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Can you tell that I'm afraid ? I don't wanna live this way, destroying your anatomy, you bring out the worst in me. I don't love you anymore - Anarbor

« Non. ». Sa voix se cassa et elle baissa la tête, lutant contre les larmes qui menaçaient de lui monter aux yeux. L'homme qui lui faisait face perdit alors son sourire et lâcha sa main. Elle s'en voulait de lui faire ainsi du mal, mais elle ne voyait pas d'autres alternatives, pas d'autres solutions. « Tu plaisantes ? Hjørdis, dis moi que tu plaisantes. ». Elle releva alors la tête, laissant par la même occasion couler quelques larmes le long de ses joues. Elle était tout ce qu'il y avait de plus sérieuse, même si, elle voyant la douleur dans ses yeux, elle douta un instant. Un an qu'ils étaient ensemble, sa plus longe relation à sa jour. Une année qui avait été heureuse. Ou tout du moins, un année pendant laquelle avait essayé d'être heureuse. Il l'aimait, était tendre, romantique, respectueux et patient, que pouvait-elle demander de plus ? Elle l'ignorait, pourtant, il ne lui apportait pas ce sentiment de plénitude qu'elle attendait quand elle pensait à l'amour de sa vie. Une année certes heureuse, mais une année de mensonges et de faux semblant. Quand il avait osé dire je t'aime, elle avait simplement répondu moi aussi, n'osant jamais prononcé ces mots sacré. Il n'y avait pas prêté attention, trop heureux d'être avec elle, trop heureux de voir ses sourires forcés qui faisaient pourtant si vrais. Elle avait fini par se convaincre que, peut-être, cela lui conviendrait d'être aimé comme il l'aimait. Mais face à sa question veux-tu m'épouser?, lui avait fait prendre conscience que si ce mensonge lui convenait, elle ne pouvait pas le lui imposer. Il méritait bien mieux que de vivre avec une femme qui ne saurait jamais l'aimer comme lui l'aimait. « Je suis désolé... Vraiment. T'es un homme bien Jørgen, mais je ne peux pas t'épouser. Ce ne serait pas bien. ». Elle s'étonna d'y avoir été ainsi en douceur, elle dont le tact semblait parfois être un mythe, elle qui y allait souvent avec ses gros sabots, ne réfléchissant pas avant de parler. Mais elle aurait aussi bien pu le gifler, l'effet aurait certainement été le même pour lui. Elle voyait bien qu'il ne comprenait pas, qu'il cherchait les erreurs qu'il avait pu faire. Mais il n'était en rien fautif et peut-être aurait-elle dû le lui dire, mais elle n'osa pas, de peur d'empirer les choses. « Pourquoi ? On est heureux et on s'aime ? Qu'elle bonne raison peux-tu bien avoir? ». Elle se mordit alors légèrement la lèvre inférieur. L'amour rend aveugle dit-on, Jørgen en était aveuglé au point de voir qu'elle n'avait jamais vraiment partagé ses sentiments. Elle avait voulu y croire pourtant, oh oui très fort. Mais il avait été comme tous les autres, incapable d'allumer en elle cette flamme de passion et d'amour. Quelque chose allait mal chez elle, elle ignorait quoi, mais elle savait que quelque chose clochait. Elle le regarda un long moment. « On ne s'aime pas Jørgen. Tu m'aimes et moi je fais semblant. Je ne t'aime pas, je ne t'ai jamais aimé. Enfin, pas comme ça. ». L'espace d'un instant, elle cru qu'il allait la gifler. Elle l'aurait mérité après tout. Elle avait forcé ses larmes à cesser de couler, parce qu'elle n'avait pas le droit de pleurer. Des deux, celui qui avait le cœur brisé, c'était Jørgen, pas elle. Mais finalement l'homme ne fit rien d'autre que de s'éloigner d'elle. Et dans cette froide nuit d'été, elle le regarda s'éloigner, la tête baissée et les rêves envolés. Il n'avait pas conscience qu'elle le libérait, il pensait simplement à son cœur brisé et elle, elle s'en voulait. Parce qu'il ne méritait pas ça, alors elle lui souhaita silencieusement tout le bonheur du monde. Elle lui souhaita très fort de trouver une femme qui saurait l'aimer comme il l'aimerait. Elle souhaita qu'il l'oublie rapidement. Et elle se promit de ne plus jamais infliger ça à quelqu'un, quitte à se vouer à une vie de célibat s'il le fallait.

