir de la merde dans laquelle il plongeait sous mes yeux. Je ne veux plus l'écouter parce que je ne peux plus supporter sa souffrance...Je la ressens dés qu'il me regarde. " Elle baissa alors la tête, se sentant honteuse d'avoir accusé son amie de ne pas écouter Alec. Elle savait bien qu'Anja n'avait pas abandonné aux premiers signes de désarrois chez le jeune homme. Ce n'était absolument pas le genre de son amie et elle était bien placée pour le savoir puisqu'elle était toujours là, à essayé de lui tirer les vers du nez sur sa propre souffrance. Elle le savait, mais elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'Anja avait peut-être baisser les bras trop vite avec Alec. Que si elle avait continué de creusé, peut-être aurait-elle trouvé autre chose. Pour être honnête, elle détestait autant l'idée qu'Anja s'inquiète pour elle que l'idée qu'Anja cesse un jour de s'inquiéter. "C'est égoiste je sais.." Hjørdis serra un peu les dents, elle s'y connaissait en égoïsme et elle ne considérait pas son amie comme capable d'une telle chose. Et elle la comprenait, elle comprenait qu'on ne puisse plus supporter la souffrance d'une personne qui nous est chère. Oui, elle la comprenait, parce que cela n'avait pas été facile de voir Kay sombrer comme il l'avait fait. Et elle avait horriblement peur que cela arrive un jour à Aron ou Märta. Parce qu'elle ne savait pas si elle aurait de nouveau la force d'affronter ça. Alors elle pouvait comprendre son amie, mais elle voulait pourtant que celle-ci continue de s'accrocher à Alec. Elle ne pouvait pas baisser les bras, parce que si elle le faisait, elle risquerait de le regretter un jour. Mais elle garda le silence, parce que si elle avait parlé, sa voix aurait tremblé et elle ne voulait pas montrer plus de sa faiblesse à Anja.

Mais son amie refusait de baisser les bras pour elle. Elle le comprit rapidement quand la brune se retrouva de nouveau face à elle. Et elle se sentie mal un instant, parce qu'elle aurait préféré qu'on la laisse seule. Parce que c'était quelque chose à laquelle elle était habitué et Hjørdis fonctionnait toujours très mal dans les nouvelles situation. Mais le regard d'Anja plongé dans le sien l'empêcha de succomber à la panique. Son amie avait le don de l'apaiser sans qu'elle ne le sache. Et s'il avait s'agit de quelqu'un d'autre, Hjørdis aurait déjà filé. A l'instant même où le chemin entre elle et la porte avait été libéré. Mais c'était Anja, alors elle ne bougea pas. "Mais tu vois, avec toi c'est différent. Tu ne veux pas parler à Aron ? D'accord mais parle moi ! Parce que je...Parce que tu es importante Hjordis, terriblement importante et que je ne sais pas comment je vais pouvoir supporter de te voir aller mal toi aussi...Alors tant qu'il est encore temps et que tu n'es pas aussi foutu que peut l'être Alec, laisse moi t'aider." Elle eu presque envie de lui hurler que c'était trop tard. Qu'elle était peut-être même plus foutue que pouvait l'être Alec, qu'elle savait juste mieux le cacher. Au fond, elle désirait que son amie voit son vrai visage, qu'elle voit combien elle était viciée. Mais quelque chose la retenait, parce qu'il y avait quelque chose dans la façon dont Anja la regardait qu'elle ne voulait pas voir disparaître. Elle manqua de se mettre à pleurer un peu plus en sentant le pouce de son amie essuyer sa joue. Elle frissonna de nouveau, mais ce n'était plus le désir qu'elle avait ressentit un peu plus tôt, c'était quelque chose de plus pur et de plus innocent. "Je déteste quand tu pleures. Je déteste quand on se dispute..." Hjørdis esquissa un léger sourire. Elle aussi détestait ça. C'était même différent qu'avec ses frères et sa sœur. Avec eux aussi elle détestaient se disputer, mais ça arrivait pourtant assez régulièrement et jamais elle n'avait ressentit ça. Cette peine à l'idée qu'ils ne se réconcilieraient jamais. Peut-être parce qu'elle savait qu'avec Kay, Aron et Märta cela ne pourrait pas arriver. Ils étaient une famille et elle avait fois en leur capacité à toujours se retrouver, qu'importe le temps que cela devait prendre. Avec Anja, cette évidence n'existait pas, alors oui elle détestait se disputer avec elle plus qu'avec n'importe qui.

