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Le mensonge avait fini par éclater. Au bout de quatre ans dans un silence de plomb, à vouloir se cacher derrière des sourires faux, Svend l'avait découvert. Son secret, son jardin à lui, et à la fois cette main du diable qui le tirait dans la boue. Une porte séparait les deux futurs adultes, un énorme bout de bois qui dans ce cas présent, faisait office d'une immense forteresse qu'il ne pouvait pas briser. C'était impossible et un silence de mort régnait, c'était pas beau à entendre, si bien qu'au lieu de gueuler de lui ouvrir, il avait fini par se taire pour écouter. Søren était planqué dans son lieu de prédilection, les toilettes étaient devenues son temple, son exutoire, là où il se sacrifiait durant plusieurs minutes jusqu'à ne plus pouvoir parler correctement, il ne causait pas mais pleurait silencieusement. C'était qu'un gosse, c'était toujours qu'un gosse et il allait certainement le rester encore des années. Sa mère n'était pas là, certainement dévorée par son travail et son envie de trouver une conquête fiable, passer la bague au doigt au plus crédule des passants, et pouvoir enfin offrir à son fils, la vision de l'homme bon qu'elle aurait voulu avoir. Mais, pour le moment, il ne pouvait pas réfléchir, il paniquait, sentait son coeur se froisser au moindre battement - et à dire vrai, il n'entendait que ça. Boum. Boum. Boum. Son répétitif, agaçant, si bien qu'il aurait voulu hurler, mais il ne voulait pas se faire passer pour un cinglé des grands chemins. Svend en avait vu assez, Svend en savait déjà beaucoup trop. « DÉGAGE. BORDEL SVEND BARRE-TOI. » Sa voix claquait comme le grincement d'un vieux portail. C'était maladroit, pas forcément joli à entendre, ça se mélangeait un peu dans ses larmes salées et ça s'oubliait dans sa peau. Svend passait une main fébrile sur la poignée, rien, elle était définitivement fermée, il avait tout bouclé pour qu'il ne puisse pas l'atteindre, et au moins, ça avait le mérite d'être un minimum douloureux. « Si tu m'donnes une bonne raison de me tirer, alors oui. » Il aurait bien voulu disparaître, être comme une autruche et mettre sa tête dans la terre pour ne plus jamais apparaître. Il avait cette sensation étrange de n'être qu'un parasite, que tout ce qu'il touchait perdait de sa couleur, de son coeur, et si après tout il devait tomber, c'était tout seul. Sa salive avait du mal à couler le long de sa gorge, il s'en plaignait un peu en rageant entre ses dents. C'était vide dans sa tête, une bonne, une mauvaise raison, des petits démons s'amusaient à lui gratter la caboche pour mieux l'embrouiller. Oui, à ce moment précis, Larsen fils aurait voulu s'éteindre. «  Parce que... parce que j'veux pas que tu m'vois comme ça. » C'est vrai qu'il était blanc, qu'il avait des cernes prêtes à s'écrouler sur le carrelage, que sa peau commençait sérieusement à ne faire qu'un avec ses os, que ses yeux étaient rouges à l'instar des junkies du centre-ville. C'est vrai. Il voulait que personne ne le voit. Pas même lui. Il voulait juste qu'on le laisse, il voulait juste... juste... la paix. Il inspirait, expirait, menacer de flancher et attendait seulement la réponse de Svend, entendre ses pas s'éloigner au loin. Tout comme sa mère, il devait l'abandonner, il n'avait pas le choix. Søren n'était pas bon, mauvais pour quiconque pourrait ne serait-ce que le regarder, et il se répétait ce coup de fouet sans cesse, jusqu'à ce qu'il lui ratatine l'esprit. Il coulait de partout, il se sentait dévoré par des vagues dont il ne connaissait pas l'origine. Inconsciemment si. Tout était de sa faute, ou du moins, une petite partie.  « Je pense t'avoir vu dans pas mal d'états, tu sais ? Ta première cuite était mémorable, tout comme quand tu tapes un squatte chez moi, faut voir comment tu dors mon gars. » Son frère comme il l'appelait, il riait, parce qu'il ne trouvait rien de mieux pour adoucir son coeur. C'était ça qui marchait, des années auparavant, quand l'un partait dans un délire incompréhensible, l'autre suivait sans savoir pourquoi. C'était pour se muscler les joues, ou encore oublier un instant toute la peine du monde. Il ne se comprenait plus, pourtant, il était levé, prêt à ouvrir cette foutue porte qui cachait sa honte. Elle avait beau se faire la malle quand il voulait, elle l'arrachait de l'intérieur. Parfois y'avait un peu de sang, mais c'était jamais assez. Son slogan était presque devenu : manger pour mieux régurgiter, avaler pour mieux se planter. Il perdait à son propre jeu, il ne connaissait plus ses règles, Svend devait lui les rappeler. Oui, c'était ça son but. Un grincement, les deux regards se croisaient. Le sourire du plus vieux venait de s'effacer de son visage, comme on effaçait de la craie sur un tableau noir. Søren avait pourtant cette chance de pouvoir lire dans ses yeux comme dans un livre ouvert, ils avaient les mêmes. Profonds, bleus, à vous faire perdre toute votre crédibilité. Au fond, ils étaient pas si différents que ça, ils se rejoignaient dans leurs défauts, leurs qualités, dans leurs malheurs. D'un seul coup, il sentait plus son souffle, il se sentait bêtement protégé, dans les bras de celui qui l'avait toujours soutenu. Svend était là. Svend était toujours là. Quand ça allait bien, quand ça partait en vrille, quand il doutait, quand il fonçait trop. Il le serrait dans ses bras comme s'il allait s'évaporer, comme s'il s'avérait que toute leur amitié se basait sur un mensonge, une chimère formée par un tas de sable. Il était là. Ce n'était pas un rêve. Ni un cauchemar. Un sanglot craquait la tension, tout venait d'être relâché. Søren fermait les yeux alors que toute sa rage marquait sa peau jusqu'à tomber sur la chemise sombre de son ami d'enfance. Svend s'oubliait, ne pensait plus à rien et fixait les toilettes. Un si petit endroit, un lieu banal dans une baraque simple, et pourtant, c'était sous ses yeux. Il ne l'avait pas vu, jusqu'à la dernière minute. Ses mains se serraient sur son dos, il aurait voulu tout lui arracher, lui foutre dans la tête qu'il devait une fois pour toute se libérer. Ils étaient que deux idiots, cherchant à comprendre la vie, deux pauvres crétins à la recherche des rêves. Mais, ils se perdaient, s'enfonçaient dans les ténèbres. Comme deux enfants. Pourtant, l'un des deux venait de se prendre une claque monumentale, comme une quinzaine d'années en plus en pleine figure. La vérité, elle faisait mal, la réalité, il devait l'adoucir pour Søren.
Et sa souffrance, devenait la sienne.