Honey, I know, I know I know times are changing, it's time we all reach out for something new, that means you too. Purple rain - Prince

« Tu es sûre que tu en as envie? ». Hjørdis posa alors une main sur la joue de la jeune femme avant de plonger son regard océan dans celui, émeraude, de sa camarade. Elle tremblait d'incertitude. Elle tremblait de désir aussi. Dire qu'elle n'avait jamais songé ce retrouver dans une telle situation un jour aurait été mentir. Elle y avait songé, oui, après avoir brisé le cœur de Jørgen, elle s'était dit que, peut-être, elle devrait élargir ses horizons. Avait-elle pensé que cela arriverait vraiment ? Non, jamais. Parce qu'elle s'était dit que ces pensées s'étaient insinuées en elle simplement à cause de la culpabilité. Personne ne sort indemne d'une rupture après tout. Malgré tout, elle se retrouvait là, dans son appartement, accompagnée de Jytte, une camarade de fac, avec cette envie perturbante de l'embrassée de nouveau. Avec ce désir de lui retirer un à un ses vêtements pour goûter à sa peau douce. Une sensation, une envie, qu'elle n'avait jamais ressentit avec aucun de ses petits-amis. Et quand bien même c'était enivrant, cela n'en restait pas moins perturbant. Mais elle souhaitait, l'espace de quelques heures, ne pas y penser. Envoyer valser toutes les questions qu'elle se posait, envoyer au diable sa peur, maudire ses jugements. L'espace de quelques heures, juste quelques heure où son esprit ce reposerait, ensuite elle repenserait à tout ça. Plus clairement, plus objectivement. « Oui... Oui j'en ai envie. ». Son cœur battait fort dans sa poitrine, trop fort, mais lorsque les lèvres de Jytte se posèrent de nouveau sur les siennes, il lui sembla qu'il s'arrêta un instant avant de repartir. Sa raison savait que cela ne s'était pas vraiment produit, elle était pourtant prête à jurer que c'était arrivé. Mais était-elle vraiment elle même ce soir là ? Transportée par la passion et le désir, réfléchissait-elle vraiment comme elle l'aurait dû ? Peut-être pas. Cela avait-il de l'importance ? Non, définitivement pas. Ce qui comptait c'était les frissons qui la parcourrait quand les doigts de Jytte découvraient, avec douceur, les impuretés de son corps. C'était la brûlure des baisers sur sa peau clair, c'était les réactions de son corps à des caresses qu'elle n'avait jusque là jamais connue. C'était l'extase, le bien être, ce sentiment de plénitude si cher à son cœur. Et puis, finalement, elles s'endormirent l'une contre l'autre, dans un repos bien mérité, dans un repos sans rêve pour Hjørdis. Et cela aurait pu être un beau souvenir, si la réalité n'avait pas rattrapé la blonde au matin. En voyant le corps endormi de sa camarade à ses côtés, elle paniqua. Tout ce qu'elle avait envoyé au diable la veille la rattrapa. La peur, l'incompréhension, la certitude. Alors, et sans douceur, elle réveilla Jytte. « Tu dois t'en aller! ». Elle ne donna aucunes explications, aucunes excuses. Et à sa grande surprise, Jytte ne sembla pas perturbée par cette réaction violente. Comme si sa camarade y était habitué. Elle l'entendit même grommeler quelque chose qui ressemblait à je déteste ces hétéros qui veulent juste s'amuser. Mais Hjørdis n'était pas en état de s'en préoccupé. Elle regarda sa montre, dans quelques heures elle devait se rendre au repas de famille chez ses parents. La panique s'intensifia et elle alla s'enfermer dans sa salle de bain, le temps que Jytte se rhabille et s'en aille. Des larmes coulèrent sur ses joues et elle ne cessa de répété Qu'est-ce que j'ai fait? dans un murmure à peine audible.