Mais que devait-elle lui répondre ? Que devait-elle lui dire ? Définitivement pas lui assurer que tout allait bien, il était trop tard pour ça. Elle ne pouvait pas non plus lui avouer qu'elle crevait de jalousie chaque fois qu'elle ramenait quelqu'un à la maison et qu'elle aurait tout donné pour être dans ses bras à la place de ces autres là. Elle lui avait avoué ne pas aller bien, mais ne pouvait pas lui avouer les raisons qui la faisaient se sentir ainsi. Alors, une fois encore, elle eu le sentiment d'être prise au piège. Alors elle chercha un mensonge à inventer, quelque chose qui apaiserait Anja. Mais il n'y avait rien qui lui venait en tête, rien qui semblait suffisamment probable pour que sa colocataire la croit. Peut-être aurait-elle trouvé la force nécessaire si elle avait porté plus de crédit aux mots d'Anja. Si elle l'avait vraiment écouté lorsqu'elle lui disait qu'elle était importante. Mais cela semblait tellement impossible aux yeux de la blonde, qu'elle n'avait même pas noté ces mots. « Je ne peux pas Anja... Je... ». Sa voix se brisa de nouveau et elle fit un gros effort pour que des larmes ne coulent pas de nouveau le long de ses joues. Elle remit ses cheveux en place, un tic qu'elle avait quand elle ne se sentait pas à l'aise. Et son cerveau s'acharnait à essayer de trouver quelque chose à dire, mais elle semblait à cour de mot. Elle baissa alors de nouveau la tête. « Je ne peux pas en parler Anja. Je ne sais pas comment en parler. Je...Je...Je ne peux pas, c'est tout. ». Elle parlait si calmement que cela en devenait presque dérangeant. Il était clair qu'elle avait de la peine, mais elle avait réussit à trouver la force de le cacher dans sa voix, même ses larmes avaient cessée. Le mur était de nouveau là, un peu plus fissuré peut-être, mais bel et bien là. « Je déteste qu'on se dispute aussi tu sais. T'as pas idée combien je déteste ça. Je crois pas que je me relèverais si je te perdais. ». La sincérité de ses mots n'aurait échappé à personne, pas même au plus idiot. Sans Anja, elle se sentirait perdue, incapable de relever la tête de l'eau et avec aucun rêve auquel se raccrocher. Elle n'était pas seulement dépendante au boulot, à l'ordre et à l'organisation, elle était aussi dépendante de sa colocataire. Un aveux qu'elle ne referait peut-être jamais plus, alors Anja devait le prendre comme il était sans ne jamais espérer l'entendre de nouveau. « Tu ne me verras plus pleurer, je te le promet! ». Il y avait une certaine férocité derrière cette phrase. C'était une promesse qu'elle se faisait. Jamais plus Anja ne la verrait pleurer, jamais ! « Et je ne veux pas que tu t'inquiètes pour moi Anja. Ce n'est rien qu'une mauvaise passe tu sais, d'ici quelques jours, j'irais beaucoup mieux, je te le promet. ». Mais cette promesse sonnait beaucoup plus faux que la première. Parce qu'elle ne pourrait jamais se réaliser. Hjørdis pourrait porter de nouveau un masque de bonheur, mais il ne serait jamais réel. Mais elle ferait bonne figure pour Anja, parce qu'elle devait bien ça à son amie. Et elle avait envie de fuir cette chambre. Elle avait envie de trouver une excuse pour partir, entendre son biper et partir  le plus rapidement possible. Mais cela n'arriva pas, parce que cela n'arrive que dans les films ce genre de choses. Et elle ne pouvait pas faire plus de peine à Anja, alors elle resta là, planté devant elle, du Rimmel plein les joues et un léger sourire sur les lèvres.
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Anja Søren

Anja Søren
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date d'inscription : 29/04/2014
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étude/emploi : Elle a d'abord commencé par faire des études de médecine, sûrement pour faire comme son père mais ça ne lui correspondait pas vraiment. Et finalement, elle a changé de voie, se rapprochant de la biologie et de l'étude des animaux marins. Aujourd'hui, elle travaille au Zoo avec les mammifères marins. Elle s'occupe de les nourrir, d'assurer les shows, de nettoyer les bassins etc...
ton conte préféré : Le dernier rêve du chêne.
MessageSujet: Re: Tu étais formidable... (Hjørdis) TERMINE   Tu étais formidable... (Hjørdis) TERMINE EmptyVen 9 Mai - 23:50



j'étais fort minable, nous étions formidables !