Ils auraient voulu être frères, ils auraient voulu vivre dans la même famille. Le sort en a pourtant voulu autrement, malgré les péripéties, c'est vers le collège qu'ils se sont trouvés. Søren ne se souvient pas comment, il sait juste que Svend est arrivé dans sa vie comme ça, un rouage en plus dans son labyrinthe complexe. Svend, Svend, il ne serait plus là aujourd'hui sans lui. Ils se connaissent depuis gosses, se sauvent respectivement. Sans lui, Søren aurait continué à se faire souffrir, à se faire vomir au-dessus des toilettes, sans que sa pauvre mère daigne le remarquer. Un passage difficile, qui n'a fait que renforcer le lien fusionnel entre les deux jeunes hommes. C'est lui qui l'a poussé à voir quelqu'un, c'est lui qui lui a collé des baffes quand il menaçait de replonger dans son petit jardin de souffrance personnel, il l'obligeait à souffrir, à parler, à tout couper. Après tout, c'était la faute de la mère à Søren, obsédée de perfection, obsédée de vouloir un gosse digne d'elle et des femmes en général. Elle voulait ce qu'elle n'avait jamais eu : un être respectable, bien sous tout rapports, ni trop grand, ni trop petit, ni trop maigre, ni trop gros. Sa névrose l'a poussé dans le précipice et Svend lui a tendu la main. Ensemble, ils se sont tirés d'Odense durant six années, durant lesquelles ils ont étudié, tous deux à ce propos en colocation. Ils ne se disent pas meilleurs amis, ce ne serait même pas assez fort, ils ne se considèrent pas et vivent ce qu'ils peuvent vivre maintenant. Il suffit parfois d'un regard, d'un geste, d'un mot de travers pour que l'autre comprenne, leurs horreurs, ils se les partagent, leurs joies aussi. Søren dépendant de Svend, Svend dépendant de Søren. Y'a de ces liens qui s'expliquent pas, y'a de ces relations qui résonnent jusqu'à la fin, ils sont de ceux qui tombent et se relèvent ensemble. Toujours à deux. Jamais tout seul. Comme les plus grands, comme les plus cons aussi.