Funny you're the broken one but I'm the only one who needed saving, 'Cause when you never see the light it's hard to know which one of us is caving. Stay - Rihanna

Elle claqua la porte de son ancienne chambre, sans ménagement. La seule chose qui l'avait empêché de se réfugier sous sa couette pour la journée, c'était la perspective de voir Aron et de pouvoir lui parler. Elle avait besoin de lui parler de cette nuit qu'elle venait de passer, de lui confier ses doutes et ses questions. Il avait d'autres projets en tête, elle se sentait à bout de souffle, incapable de refaire surface sans la présence de son jumeau. Mais dans six heures, il s'en irait loin d'ici. Loin d'elle. Elle avait la réaction d'une gamine capricieuse et égoïste. Elle s'en fichait, elle avait besoin de lui mais lui préférait fuir. Elle lui en voulait. Terriblement, même s'il n'avait pas conscience de son malêtre actuel. Deux coups timides furent frappé à sa porte. « Hjørdis? ». La voix de Kay lui parvint étouffée au travers de la porte. Malgré tout l'amour qu'elle avait pour son ainé, elle n'avait absolument pas envie de le voir maintenant. D'un mouvement rapide elle ferma la porte à clef. « Dégages ! Laisses moi! ». Elle était dure. Plus dure que Kay ne le méritait, elle le savait bien. Certes leur relation n'avait jamais été très chaleureuse, mais il ne méritait pas ça pour autant. Lui le grand frère protecteur dont elle avait souvent apprécié les interventions auprès de ces petits amis. Mais si elle ne pouvait pas parler à Aron, elle ne voulait pas parler du tout. Comprenait-elle que son jumeau avait besoin de s'échapper ? Oui, certainement. Elle aussi avait rêvé de voir le monde après tout. Mais elle aurait aimé qu'il lui en parle d'abord. Elle croyait qu'ils n'avaient pas de secrets l'un pour l'autre, elle se trompait visiblement. Jamais il n'avait évoqué la possibilité de réaliser son rêve d'enfant. Jamais. Il le lui avait caché, la laissant dans l'ignorance totale. Si bien, qu'aujourd'hui, ce qui la gagnait était un sentiment d'abandon. Il n'abandonnait pas que sa vie ici, il l'abandonnait aussi elle. D'accord elle ne serait pas seule, il y avait toujours Kay et Märta, mais eux, c'était différent. Pour dire vrai, si cela avait été Kay ou Märta, elle aurait été des plus heureuse pour eux, leur faisant jurer de lui envoyer tout un tas de cartes postales. Mais il fallait bien l'avouer, avec Aron elle était un peu plus possessive. Comment avait-il pu envisager de partir loin et sans elle ? Si elle avait fait abstraction de ce qu'elle ressentait à cet instant, elle aurait pu trouver tout un tas de réponses à cette question. Mais elle en était actuellement incapable. Quelques larmes coulèrent le long de ses joues. Qu'allait-elle faire maintenant qu'il partait ? Auprès de qui irait-elle chercher les réponses aux questions qu'elle se posait ? A qui oserait-elle avouer qu'elle venait de passer une nuit dans les bras d'une autre femme et qu'elle avait adoré ça ? A personne d'autre. Aucune autre personne ne pourrait être le témoin de ce changement majeur en elle. Elle devrait traverser cette étape seule, rester forte, l'enfouir tout au fond d'elle. Se taire. Ne jamais en parler. Garder ça pour elle. Rester la petite fille parfaite dont ses parents osaient encore rêver. Elle se chargerait de rester celle qui ne déçoit pas, celle qui ne fuit pas, celle qui ne se rebelle pas. Tant pis pour son bien être, elle trouverait un substitue de bonheur quelque part. Alors elle pensa à Jørgen, après tout, peut-être aurait-elle dû l'épouser...