Anja aimait son frère. Il était toute sa vie, cette moitié d'elle même sans qui elle serait complètement incapable de continuer à vivre. Oh que oui, si Alec venait à disparaître ou tout simplement s'il lui arrivait quelque chose; ce qui finirait sans doute par arriver s'il continuait de se foutre dans la merde; elle ne pourrait jamais s'en remettre. Elle n'arriverait jamais à faire disparaître cette culpabilité qui s'emparerait d'elle. Anja aurait dû continuer d'aider Alec, encore et encore. Elle aurait dû faire tout ce qui était en son pouvoir pour qu'il aille mieux. Peut être devrait elle songer à l'enfermer en cure de désintoxication ?! Pourtant, elle ne pouvait pas s'y résoudre et elle préférait faire comme si de ne rien était. Anja n'était pas dans le déni des difficultés de son frère mais, jour et nuit, elle faisait tout pour ne pas penser à lui. Parfois même, elle essayait d'oublier qu'elle avait un frère. C'était horrible mais elle préférait faire cela plutôt qu'imaginer qu'il risquait de mal finir car elle le savait pertinemment, perdre son frère serait la pire chose qui pourrait lui arriver. Malgré son optimisme légendaire et son envie de dévorer la vie à pleine dents, elle ne pourrait jamais retrouver son sourire s'il arrivait quelque chose à Alec. Alors parfois, elle se disait qu'il fallait qu'elle pense à lui, qu'elle prenne soin de lui afin de faire en sorte qu'il s'en sorte ou en tout cas d'essayer pour ne pas être rongé par cette culpabilité. Mais non, au lieu de ça, elle jouait la carte de la facilité. Elle prenait la fuite tout simplement, cachant derrière un sourire et une joie de vivre permanente, ses inquiétudes qui devenaient des angoisses quand elle pensait à son petit frère. Affronter la réalité était trop douloureux, trop violente. Anja ne pouvait s'y résoudre et apparemment son père n'était pas mieux qu'elle. Il avait depuis longtemps arrêter de prendre des nouvelles d'Alec, se contentant de le recevoir à dîner quand il se pointait à l'improviste au domicile familial. Pourtant, c'était une évidence, leur père aimait Alec. Mais comme Anja, il était terrifié à l'idée de le perdre. Finalement, peut être qu'Anja ressemblait bien plus à son père qu'elle ne le croyait.

Hjørdis allait mal, Anja le savait maintenant. Elle s'en doutait depuis plusieurs semaines voire mois et pourtant, jamais elle n'avait vraiment abordé le sujet avec son amie. Comme pour Alec, Anja fuyait. Voir les gens qu'elle aimait aller mal était quelque chose de difficile à supporter. Cela avait toujours été le cas, depuis qu'elle était gosse. Pourtant, aujourd'hui, elle s'était risquée à lui poser la question. Etait ce parce que Aron était enfin de retour ? Ou était ce tout simplement parce que Hjørdis avait de plus en plus de mal à cacher son mal être et que de faire comme si de rien n'était aurait laissé penser qu'Anja s'en fichait ? Anja voulait savoir quel était le mal qui rongeait son amie. Elle voulait connaître les raisons de ce mal être car elle était persuadée qu'elle pourrait l'aider. Si seulement Hjørdis la laissait l'aider... Anja aimait cette fille. Il était encore difficile pour elle de dire de quel sorte d'amour il s'agissait mais en tout cas, il était clair et certain qu'elle tenait terriblement à elle; au point de ne plus pouvoir imaginer sa vie sans cette fille. C'était pour cette raison qu'elle voulait à ce point faire quelque chose pour elle. Néanmoins, toucher son visage n'avait sûrement pas été la meilleure idée d'Anja. Dés qu'elle le faisait, elle sentait son coeur battre tellement vite dans sa poitrine qu'elle avait toujours peur que son amie s'en rende compte. Cependant, c'était toujours plus fort qu'elle. Ce désir; mais pas seulement; cet amour aussi que Anja ressentait pour sa colocataire l'entraînait toujours à poser ses mains sur Hjørdis. « Je ne peux pas Anja... Je... » Hjørdis ne pouvait rien dire. Pourquoi ? Anja l'ignorait même si elle savait que son amie n'était pas comme elle, qu'elle avait toujours eu beaucoup plus de mal à dire les choses ou à parler de ses sentiments. C'était un fait, Hjørdis était ainsi mais pourtant, aujourd'hui, Anja aurait voulu qu'elle soit différente. « Je ne peux pas en parler Anja. Je ne sais pas comment en parler. Je...Je...Je ne peux pas, c'est tout. » Anja aurait tant aimé qu'elle lui fasse suffisamment confiance pour s'ouvrir à elle. Mais peut être que ça n'avait rien à voir avec la confiance. Alors Anja cherchait. Oh que oui, elle cherchait ce que cela pouvait être, les raisons qui pouvaient faire que son amie allait si mal. Cependant, elle ne trouvait pas de réponses ou alors elle en trouvait trop...