C'est toi et moi contre le monde entier.

   Coucou à toi, merci d'avoir posé tes petits yeux sur mon scénario.   J'vais faire ça point par point, comme ça tu regarderas ce qui te botte en premier.  

AVATAR ★ c'est vrai qu'à la base, j'avais pas de visage particulier pour Svend. Puis, j'suis tombée sur Tom et l'illumination m'est venue.   J'reste pourtant ouverte si jamais sa tête te plaît pas et que le personnage te botte à fond, j'm'autorise malgré tout le droit de veto ! Tout comme mon scénario avec Emilia, si jamais c'est juste sa tête qui t'intéresse et pas le reste, ce serait sympa de t'abstenir, j'tiens vraiment à ce que tout plaise, y compris Svend en général.     

PERSONNAGE ★ tout est précisé en haut, son histoire est très libre ! Y'a juste la rencontre avec mon petit bout qui est importante, après sa condition familiale, son adolescence, franchement vous me faites ce que vous voulez. Tant que Søren apparaît au moins une fois, ça m'va.   

LIEN ★ je pense qu'y'a beaucoup à développer. Si vous voulez, moi j'les vois comme Sherlock et Watson, un duo incomparable, quelque part ils se complètent et ça nous fait une chouette bromance.   Surtout que Rikke vient foutre un peu la mouise sans faire gaffe dans tout ça, ça peut être hyper intéressant. Søren peut aussi retomber dans la maladie par la suite pourquoi pas, moi je ne prévois rien là maintenant, je préfère en discuter par la personne par MP. Mais, encore une fois, y'a beaucoup à faire, de chemins à explorer.   A ce propos, le passage en haut, je trouve qu'il montre bien la relation, que la découverte du secret de Søren bah ça a pas été chose hyper facile, mais y'a encore deux paragraphes dans lesquels je parle de Svend.   Tu peux jeter un coup d'oeil à ma fiche si tu veux, puis aussi pour voir l'enfance de Søren, ce qu'il a vécu avec sa madre un peu timbrée.    Tous mes paragraphes sont au passé pour bien marquer la différence avec celui de Rikke qui est donc au présent, donc t'inquiète.

Côté lien avec Rikke. Elle intrigue; vu qu'il ne la connaît pas, par instinct il a peur pour celui qu'il a sortie de la maladie et forcément, il la voit comme un genre de parasite. Sans pour autant la détester mais, y'a vraiment beaucoup de doute, il a peur du mal qu'elle pourrait éventuellement causer et leur relation.. Comment dire ? J'les vois bien dans un genre de petit malaise ou au contraire dans une sorte de compétition quand ils se retrouvent l'un en face de l'autre. Forcément, tu développeras avec la personne qui prendra Rikke, mais tout comme la relation avec mon bichon ça peut être développé au maximum.

HRP ★ pour ce qui est des RPs, je demande donc le minimum proscrit une réponse toute les deux semaines. Concernant l'orthographe, s'il m'arrive d'en faire, il y a des fautes sur lesquelles je ne pourrais pas passer, par exemple confondre "er" et "é" ou encore "et" et "est", des bases qui à partir du moment où elles ne sont pas comprises, cassent un RP.   J'dis pas, m'arrive aussi de faire des fautes, mais des grosses comme ça, skjahjskasjaks.   Ne pas hésiter à s'inscruster, une personne qui flood un minimum, joue dans la vie du forum quand même parce que bon, venir juste prendre mon scénario et rester dans une optique " je vais que rp avec toi " c'est du gâchis.   A propos de mon écriture, je peux facilement aller de 1000 mots à beaucoup plus selon l'inspiration, pas d'inquiétude pourtant je m'adapte.   Aussi, en général, j'écris à la première personne, allez savoir pourquoi j'écris à la troisième avec Søren.  Donc du coup, je pense m'adapter selon ta manière d'écrire à toi, du genre que si tu écris à la première ou à la troisième, ça m'dérange pas, à toi de voir.   Aussi, si tu vas la lire, le mélange passé/présent est voulu !

Sinon que dire pour la fin ? Nous pourrons faire de grandes choses, j'en suis convaincue.   Svend est super important pour mon metteur en scène, alors vraiment, si tu poses ton dévolu sur lui, je vais mourir sur place.         Bon okay, en matière de choses à t'offrir, j'te dirais tout mon amour, des tas d'enfants, un couple à trois avec Rikke :guh:des feels à en mourir, puis sj,aoklsjalksja ?   Et ma reconnaissance éternelle, évidemment.