And I can’t change, even if I tried, even if I wanted to. And I can’t change, even if I tried, even if I wanted to. My love, my love, my love, my love. She keeps me warm, she keeps me warm. She keeps me warm - Mary Lambert

« Tu es encore debout toi? ». Hjørdis leva alors la tête de son bouquin. Elle n'avait pas entendu sa colocataire rentrer, trop absorbée par les mots de Bernhard Severin Ingemann. Elle jeta alors un coup d'oeil rapide à sa montre. 2H09. Elle commençait sa garde dans un peu moins de quatre heures. Pas étonnant que Anja s'était étonnée de la voir encore debout. Pour simple réponse, la blonde haussa les épaules. Elle n'avait pas sommeil, mais ne pouvais en avouer les raisons à sa camarade. La brune aux yeux foncé vint alors se laisser tomber sur le canapé, à côté d'elle. Hjørdis la sentit la scruter du regard un long moment, la rendant inconfortable. « C'est de voir ton frère demain qui t'empêche de dormir? ». Elle fronça légèrement les sourcils, ce demandant pourquoi voir Kay l'empêcherait de dormir, puis elle se souvint avoir confier à son amie le retour d'Aron et combien elle lui en voulait toujours. Le temps n'avait pas refermé cette blessure. Certainement à cause des conséquences qu'avaient eu sur elle le départ de son frère. Renier une partie de soi, faire comme si elle n'existe pas, ce n'est facile pour personne et sous ses sourires, Hjørdis souffrait en silence. Mais elle avait oublié ce rendez-vous avec Aron, alors il n'était pas la raison de son insomnie, mais elle sauta sur l'occasion pour créer un nouveau mensonge. « Oui, j'appréhende un peu. ». A vrai dire, elle n'aurait pas le temps de penser à ça. La journée qui s'annonçait s'avérait être charger. D'abord il y avait sa garde à l'hôpital, où elle devrait assister à une chirurgie rare de huit heures. Et c'était sans parler des contrôles post-opératoires, des patients casse-pieds et des supérieurs qui lui en demanderaient toujours plus. Ensuite elle irait voir Aron et il adviendrait que pourrait, mais ça journée ne s'arrêtait pas là. Elle avait décidé d'assisté à un cour du soir sur l'histoire de la mythologie grecque, cour qui s'incluait dans son nouveau cursus universitaire. Enfin, elle rentrerait chez elle, mangerait quelque chose de rapide et se plongerait de nouveau dans ses bouquins. Pas le temps pour les questionnements et c'était ce qu'elle appréciait dans son nouveau train de vie. Mais Anja venait tout chambouler, juste avec sa présence. Toujours souriante, toujours de bonne humeur. Elle transpirait le bonheur et c'était ce qui avait poussé Hjørdis à la présenter à Kay, dans l'espoir que, peut-être, ces deux là auraient un coup de foudre et que Anja pourrait ramener un peu le frère qu'elle avait connu autre fois. Mais elle avait fini par comprendre qu'elle avait choisi Anja pour les mauvaises raisons. « T'en fais pas, tout se passera bien, tu verras. ». La voix douce et rassurante d'Anja avait le don de l'apaiser quelque soit les circonstances. Elle était tombée sous le charme de sa colocataire, rendant la vie commune un peu plus compliquée pour elle. Mais jamais elle n'avais imaginé la mettre dehors, de peur d'avoir à donner des explications. Mais, restant là à la regarder, elle se sentait mal à l'aise. Alors elle referma d'un coup sec son livre et se leva. « Tu as raison, je vais aller me coucher. Bonne nuit. ». Elle déposa alors un baiser sur le front de la brune avant d'aller se réfugier dans sa chambre. Elle posa délicatement sa tête sur la porte en soupirant. Cette situation devenait de plus en plus difficile pour Hjørdis, pourtant très doué pour jouer les faux semblants. Elle jeta son livre sur son lit, négligemment, avant d'aller prendre la boite de médicament qui se trouvait sur son bureau.  Elle n'allait pas dormir, pas maintenant, il lui fallait s'occuper et l'esprit et finir son livre. Tant pis pour les conséquences que cela pouvait avoir.

pseudo/prénom ⊱ B-Twin. âge ⊱ 25 ans. ton personnage est ⊱ un inventé. avatar ⊱ Gabriella Wilde. crédit ⊱  Twisted Lips comment vous êtes arrivé(e) là ⊱ Bazzart. que pensez-vous du forum ? ⊱ Il est juste magnifique, y a rien d'autre à dire ! un dernier petit mot ⊱ écrire ici.

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  <pris>gabriella wilde</pris> ⊱ [i]hjørdis elgort[/i]