« Je déteste qu'on se dispute aussi tu sais. T'as pas idée combien je déteste ça. Je crois pas que je me relèverais si je te perdais. » Là dessus au moins, elles étaient d'accord. Et pour dire vrai, cette phrase rassura un peu Anja. Elle n'était donc pas la seule à tenir à ce point à son amie. Hjørdis aussi avait besoin d'elle et c'était une bonne chose. Cette phrase eu même pour effet de faire légèrement s'accélerer le coeur d'Anja mais très vite, elle se calma. Hjørdis ne ressentait certainement pas les choses de la même manière qu'elle. Hjørdis appréciait Anja alors que Anja l'aimait. C'était la différence et c'était douloureux. A tel point que Anja finit par baisser doucement la tête. Elle avait pourtant envie de la regarder dans les yeux et de lui crirer tout son amour mais elle ne fit rien de cela. Ce n'était certainement pas le moment et de toute manière, ça ne le serait jamais. « Tu ne me verras plus pleurer, je te le promet! » A ces mots, Anja redressa la tête vers son amie, fronçant légèrement les sourcils. Hjørdis avait le droit de pleurer et même si cela faisait souffrir Anja, elle n'avait pas envie que Hjørdis ne le fasse plus. Si elle ressentait le besoin, elle devait continuer de le faire. Peu importe ce que ressentait Anja. « Et je ne veux pas que tu t'inquiètes pour moi Anja. Ce n'est rien qu'une mauvaise passe tu sais, d'ici quelques jours, j'irais beaucoup mieux, je te le promet. » "Tu n'as pas à me faire ce genre de promesses Hjørdis, tu as le droit d'aller mal..." Elle regarda son amie dans les yeux et un léger sourire se dessina sur ses lèvres. "Tout ce que je veux, c'est que tu essaye de parler à quelqu'un. Si tu n'y arrive pas avec moi, je peux comprendre mais...Essaye de le faire avec quelqu'un." Anja était attristrée à l'idée de ne pas pouvoir être celle à qui Hjørdis se confiait. Elle aurait pourtant aimé être cette fille à qui Hjørdis pouvait se confier. Néanmoins, c'était ainsi et le plus important, c'était que Hjørdis puisse aller mieux, peu importe si Anja n'était pas la personne qu'elle choisissait pour se confier. Anja s'approcha alors de son amie et posa un léger baiser sur son front avant de la regarder de nouveau dans les yeux. "Je te vois ce soir et on en reparlera si tu le désires...Sache juste que je ne te laisserai jamais tomber." Elle recula alors légèrement, laissant un espace plus grand entre elles ce qui n'était pas plus mal en toute franchisse. Etre trop proche de Hjørdis devenait de plus en plus dangereux. Anja hésitait à sortir de la pièce et pourtant, elle savait que Hjørdis avait du travail et qu'elle ne pouvait pas rester ici à discuter avec sa colocataire jusqu'à la fin de la journée. Alors finalement, Anja quitta la pièce et s'empressa de quitter l'hôpital. Néanmoins, sur le chemin du retour, elle ne pensait qu'à une seule chose ou plutôt une seule personne : Hjørdis !


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